Concours de recrutement du second degré Rapport de jury _______________________

Concours de recrutement du second degré Rapport de jury _________________________________________________________________________________________________________ _________________________________________________________________________________________________________ © www.devenirenseignant.gouv.fr Agrégation externe Section : Lettres modernes Session 2018 Rapport de jury présenté par : Anne VIBERT, Inspectrice Générale de l’Éducation Nationale, Présidente du jury.  Sommaire Composition du jury page 3. Observations générales, par la présidente du jury page 8. Épreuves écrites page 10. Première composition : littérature française page 10. Deuxième composition : littérature comparée page 23. Étude grammaticale d’un texte antérieur à 1500 page 38. Étude grammaticale d’un texte postérieur à 1500 page 68. Version latine page 83. Version grecque page 89. Version de langues vivantes page 93. Allemand 93. Anglais 100. Arabe 112. Chinois 114. Espagnol 116. Hébreu 122. Italien 124. Polonais 133. Portugais 138. Roumain 142. Russe 144. Tchèque 146. Épreuves orales page 148. Leçon page 148. Explication de textes sur programme page 158. Exposé de grammaire associé à l’explication sur programme page 162. Explication de textes hors programme page 167. Commentaire d’un texte issu du programme de littérature comparée page 174. Éléments statistiques page 179. 2  Observations générales de la présidente du jury Pour cette session 2018 de l’agrégation externe de Lettres modernes, 119 postes étaient mis au concours, en diminution de 20% par rapport aux 147 postes de la session 2017. Le nombre d’inscrits était de 1352, en légère baisse par rapport à 2017 (1411 inscrits) ; de même la proportion des candidats qui ont passé toutes les épreuves écrites (candidats dits « non éliminés ») : 45,11% des inscrits, soit 614 candidats seulement (45,64% en 2017, soit 644 candidats) ont composé dans toutes ces épreuves, taux qui reste donc bas. On ne peut que regretter que tant de candidats s’éliminent d’eux-mêmes, soit en ne participant pas au concours, soit en n’allant pas jusqu’au bout des épreuves. (l’absence à une épreuve est en effet éliminatoire) alors même qu’ils ne sont peut-être pas toujours les meilleurs juges de leurs prestations et surtout, comme l’atteste heureusement un certain nombre d’exemples, qu’une contre-performance dans une épreuve peut être compensée. On ne peut pas nécessairement et en toute circonstance être au plus haut niveau sur chaque épreuve. Mais c’est précisément la loi du concours, et ce qui fonde tout à la fois sa légitimité et son équité : qu’il propose des épreuves nombreuses et requérant des compétences diverses pour juger d’un haut niveau d’ensemble. De la même manière, une excellente prestation dans une épreuve, quelle qu’elle soit, ne suffira pas à racheter un niveau général trop faible. C’est pourquoi le bon sens impose aux candidats de se préparer au mieux dans toutes les épreuves, ce qui empêche les supposés « aléas » du concours d’intervenir de façon décisive sur le résultat final. Les admissibles étaient cette année 297, à savoir 48,37 % des non éliminés. La moyenne des non éliminés était de 7,79, celle des admissibles de 10,59 et la barre d’admissibilité a été fixée par le jury à 8,11. On trouvera ci-dessous un petit tableau récapitulant ces données de l’admissibilité pour les années 2014 à 2018. Session 2014 Session 2015 Session 2016 Session 2017 Session 2018 Postes 125 154 162 147 119 Inscrits 1378 1415 1398 1411 1352 Non éliminés 744 (53,99% des inscrits) 764 (53,99% des inscrits) 687 (49% des inscrits) 644 (45,64% des inscrits) 614 (45,41% des inscrits) Admissibles 287 (38,58% des non éliminés) 349 (45,68% des non éliminés) 352 (51% des non éliminés) 346 (53,73% des non éliminés) 297 (48,37% des non éliminés) Moyenne des non éliminés 7,35 7,59 7,31 7,75 7,79 Moyenne des admissibles 10,68 10,44 9,91 10,17 10,59 Barre d’admissibilité 8,60 8,10 7,25 7,61 8,11 En ce qui concerne l’admission, il n’y a pas eu de liste complémentaire et les 119 postes ont été pourvus avec une barre à 9,97, plus élevée que celle des quatre sessions précédentes qui nous servent de point de comparaison, et avec une moyenne des admis de 11,88, en hausse également. Le niveau du concours était donc cette année logiquement et significativement plus élevé, en proportion de la diminution du nombre de postes. Si l’on ne peut que se réjouir de voir attribuer le grade d’agrégé(e) à d’excellent(e)s candidat(e)s, on regrettera que la baisse importante du nombre de postes n’ait pas permis de recevoir de bons candidats qui auraient mérité de réussir le concours. On trouvera ci-après le tableau des données de l’admission pour les années 2014 à 2018. Session 2014 Session 2015 Session 2016 Session 2017 Session 2018 Postes 125 154 