25.11.14 LILITH ET LE MYTHE www.paganguild.org/pissier/divers/lilith_et_le_myth
25.11.14 LILITH ET LE MYTHE www.paganguild.org/pissier/divers/lilith_et_le_mythe02.htm 1/21 LILITH ET LE MYTHE LILITH OU LILITU ET LE TANTRISME KABBALISTIQUE Il se peut très bien que LILITH puisse être conçue sous plusieurs aspects, comme un arbre aux multiples branches, au tronc principal et ses racines. Evoquant ainsi tous ses devenirs depuis une LILITH traditionnelle et originelle, aux racines Suméro-Babyloniennes, en tant que l'ancienne “LILITU“. Biblique, avec un impressionnant corpus de textes apocryphes, la LILITH mythique et érotique, le tronc de l'arbre en quelque sorte. Une branche Arabe et Persane encore mal identifiée et négligée. Une ramification très importante à caractère plus ou moins ésotérique et magique, la LILITH des évocations et conjurations. 25.11.14 LILITH ET LE MYTHE www.paganguild.org/pissier/divers/lilith_et_le_mythe02.htm 2/21 Les rameaux glorieux d'une poésie romantique et fantastique, qui se perd parfois mais, c'est une conséquence naturelle, tant elle s'éloigne de sa base, c'est pourtant certainement sa couronne la plus belle et fascinante pour laquelle les artistes inspirés ont façonné des œuvres étranges, épopées... romans...théâtre, journalisme... principalement au XIXème siècle. Elle a aussi une orientation prophétique et messianique dont les greffes ne manquent pas : Astronomie, Astrologie ... Elle apparaît enfin dans le monde du cinéma, publicité, B.D., etc... et bien sûr dans l'inévitable psychanalyse. Des aspects parasitaires : lichens, champignons, il lui fallait aussi un côté morbide et pourrissant pour évoquer son ancienneté fossile, sa gloire passée d'une noblesse éteinte, descendue dans la rue maintenant avec les féministes. En fait, cet arbre est immense et a une sombre splendeur. Il s'étend jusqu'au ciel des étoiles ; l'étoile MARGARITA et des Aérolithes dans le Talmud (GUITTIN 69b). Son tronc fantastique et humanoïde comme le corps d'une belle femme noire, mais inversé, la tête invisible enfouie dans le limon adamique. C’est l'arbre à l'envers de la Kabbale, la Mandragore humaine replantée (Zohar I, 34a , 35b). Remodelée, pétrie, sans cesse au goût des modes, des dialectiques du moment, LILITH étant née de la terre matricielle selon l'Alpha-Bêta de BEN SIRAH (IXème siècle), elle se révèle alors comme une mystérieuse matéria prima, et pourtant cette entité d'origine Babylonienne qui était essentiellement stérile, est devenue paradoxalement prolifique. Il serait étrange que cette démone succube aussi malléable soit mentionnée si souvent dans la Kabbale Zoharitique si elle ne comportait pas des aspects ésotériques importants, aux conséquences considérables pour la mystique hébraïque, dépassant un simple aspect démoniaque négatif. 1 25.11.14 LILITH ET LE MYTHE www.paganguild.org/pissier/divers/lilith_et_le_mythe02.htm 3/21 Car c'est bien en fonction du contexte Kabbalistique que l'on peut accéder à un niveau supérieur embrassant les mystères de Dieu et de sa Nature. Pour revenir à cet arbre, symbole éminémment Kabbalistique, il vaut mieux savoir ce qui circule dans son tronc : la SCHEKHINA dans l'Arbre des SEPHIROTH, cette force puisée par les racines, qui monte vers le ciel et qui redescend du ciel vers lui. LE BLASON LILITH doit ses titres de noblesse les plus prestigieux, du fait d'être citée par le Prophète Isaïe, dans la Bible. Le Prophète, dans une vision globale, évoque le décor d'un drame qui vient de se dénouer, hanté encore de fantômes dans un temps ancien ou prophétique de l'avenir. C’est la vertu d'une vision, d'embrasser tout le devenir du monde et de contenir un enseignement aux portées métaphysiques surprenantes : "Tous ses princes seront anéantis ; Les épines croîtront dans ses palais, Les ronces et les chardons dans ses forteresses. Ce sera la demeure des chacals, Le repaire des autruches ; 25.11.14 LILITH ET LE MYTHE www.paganguild.org/pissier/divers/lilith_et_le_mythe02.htm 4/21 Les animaux du désert y rencontreront les chiens sauvages, Et les boucs s'y appelleront les uns les autres ; Là LILITH, le spectre de la nuit, établira son gîte, Et trouvera son lieu de repos ; Là le serpent fera son nid, déposera ses œufs, Les couvera, et recueillera ses petits à son ombre, Là se rassembleront tous les vautours." (Isaïe, 34,14). Ces ruines des cités détruites du passé et notamment de Babylone, d'où vient la plus lointaine origine de LILITH, sont aussi les ruines de l'avenir et des civilisations inconnues que seule hante LILITH immobile, au repos, auprès du serpent auquel elle est apparentée dans la tradition Zoharitique en tant qu’épouse de Samaël, le serpent primitif. Elle est une sorte de "Dame au bois dormant" , plus tragique et désolée. Où donc Perrault a-t-il pu trouver l'idée de son conte symbolique ? Cette belle princesse qui dormait, entourée de ronces et d'épines, dans un château devenu vétuste et que réveille un baiser du prince charmant... serait-ce LILITH, la Noire ? Le commentateur RASHI explique le baiser par "Bouche de la Shekhina" (vaigash 1)et aussi "la Shekhina qui s'identifie à LILITH" dit "Je suis Noire“ et le Saint lui répond "Tu es la plus belle des Femmes" (Z. II. 97). On sait le magnifique poème dédié à la noire fille de Jérusalem, le Cantique des Cantiques de Salomon : "Qu'il me baise des baisers de sa bouche, Car ton amour vaut mieux que le vin, Tes parfums ont une odeur suave, 25.11.14 LILITH ET LE MYTHE www.paganguild.org/pissier/divers/lilith_et_le_mythe02.htm 5/21 Ton nom est un parfum qui se répand, C'est pourquoi les jeunes filles t'aiment. Entraîne-moi après toi. Nous courrons, Le roi m'introduit dans ses appartements, Nous nous égaierons, nous nous réjouirons à cause de toi, Nous célébrerons ton amour plus que le vin, C'est avec raison que l'on t'aime. Je suis noire mais je suis belle, filles de Jérusalem, Comme les tentes de Kédar, comme les pavillons de Salomon. Ne prenez pas garde à mon teint noir ; C'est le soleil qui m'a brûlée." (Cant., I, 2-6). Cette célébration d'amour est en effet l'union de la Shekhina avec son Seigneur Dieu. De même en Inde, Gauri, la brillante, a le teint noirci par le feu du Yoga et s'unit avec son époux divin Çiva. "Si l'homme possède toutes les vertus, il reçoit son âme supplémentaire du degré Kether (la Couronne Suprême) où Jéhovah se manifeste avec la Shekhina" (Z. III. 243 a). Ainsi LILITH s'identifie à la Shekhina ! La Shekhina qui est l'épouse divine de Dieu — comment cela est-il possible ? La Shekhina a une double nature divine avec Dieu et le monde d'en haut et ténébreuse et en exil dans le monde d'en bas : cause du péché d'Adam. Selon la Kabbale de LOURIA (XVIème siècle), le péché originel consiste en la séparation par Adam de la Shekhina et de son époux. "C'est par la Shekhina que je fais mourir les coupables et c'est par elle que je fais vivre les justes" (Z. I. 23a). 25.11.14 LILITH ET LE MYTHE www.paganguild.org/pissier/divers/lilith_et_le_mythe02.htm 6/21 Appliquant toujours le principe de dualité dans la manifestation , le Zohar identifie deux Shekhina, Celle d'en haut par le premier "Hé" du nom divin et Celle d'en bas par le second "Hé". Le premier "Hé" céleste analogue à l'Alma Mater, la Vierge Chrétienne, est l'épouse de Dieu, et le "Hé" d'en bas figuré par LILITH la noire, l'épouse de Samaël ou Satan l'exil et la mort. Rappelons que le nom suprême de Dieu s'écrit "Yod Hé Vau" inscrit dans un triangle (correspondant au ternaire des 3 premières séphiroth). Puis, avec la répétition du deuxième "Hé" se forme un quaternaire "Yod Hé Vau Hé" - celui même de la création. C'est le nom ineffable murmuré dans le Saint des Saints une fois l'an, qui était aussi crié par les Bacchantes en extase. En effet, la répétition du nom divin amenait l'union avec Dieu, comme le pratiquent d'ailleurs encore les soufis et les différentes sectes religieuses de l'Inde. Dans la Kabbale Hébraïque, la lettre d'origine divine englobe une puissance créatrice en tant que vibration cosmique, le son, un rythme en tant que nombre. Ainsi, le "Yod" de la première lettre du nom est le principe créateur phallique, germe et semence du monde. Le "Hé", deuxième lettre du nom est la matrice, le principe féminin, la Matrona ou la Shekhina. Le "Vau", l'union entre les deux qui provoque la conception ou l'enfant. La répétition du "Hé" dans le monde inférieur et manifesté, nouveau principe femelle qui définit la valeur créatrice dans le monde du Démiurge. Donc il se trouve que Dieu contient dans sa nature démiurgique, "Yod Hé Vau Hé", un principe mâle et deux principes femelles, reliés par le "Vau", valeur de lien ou de séparation. 25.11.14 LILITH ET LE MYTHE www.paganguild.org/pissier/divers/lilith_et_le_mythe02.htm 7/21 Sans confondre, toutefois, que Dieu dans son principe suprême hors la création est de trois lettres seulement, "Yod Hé Vau". C'est "l'En Sof", l'infini, le ternaire sacré qui deviendra la trinité chez les Chrétiens, et dans sa manifestation créatrice démiurgique avec quatre lettres comme les quatre têtes de Brahmâ, créateur du monde en Inde, et les quatre Védas qu'il tient à la main (analogues à la Tora) pourraient bien en être l'origine. Ces deux "Hé" en Dieu sont les deux Shékhina qui se retrouvent à l'origine dans la création de l'homme fait à son image en tant que EVE-LILITH2. "La Mère d'en haut ne demeure auprès du mâle que lorsque celui-ci s'est constitué une maison en s'attachant à une femelle. uploads/Litterature/ lilith-et-le-mythe.pdf
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- Publié le Jan 16, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
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