[1] Kevin Quinn Avery, The numbers of life, DoubleDay, (1977). Les dossiers de

[1] Kevin Quinn Avery, The numbers of life, DoubleDay, (1977). Les dossiers de l’OZ La numérologie « T out est arrangé d’après le nombre » (Pythagore) Géraldine Fabre et Renaud Lachaize É tymologiquement, numérologie vient du la- tin numerus et du grec logos et se présente comme la science des nombres. Appelée aussi Origines et histoire Le pythagorisme A près avoir voya- gé à travers tous les pays autour de la Méditerranée, Pythagore fonda vers 530 av. J.-C., une école de philosophie à Crotone, en Italie mé- ridionale. Le système phi- losophique de Pythagore, connu sous le nom de Pythagorisme, intègre des croyances éthiques et ma- thématiques à une vision spiritualiste de la vie. Découvrant que les vibra- tions des cordes d’un ins- trument de musique produi- sent des sons harmonieux lorsque les rapports des longueurs des cordes sont des nombres entiers, Pythagore en déduisit que la gamme est nombre et la musique, mathématique. Les pythagoriciens extrapolèrent cette découverte – les rapports de nombres entiers traduisent les harmonies musicales – à l’univers entier. C’est ainsi que naquit la croyance pythagoricienne en la toute puissance du nombre qui régit l’univers. Les pythagoriciens identi- fièrent la science aux mathématiques, soutenant que toute chose est composée de nombres et de figures géométriques. La numérologie se réclame de l’école de philosophie pythagoricienne, utilisant ainsi la renommée du ma- thématicien, philosophe et astronome grec (Samos, 580 av. J.-C. - 490 av. JC) pour se présenter comme une science. L’éxégèse Le pythagorisme attribue aux nombres une exis- tence propre, douée de propriétés originelles inter- venant dans la création de l’Univers et de la matière. Cette idée est reprise au Moyen-Âge, dans le monde occidental chrétien, par des religieux qui cherchèrent à retrouver ces propriétés dans les textes sacrés, comme la Bible. Cette pratique, que l’on nomme l’exégèse est définie comme la science qui consiste à établir, selon les normes de la critique scientifique, le sens d’un texte. Son but est de construire une science chrétienne et de trouver une explication rationnelle à la pratique liturgique en élaborant une méthode sym- bolique à partir de données mathématiques. Dès le IVe siècle après J.C., des pères de l’Eglise, tels Saint Ambroise, Saint Clément d’Alexandrie, Saint Atanase, Saint Augustin (354-430), et même le philosophe Boèce (480-524) se sont intéressés aux théories issues des travaux de Pythagore en recon- naissant que les nombres, de par leur richesse sym- bolique, sont des vecteurs idéaux de la spiritualité. L’étude minutieuse qu’ils font des nombres afin d’élu- cider certains passages des Écritures passe par leur classement (premiers, pairs, impairs, parfaits), leur utilisation dans les Écritures (emploi et fréquence) et leur décryptage par des opérations simples (addition, multiplication, …) La Kabbale La Kabbale est un ensemble d’interprétations ésoté- riques du texte de l’ancien testament de la Bible, dont le livre classique est le Zohar ou Livre de la splendeur, écrit vers 1300 par le rabbin Moïse de Léon. Ses tex- tes ont été élaborés grâce à divers décryptages nu- mérologiques, possibles en hébreu, car il n’existe pas de chiffres et chaque lettre de l’alphabet est associée à un nombre. La gématrie est l’une des trois méthodes de lecture des textes sacrés rédigés en hébreu. Elle permet de rapprocher des mots dont la somme des lettres qui les composent est identique. La gématrie enseigne l’art de découvrir le sens caché des sentences et des mots d’après la valeur numérique de chaque lettre. Cette méthode transforme la Bible en un livre écrit en chiffre. Les Kabbalistes considèrent que les nombres sont des êtres vivants et qu’ils possèdent donc un corps physique, un corps astral et un esprit. A partir de ces hypothèses, ils étudient les mathématiques avec une vision théosophique et ont développé plusieurs outils : 1. La réduction théosophique (bien connue des numérologues) : réduction de tout nombre en un seul chiffre (de 1 à 9), par addition successive de ses chiffres jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un. Tous les nombres ne sont finalement que des représentations des neuf premiers chiffres. 