Mémoire d’étude/ septembre 2014 Master Politique des Bibliothèques et de la Doc

Mémoire d’étude/ septembre 2014 Master Politique des Bibliothèques et de la Documentation Paralittératures en bibliothèque à l’heure du numérique: le cas des «littératures de l’imaginaire» et du roman policier. Quels rôles et moyens pour la lecture publique aujourd’hui ? Clémence CROZIER Sous la direction de Marianne Pernoo Responsable de la communication et du suivi de pilotage Bibliothèque Diderot de Lyon CROZIER Clémence | Master Politiques des Bibliothèques et de la Documentation | Mémoire d’étude | septembre 2014 - 3 - Remerciements J’adresse mes remerciements à : Florence Codine pour son expérience d’enquête et son intérêt pour les littératures parallèles qui m’ont aidé et encouragé notamment lors de mon enquête. Christophe Evans et Bertrand Calenge pour leurs aides lors de la conception du questionnaire. Ma directrice Marianne Pernoo qui a su canaliser mon enthousiasme pour ce sujet et me donner quelques pistes. Et des grands remerciements à : Claire, Marie et Alexandra pour leurs relectures et leurs aides. Les bibliothèques municipales de Charbonnières les Bains et de Saint Symphorien sur Coise pour leurs participations actives à l’amélioration de mon questionnaire. La bibliothécaire de la Bibliothèque Municipale de Lyon et celle de la bibliothèque universitaire Lyon 1 pour avoir bien voulu me recevoir et communiquer leurs expériences. Les 113 bibliothèques de la région Rhône-Alpes qui ont répondu à mon questionnaire et pour leurs encouragements. Particulièrement à toutes les bibliothèques de Savoie et du Rhône, qui ont répondu très vite et en nombre à mon questionnaire. Aux deux librairies spécialisées dans le polar qui ont répondu à mes questions. Les organisateurs de la rencontre « Editer l’Imaginaire ». C’est grâce à eux que j’ai découvert le sigle SFFF qui m’a été très utile dans ma quête de synonymes. Je remercie aussi André François Ruaud des éditions les Moutons électriques pour avoir patiemment répondu à mes questions et m’avoir envoyé le document « « Les Indépendants de l’Imaginaire : Propositions pour Médiathèques et Bibliothèques ». Et le dernier et plus important remerciement à ma famille et à mes amis qui m’ont supporté pendant tous ces mois de travail. Cela n’a pas été facile ! CROZIER Clémence | Master Politiques des Bibliothèques et de la Documentation | Mémoire d’étude | septembre 2014 - 4 - Résumé : La science-fiction, le fantastique et la fantasy composent les littératures de l’imaginaire. Celles-ci et les romans policiers sont des genres souvent mal vus parce que considérés comme de mauvaise qualité. Au-delà de cette image qui ne reflète pas toujours la vérité, que gagneraient les bibliothèques à valoriser ces littératures ? Qui sont les lecteurs de ces genres littéraires et pourquoi lisent-ils ces genres ? Quelle est la place du numérique dans les littératures policières et de l’imaginaire ? L’opposition science-imaginaire est-elle vraiment totale ? Pourquoi continuer à stigmatiser ces genres en bibliothèque alors même que la fréquentation stagne voire baisse ? Qu’est-ce qu’une fanfiction et pourquoi suscite-elle autant de prises de position outre Atlantique ? Quels rôles peuvent jouer les bibliothèques dans la médiation particulière que nécessitent ces genres ? Quelles places sont possibles pour les auteurs, éditeurs et lecteurs dans la médiation à la bibliothèque ? Autant de questions auxquelles ce mémoire va tenter d’apporter quelques éléments de réponses. Descripteurs : Bibliothèques- Romans policiers- Littératures de l’imaginaire Fantastique- Science-fiction - Fantasy Médiation- Numérique- Publics Abstract: Science fiction, fantastic and fantasy are fantastic literatures. Those ones and detective novels are often not considered in a good way because there are seen as not good quality literatures. Beyond this image which doesn't always reflect the truth, what would the libraries gain to give value to those genres? Who are the readers of such literatures and why do they read them? What is the place of digital technology in detective and fantastic novels? Is the opposition between science and imaginary really total? Why do we continue to stigmatize those genres in library when the frequentation stagnates or decreases? What is a fanfiction and why does it cause so many debates in the United States? What roles can the libraries play in the particular mediation those literatures require? What are the places for the authors, editors and readers in the mediation in the libraries? This thesis will attempt to provide some answers to all those questions. Keywords: Libraries- Detective novels- Fantastic literatures Fantastic- Science fiction- Fantasy Mediation- Digital technology – Audiences Cette création est mise à disposition selon le Contrat : « Paternité-Pas d'Utilisation Commerciale-Pas de Modification 2.0 France » disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/3.0/deed.fr ou par courrier postal à Creative Commons, 171 Second Street, Suite 300, San Francisco, California 94105, USA. CROZIER Clémence | Master Politiques des Bibliothèques et de la Documentation | Mémoire d’étude | septembre 2014 - 5 - Sommaire SIGLES ET ABREVIATIONS .......................................................................... 7 INTRODUCTION .............................................................................................. 9 Les littératures de l’imaginaire ? ......................................................... 9 Les littératures de l’imaginaire et le roman policier ........................... 10 « Définir, c’est limiter ». .................................................................... 10 « Le commencement est une revendication trop grande pour quiconque…» ............................................................................................. 11 Les littératures de l’imaginaire, le roman policier et les bibliothèques.11 1. LES LECTORATS....................................................................................... 13 A. Les lecteurs et l’évasion ............................................................. 13 B. Le point de vue pédagogique ...................................................... 18 A l’école ............................................................................................ 18 L’apprentissage hors école ................................................................ 