Lecture linéaire 14 : “A une passante”, Les Fleurs du mal, Charles Baudelaire,
Lecture linéaire 14 : “A une passante”, Les Fleurs du mal, Charles Baudelaire, 1861 Section “Tableaux parisiens” 1 5 10 La rue assourdissante autour de moi hurlait. Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse, Une femme passa, d'une main fastueuse Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ; Agile et noble, avec sa jambe de statue. Moi, je buvais, crispé comme un extravagant, Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan, La douceur qui fascine et le plaisir qui tue. Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté Dont le regard m'a fait soudainement renaître, Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ? Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être ! Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais, Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais ! uploads/Litterature/ lecture-lineaire-14-quot-a-une-passante-quot-les-fleurs-du-mal-charles-baudelaire-1861.pdf
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- Publié le Jui 11, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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