Lecture Linéaire : Dubois, un habile orateur. Au XVIIIème siècle, Marivaux rédi
Lecture Linéaire : Dubois, un habile orateur. Au XVIIIème siècle, Marivaux rédige les Fausses Confidences, il s’agit là d’un extrait de l’Acte I scène 14 dans lequel nous allons voir Dubois faire sa première fausse confidence. Point méthode de l’oral : - Siècle, auteur, titre, précision sur l’extrait, thème principal du texte. (Suivre cet ordre) - LECTURE EXPRESSIVE (attention aux liaisons) - Annonce de la problématique (sur ce texte : en quoi Dubois est un habile orateur) - Annonce de plan (mouvements) → Je présenterai les trois mouvements du texte, le premier mouvement, Dubois suscite la curiosité d’Araminte (l1 à 7), deuxième mouvement la jalousie (l8 à 16) et le troisième mouvement il l’informe de l’amour de Dorante (l 17 à 22) - LECTURE LINEAIRE - Utilisation du « je » dans l’oral, utilisation de phrases de liaison (éviter les il y a) Dubois. Si je le connais, madame ! si je le connais ! Ah ! vraiment oui ; et il me connaît bien aussi. N’avez-vous pas vu comme il se détournait, de peur que je ne le visse ? - Ligne 1 : o Répétition (insistance) o Au milieu « Madame » étant une marque de respect o La ponctuation expressive o Interjection : démonstration d’émotion forte o Révélation de la part de Dubois - Ligne 1 et 2 : o Question rhétorique : interro-négative, surprend / interpelle Araminte, faire en sorte qu’elle lui fasse confiance o Triangle persuasif d’Aristote. Araminte. Il est vrai, et tu me surprends à mon tour. Serait-il capable de quelque mauvaise action, que tu saches ? Est- ce que ce n’est pas un honnête homme ? - Ligne 3 : o Tournure impersonnelle et indicatif o Présent d’énonciation qui marque l’accord o Marque son trouble - Ligne 3 et 4 : o Vraie question o Inquiète o Interro-négative o « Honnête homme » : expression créée au XVIIIème siècle, c’est l’idéal à atteindre (quelqu’un d’aisé, raffiné, maîtrisant l’art de la conversation et qui est érudit). Dubois. Lui ! Il n’y a point de plus brave homme dans toute la terre, il a peut-être plus d’honneur à lui tout seul que cinquante honnêtes gens ensemble. Oh ! c’est une probité merveilleuse ; il n’a peut-être pas son pareil. - Ligne 5 et 6 : o Utilisation du superlatif qui crée une hyperbole o Eloge : marque la tonalité épidictique Araminte. Eh ! de quoi peut-il donc être question ? D’où vient que tu m’alarmes ? En vérité, j’en suis toute émue. - Ligne 7 : o Interjection : émotion forte o Confusion et curiosité o Aveux de ses émotions (« j’en suis toute émue. » o Recherche de la vérité, sincère o Début de la manipulation de Dubois o « En vérité » : dramaturgie intéressante pour le lecteur/spectateur (on sait que Dubois et Dorante ont déjà menti) Dubois. Son défaut, c’est là. (Il se touche le front.) C’est à la tête que le mal le tient. - Ligne 8 : o Didascalie : il joue le rôle de quelqu’un qui connaît des choses sur Dorante Araminte. À la tête ? - Ligne 9 : o Surprise Dubois. Oui ; il est timbré, mais timbré comme cent. - Ligne 10 : o Hyperbole : multiplication du superlatif (tournure hyperbolique) Araminte. Dorante ! il m’a paru de très bon sens. Quelle preuve as-tu de sa folie ? - Ligne 11 : o Elle demande des preuves Dubois. Quelle preuve ? Il y a six mois qu’il est tombé fou, qu’il en a la cervelle brûlée, qu’il en est comme un perdu. Je dois bien le savoir, car j’étais à lui, je le servais ; et c’est ce qui m’a obligé de le quitter ; et c’est ce qui me force de m’en aller encore : ôtez cela, c’est un homme incomparable. - Ligne 12 à 14 : o Répétition des dires d’Araminte, cela permet une mise en confiance o Il lui raconte un petit « roman d’amour » (Marivaux est aussi un auteur de romans) o Flatteur o Omniprésence du « je » o Il se place dans un rôle sain o Conclusion paradoxale o Tension Araminte, un peu boudant. Oh bien ! il fera ce qu’il voudra ; mais je ne le garderai pas. On a bien affaire d’un esprit renversé ; et peut- être encore, je gage, pour quelque objet qui n’en vaut pas la peine ; car les hommes ont des fantaisies !… - Ligne 15 et 16 o La didascalie marque la jalousie o Interjection : émotion forte o Négation prouvant le rejet (forme de dépit amoureux) o Jalousie, rivalité o Généralisation : « les hommes » o Double ponctuation expressive o « avoir des fantaisies » : ne pas être fiable Dubois. Ah ! vous m’excuserez. Pour ce qui est de l’objet, il n’y a rien à dire. Malepeste ! sa folie est de bon goût. - Ligne 17 : o Interjection : émotion forte o Stratégie pour différer l’aveu, pour donner des bribes o Il fait l’éloge de « l’objet » o « Malepeste » : mot très utilisé en comédie par les valets, langage familier o « le bon goût » : en lien avec l’honnête homme o Comédie sociale : travail sur la vertu et sur la vie droite, sur les mœurs o Marivaux s’intéresse au cœur des spectateurs Araminte. N’importe ; je veux le congédier. Est-ce que tu la connais, cette personne ? - Ligne 18 : o Contraste sur la jalousie o Vraie question o Occasion parfaite pour Dubois, c’est Araminte qui demande Dubois. J’ai l’honneur de la voir tous les jours ; c’est vous, madame. - Ligne 19 : o L’utilisation du « la », il cultive le mystère o Révélation o Titre de politesse, pas de point d’exclamation. Sobre. Araminte. Moi, dis-tu ? - Ligne 20 : o Liquéfaction, transformation de la jalousie en joie et passion o Fausse question, moyen de répondre o Créer le dialogue o Stupeur Dubois. Il vous adore ; il y a six mois qu’il n’en vit point, qu’il donnerait sa vie pour avoir le plaisir de vous contempler un instant. Vous avez dû voir qu’il a l’air enchanté, quand il vous parle. - Ligne 21 et 22 : o « Il vous adore » (lien à Dieu / sacré) = Passion o Contemplation = Sacré o Comparaison aux attributs d’une déesse o « Enchanté » = enchanteur, merveilleux… Vocabulaire précieux, amour courtois (amour entre un chevalier et une dame dans lequel le chevalier doit tout faire pour mériter l’amour de la dame) o L’objectif de Dubois est atteint, il a été « efficace » dans sa manipulation Le lecteur/spectateur assiste, admiratif et légèrement gêné à cette « belle » manipulation de Dubois. (Eventuelle ouverture) Acte I scène 14, Les Fausses Confidences, Marivaux. Relire la question à l’oral. Exemple de question de grammaire : Donner la structure syntaxique de la phrase suivante / Faites une analyse logique de la phrase. subordonnée conjonctive / prop. subordonnée conjonctive « Vous avez dû voir qu’il a l’air enchanté, quand il vous parle. » Prop. princ. 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- Publié le Aoû 14, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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