Lucien REBAIET Les Juifs et I'antisémitisme Éditions du Bon Temps r999 PREFACE

Lucien REBAIET Les Juifs et I'antisémitisme Éditions du Bon Temps r999 PREFACE Le texte présenté ici n'a, à notre connaissance, jamais été réédité depuis sa première parution dans les deux numéros spéciaux du journal Je Suis Partout. Le premier numéro, qui date du 15 avril 1938, était sobrement intitulé < Les Juifs >. C'est de sa deuxième page que nous avons tiré le titre de ce livre. Le second, intitulé < Les Juifs et la France >, date du 17 février 1939. Lucien Rebatet en avait été le principal rédacteur. L'article d'Alain Laubraux ("Scandales") et celui de Charles Lesca sur la situation en Amérique latine ont été intégrés dans le présent ouvrage. Les articles de Robert Brasillach et de Pierre-Antoine Cousteau font I'objet d'une publication à part, réunis dans une brochure, sous un titre emprunté à un des articles de Robert Brasillach : << La Question juive >. Lucien Rebatet, fameux journaliste et écrivain, a connu quelques déboires après la défaite de I'Allemagne du fait de son engagement politique. Il fut arrêté en Autriche le 8 mai 1945 sur mandat d'arrêt du juge Zoussman et condamné à mort le 23 novembre 1946 pour ses écrits. Grâcié par Vincent Auriol le l2 avrll 1947 en compagnie de Pierre-Antoine Cousteau, sa condamnation fut commuée en peine de travaux forcés à perpétuité. Le 16 juillet 1952, il fut finalement libéré, après sept ans et deux mois de prison. Les articles réunis dans ce livre forment une remarquable synthèse sur le sujet, et permettent de comprendre plus aisément les sentiments qui animaient une grande partie de la LES JUIFS ET L'ANTISÉUNISVE population occidentale à cette époque. Lucien Rebatet, bien- sûr, n'a pas été le premier à analyser l'influence grandissante du peuple juif dans nos sociétés. Mais à la veille de la Seconde Guerre mondiale, il est sans doute, avec ses amis du journal Je Suis Partout, l'ùne des têtes de file du grand courant nationaliste en France. Son antisémitisme est, comme celui de ses prédécesseurs, avant tout la réaction de défense d'un << indigène > contre ce qu'il considère comme une agression extérieure. Edouard Drumont, dans sa << France juive >, en 1886, avait déjà alerté l'opinion sur ce qu'il considérait être les méfaits de l'arrivée des Juifs aux plus hauts postes de la société et sur les dangers que cette maimise présentait pour la civilisation chrétienne. Car si Edouard Drumont avait saisi toute I'ampleur du problème et ses conséquences dans tous les domaines de la vie sociale, il n'en restait pas moins un homme de son siècle : la religion catholique et I'armée représentaient pour lui les deux piliers encore solides d'une nation déjà entrée en décomposition. Puis vînt Louis-Ferdinand, la bourrasque littéraire, dont le génie laissera une empreinte indélébile dans la littérature française. Quand il écrivit son merveilleux Voyage au bout de la nuit en 1932, rien n'annonçait le fameux pamphlet de 1937, Bagatelles pour un massacre, qui le coupera définitivement des milieux bien-pensants de la démocratie. Céline sera le premier en France à dénoncer I'antiracisme des Juifs et leur responsabilité dans l'abâtardissement plannifié de la race blanche. Car le fond du problème, selon lui, est bien là : afin de se prémunir contre une nouvelle réaction nationaliste, les Juifs encouragent par tous les moyens I'immigration africaine et la dilution de nos peuples dans un salmigondis d'ethnies de tous les coins du globe. Quel meilleur moyen de se protéger contre nous, en effet, qu'en nous diluant dans une masse d'étrangers naturalisés ? Lucien Rebatet, il faut le dire, n'a iamais réellement alerté PRÉFACE ses lecteurs sur le danger que représentaient les idées humanitaires distillées par les Juifs et leurs conséquences fâcheuses pour I'avenir de la race blanche. L'auteur des Décombres, grand critique d'art et homme d'une immense culture, est semble-t-il, beaucoup plus sensible à la décadence culturelle et artistique de I'Europe soumise à I'influence des Hébreux, qu'à la menace biologique pesant sur notre race. En fait, Céline s'en était déjà magistralement chargé. Tout comme Edouard Drumont, ces auteurs avaient bien appréhendé dans sa totalité le problème juif. Tout trois ont bien dénoncé la diabolique collusion entre les financiers internationaux et le marxisme inernational. Tout trois nous ont mis en garde contre les manæuvres d'Israël, sa propagande égalitaire inlassable, ses calomnies incessantes, sa formidable capacité de destruction. Mais il semble que chacun de ces grands Français en soit venu à réagir d'abord pour défendre ce qu'il croyait être le fond même de la civilisation de I'Europe : L'Eglise, pour Drumont; la culture, pour Rebatet; la race, pour Céline le nordique. Lorsque I'on sait I'immense passion