Caen, le 21 septembre 2018 Maryvonne FELIX et Isabelle BOSCHER IA-IPR de Lettre

Caen, le 21 septembre 2018 Maryvonne FELIX et Isabelle BOSCHER IA-IPR de Lettres À Mesdames et Messieurs les professeurs de Lettres S/c de Mesdames et Messieurs les chefs d’établissement Objet : Lettre de rentrée 2018 Réf. : MF/IB/CL Chères et chers collègues, La réforme territoriale des régions et des académies signifie, pour les académies de Caen et de Rouen, une nouvelle identité territoriale. L’émergence d’une académie normande unique doit constituer pour nous tous une opportunité pour nourrir la réflexion pédagogique. La région académique Normandie expérimente déjà une nouvelle organisation territoriale avec un recteur unique depuis novembre 2017 et des rapprochements sont engagés dans divers champs de compétences qui touchent à la pédagogie, tels que l’action culturelle, les relations internationales, le numérique. Les collèges d’inspecteurs vont désormais accentuer leur coopération, ce qui doit permettre de mutualiser les expertises au service d’un accompagnement pédagogique qui ne s’éloigne pas du terrain. C’est en effet dans les établissements, dans les classes, que s’accomplit le travail que vous menez au service de la réussite des élèves. La dynamique de réflexion commune dans laquelle s’engagent les corps d’inspection vise d’abord à mieux répondre à vos besoins d’accompagnement professionnel, notamment par la formation. Mieux agir ensemble, c’est aussi se donner un projet commun à partir d’un diagnostic partagé. Les territoires ne sont pas homogènes, et cela à toutes les échelles, mais quelques invariants se dégagent (fragilité récurrente d'une partie des élèves, moindre orientation vers le supérieur, mobilité des élèves restreinte…) sur lesquels il nous faut poursuivre nos efforts. L’année scolaire 2018/2019 sera ainsi le temps de l’écriture du projet académique normand. Une écriture qui sera participative et à laquelle vous aurez tous la possibilité de contribuer via l’espace numérique dédié entre le 17 septembre et le 10 décembre 2018 à l’adresse suivante : https://projet-avenir-e-normandie.ac-caen.fr/. Cet espace numérique restera ouvert tout le temps de la mise en œuvre du projet et permettra la mise en valeur de toutes les réussites qui résultent de votre action quotidienne en direction des élèves. En lettres, en théâtre, en langues et cultures de l’Antiquité, dans l’académie de Caen, des actions pédagogiques communes avec l’académie de Rouen sont déjà engagées. C’est le cas des actions littérature (IA IPR référent Maryvonne FELIX), en lien avec la délégation académique à l’action culturelle : Prix Femina des lycéens, concours d’écriture « Les Muséales en Normandie », concours de nouvelles à destination des lycéens des deux académies, intitulé en 2018 – 2019 « Silence, ça tourne » en partenariat avec Normandie Livre et Lecture. Rectorat Division Inspection territoriale IA-IPR IEN-ET/EG Dossier suivi par Maryvonne FELIX Isabelle BOSCHER IA-IPR de Lettres Mél Maryvonne.felix @ac-caen.fr Isabelle.boscher @ac-caen.fr Téléphone 02 31 30 15 35 168, rue Caponière B.P. 46184 14061 CAEN CEDEX En langues et cultures de l’Antiquité, un concours intitulé Paideia sera mis en place durant l’année. En théâtre (IA IPR référent Isabelle BOSCHER), dans le cadre du Festival Ado, porté par le CDN de Vire et en lien avec la délégation académique à l’action culturelle, le projet « Chantier Première » réunit des élèves de 1ère spécialité théâtre de toute la Normandie pour travailler avec des auteurs et metteurs en scène, voir des spectacles, et échanger sur leurs pratiques. En ce début d’année scolaire, nous attirons votre attention sur les évaluations à l’entrée en 6ème et en 2nde, et sur l’importance qu’elles revêtent dans les différents dispositifs à mettre en œuvre pour l’accompagnement de l’élève (AP, devoirs faits) et dans les réformes en cours. Leur mise en place vous donnera des indications sur les acquis des élèves afin de vous permettre de construire une progression annuelle adaptée. Des recommandations pédagogiques parues au BO spécial numéro 3 du 26 avril 2018 viennent en appui des programmes du collège pour faciliter l’apprentissage des savoirs fondamentaux : lire, écrire, compter, respecter autrui. Concernant la lecture, il s’agit de construire le parcours d’un lecteur autonome. Il est rappelé que « former à la fois de bons lecteurs et des lecteurs actifs ayant le goût de la lecture fait partie des missions fondamentales de l’école. Accéder au sens des textes, et au plaisir que leur lecture procure, nécessite de conduire durant toute la scolarité obligatoire un travail régulier et structuré qui permet aux élèves d’acquérir des automatismes et de maîtriser les mécanismes de la lecture pour lire de manière fluide et aisée ; de développer de solides compétences