19 Les valeurs ........................................................................................ 22 L’enfant, l’adulte de demain .............................................................. 23 C. Les romans de l’imaginaire et le numérique .............................. 25 2. L’EVASION EN BIBLIOTHEQUE ............................................................. 32 A. Le roman policier, héraut de la légitimation des « mauvais genres » ? .................................................................................................... 32 B. Le lien entre la science et l’imaginaire ...................................... 38 C. Suite aux savoirs, l’imaginaire ................................................... 44 3. LES LIENS ENTRE LES BIBLIOTHEQUES, LES LITTERATURES DE L’IMAGINAIRE ET LE ROMAN POLICIER ............................................... 50 A. La situation à l’étranger ............................................................ 50 Dans les pays anglophones ................................................................ 50 Dans les pays francophones : ............................................................. 54 Autres pays ........................................................................................ 55 B. Les auteurs de demain ............................................................... 56 C. La nécessité d’une médiation adaptée ........................................ 61 Quelle médiation ? ............................................................................. 62 Connaître les littératures de l’imaginaire. .......................................... 63 La médiation numérique ..................................................................... 65 Dans la bibliothèque .......................................................................... 66 D. Vers une co-construction avec les usagers ................................. 68 Co-construire avec les auteurs. .......................................................... 69 Co-construire avec les éditeurs .......................................................... 70 CROZIER Clémence | Master Politiques des Bibliothèques et de la Documentation | Mémoire d’étude| septembre 2014 - 6 - Co-construction avec le lecteur .......................................................... 71 Pourquoi co-construire avec les littératures de l’imaginaire et les romans policiers ? ...................................................................................... 72 CONCLUSION ................................................................................................ 75 BIBLIOGRAPHIE ........................................................................................... 77 WEBOGRAPHIE ............................................................................................ 81 I. Mémoires et thèses ........................................................................... 81 II. Conférences, rencontres, interviews ............................................... 81 III. Sitographie .................................................................................... 82 1. Sites et blogs d’amateurs ................................................................ 82 2. Sites de professionnels ................................................................... 83 IV. Outils du web 2.0 ........................................................................... 84 1. Créés par des amateurs .................................................................. 84 2. Créés par des professionnels .......................................................... 85 TABLE DES ANNEXES .................................................................................. 86 TABLE DES MATIERES ............................................................................... 116 CROZIER Clémence | Master Politiques des Bibliothèques et de la Documentation | Mémoire d’étude | septembre 2014 - 7 - Sigles et abréviations BDFI : Base de données francophones de l’Imaginaire BDP : Bibliothèque Départementale de Prêt BILIPO : Bibliothèques des littératures policières B.P.I : Bibliothèque Publique d’Information C.S.A : Conseil Supérieur de l’Audiovisuel G.R.R Martin : Georges Raymond Richard Martin JK Rowling : Joanne Rowling J.R.R Tolkien : John Ronald Reuel Tolkien POL : policier RP : roman policier SF: Science-fiction SFFF : science-fiction, fantastique et fantasy CROZIER Clémence | Master Politiques des Bibliothèques et de la Documentation | Mémoire d’étude | septembre 2014 - 9 - INTRODUCTION Les paralittératures ont mauvaise réputation. Romain Vany l’a remarqué encore récemment : « la paralittérature se caractérise par un consensus sur la place qu’occupent ces textes par rapport à la littérature institutionnalisée et sur laquelle une partie du monde littéraire porte un regard condescendant »1 . En accord avec Daniel Fondanèche2 et Alain-Michel Boyer3, je préfère utiliser le mot au pluriel : cet ensemble est vaste et regroupe plusieurs genres littéraires qui ont chacun leurs particularités propres. Notamment les littératures de l’imaginaire. Les littératures de l’imaginaire ? L’usage de l’expression « romans de l’imaginaire » ou « littératures de l’imaginaire » est à dessein. Cette expression permet de mettre en avant l’importance de l’imaginaire dans la lecture de ces romans. Comme me l’ont fait remarquer les deux bibliothécaires que j’ai rencontrées, c’est une expression vague : tout roman fait appel à l’imaginaire de son lectorat et pourrait donc prétendre à entrer dans cette catégorie. Néanmoins, ici cette catégorie n’est composée que des trois genres littéraires suivants : le fantastique, la science- fiction, la fantasy. Ces trois genres présentent la particularité de reposer sur un imaginaire qui a ses propres lois et logiques qui diffèrent de la réalité quotidienne. Selon Tzvetan Todorov, « le fantastique, c’est l’hésitation éprouvée par un être qui ne connait que les lois naturelles, face à un évènement en apparence surnaturel »4, le genre fantastique correspond donc à cette catégorie. Néanmoins, comme l’a dit Nathalie Prince, « s’il y a quelques grands romans fantastiques […], ceux-ci sont bien rares en regard des innombrables nouvelles fantastiques. »5. Le nombre d’écrits relevant uploads/Litterature/ paralitteratures-en-bibliotheque-a-l-heure-du-numerique-le-cas-des-litteratures-de-l-imaginaire-et-du-roman-policier-quels.pdf

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