Prix : 40 frs ★ Belgique : 12 frs Suisse : 1 fr. Le bureau fermé L’affaire des
Prix : 40 frs ★ Belgique : 12 frs Suisse : 1 fr. Le bureau fermé L’affaire des deux initiales Le trou de mémoire Les cendres de M. Kiroshibu Le bébé dans le frigidaire Question de chiffres L'œil Sombre randonnée L’enquête du Coroner JOHN DICKSON CARR STUART PALMER BARRY PEROWNE JAMES YAFF JAMES CAIN MfftlAM ALLEN deFORD BAYNARD KENDRICK FRANCIS ILES MARC CONNELLY ÉDITION EN. LANGUE FRANÇAISE DE •• ELLERY QUEEN’S MYSTERY MAGAZINE ” MYSTÈRE-MAGAZINE N" 5 (MAI 1948) contiendra, entre autres, les récits suivants : ■ y" I PLAN BIEN ÉTUDIÉ par JAMES HILTON mmmm sasssSaSâS par LÉONARD THOMPSON SERRÉ A JOUÉ MYSTÈRE-MAGAZINE Publication mensuelle de RÉCITS POLICIERS COMPLETS par les maîtres du genre HISTOIRES POLICIÈRE8 Le Docteur Gideon Fell dans Le bureau fermé John Dickson Carr 2 Hildegarie Withers dans L’affaire des deux initiales Stuart Palmer 16 Paul Dawn dans Les cendres de mr. Kiroshibu James Yaff 46 Cliff Chandler dans \ L’œil Baynard Kendrick 91 HISTOIRES CRIMINELLES Le bébé dans le frigidaire James Cain 62 Question de chiffres Miriam Allen deFord 78 Sombre randonnée Francis Iles ro5 L’enquête du Coroner Marc Connelly 122 HISTOIRE-ÉNIGME Le trou de mémoire Barry Perowne 33 N° 4 - AVRIL 1948. - Magazine mensuel publié par : Us Éditions OPTA, 96, rue de la Victoire - Paris 9® - Tél. : TRI. 16-31 Administrateur-Gérant : Maurice RENAULT. L'utilisation du nom “ ELLERY QUEEN’S MYSTERY MAGAZINE” et la publication des récits contenus dans ce numéro sont faites avec l'accord de The American Mercury, Inc. New-York, N.Y. • U.S.A. Prix du numéro : France 40 Frs. ; Belgique 12 Frs. ; Suisse 1 Fr, ABONNEMENTS (6 noa) : France et Colonies : 215 Frs. (Recommandé 275 Frs.) LE BUREAU FERMÉ par JOHN DICKSON CARR Nous vous avions promis de publier les trois nouvelles policières où inter¬ venait le DT Gideon Fell, le héros de nombreux romans de John Dickson Carr. Le bureau fermé complète aujourd’hui cette trilogie (i). Ceci ne veut pas dire, amis lecteurs, que nous ne publierons plus d’autres récits de cet excellent auteur, mais si le DT Gideon Fell n’intervient pas dans ceux qui pourront suivre, croyez qu'ils n’en n’auront pas moins d’intérêt pour cela, car les ressources de J. D. Carr s&nt nombreuses... et ses lecteurs savent pertinemment qu’ils peuvent faire confiance à son imagination. Le, bureau fermé est une histoire typique du genre de l’auteur : l’histoire d’un crime commis dans des circonstances telles qu’il est matériellement impossible de comprendre comment il a pu être commis. Et pourtant... Vous avez peut-être lu le compte rendu des faits. On a trouvé Francis Seton étendu par terre, mourant, derrière son bureau, le crâne fracturé. Il avait été frappé à trois reprises sur la nuque avec un morceau de manche à balai garni de plomb. On avait dévalisé son coffre- fort. Son corps fut découvert par sa secrétaire dactylographe, Iris Lane et par son bibliothécaire, Harold Mills, qui, pour employer les termes modérés des journaux, « furent interrogés ». Jusque là, l’histoire est banale et (I) Voir « Mystère-Magazine » N» 2 : « Tragédie et Proverbes» et N» 3 : «L’à-côté de la question • rien n’explique pourquoi le commis¬ saire Hadley du C.I.D. en perdit presque la tête, ni pourquoi un beau matin de juin le trouva, tambouri¬ nant dès dix heures à la porte du Dr Gideon Fell, devant sa maison de Chelsea. L’été communiquait son charme aux vieilles maisons. Des reflets gris scintillaient sur la Tamise et sur le gazon veiné de parterres fleuris des jardins de ses quais. En haut, dans la bibliothèque aux grandes baies, le commissaire Hadley trouva le savant docteur en train de lire un magazine en fumant son cigare. Le corps du Dr Fell débordait LE BUREAU FERMÉ (l’un fauteuil fout juste assez grand pour lui. Un rire silencieux faisait vibrer ses nombreux mentons et semblait descendre en rebondissant sur les plis de son gilet. Il regarda Hadley par-dessus ses lunettes et l’accueillit avec un plaisir qui alluma des reflets roses sur ses joues. Mais aux premiers mots d’Hadley, une expression désolée fit tomber les pointes de ses moustaches — « Seton a repris conscience », dit Hadley, « je viens de lui parler ». Le Dr Fell poussa un grognement. A contre-cœur, il reposa son magazine. — « Ah ! » dit-il, « et Seton dément la version de la secrétaire et du bibliothécaire ? » — « Non, il la