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Accueil > Actualités > Agenda Agenda | Évènements & colloques TransLittératures I : TransMédialités dans la littérature hispano- américaine (2000-2017) Information publiée le 6 mai 2017 par Arnaud Welfringer (source : Gianna Schmitter et Marie Audran) Le 30 juin 2017 Université Sorbonne Nouvelle Paris 3, Paris TransLittératures I : TransMédialités dans la littérature hispano-américaine (2000-2017) TransLiteraturas I: Transmedialidades en la literatura hispanoamericana (2000-2017) Appel à communication pour le 30 juin 2017 TRANSLITTERATURES I : TRANSMEDIALITES DANS LA LITTERATURE HISPANO-AMERICAIN (2000-2017) Sorbonne Nouvelle Paris 3 – lundi 2 octobre 2017 Transliteraturas I: TransMedialidades en la literatura hispanoamericana (2000-2017) Projet itinérant sur les TransLittératures/ TransLiteraturas 1ère rencontre: “TransMedialités/TransMedialidades” - lundi 2 octobre 2017 - Sorbonne Nouvelle Paris 3 2èmerencontre: “TransCorporalités/TransCoporalidades” - vendredi 26 janvier 2018 - Université Rennes 2 3ème rencontre: “TransLiteraturas” - Universidad de La Plata (Date à definir - 2018) Marie Audran (Université de Rennes 2) Gianna Schmitter (Université Sorbonne Nouvelle/Universidad Nacional de La Plata) Miriam Chiani (Universidad Nacional De La Plata) *Versión en español abajo* Ce projet entend développer une réflexion itinérante sur le concept de “TransLittératures” dan les créations littéraires ultra-contemporaines (2000-2017) de l’aire hispano-américaine. Nou proposons ci-dessous un cadre théorique et critique pour penser ces TransLittératures. Ce projet donnera lieu à plusieurs rencontres au cours desquelles nous aborderons des axes spécifiques. La première journée d’étude « TransLittératures I : TransMédialités dans la littérature hispano-américaine » porte sur la trans- et intermédialité et cherche à interroger ses stratégies, logiques, dynamiques, poétiques et politiques dans l’aire hispano-américaine. Nou en déclinons les lignes de réflexion et les modalités de participation dans la partie « Organisation ». *** TRANSLITTERATURES / TRANSLITERATURAS Comment appréhender l’ « extrême contemporain » ? Depuis les années 80, il semble que le discours critique appréhende les créations des années 60 à nos jours depuis la notion de postmodernité. Pourquoi parler encore depuis le préfixe « post » qui, comme le dit Marc Gontard, semble exprimer une « période qui ne sait plus inventer l’avenir » (2014 : 17), qui pense depuis le passé et qui a souvent soulevé des polémiques autour de la notion de « fin » (fin de l’histoire, fin de l’art, fin du livre…etc.) ? L’effervescence et l’innovation de la création littéraire latino-américaine des dernières années nous paraît contredire cette prémisse. Toutefois, il est difficile de nommer ce qui vient. L’« extrême contemporain » positionne l’exercice critique sur l’espace-seuil de ce qui devient et advient. Si la postmodernité a marqué la crise de la modernité, et donc de la rationalité et des grands récits dans un contexte post-guerre, post-totalitarismes, postcolonial et post-blocs accompagné de l’émergence du capitalisme et de la mondialisation générant une littérature q déconstruit, réécrit, repositionne : qu’en est-il de notre époque ? Appréhender la transition ? Le passage au second millénaire ressemble en de nombreux points à l’ère « fin-de-siècle » de la Décadence du XIXe. Il y a là du passage, de la transition, de la crise, de la tension, de la transformation. Des textualités et corporalités « monstrueuses » émergent. Remarquons une fois encore que la critique, du XIXe au XXe, penche toujours pour la « fin », restant attachée, malgré elle, à une structure de pensée dialectique. De même, nous constatons un travail littéraire qui dialogue fortement avec les avant-gardes : le travail de l’espace de la page, une littérature qui transgresse ses limites “institutionnelles” e incorporant la nouveauté technique, une rébellion de certains « jeunes » écrivains de la littérature hispano-américaine de l’extrême-contemporain (mais contre qui ? Quoi ?), etc. Il s’agit peut-être moins d’un cri du Huidobro tel Non Serviam, que d’une recherche de transposer, comme le reclamait César Vallejo dans un tout autre contexte avec « Nueva Poesía », une sensibilité nouvelle dans l’ère d’Internet. Comment appréhender de façon conceptuelle les tensions de cette contemporanéité qui touchent le temps, l’espace, la configuration nationale, le sujet, l’identité ? Au niveau global : les paradoxes entre la mondialisation et la fragmentation des identités ; entre la distance qui sépare les sujets et les fantasmes de proximité virtuelle ; entre les flux migratoires, capitalistes, culturels et les replis nationalistes et identitaires ; entre les économi et cultures transnationales et le retour à la terre et la défense du « local » ; la mise en crise de l’Etat-Nation qui fait cohabiter le cosmopolitisme avec le racisme. Depuis une contemporanéité plus spécifiquement latino-américaine : les tensions entre les différents « récits nationaux » et versions de l’histoire ; entre communautés et Nation dans le débats sur les ressources naturelles, l’identité, la culture ; entre cultures