de compréhension des textes permettant d’aborder les écrits dans tous les champs disciplinaires ; de découvrir des textes et des œuvres de plus en plus longs et ambitieux. Développer le goût pour la lecture, c’est aussi en faire un acte de partage et d’échange, au sein de la classe et de l’école et au sein des familles ». « A partir de la classe de 6e, le travail de compréhension est une composante régulière du cours de français mais aussi des autres disciplines ». « Les lectures proposées aux élèves sont diversifiées, allant des différents genres de la littérature de fiction à la poésie, aux œuvres documentaires, à la littérature d’idées et à la presse d’information et scientifique. Le professeur attire constamment l’attention des élèves sur la variété des textes et documents auxquels ils sont confrontés et les entraîne à adapter leur lecture aux caractéristiques de ce qu’ils lisent. Au collège, les correspondances entre les périodes au programme en histoire et les programmes de français permettent aux élèves d’acquérir les repères d’histoire littéraire et culturelle nécessaires pour situer dans le temps les textes qu’ils lisent. Ces connaissances renforcent leur compréhension des œuvres du patrimoine lues et étudiées, développent leur conscience de l’existence d’un héritage culturel et contribuent ainsi à développer leur intérêt pour la lecture et la découverte de ce patrimoine ». Il s’agit de conduire les élèves « à lire des textes de plus en plus longs et de plus en plus complexes sur les plans syntaxique et lexical. En 6e, on fera lire aux élèves 3 ouvrages de littérature de jeunesse contemporaine et 3 œuvres du patrimoine ; et pour chaque année du cycle 4, de la 5e à la 3e, l’élève lit : au moins 3 œuvres complètes du patrimoine en lecture intégrale, qui sont étudiées en classe ; au moins 3 œuvres complètes en lecture cursive, notamment de littérature de jeunesse, qui font l’objet de comptes rendus selon des modalités variées ; et au moins 3 groupements de textes (étudiés en classe ou de manière cursive à titre complémentaire). » Il s’agit également de partager ses lectures en faisant sorte que les élèves lisent régulièrement un texte devant un auditoire. Pour partager les œuvres lues avec autrui, on pratiquera la récitation ou l’interprétation en public d’un texte littéraire mémorisé. Un véritable travail de compréhension se construit dans la recherche des effets à produire sur l’auditoire et dans l’amélioration de l’expressivité de la lecture ou de la mise en scène. Concernant l’enseignement de la grammaire et du vocabulaire – un enjeu majeur pour la maîtrise de la langue française –, nous vous invitons à une lecture attentive du même bulletin officiel. Ce texte affirme les enjeux d’un enseignement rigoureux, explicite et progressif de la grammaire et du vocabulaire et en propose les modalités. Il est précisé qu’au collège « les leçons de grammaire et de vocabulaire doivent être poursuivies avec une fréquence hebdomadaire pour une durée d’au moins 1h30 sur les 4h30 en classe de 6e, 5e et 4e et les 4 heures en classe de 3e consacrées chaque semaine à l’enseignement du français ». Au collège comme au lycée, les enjeux de l’enseignement du français sont d’ouvrir nos élèves par la lecture et l’écriture à la compréhension du monde en développant leurs connaissances et leur imagination. Il s’agit de créer les conditions d’une rencontre authentique avec les textes et par les textes – non seulement par la confrontation d’extraits variés dans le cadre de groupements de textes ou de « corpus », mais également, et cela est tout à fait nécessaire, par la découverte à tous les niveaux de classes, y compris les BTS, d’œuvres intégrales. Lors de la découverte des textes et des œuvres, il convient de susciter des échanges fondés sur les diverses réactions des élèves. En s’assurant que les élèves aient l’occasion de participer activement à la construction de ce qui fait sens, il s’agit pour eux de faire entendre leur voix de manière à la fois autonome et harmonieuse, dans une polyphonie fondée sur le respect et l’écoute de l’autre. L’étude des œuvres littéraires se nourrit de l’étude des œuvres cinématographiques et théâtrales tout comme des approches linguistiques et culturelles de l’Antiquité (latin grec). L’inscription régulière de films dans le domaine d’étude « Littérature et langages de l’image » en Terminale littéraire ou dans les programmes de Culture générale et expression en BTS souligne la nécessité de construire les apprentissages des élèves dans le domaine de la lecture de l’image fixe et mobile, à tous les niveaux. Pour l’étude des œuvres théâtrales, nous vous invitons à favoriser les rencontres avec le spectacle vivant et les lieux de uploads/Litterature/ lettre-de-rentree-lettres-2018.pdf

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