de I'auteur d,une histoire de la musique pour les arts en général - la peinture, la musique, le théâtre, en particulier - il nous est effectivement permis de penser que I'antisémitisme de Rebatet trouve sa source première dans son rejet de la laideur et son désir de renouer avec la véritable culture française. A ce sujet, il écrira un remarquable article dans le numéro de février 1939 (La corruption des esprits). C'est ce numéro que nous présentons ici en premier. L'analyse historique qu'il présente dans le cadre français, permet de mieux situer I'action d'Israël dans le temps, depuis son émancipation jusqu'aux bouleversements du XX. sièile. Dans le numéro de 1938, Lucien Rebatet s'attache surtout à dénoncer les responsabilités d'Israël dans le communisme et les pressions exercées par la haute finance sur le destin des nations. Lucien Rebatet qui, dans les derniers mois de la guerre, b.--- LES JUIFS ET L'ANTISEMITISME affirmait qu'il préférait << tout, plutôt qu'une victoire du capitalisme américain, tout, plutôt que la putréfaction du parlementarisme libéral >), avait la conviction que la violence du système marxiste était finalement moins nocive que l'hypocrisie des droits de I'homme. Plus vénimeuse encore que le communisme, la démocratie, qu'abhorrait par dessus tout I'auteur des Décombres, s'est effectivement avérée être I'instrument idéal pour détruire les nations et édifier le gouvernement mondial. Et le fait est que dans cette perspective, la démocratie est en passe de réussir là où le communisme a échoué lamentablement. Elle substitue aux valeurs de tradition, d'héritage et de communauté, qui font la force des peuples dignes de vivre, un matérialisme désespérant, une frénésie égalitaire qui finit par étouffer ceux qui se sont laisser séduire par les attraits de la société de consommation et ses plaisirs éphémères. En 1945, pourtant, les troupes soviétiques étaient redoutables, et le régime marxiste, s'il s'était imposé à I'Europe toute entière, n'aurait pas reculé devant les nécessités de purification dénazificatrices et les déportations en masse. Mais Lucien Rebatet, comme il le dit lui-même au début des Décombres, n'a << jamais eu dans les veines un seul globule de sang démocratique >. Alors même que les armées alliées approchent de Paris, il n'hésite pas à fustiger << I'affreuse cafardise du biblisme capitaliste des Anglo-américains >>. Nous sommes alors en juillet 1944. Le 28 juillet, il signe son dernier article qu'il intitule courageusement < Fidélité au national-socialisme >. Lucien Rebatet est mort le 24 aoît 1972, ne reniant rien de ses idées. Son æuvre, au delà de I'engagement politique, fait honneur à la littérature française et à l'esprit français. PREMIÈRE PARTIE Je Suis Partout 17 février 1939 CHAPITRE PREMIER LA CONDITION HISTORIQUE DES JUIFS EN FRANCE Dédié à M. Henri de Kerillis pour lui apprendre un peu l'histoire de son pays. L'étude que I'on va lire nous a paru indispensable dans un numéro tel que celui-ci. C'est la réponse naturelle, par des documents classés et irréfutables, aux ignorants, aux imbéciles et aux menteurs qui croient ou feignent de croire que I'antisémitisme est une importation étrangère, qu'il s'oppose - que de fois ne I'avons-nous pas entendu ! - aux traditions de notre pays. Dans mon numéro du printemps dernier, je rappelais, par ses traits essentiels, I'universalité de I'antisémitisme. Si la France, par extraordinaire, y avait échappé juqu'ici, nous aurions mis tous nos soins à en rechercher les causes, sans que cela modifiât vraisemblablement nos conclusions. Mais I'hypothèse est absurde. La France a tenu parmi les pays blancs et chrétiens un rang trop haut pour avoir pu tolérer chez elle la promiscuité et la corruption juives. Entre les provinces françaises du XVI" et du XVII" siècles, entièrement libres de Juifs, et la Prusse encore hirsute du même temps qui houspillait ses Juifs mais ne s'en débarrassait pas, on peut dire qu'il y a h-- 12 LES JUIFS ET L'ANTISEMITISME toute la différence de deux civilisations. La défense contre le Juif est inscrite tout au long de notre passé, aux plus glorieuses époques de notre fécondité et de notre puissance. L'ancienne France est même antijuive avec une roideur qui laisse loin derrière elle toutes les mesures contemporaines. Nous faisons volontiers la part d'une évolution des mæurs où I'on conçoit la brutalité sous d'autres formes (comment pourrait-on parler d'adoucissement ou de progrès après la Commune de 1870, la boucherie scientifique de 14-18, les massacres d'Espagne à nos portes ?). Mais nous n'admettrons jamais que I'on aille tirer d'une prétendue clémence de nos aïeux des arguments en faveur des uploads/Litterature/ les-juifs-et-l-x27-antisemitisme-rebatet-lucien-livre-scanne.pdf

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