3 AS - Projet IV - Séquence 1 Projet IV : Rédiger une nouvelle fantastique. Séq

3 AS - Projet IV - Séquence 1 Projet IV : Rédiger une nouvelle fantastique. Séquence : Introduire le fantastique dans un cadre réaliste. Séance 1: Evaluation diagnostique. Support : L'imaginaire de l'apprenant. Objectif: 1. Provoquer l'imaginaire de l'apprenant pour l'amener à rêver. Mise en ambiance : Des événements étranges se produisent quelques fois et mettent la vie d'une personne sens dessus dessous. Maison hantée, personnes agressées par des esprits malins, dédoublement de la personnalité, sentiment du déjà-vu (déjà-vécu)...  Amorce d'une discussion avec les élèves.  Evocation d'événements étranges survenus. Sujet de production écrite : Par une nuit d'hiver pluvieuse, vous vous hâtiez de renter chez vous. En cours de route, vous avez fait une rencontre étrange qui vous a glacé d'horreur. Le lendemain, vous avez relaté votre mésaventure à deux amis qui vous en ont donné deux explications différentes. Racontez cela en une vingtaine de lignes. Activité : Compréhension de l'écrit. Support : Le Nez ( extrait ) p.169, 170 N. Gogol, Le nez (1835) Ce texte présente la situation initiale de la nouvelle intitulée Le Nez. Il illustre une caractéristique du récit fantastique . Le Nez. Le 25 mars, un événement tout à fait étrange s'est produit à Saint-Pé- tersbourg. Le barbier Ivan Iakovlévitch, demeurant avenue Voznéssenki (le souvenir de son nom de famille est perdu et son enseigne même ne porte rien de plus que la tête d'un monsieur au visage barbouillé de savon et l'inscrip- tion : Ici on pratique aussi la saignée), le coiffeur Ivan Iakovlévitch s'éveilla d'assez bonne humeur et sentit l'odeur du pain chaud. Se soulevant à demi sur son lit, il vit que son épouse, une dame assez respectable et qui appréciait beaucoup le café, retirait des pains du four. -Aujourd'hui, Prascovia Ossipovna, je ne prendrai pas de café, dit Ivan Iakovlévitch ; je mangerai plutôt du pain chaud et de l'oignon (Ivan Iakovlé- vitch se serait volontiers régalé de café et de pain frais, mais il savait qu'il était inutile de demander deux choses à la fois : Prascovia Ossipovna n'ad- mettait pas ces fantaisies). « Il n'a qu'à manger du pain, l'imbécile ! songea la dame ; tant mieux pour moi : il me restera plus de café ». Et elle lança un pain sur la table. Soucieux des convenances, Ivan Iakovlévitch enfila son habit pardes- sus sa chemise et s'étant installé à table, il éplucha deux oignons, les saupou- dra de sel, prit en main son couteau et, la mine solennelle, se mit en devoir de couper le pain. L'ayant partagé en deux, il aperçut à son grand étonnement une masse blanchâtre dans la mie ; il piqua la chose avec précaution du bout de son couteau, puis la tâta du doigt : « C'est dur, se dit-il ; qu'est-ce que cela pourrait bien être ? » Il plongea ses doigts dans la mie et en retira....un nez ! Les bras lui en tombèrent. Il se frotta les yeux et palpa l'objet : oui, c'était bien un nez. Etde plus, un nez qu'il lui semblait connaître. La terreur se peignit sur le visage d'Ivan Iakovlévitch. Mais cette terreur n'était rien auprès de la colère qui s'empara de son épouse. - Où as-tu coupé ce nez, animal ? s'écria-t-elle furieuse. Canaille ! Ivrogne ! Je vais te livrer à la police, brigand ! J'ai déjà entendu trois clients se plaindre que tu tirais tellement sur leur nez en leur faisant la barbe que tu as failli le leur arracher. Cependant Ivan Iakovlévitch était plus mort que vif : il avait reconnu ce nez, qui n'était autre que le nez de l'assesseur de collège Kovaliov qu'il rasait chaque mercredi et chaque dimanche. N.Gogol, le Nez (1835), trd. Française, Ed. Flammarion, coll. « GF Junior », 1995. Objectifs : 1. En répondant à des questions contraignantes, les apprenants seront capables de repérer dans une nouvelle fantastique le cadre réaliste, les personnages, le mystère à élucider, les explications qui en sont faites (rationnelles ou surnaturelles). 