originaires et culture mainstream et occidentales ; entre la défense d’une épistémologie proprement latinoamericaine et l’influence et l’hégémonie d’une épistémologie occidentale ; entre des modèles politiques qui alternent et s’opposent (gouvernements néolibéraux, gouvernements gauche) ; entre les échelles (mondialisation et tentatives de « régionalisation » latino- américaine). Mais loin de s’opposer dans un système binaire, ces termes et leurs réalités s’imbriquent, glissent l’un dans l’autre, mettant l’accent à nouveau sur cet espace-seuil. Depuis les années 90, le postmodernisme fait débat, et la critique propose de nouveaux concepts et de nouvelles approches. Reprenant souvent l’appareil théorique de Deleuze (1968 1980), de Derrida (1967, 1972) et de Foucault ou de penseurs des études postcoloniales (Bhabha, 1990, 1994), il s’agit d’évaluer et d’adapter les concepts au monde contemporain. Ainsi, émergent les notions d’ « hybridité » (Canclini, 1992 ; de Toro, 2006, 2011, 2013) ; de « nomadisme » et de « localisation » (Braidotti, 1994, 2002, 2006 ; Bidaseca 2010) ; de « quee » et de « possible » (Butler, 2006, 2009) ; tous traversées par les notions de « différence »/ « différance », « dissémi[N]ation », « rhizome », « devenir », « entre », « désir », « biopolitique qui remettent en cause les binarismes et le rationalisme dialectique. Appréhender les littératures latino-américaines de l’ « extrême contemporain » La critique argentine Josefina Ludmer avait proposé en décembre 2006 d’appréhender cette littérature produite à partir de 2000 depuis le concept de literatura posautónoma qu’elle a repris dans plusieurs articles par la suite (Ludmer, 2006, 2007, 2010, 2012). Son apport a ouvert un débat nécessaire au sein de la critique littéraire argentine et latino-américaine. Elle souligne que ces productions littéraires post 2000 ne peuvent plus être lues avec les catégori traditionnelles de l’analyse littéraire : face à une réalité constamment traversée et médiatisée par la fiction et la virtualité, les productions littéraires d’aujourd’hui s’interconnectent avec cette réalitéfiction (Ludmer, 2010 : 12) pour produire du présent en traversant sans cesse des frontières (de genres, de matérialités, de médias, de réalité, de fiction, etc.). De même, elles s’inscrivent dans le contexte néolibéral du marché culturel capitaliste et transnational qui mettrait en question l’idée d’une littérature nationale. Cette même année 2006, dans l’essai Espectáculos de realidad : ensayo sobre la narrativa latinoamericana de las últimas décadas, l critique argentin Reinaldo Laddaga propose de lire la littérature de l’extrême contemporain depuis ses nouvelles aspirations profondes : sa condition d’art contemporain, l’improvisation l’instantané, la mutation, la transe, la performativité, le recyclage. De cette manière, il décrit une littérature en dialogue avec les diverses avant-gardes, le canon littéraire et l’écologie culturelle du moment qui assemble, transforme et transgresse en se déplaçant vers d’autres formes littéraires. Ces autres formes littéraires sont également au coeur des recherches du laboratoire argentin Ludión, qui existe depuis 2003 sous la direction de la critique argentine Claudia Kozak et rassemble des chercheurs et des artistes qui s’intéressent aux relations entr arts et techniques : des poétiques/ politiques techniques. Ou, comme les appelle Miriam Chiani, des poétiques trans. Constats : des littératures latino-américaines « Trans » Nous constatons que la production littéraire latino-américaine qui commence avec le nouveau millénaire génère des thématiques, poétiques, stratégies et politiques trans : - Une littérature qui thématise la transition, la crise (historique, politique, économique, corporelle…etc.) - Une littérature peuplée de personnages trans (transfuges, nomades, hybrides, monstrueu transgenres…etc.) - Une métalittérature qui thématise la transition, la crise de la littérature. - Une littérature qui déborde, transgénérique et transmédiale (Kozak, 2012) : au-delà des normes, au-delà du canon ; au-delà des genres ; au-delà de l’objet-livre…etc. - Une littérature transnationale : au-delà du national, au-delà de la tradition, au-delà de l’emploi d’une seule langue…etc. - Une littérature qui tend à la communauté : communautés d’auteurs, communautés de lecteurs, co-écriture auteurs-lecteurs. En ce sens, nous proposons de substituer au « post » le préfixe « trans » pour penser le contexte contemporain et sa production littéraire. Pourquoi le « Trans » ? Le préfixe trans évoque le déplacement, la mouvance, le passage, la mutation intrinsèques à notre contexte contemporain. Le mouvement trans accompagne et dit la transition, il reconfigure les espaces et les territoires à toutes les échelles : de l’échelle globale à l’échelle locale, du collectif à l’intime, de l’espace politique et social à l’espace physique et moral, dans tous les espaces médiatiques : de la littérature aux réseaux sociaux. Le trans suggère un mouvement horizontal, nomade, rhizomique, qui crée de uploads/Litterature/ translitteratures-i-transmedialites-dans-la-litterature-hispano-americaine-2000-2017.pdf

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