Du même auteur AUX MÊMHS mitæions Théorie de la littérature, textes des formali
Du même auteur AUX MÊMHS mitæions Théorie de la littérature, textes des formalistes ntsscs c011. Tel Quel) Introduction à la littérature fantastique (c011. Poétique et c011. Points) Poétique de la prose (coll. Poétique) Dictionnaire encyclopédique des sciences du langage (avec 0. Ducrot) Poétique (cati. Points) Théories du symbole (c011. Poétique) Symbolisme et Interprétation (c011. Poétique) Les Genres du discours (c011. Poétique) 0m32. nvmmas ñnimuns Littérature et Signi cation (Larousse) Grammaire du Décaméron (Mouton) i Tzvetan Todorov d...» Poétique de la (choix) suivi de Nouvelles recherches sur 1o récit Éditions du Seuil La présente édition réunit toutes les études qur, clans la prenlière édition de Poétique de la prose, «Étaient consacrées à l'analyse du récit, en leur enjoignant trois autres, parues depuis dans les Genres du discours, et qui concernent la même problématique. 1re texte a été revu et corrigé. W 335 / 7% M7? EN COUVERTURE : Album de peintures persanes, et turques, xvue siècle. Photo B. N. 151m 2-02-005693-3 (ISBN 2-02-002037-8, l“ publication). © examens nu SEÏJIL, 1971, 19mm Le loi du il mars 1957 interdit les copies ou reproductions destinées ñ une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l'au- teur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanction. née par les articles 42S et suivants du Code pénal. La valeur de l'homme ne réside pas dans la vérité qu'il possède, ou qzÿil croit posséder, mais dans la peine sincère qu’ii assume en la cherchant. Car ce n’est pas ia possession, mais la recherche de la vérité, qui accroît ses forces,‘ là seulement gît le progrès constant de sa pern- ection.La possession rend tranquille, paresseux, orgueilleux,‘ si Dieu tenait dans sa main droite toute la vérité, mais dans sa gauche, la seule quête, toujours agissante, de la vérité —— dût-elle ne rapporter que l'erreur, chaque fois et toujours et s’ii me disait « Choisis! », je me jetterais humblement sur sa main gauche et je dirais : « Donne, Père! car, de toutefaçon, la pure vérité n’est quepour toi seul. » LessmG. Î l i i i i Î l i i i i l. Typologe du roman policier Le genre policier ne se subdivise pas en espèces. Il présente seulement des formes historiquement différentes. Boileau-Narcejac l‘. Si je mets ces mots en exergue à une étude qui traite, précisément, des (c espèces » dans le genre « roman policier », ce n'est pas pour insister sur mon désaccord avec les auteurs en question, mais parce que cette attitude est très répandue; c’est donc la première par rapport à laquelle il faut prendre position. Le roman policier n'y est pour rien : depuis près de deux siècles, une réaction forte se fait sentir, dans les études littéraires, qui conteste la notion même de genre. Ou écrit soit sur la littérature en général soit sur une œuvre; et il y a une convention tacite selon laquelle ranger plusieurs œuvres dans un genre, c'est les dévaloriser. Cette attitude a une bonne explication historique : la ré exion littéraire de Pépoque classique, qui avait trait aux genres plus qu’aux œuvres, manifestait aussi une tendance pénalisante : l'œuvre étaitjugée mauvaise, si elle ne se conformait pas sutlisamment aux règles du genre. Cette critique cherchait donc non seulement à décrire les genres mais aussi a les prescrire; la grille des genres précédait la création littéraire au lieu de la suivre. La réaction fut radicale : les romantiques et leurs descendants refusèrent non seulement de se conformer aux règles des genres (ce qui était bien leur droit) mais aussi de reconnaître l'existence même de la notion. Aussi la théorie des genres a-t-elle reçu singulière- ment peu d’attention jusqu’à nos jours. Pourtant, à l'heure actuelle, on aurait tendance à chercher un intermédiaire entre la notion trop générale de littérature et ces objets particuliers que sont les œuvres. Le retard vient sans doute de ce que la-typologie implique et est impliquée par la théorie générale du texte; or cette dernière est encore loin d'avoir atteint Page de la maturité : tant qn’on ne saura pas l. Le Roman policier, Paris, Payot, 1964. p. 1B5. 