2. Ils seront capables aussi de découvrir l'intervention du narrateur dans le récit. Questions posées Réponses souhaitées Exploitation de l'image du texte : Comment se présente le texte ? Quelles informations sont données dans l'exergue ? Le titre : Le Nez Signes de ponctuation ? Situation initiale d'une nouvelle fantastique. Déterminant défini. (Il ne s'agit pas de n'importe quel nez) Tirets, guillemets ( présence de discours) Exploitation du texte : Lecture de la première phrase du texte. Faire découvrir : Au départ : indication temporelle. A la fin : un lieu Pourquoi ? Que s'est-il passé le 25 mars à Saint Pétersbourg ? Que signifie « étrange » ? Qui prend en charge de raconter cet événement . Lecture du passage1 : Combien de personnages apparaissent ? Qui est cité en premier ? Relevez du texte des mots ou expressions qui renvoient à la condition sociale d'Ivan Iakovlevitch. A quel moment de la journée sommes- nous ? Quels temps sont employés dans le premier paragraphe? Lecture du passage 2 : Qui parle ? Que dit-il ? Faire observer le passage entre parenthèses : c'est le discours de qui ? La dame répond-elle vraiment ? Expliquer « songea » Que fit-elle alors ? Relevez le passage qui montre qu'Ivan s'apprête à manger. Jusque là, y a-t-il quelque chose d'étrange dans le récit ? Mise en place d'un cadre réaliste Un événement étrange ... Synonymes : bizarre, curieux, inhabituel, insolite... Un narrateur omniscient. Deux : Ivan et son épouse. Barbier, coiffeur, une enseigne avec une inscription. Le matin (s'éveilla) Commentaire du narrateur : (Ivan ...se serait volontiers régalé de café et de pain chaud mais il savait qu'il était inutile de demander deux choses...) pensa ... Non, tout est normal, banal, ordinaire Lecture de la suite du texte : Que découvrit Ivan Iakovlévitch dans son pain ? Relevé des expressions qui renvoient à cela. Relevé des mots et expressions qui soulignent les sentiments ressentis par Ivan, alors. Et sa femme que ressentit-elle ? Comment l'épouse du barbier explique- t-elle ce qui arrive ? Extension : Partagez-vous la certitude de Madame Ivan Iakovlévitch sur ce qui arrive ? Une masse blanchâtre, la chose... un nez ! Etonnement, les bras lui en tombèrent, la terreur se peignit sur son visage. La colère. De façon très rationnelle. Elle impute cela à la bêtise « animal » et à la débauche « ivrogne » de son mari. Activité : Lecture de textes longs. Support : Le jeu du bouton Objectifs : 1. Les apprenants seront sollicités à lire des textes longs (nouvelles fantastiques). 2. Ils seront capables d'y retrouver les caractéristiques principales du genre tout en jouissant du plaisir de lire. LE JEU DU BOUTON ( 1ère partie ) Le paquet était déposé sur le seuil : un cartonnage cubique clos par une simple bande gommée, portant leur adresse en capitales écrites à la main : Mr. et Mrs. Arthur Lewis, 217E 37e Rue, New York. Norma le ramassa, tourna la clé dans la serrure et entra. La nuit tombait. Quand elle eut mis les côtelettes d'agneau à rôtir, elle se confectionna un martini vodka et s'assit pour défaire le paquet. Elle y trouva une petite boîte en contreplaqué munie d'un bouton de commande. Ce bouton était protégé par un petit dôme de verre. Norma essaya de l'ôter, mais il était solidement rivé. Elle renversa la boite et vit une feuille de papier pliée, collée avec du scotch sur le fond de la caissette. Elle lut ceci : Mr. Steward se présentera chez vous ce soir à vingt heures. Norma plaça la boîte à côté d'elle sur le sofa. Elle savoura son martini et relut en souriant la phrase dactylographiée. Peu après, elle regagna la cuisine pour éplucher la salade. A huit heures précises, le timbre de la porte retentit. «J'y vais », déclara Norma. Arthur était installé avec un livre dans la salle de séjour. Un homme de petite taille se tenait sur le seuil. Il ôta son chapeau. «Mrs. Lewis? » s'enquit-il poliment. - C'est moi. - Je suis Mr. Steward. - Ah ! bien. Norma réprima un sourire. Le classique représentant, elle en était maintenant certaine. - Puis-je rentrer ? - J'ai pas mal à faire, s'excusa Norma. Mais je vais vous rendre votre joujou. Elle amorça une volte-face. - Ne voulez-vous pas savoir de quoi il s'agit ? Norma s'arrêta. Le ton de Mr. Steward avait été plutôt sec. - Je ne pense pas que ça nous intéresse, dit-elle. - Je pourrais cependant vous prouver sa valeur. - En bons dollars ? riposta Norma. Mr. Steward hocha la tête. - En bons dollars, certes. Norma fronça les sourcils. L'attitude du visiteur ne lui plaisait guère. « Qu'essayez-vous de vendre ? » demanda-t-elle. - Absolument rien, madame. Arthur sortit de la salle de séjour. «Une difficulté ? » Mr. Steward se présenta. - Ah ! oui, le... Arthur eut un geste en direction du living. Il souriait. Alors, de quel genre de truc s'agit-il ? - Ce ne sera pas uploads/Litterature/ s-quence-1.pdf

  • 46
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager