https://www.lecourrierderussie.com 10 astuces pour progresser en russe Les spéc

https://www.lecourrierderussie.com 10 astuces pour progresser en russe Les spécialistes du CREF de Moscou vous donnent 10 conseils pratiques pour vous aider à communiquer en russe. Marc Dobler, publié le 30 août 2013. Retrouvez chaque mois les cours et les conseils du CREF pour améliorer votre russe Vous avez beau essayer, vous ne progressez pas en russe. Vous vous sentez comme sur un escalator interminable du métro moscovite, vous n’en voyez pas la fin. Un an à Moscou, et vous êtes à peine capable de commander un café, et encore au Starbucks. Vous aviez pris des cours avant de partir, acheté un manuel d’auto-apprentissage, mais sans résultat probant. Vous continuez à balbutier trois mots avant de demander à votre interlocuteur s’il parle français ou anglais. Que faire ? Une évidence : pour parler russe, il faut le pratiquer. Les spécialistes du CREF de Moscou vous donnent 10 conseils pratiques pour vous aider à communiquer en russe : Conseil numéro 1 : Ne restez pas entre Français, faites-vous des amis russes. C’est important de soutenir sa communauté mais ce n’est pas comme ça qu’on apprend le russe. Il n’y a pas d’astuce clé en main pour faire connaissance, sachez juste que beaucoup de Russes, en particulier dans les régions, sont intrigués par la présence de Français en Russie et auront envie de vous demander ce que vous pouvez bien faire ici. De plus, les Russes ont encore tendance à sous-estimer l’importance mondiale du russe et à penser que personne d’autre qu’eux parle leur langue. Ainsi, la moindre tentative de parler russe de la part d’un étranger, même très hasardeuse, attire la curiosité, voire impose le respect. Conseil numéro 2 : N’ayez pas peur de parler russe ! Souvent, lorsque vous êtes face à des interlocuteurs russes qui parlent un très bon français, vous n’osez pas leur parler dans leur langue. Au contraire, n’hésitez pas. Les Russes aiment qu’on leur parle dans leur langue, qu’on leur montre qu’on essaye de faire des efforts pour s’adapter à leur pays. Ne vous inquiétez pas de vos erreurs : les Russes eux-mêmes en font souvent. Conseil numéro 3 : Ne cherchez pas à traduire du russe vers le français et vice versa. Les structures des phrases dans les deux langues sont très différentes. Simplifiez au maximum les structures des phrases que vous voulez dire, quitte à perdre en nuance ce que vous gagnerez en communication. Conseil numéro 4 : Utilisez des mots transparents. Il y en a plus que vous croyez : prenez par exemple partenariat (партнерство), modernisation qui revient souvent dans le discours politique (модернизация), contrat (контракт), diplôme (диплом), procédure (процедура), problème (проблема), initiative (инициатива)… Imaginons une situation où il vous manque le mot pantalon, vous pouvez utiliser le mot jeans à la place (джинсы). Conseil numéro 5 : Utilisez des anglicismes. D’un point de vue éthique, ce n’est pas souhaitable mais cela permet de continuer son discours sans sortir du cadre linguistique russe lorsque vous n’avez pas le vrai mot russe. Exemple : vous pouvez utiliser апгрейд (« upgrade ») à la place de улучшение (« amélioration »), ce n’est pas très beau mais c’est compréhensible. Conseil numéro 6 : Écoutez de la musique russe. Il y a des chansons aux paroles gaies et abordables dans le rock et la variété soviétique qui sont restées des classiques. Essayer Anna German, Vladimir Vysotsky et Kino, ou encore Bi-2 ou Mumiï T roll parmi les artistes plus actuels. Et puis vous pourrez échanger vos impressions avec les Russes qui seront bluffés par votre connaissance de leur culture ! Conseil numéro 7 : Lisez en russe. Il y a des journaux gratuits distribués dans le métro (« métro » pour ne pas le citer) : les articles sont courts, écrits de manière simple, très accessibles pour des novices. Ou les pages russes du Courrier de Russie ; Commencez par une lecture du texte en russe, puis passez à son équivalent en français pour vérifier ce que vous avez compris, pour comparer les tournures de phrases. Si vous voulez lire des romans, commencez par des auteurs contemporains comme Boris Akounine (auteur de la série des romans dont le héros est l’inspecteur Eraste Fandorine). Lisez tranquillement, imprégnez vous de la langue, ne cherchez pas à tout comprendre. N’utilisez de dictionnaire que quand un mot empêche la compréhension de toute une phrase. Et si vous voulez lire des classiques, il y a des éditions bilingues de récits courts de Pouchkine, T chekhov, T ourgeniev , etc. chez Folio. Conseil numéro 8 : Écoutez la radio russe. T out aussi efficace pour apprendre et moins politisé que la télévision. Nous recommandons d’écouter Бизнес ФМ ou Вести ФМ pour les infos générales et Радио Шансон ou Радио Дача pour la musique populaire russe (ne pas s’attendre à de la grande musique, écouter à petites doses pour être au courant des « tubes » russes actuels). Pour ceux qui sont plus pointus, il y a aussi la radio « Echo de Moscou » : non seulement vous progresserez en russe, mais aussi vous pourrez assister aux débats qui agitent le monde politique en Russie. Conseil numéro 9 : Regardez des films et des dessins animés russes/soviétiques. Les Russes ont leurs propres dessins animés qui datent encore de l’époque soviétique et qui se sont transmis à la génération actuelle. T oujours très bienveillants et didactiques, ils apprennent aux enfants à s’exprimer sur des sujets quotidiens et familiers en utilisant des rimes et des jeux de mots. Le dessin animé сказка о белой льднике, par exemple, est très efficace pour étudier l’emploi des mots чистота (propreté) et порядок (ordre). Мойдодыр est très utile pour apprendre les différentes étapes de la journée, les noms d’animaux, et c’est sûrement la seule animation où il est possible de voir un évier qui parle ! Pour les plus grands, il y a de très bons films classiques en version sous-titrée ou sans sous-titres. Vous les trouverez en streaming sur Internet (Vkontakte) ou en achetant des DVD (un peu partout dans Moscou, ou au marché Izmaïlovo pour les versions avec sous-titres). Conseil numéro 10 : Étudiez le russe avec des professionnels. T outes les astuces évoquées sont inutiles sans des cours de russe de qualité. Par exemple, les enseignants du CREF sont des professionnels reconnus et talentueux. Ils/elles sont recruté(e)s sur la base de leur formation, de leur expérience mais aussi de leur charisme. Ils/elles sauront vous transmettre leur passion de la langue russe et de la Russie. Le monde merveilleux des insultes russes Le Cref vous initie à quelques insultes russes et à leur origine Le Courrier de Russie , publié le 9 décembre 2013. Le problème quand vous êtes locuteur novice, c’est que vous ne savez pas quoi dire au crétin qui vous fait une queue de poisson, à la femme qui vous double dans la queue du vestiaire ou à votre voisin qui bricole le dimanche. La rage est là, mais les mots manquent… Pour vous aider, le Cref vous initie à quelques insultes russes et à leur origine. Pour ceux qui les connaissent déjà, le Cref vous éclaire sur leur étymologie : la provenance des insultes en russe est en effet intéressante du fait du décalage entre leur sens originel et leur sens actuel. Mais, pour commencer, il faut délimiter le sujet : les quatre mots « interdits » du champ lexical mat’ ne seront pas abordés. Pas de vulgarité dans cet article ; les yeux chastes doivent pouvoir les parcourir, et les dames pouvoir utiliser notre lexique… Bien sûr, il y a en russe des insultes transparentes dont l’origine est la même qu’en français : идиот (idiot), кретин (crétin)… que nous ne prendrons pas la peine d’expliquer. Voici donc une liste d’insultes « civilisées » dont la connaissance par les étrangers impressionnera vos interlocuteurs russes, sans les choquer : – Болван (bolvan’) : Dans la Rus’ antique, les bolvan’ étaient des idoles païennes. Aujourd’hui ce mot signifie abruti ou andouille. – Дурак (dourak) : Pendant longtemps, le mot dourak n’a rien eu d’offensant. C’était même un prénom plutôt répandu au XVème/XVIème siècle. Un grand-duc s’est ainsi appelé « Князь Федор Семенович Дурак Кемский » sans être la risée de quiconque. C’est du reste pour cela que certains malchanceux portent encore aujourd’hui des noms de famille comme Dourov ou Dourakov… Le mot dourak s’est déprécié de par son utilisation comme deuxième prénom non ecclésiastique pour induire en erreur les esprits malveillants… Pour les novices, dourak est aujourd’hui un synonyme d’idiot ou crétin. – Лох (lokh) : Pendant longtemps, Lokh était juste un saumon qu’on pêchait dans le Nord. Les intrépides pêcheurs du Nord pouvaient attraper le lokh à mains nues car il avait tendance à nager à contre-courant, se blesser contre un caillou ou s’épuiser, puis revenir dans le courant à la merci des pêcheurs. Un lokh est devenu ensuite, pour les commerçants de la ville, un paysan simple d’esprit et facile à arnaquer. Aujourd’hui, ce mot est très péjoratif, il désigne un blaireau, un nigaud. uploads/Litterature/ russe.pdf

  • 31
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager