Marie de France, LAIS, Traduits, présentés et annotés par Laurence Harf-Lancner

Marie de France, LAIS, Traduits, présentés et annotés par Laurence Harf-Lancner, Texte édité par Karl Warnke, Paris, Livre de Poche, 1990 « Seule l’unité de ton, d’intention et du style qui affirme dans les douze poèmes pousse à les attribuer à un unique auteur, Marie, qui les aurait réunit et présentés dans ce prologue-dédicace où elle justifie son projet de « rassembler des lais et les raconter en vers ». » p. 10 « Trois termes sont toujours liés aux récits de Marie : lais, conte, aventure. L’aventure est un point de rupture entre le réel et surréel, un événement extra-ordinaire qui rompt la trame de la réalité. » p. 11 « Marie fait donc entrer dans la littérature écrite les récits qu’elle a « entendu conter », les contes populaires « dont les Bretons ont tiré leurs lais ». » p. 12 « Ce lai (du celtique laid, chanson), « qu’on joue sur la harpe et la rote » et dont « la musique est douce à entendre », est lié à une composition musicale.» p. 13 « Mais tout le charme des Lais réside dans l’intégration de cette thématique universelle à un univers poétique à un nul autre semblable. Cet univers s’inscrit dans le monde féodal du XII e semblable. Le procès de Lanval correspond à la pratique judiciaire de l’époque, Goron, l’amant de Frȇne, et Equitan sont contraints au mariage par la coalition de leurs vassaux, qui sont en droit d’attendre de leur seigner une héritier légitime pour lui succéder. » pp . 16-17 « L’ histoire d’Equitant est un conte noir dans lequel la frontière entre lai et fabliau apparaît bien imprécise. La morale en est explicite (…) » p. 17 « Les amants coupables s’y livrent pourtant à de subtiles analyses de la fin amor, cet amour courtois qui fleurit alors dans la poésie lyrique et le roman, et dont André le chapelain énoncera la doctrine dans son Traité de l’amour courtois, composé vers 1187, peut-être à l’instigation de la comtesse. » p. 17 «Les héros des Lais, comme ceux des contes populaires, sont en quête de bonheur : ils le trouveront dans l’amour, telles les mal mariées de Guigemar, de Yonec, du Laüstique. Mais cette amour est indissociable de la souffrance, cette souffrance purificatrice qui permettra aux amants de Guigemar, du Frȇne et de Milon d’être enfin réunis en ce monde. Les autres couples seron réunis dans la mort (Yonec, Lanval, Les Deux amants, Le Cèvrefeuille). » p. 17 « Nanz a été traduit par Nantais ou nains : dans ce dernier cas, Equitan serait le roi d’un autre monde, comme le Meldumarec du lai d’Yonec. » p.73 uploads/Litterature/ marie-de-france 2 .pdf

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