confirme. » — « Dans tous ses détails ? » — « Dans tous ses détails. » Le Dr Fell poussa un soupir et tira quelques bouffées de son cigare en le regardant si fixement qu’il en louchait légèrement. Sa grosse voix exprimait l’abattement. — « Savez-vous, Hadley, que je m’y attendais presque ? » — « Pas moi », répliqua Hadley avec aigreur. « Je n’ai jamais cru à cette histoire et je n’y crois toujours pas. C’est pour cela que je suis ici. Vous devez bien avoir une idée à propos de cet impossible voleur qui défonce à moitié la tête d’un homme et disparaît comme de la fumée. Mon idée à moi, c’est tout simplement qu’Iris Lane et Harold Mills ont menti. Si... Tiens !... » Debout près de la fenêtre, il s’interrompit et regarda en bas, dans la rue. Il fit uji geste si pressant que le Dr Fell, se leva à grand-peine en soufflant péniblement et s’approcha de son pas lourd. Une jeune fille vêtue de blanc se tenait en plein soleil, sur le trottoir d’en face. Appuyée contre une palissade, elle regardait eri l’air, en direction de la fenêtre. Quand le Dr Fell tira les rideaux, elle le regarda droit dans les yeux. C’était ce que l’on appelle une jeune fille à l’allure sportive,'elle avait un corps robuste aux formes harmonieuses et un visage carré mais très attirant. Ses cheveux brun foncé formaient une longue boucle dans son dos. Des yeux noisette éclairaient sa figure bronzée et grave. Sa bouche était peut-être un peu grande, mais découvrait, quand elle riait, de jolies dents. Elle n’était pas exactement jolie, mais la santé et la vigueur lui donnaient un charme qui valaient mieux encore. — « Iris Lane », dit Hadley, avec une voix de ventriloque. Malgré son air distrait, le Dr Fell était surpris. Il imaginait la secrétaire de Francis Seton comme une écervelée ou comme une rusée. Quand elle aperçut les deux hommes à la fenêtre, le visage expressif d’iris Lane laissa deviner à la fois de la déception, de la surprise et même de la crainte. Elle remua le genou, comme si elle allait taper du pied, dans un mouvement de colère. Pendant une seconde, ils MYSTÈRE-MAGAZINE crurent qu’elle allait se retourner et s'enfuir. Puis elle sembla prendre une décision. Elle traversa la rue, et courut presque jusqu’à la maison. — « Tiens, qu’est-ce que vous pensez ?... » commença Hadley, l’air songeur, lorsque le Dr Fell l’inter¬ rompit brusquement. — « Elle veut me voir, idiot ! » hurla-t-il. « Ou tout au moins, elle voulait me voir jusqu’au moment où vous l’avez presque fait fuir de peur. » Un instant plus tard, la jeune fille confirmait elle-même le bien-fondé de cette supposition. Elle s'efforçait de paraître calme et même enjouée, mais ses yeux se tournaient conti¬ nuellement vers Hadley. — « Il me semble décidément », dit-elle, après avoir jeté un bref regard autour de la pièce, « que j’attire toujours le commissaire. A moins que ce ne soit lui qui m’attire. Je ne sais pas. » Hadley inclina la tête, sans se compromettre. — « En effet, Miss Lane. Avez- vous quelque chose de particulier à dire, maintenant ? » — « Oui. Je voulais parler au Dr FeU. Seul. » — « Oh 1 Pourquoi ? » — « Parce que c’est ma dernière chance », répondit la jeune fille, en levant la tête. « Parce qu’il paraît qu’on ne renvoie jamais personne d’ici, pas même un chien perdu. » — « Allons donc », protesta le Dr Fell, qui était cependant ravi, mais le cachait en faisant un tapage qui ébranla le lustre et en offrant des rafraîchissements. Hadley vit que le vieil homme était déjà à demi conquis et s'en désola. Il semblait pourtant impossible de mettre en doute la sincérité de cette jeune fille. Elle restait assise toute droite sur sa chaise, ouvrant et refermant le fermoir de son sac blanc. — « C’est très simple », expliqua- t-elle, en laissant retomber ses épaules. « Harold Mills et moi, nous étions seuls dans la maison avec M. Seton. Il y avait près de trois mille livres dans le coffre-fort de son bureau. » Le Dr Fell fronça les sourcils. — « Tiens », dit-il, « tant que ça » ? — « M. Seton allait s’en aller », dit Iris Lane, faisant effort sur elle- même. « Il partait à l’étranger, pour passer une année en Californie. Il prenait toujours ses décisions brusquement : comme ça (elle uploads/Litterature/ mysteremagazine0041948-04.pdf
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- Publié le Aoû 15, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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