1o îÿpologie du roman policier décrire la structure de Pœuvre, il faudra se contenter de comparer des éléments qu’en sait mesurer, tel le mètre. Malgré toute Pactualité d’une recherche sur les genres (comme Pavait remarqué Thibaudet, c'est du problème des Lmivcrsaux qu’il s’agit), on ne peut la conduire indépendamment de celle concernant la théorie du discours : seule la critique du classicisme pouvait se permettre de déduire les genres à partir des schémas logiques abstraits. Une di îculté supplémentaire vient s’ajouter à l’étude des genres, qui tient au caractère spéci quede toute norme esthétique. La grande œuvre crée, d'une certaine façon, un nouveau genre, et en même temps elle transgresse les règles du genre qui avaient cours auparavant. Le genre de la Chartreuse de Parme, c’est—à—dire la norme à laquelle ce roman se réfère, n’est pas seulement le roman français du début du xlxe; c’est le genre « roman stendhalien » qui est créé par cette œuvre précisément, et par quelques autres. On pourrait dire que tout grand livre établit Pexistence de deux genres, la réalité de deux nor- mes : celle du genre qu’il transgresse, qui dominait la littérature antérieure; et celle du genre qu’il crée. - Il y a toutefois un domaine heureux où ce jeu entre Pieuvre et son genre n’existe pas : celui de la littérature de masses. Le chef-Œccuvre littéraire habituel, en un certain sens, Ifentre dans aucun genre si ce n'est le sien propre; mais le chef-chanvre de la littérature de masses est précisément le livre qui s'inscrit le mieux dans son genre. Le roman policier a ses normes; faire « mieux » qu’elles ne le deman- dent, c’est en mente temps faire « moins bien » : qui veut « embellir» le roman policier, fait de la << littérature », non du roman policier. Le roman policier par excellence n’est pas celui qui transgresse les règles du genre, mais celui qui s'y conforme : Pas dïarchidées pour Miss Blandish est une incarnation du genre, non un dépassement. Si l’on avait bien décrit les genres de la littérature populaire, il n’); aurait plus lieu de parler de ses chefs—d’œuvre : c'est la. même chose; le meilleur spécimen sera celui dont on n’a rien à dire. C’cst un fait très peu remarqué et dont les conséquences allectent toutes les catégories esthétiques : nous sommes aujourd’hui en présence d’une coupure entre leurs deux manifestations essentielles; il n’); a pas une seule norme esthétique dans notre société, mais deux; on ne peut pas mesurer avec les mêmes mesures le « grand a art et Part « populaire ». La mise en évidence des genres à Pintérieur du roman policier Ijapalogie du roman policier l1 promet donc d’être relativement facile. Mais il faut pour cela commen- cer par la description des «espèces n, ce qui veut dire aussi par leur délimitation. Je prendrai comme point de départ le roman policier classique qui a connu son heure de gloire entre les deux guerres, et qu’en peut appeler roman énigme. Il y a déjà eu plusieurs essais de préciser les règles de ce genre (je reviendrai plus tard sur les vingt régies de Van Dine); mais la meilleure caractéristique globale me semble celle qu’en donne Michel Butor dans son roman PEmpIoi du temps. Le personnage George Burton, auteur de nombreux romans policiers, explique au narrateur que <4 tout roman policier est bâti sur deux meurtres dont le premier, commis par l'assassin, n’est que Poccasion du second dans lequel il est la victime du meurtrier pur et impunissable, du détective », et que « le récit... superpose deux séries temporelles zles jours de Penquéte qui commencent au crime, et les jours du drame qui mènent à lui ». A la base du roman à énigme on trouve une dualité, et c’est elle qui va nous guider pour 1e décrire. Ce roman ne contient pas une mais deux histoires : l'histoire du crime et Phistoire de Penquête. Dans leur forme la plus pure, ces deux histoires n’ont aucun point commun. Voici les premières lignes d’un tel roman a pur » : << Sur une petite carte verte, on lit ces lignes tapécs à la machine : Odell Margeret 184, Soixante-et-onzième, rue Ouest. Assassinat. Étrangléc vers vingt. trois heures. Appartement saccagé. Bijoux volés. Corps découvert par Amy Gibson, femme de chambre. (S.S. Van Dine, lütlssassinai du Catiori.) La première histoire, celle du crime, est terminée avant que ne commence la seconde (et le livre). Mais que se passe-t-il dans la. seconde? Peu de choses. Les personnages de cette seconde histoire, Phistoire de Penquête, ifagissent pas, ils apprennent. Rien ne peut leur arriver : une règle du genre postule Pimmunité du détective. On ne peut pas imaginer Hercule Poirot ou Philo Vancc menacés d’un danger, attaqués, blessés, et, à plus forte raison, tués. Les cent cinquante pages qui séparent uploads/Litterature/ tzvetan-todorov-poetique-de-la-prose-seuil-1971-pdf.pdf
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- Publié le Mai 09, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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