Alexis Carrel, Un médecin parle de la prière. (1944) 1 Alexis CARREL [1873-1944

Alexis Carrel, Un médecin parle de la prière. (1944) 1 Alexis CARREL [1873-1944] Chirurgien et biologiste français (1944) “Un médecin parle de la prière.” Un document produit en version numérique par Laurent Potvin, bénévole, frère mariste. Courriel: laurent_potvin@uqac.ca . Page web. Dans le cadre de: "Les classiques des sciences sociales" Une bibliothèque numérique fondée et dirigée par Jean-Marie Tremblay, professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi Site web: http://classiques.uqac.ca/ Une collection développée en collaboration avec la Bibliothèque Paul-Émile-Boulet de l'Université du Québec à Chicoutimi Site web: http://bibliotheque.uqac.ca/ Alexis Carrel, Un médecin parle de la prière. (1944) 2 Alexis Carrel, Un médecin parle de la prière. (1944) 3 Politique d'utilisation de la bibliothèque des Classiques Toute reproduction et rediffusion de nos fichiers est interdite, même avec la mention de leur provenance, sans l’autorisation formelle, écrite, du fondateur des Classiques des sciences sociales, Jean-Marie Tremblay, sociologue. Les fichiers des Classiques des sciences sociales ne peuvent sans autorisation formelle: - être hébergés (en fichier ou page web, en totalité ou en partie) sur un serveur autre que celui des Classiques. - servir de base de travail à un autre fichier modifié ensuite par tout autre moyen (couleur, police, mise en page, extraits, support, etc...), Les fichiers (.html, .doc, .pdf, .rtf, .jpg, .gif) disponibles sur le site Les Classiques des sciences sociales sont la propriété des Classiques des sciences sociales, un organisme à but non lucratif composé exclusivement de bénévoles. Ils sont disponibles pour une utilisation intellectuelle et personnelle et, en aucun cas, commerciale. 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Édition électronique réalisée avec le traitement de textes Microsoft Word 2008 pour Macintosh. Mise en page sur papier format : LETTRE US, 8.5’’ x 11’’. Édition numérique réalisée le 24 décembre 2011 à Chicoutimi, Ville de Saguenay, Québec. Alexis Carrel, Un médecin parle de la prière. (1944) 5 Alexis Carrel “Un médecin parle de la prière.” Paris : Plon, Éditeur, 1944. Alexis Carrel, Un médecin parle de la prière. (1944) 6 Table des matières Présentation , Laurent Potvin, 24 décembre 2011. Un médecin parle de la prière, 1944. Introduction Qu’est-ce que la prière? Comment faut-il prier? Quelles sont les diverses formes de la prière? Où et quand prier? Quels sont les effets de la prière? Comment la prière agit-elle sur nous? Quels sont les résultats de la prière? Quelles sont la place et la puissance de la prière? Pour nous résumer et conclure… Alexis Carrel, Un médecin parle de la prière. (1944) 7 Alexis Carrel 1873-1944 Alexis Carrel, Un médecin parle de la prière. (1944) 8 Présentation Par Laurent Potvin, frère mariste, 24 décembre 2011. Retour à la table des matières Alexis Carrel est un médecin et chirurgien français. Né le 28 juin 1873 à Ste-Foy, près de Lyon, il décède à Paris le 5 novembre 1944. Il a travaillé quelque temps à Lourdes comme expert au Bureau Médical qui contrôlait sur place les guérisons des malades qui se disaient guéris dans ce lieu de pèlerinage marial. En consultant le Net, voici les données les plus utiles qui permettent de présenter sommairement ce médecin. Établi aux États-Unis, il travaille à l’Institut Rockefeller de New-York sur la suture des vaisseaux sanguins et la greffe des tissus et des organes, créant ainsi la chirurgie vasculaire tout en étudiant également la survie des cellules de tissus et des organes en dehors du corps. Ces travaux de pointe et très importants Alexis Carrel, Un médecin parle de la prière. (1944) 9 dans le domaine de la médecine lui valent, en 1912, le Prix Nobel de Médecine, une sorte de consécration de l’importance des découvertes menées à bien par ce récipiendaire. En 1915, il met au point la fameuse eau Dakin qui, empêchant l’infection des blessures, sauve la vie de plus d’un million de soldats durant la Première Guerre Mondiale. Alexis Carrel est également un pionnier de la transplantation d’organes et crée, avec Charles Lindbergh, la circulation extracorporelle ouvrant la voie à la chirurgie thoracique et à celle de l’aorte. N’oublions pas qu’en 1910, il avait déjà réalisé le premier pontage cardiaque. Il a publié deux ouvrages remarquables : L’homme, cet