BIBLIOGRAPHIE Les ouvrages pour compte rendu doivent être envoyés anonymement à

BIBLIOGRAPHIE Les ouvrages pour compte rendu doivent être envoyés anonymement à la Revue des Études Byzantines. L’envoi personnel à l’un des membres de la Rédaction n’engage en rien la Direction de l’Institut ou de la Revue. La Revue n’accepte pas de publier les recensions qui lui sont proposées sans avoir été sollicitées. Les recensions sont rangées par ordre alphabétique à l’intérieur de deux séries. La première série comprend les comptes rendus plus détaillés. Dans la seconde série sont regroupés les comptes rendus brefs : ceux-ci se limitent à une description succincte du contenu de l’ouvrage et ils ne sont pas signés. Quant aux ouvrages qui ne se rapportent pas directement à l’Empire byzan- tin, ils figurent sur une liste des Ouvrages reçus. Pamela ARMSTRONG (éd.), Ritual and Art. Byzantine Essays for Christopher Walter. Edited by Pamela ARMSTRONG. – The Pindar Press, Londres 2006. 24 × 17 ; relié. V-307 p. Au début du volume (p. III-V), l’éditrice retrace les étapes de l’itinéraire intellec- tuel et de l’activité scientifique du dédicataire : après ses études à Oxford, Rome et Paris, Christopher Walter intègre en 1967 l’Institut français d’Études byzantines des Assomptionnistes, et il signe son premier article dans la Revue de l’Institut dès l’an- née suivante. En 1980, au moment où l’Institut doit abandonner son siège de la rue François Ier, Christopher Walter quitte Paris pour un séjour passager de deux ans à Belgrade, avant de s’établir de manière plus durable à Athènes. En 1995, des pro- blèmes de santé l’obligent à quitter la Grèce. Il retrouve alors Paris et se retire en Savoie en 2001. Les contributions rassemblées dans ce volume sont avant tout un hommage au chercheur, plus particulièrement au spécialiste de l’iconographie byzantine, et elles émanent pour la plupart d’historiens de l’art. Voici les titres des contributions. 1. – Robert F. Taft, The Byzantine Imperial Communion Ritual. 2. – J. A. Munitiz, An Exhortation by Manuel Philes to Pay Attention. 3. – Jeffrey C. Anderson, The Creation of the Marginal Psalter. 4. – Albert Failler, Les divers emplois du mot harmoste dans l’œuvre de Georges Pachymérès. 5. – Suzy Dufrenne, Simples remarques sur deux manuscrits byzantins des IXe et Xe siècles. 6. – Pamela Armstrong, Iconographic Observations on Figural Representation on Zeuxippus Ware. 7. – David Buckton, ‘Early Byzantine’ Enamel in France. 8. – Panayotis L. Vocotopoulos, The Miniatures of a Palaeologan New Testament at the Hagia Lavra Monastery near Kalavryta. 9. – Anthony Bryer, “People get the Heroes and Martyrs they deserve”. 10. – Nancy Patterson Ševčenko, St. Catherine of Alexandria and Mount Sinai. 11. – George Gerov, The Narthex as Desert: The Symbolism of the Entrance Space in Orthodox Church Buildings. 12. – Victoria Kepetzi, Autour d’une inscription métrique et de la représentation des apôtres Pierre et Paul dans une église en Élide. 13. – Tania Velmans, Le rôle de l’hésychasme dans la peinture murale byzantine du XIVe et XVe siècles. 14. – Chris Entwistle, Emperors or Saints? A Note on the Iconography of a Late- Antique Weight. 15. – Radivoj Radić and Dušan Korać, Enemy at the Gates: An Alliance Ridiculed. 16. – Elka Bakalova, Hymnography and Iconography: Images of Hymnographers in Twelfth- and Thirteenth-Century Church Paintings in Bulgaria. À la fin de l’ouvrage est dressée une liste des publications de Christopher Walter (p. 275-285). On relèvera les titres de ses trois principaux ouvrages : L’iconographie des conciles dans la tradition byzantine (Paris 1970), Art and Ritual of the Byzantine Church (Londres 1982), The Warrior Saints in Byzantine Art & Tradition (Aldershot 2003). Quant aux articles, ils doivent avoisiner les quatre-vingts, dont un bon nombre sont parus dans cette revue. Ils ont été rassemblés pour l’essentiel dans trois recueils de réimpression, sous les titres suivants : Studies in Byzantine Iconography (13 articles, Variorum, Londres 1977), Prayer and Power in Byzantine and Papal Imagery (12 articles, Variorum, Aldershot 1993), Pictures as Language. How the Byzantines Exploited Them (24 articles, Pindar Press, Londres 2000). Dans la liste des publications apparaît, sous la mention « Work in Progress », un nouveau titre : “The Iconography of the Emperor Constantine”, qui est effectivement paru en 2006. Christopher Walter a également signé dans cette revue un grand nombre de recensions sur une durée de quarante ans, les premières étant apparues dans le tome 25 de l’année 1967. Albert FAILLER Laurence BROTTIER (trad.), Figures de l’évêque idéal : Jean Chrysostome, Panégyrique de Saint Mélèce, et Jean Damascène, Panégyrique de Saint Jean Chrysostome. Discours traduits et commentés par Laurence BROTTIER (La Roue à Livres 43). — Les Belles Lettres, Paris 2004. 