162 147 119 Reçus 156 165 163 158 119 Admissibles 287 (- 2 = 285) 349 (- 3 = 346) 352 (- 8) = 344 346 (- 3) = 343 297 (-2) = 295 Moyenne des non éliminés (admissibilité + admission) 8,97 9,17 9,09 9,42 9,76 Moyenne des non éliminés (épreuves d’admission) 7,30 7,89 8,24 8,64 8,93 8  Moyenne des Admis (admissibilité + admission) 10,65 10,88 10,86 11,26 11,88 Moyenne des admis (épreuves d’admission) 9,58 10,19 10,50 10,83 11,70 Barre d’admission 8,96 (Barre liste complémentaire > + 31 : 8,37) 9,15 (Barre liste complémentaire > + 11 : 9,03 8,86 (Barre liste complémentaire > + 1 : 8,85) 9,47 (Barre liste complémentaire > + 11 : 9,35) 9,97 Le lecteur pourra se reporter à la fin du rapport pour le détail des moyennes épreuve par épreuve. Précisons simplement ici que les moyennes des épreuves écrites se situent entre 7,21 et 8,55 ; celles des épreuves orales entre 8,26 et 9,37. La moyenne d’écrit la plus basse est celle de la composition de littérature comparée : il apparaît qu’un nombre important de candidats ont travaillé de façon très insuffisante sur la question tombée à l’écrit, ce qui a donné lieu à des copies quasi vides ou très approximatives, montrant à l’évidence au jury que les œuvres avaient été survolées voire, pour certaines d’entre elle, n’avaient pas même été lues. Il nous faut donc rappeler ici que se livrer à des calculs de probabilité sur les questions susceptibles ou non de tomber à l’écrit pour faire des impasses est la plus sûre garantie d’un échec annoncé. Toutes les œuvres et toutes les questions du programme peuvent donner lieu à un sujet, quelles que soient celles qui ont été retenues lors de la session précédente. Faire des impasses, c’est aussi oublier que préparer un concours comme l’agrégation, c’est d’abord s’engager dans un processus de formation, y approfondir et élargir sa culture littéraire et, en ce qui concerne plus particulièrement la littérature comparée, découvrir des auteurs et des œuvres qu’on n’avait peut-être pas encore eu l’occasion de fréquenter. En grammaire, et pour les mêmes raisons, c’est oublier qu’il s’agit de se donner une connaissance générale et large de la langue et de son évolution historique. Toute préparation sérieuse exclut donc les pronostics hasardeux et s’attache au contraire à la lecture approfondie des œuvres au programme comme à un travail méthodique en grammaire médiévale et moderne. Les rapports des différentes épreuves insistent tous, comme du reste ceux des années précédentes, sur la nécessaire appropriation personnelle des œuvres, que ne sauraient remplacer les meilleurs cours ou la reprise de discours critiques. Qu’il s’agisse de dissertation, de leçon ou d’explication de texte, les connaissances acquises nourrissent une réflexion personnelle sur les sujets et sur les textes, réflexion qui suppose qu’on ait d’abord soi-même lu véritablement, et relu, les œuvres. De même, la préparation de l’explication hors programme, si elle n’exige pas d’avoir lu toutes les œuvres dont sont extraits les textes proposés aux candidats, demande d’avoir construit en amont une solide culture littéraire fondée sur la fréquentation des œuvres et sur les connaissances en histoire littéraire qui permettent de les situer. Les candidats seront également attentifs aux conseils que prodiguent les différents rapports consacrés aux dissertations et à la leçon en ce qui concerne l’analyse du sujet, moment essentiel qui conditionne la réussite de l’épreuve, ainsi qu’à la question du traitement des exemples, point faible récurrent qui caractérise de façon hautement dommageable bien des copies et des leçons. Les candidats ne négligeront pas non plus l’entrainement aux versions, latine ou grecque, ni de langue vivante étrangère : la lecture des rapports consacrés à chaque épreuve leur permettra de prendre la mesure du niveau d’exigence attendu. Et rappelons pour finir que la préparation aux épreuves orales doit s’anticiper et pour cela accompagner celle des épreuves écrites : trop de candidats perdent leurs moyens à l’oral, sont mal à l’aise, ou manifestent des difficultés à gérer leur temps, ce qui est le signe d’un manque de pratique de ces différentes épreuves, aussi exigeantes que les épreuves écrites. Néanmoins, avec une préparation sérieuse, régulière et intensive, le concours est accessible à ceux qui s’en donnent véritablement les moyens. Cette année comme les précédentes, le jury a eu le plaisir de lire d’excellentes copies et d’entendre des prestations orales de très grande qualité. Chaque fois, il a su apprécier et valoriser ces performances qui donnent tout son sens à un concours tel que l’agrégation. Il serait heureux de pouvoir en saluer encore davantage. La Présidente du jury souhaite enfin remercier l’ensemble uploads/Litterature/ rj-2018-agregation-externe-lettres-modernes-1000950.pdf

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