2. L’addition théosophique : Cette opération permet de trouver la valeur secrète d’un nombre. Elle consiste à additionner arithmétiquement tous les chif- fres depuis l’Unité jusqu’à lui. Ainsi le chiffre 4 est égal en addition théosophique à 1+2+3+4 = 10. Au XXe siècle, la numérologie renaît sous sa forme moderne aux Etats-Unis grâce aux travaux de trois femmes, L. Dow Balliet, Juno Kapp et Florence Campbell. En 1977, le livre de Kevin Quinn Avery The numbers of life eut un retentis- sement mondial [1]. arithmomancie, la numérologie accorde aux nombres une valeur magique et divinatoire alors que l’arithméti- que ne considère que leurs valeurs quantitatives. Principes de la numérologie moderne L es numérologues occidentaux modernes sont convaincus qu’il existe un rapport, un lien vi- bratoire, entre un nombre et toute manifestation physique dans notre monde. Puisque tout phénomène observable peut être mis en nombre, ils acceptent l’hy- pothèse que ces nombres soient à la fois cause et ef- fet de ces manifestations. Ainsi l’évolution de l’univers et des êtres qui y vivent est, selon eux, gouvernée par une force immuable : la vibration des nombres. Pour déterminer quels sont les nombres qui influen- cent une personne, les numérologues se réfèrent à sa date de naissance ainsi qu’à ses noms et prénoms usuels. Grâce à une table de correspondance inspi- rée du principe de la gématrie, ces informations leur permettent de calculer des nombres clés qui servent à l’élaboration d’un thème numérologique, révélateur de la personnalité et de la destinée de la personne concernée. Les connaissances ap- portées par la numérologie devraient aider chacun à mieux comprendre sa per- sonnalité et découvrir le but de sa vie, afin de lui permet- tre de s’orienter sur la voie du plein épanouissement de son potentiel créateur. Hypothèses Symbolisme des nombres À l’époque de Pythagore, les nombres étaient notés avec des points et pouvaient ainsi dessi- ner des figures ou des volumes géométriques. Trois points forment un triangle, c’est pourquoi le chif- fre 3 était dit triangulaire. 4 points forment un carré. De la même manière, 5 est un pentagone, 6 un hexago- ne, 7 un heptagone, etc. Si on ajoute à cela un peu de géométrie dans l’espace, certains nombres peuvent avoir plusieurs désignations. Plus un nombre a de for- mes, et plus il est riche de significations. Pour les pythagoriciens, chaque classe de nombres a une signification dont l’origine reste mystérieuse : Les triangles seraient liés aux théoriciens, les carrés aux réalisateurs, les pentagones aux créateurs, etc. Mais il semble, aujourd’hui, qu’il y ait autant de sym- boliques que de numérologues. Par ailleurs, il n’existe nulle part dans la littérature numérologique d’explica- tion claire et objective de ces attributions symboliques. Il est donc possible de trouver d’autres significations plus ou moins arbitraires ou issues d’analogies évi- dentes, dont les plus couramment évoquées : 1 : Le chiffre 1 représente à la fois le Divin, l’Unique, l’Universel et le Transcendant. Il symbolise la créati- vité et l’autorité, mais peut également signifier solitude et égoïsme. Interprétation d’une date ou d’un nom A vant d’interpréter un événement par la nu- mérologie, il faut le dater, c’est-à-dire le si- tuer dans le temps. Pour cela, chaque civi- lisation a défini son propre calendrier à par- tir d’un jour de référence ayant marqué son histoire. Cette origine choisie, la localisation d’un événement particulier peut se faire soit par un décompte régulier des jours (c’est le cas du calendrier Julien dont l’origi- ne est définie de manière astronomique), soit à l’aide d’un système de cycles successifs parfaitement dé- finis comme notre calendrier grégorien qui comporte des années, mois, semaines... Même si le calendrier le plus utilisé dans le monde est le calendrier grégorien, défini à partir de la date estimée de la naissance du Christ, il existe de nombreux autres calendriers comme le calendrier israélite, musulman, etc. Il est donc inévitable que pour un événement donné, situé dans deux calendriers différents les interprétations numérologiques soient 2 : Le 2, symbole de dualité et de séparation, en- globe également l’amour et la charité. 3 : Le chiffre 3 est associé à la sainte trinité, à l’hom- me qui dispose d’un corps, d’une âme et d’un esprit, au temps regroupant passé, présent et futur. Il repré- sente donc la plénitude, l’achèvement, l’intégralité. 4 : Le 4 représente l’ordre et la méthode, l’organisa- tion et le rythme parfait. 5 : Associé au pentagramme, le 5 régit des esprits vifs, plein d’énergie, versatiles mais instables, chan- geants. 6 : Le 6 représente l’harmonie et le bonheur. C’est le nombre de l’équilibre, de la beauté. 7 : Nombre mystique par excellence, le 7 est sou- vent lié à la magie et à l’occultisme. 8 : Symbole de l’infini redressé, le 8 représente l’éternité, les énergies qui circulent et se régénèrent. Il est associé à l’argent et au pouvoir, à l’ambition. 9 : Nombre de l’harmonie, le 9 représente l’inspira- tion et la perfection des idées. C’est le chiffre de l’ac- complissement selon la kabbale, le nombre uploads/Litterature/ numerologie.pdf

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