21 × 13,5. 208 p. Prix : 17 €. Dans ce petit volume adressé à un public assez large, L. Brottier a eu l’heureuse idée d’associer deux éloges composés dans des contextes différents et à trois siècles d’écart, en faisant valoir une thématique qui leur est commune, l’image du saint évêque dans l’Église des 4e-5e siècles. Pour cette spécialiste de Jean Chrysostome, l’ouverture sur une composition rhétorique de Jean Damascène constitue également un bon point de départ pour l’étude des formes particulières de l’éloquence ecclésias- tique grecque, qui rompt partiellement avec les modèles antiques. Les deux textes, donnés en traduction française, sont précédés de notices introduc- tives présentant parallèlement leur contexte historique et religieux, leur genre littéraire et leur visée spirituelle, limitée quant à elle à la thématique de l’image idéale de l’évêque, une thématique que L. Brottier développe avec subtilité. Ces ensembles sont REVUE DES ÉTUDES BYZANTINES 374 suivis de deux courtes annexes citant les Histoires ecclésiastiques de Socrate, Sozomène et Théodoret de Cyr sur les questions de l’orthodoxie de Mélèce (I) et la translation des reliques de Jean Chrysostome (II). Données par la suite et à part, les notes sont malheureusement d’une consultation difficile. Enfin, des « orientations bibliographiques » succinctes, dans lesquelles on regrettera l’absence de certains titres récents, et des index très fournis achèvent l’ouvrage. Le Panégyrique de Saint Mélèce (éd. B. de Montfaucon, PG 50, 515-520 ; CPG 4345 ; BHG 1244) a déjà été traduit six fois en français au cours des 18e et 19e siècles (cf. p. 52). Il en est autrement du Panégyrique de Saint Jean Chrysostome (éd. B. Kotter, PTS 29, p. 349-370 ; CPG 8064 ; BHG 879), dont L. Brottier donne ici la pre- mière traduction dans une langue moderne. Il n’en existait jusqu’à présent qu’une tra- duction latine du 17e siècle (cf. p. 94). Le texte de Jean Damascène présente de nombreuses difficultés dues aux choix rhétoriques de l’auteur : pour faire l’éloge du Père le plus illustre en matière d’élo- quence, le théologien du 8e siècle n’hésite pas à recourir à des formes grammaticales ou lexicales complexes ainsi qu’à de nombreuses allusions aux sources antiques et bibliques. Généralement accessible et même simple lorsqu’il s’agit d’exposés portant sur le contenu de la foi, Jean Damascène déploie donc ici toutes les ressources qui lui ont valu son surnom de « Chrysorrhoas » et sa réputation de modèle de rhétorique auprès des Byzantins. Il était donc méritoire d’entreprendre cette traduction. On regrettera cependant la présence de plusieurs obscurités que nous avons, pour cer- taines, essayé de résoudre. Ainsi, l’incise ouj perata; ga;r ta; th'" fuvsew" Gavdeira (PTS 29, p. 360, § 29-10), « ce ne sont pas les confins naturels, Gadeires, que tu as bâtis » (p. 96), devrait plutôt être comprise par référence à Pindare, Nemea, IV, 69 (éd. H. Maehler, Pindari Carmina, I, Leipzig 1987, p. 114) : Gadeivrwn to; pro;" zovfon ouj peratovn, et traduite « car la Gadire de notre nature est infranchissable ». On nous permettra de revenir aussi sur la traduction de tiv" ou{tw kaqaro;"... hJniocou'nto" to; a[logon (PTS 29, p. 362, § 611-14) par « qui a été si pur, outre en son corps, dans son âme et sa pensée, qu’il allait jusqu’à attester sur son témoignage de la stupidité qui pousse aux unions physiques ? Non qu’il s’agisse en soi de stupidité — car ce n’est ni un manque de raison ni quelque faiblesse de la nature — mais c’est la maîtrise de la raison qui tient les rênes de l’élément déraisonnable » (p. 100). Nous proposerions plutôt : « Qui fut si pur dans son âme et sa pensée par rapport au corps, que l’on sou- tint à son propos qu’il n’avait pas de capacités sexuelles ? Mais en réalité il n’était pas impuissant. Cette [incapacité] n’était due ni à une insuffisance de la raison, ni à une faiblesse de la nature, mais à la domination que sa raison exerçait sur la partie irra- tionnelle de son âme ». Dans le même ordre d’idées — on notera au passage l’intérêt constant de Jean Damascène pour la physiologie —, le passage ou{tw nekrou'tai ta; uJpogavstria... a[tono" pro;" to; eJautw'/ crhsimeuvein givnetai (PTS 29, p. 364, § 921-23), traduit par « c’est ainsi que sa sensualité est mortifiée, qu’il épuise les forces de ses reins, qu’il éteint complètement l’ardeur des appétits du ventre et qu’il perd toute vigueur pour ce qui lui est à uploads/Litterature/ ritual-and-art-byzantine-essays-for-christopher-bibliographie 1 .pdf

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