inconnu (1935), un livre de portée universelle, et Réflexions sur la conduite de la vie. En portant sur Google le titre de ce dernier ouvrage, vous pourrez établir un lien qui vous permettra de prendre connaissance de larges extraits choisis propres à vous donner l’occasion d’apprécier le style et la pensée de cet auteur qui, toute sa vie, plaida pour l’eugénisme dans le respect des valeurs chrétiennes et pour une politique nataliste. En décembre 1940, il publiait, en anglais et dans le célèbre magazine américain Reader’s Digest, un article remarqué sur le pouvoir de la prière. Au début de janvier 1944, il se décida d’écrire un nouvel essai plus élaboré sur la prière, celui que je vous présente dans les pages suivantes. C’était là son dernier ouvrage littéraire. Les tirages à part de cet article dépassèrent rapidement les 125 000 exemplaires ! Ce résultat démontre sans contredit la valeur d’un tel exposé émanant d’un médecin de cette qualité humaine et intellectuelle. Cet article fut ultérieurement publié à la fin du texte des nouvelles rééditions de son magistral ouvrage : L’homme, cet inconnu. Alexis Carrel, Un médecin parle de la prière. (1944) 10 Laurent Potvin 24 décembre 2011. Alexis Carrel, Un médecin parle de la prière. (1944) 11 Alexis Carrel “Un médecin parle de la prière”. Paris : Plon Éditeur, 1944. INTRODUCTION Retour à la table des matières À nous, hommes d’Occident, la raison semble très supérieure à l’intuition. Nous préférons de beaucoup l’intelligence aux sentiments. La science rayonne tandis que la religion s’éteint. Nous suivons Descartes, et délaissons Pascal. Aussi cherchons-nous d’abord à développer en nous l’intelligence. Quant aux activités non intellectuelles de l’esprit, telles que le sens moral, le sens du beau et surtout le sens du sacré, elles sont négligées de façon presque complète. L’atrophie de ces activités fondamentales fait de l’homme moderne un être spirituellement aveugle. Une telle infirmité ne lui permet pas Alexis Carrel, Un médecin parle de la prière. (1944) 12 d’être un bon élément constitutif de la société. C’est à la mauvaise qualité de l’individu qu’il faut attribuer l’effondrement de notre civilisation. En fait, le spirituel se montre aussi indispensable à la réussite de la vie que l’intellectuel et le matériel. Il est donc urgent de ressusciter en nous-mêmes les activités mentales qui, beaucoup plus que l’intelligence, donnent sa force à la personnalité. La plus ignorée d’entre elles est le sens du sacré, ou sens religieux. Le sens du sacré s’exprime surtout par la prière. La prière, comme le sens du sacré, est, de toute évidence, un phénomène spirituel. Or, le monde spirituel se trouve hors de l’atteinte de nos techniques. Comment donc acquérir une connaissance positive de la prière? Le domaine de la science comprend heureusement la totalité de l’observable. Et il peut, par l’intermédiaire du physiologique, s’étendre jusqu’aux manifestations du spirituel. C’est donc par l’observation systématique de l’homme qui prie que nous apprendrons en quoi consistent le phénomène de la prière, la technique de sa production et ses effets. Qu’est-ce que la prière? La prière paraît être essentiellement une tension de l’esprit vers le substratum immatériel du monde. En général, elle consiste en une plainte, un cri d’angoisse, une demande de secours. Parfois elle devient une contemplation sereine du principe immanent et transcendant de toutes choses. On peut la définir également comme une élévation de l’âme vers Dieu. Comme un acte d’amour et d’adoration envers celui d’où vient la merveille qu’est la vie. En fait, la prière représente l’effort invisible, créateur de tout ce qui existe, suprême sagesse, force et beauté, père et sauveur de chacun de nous. Loin de consister en une simple récitation de Alexis Carrel, Un médecin parle de la prière. (1944) 13 formules, la vraie prière représente un état mystique où la conscience s’absorbe en Dieu. Cet état n’est pas de nature intellectuelle. Aussi reste-t-il inaccessible autant qu’incompréhensible aux philosophes et aux savants. De même que le sens du beau et l’amour, il ne demande aucune connaissance livresque. Les simples sentent Dieu aussi naturellement que la chaleur du soleil ou le parfum d’une fleur. Mais ce Dieu si abordable à celui qui sait aimer se cache à celui qui ne sait uploads/Litterature/ un-medecin-parle-de-la-priere.pdf

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