Une dissertation est un texte organisé. Il comporte une introduction, un dévelo

Une dissertation est un texte organisé. Il comporte une introduction, un développement, et une conclusion. Le développement est constitué de parties équilibrées. Le nombre varie mais il s’agit généralement de trois parties, comprenant chacune trois sous-parties. Il n’y a pas de limite de mot ni dans un sens, ni dans l’autre. L’introduction : - Reformule le sujet, - Pose la problématique du sujet, - Annonce clairement le plan. La réussite de l’épreuve de la dictée n’est pas une fin en soi. En mêlant d’une part expression et compréhension et d’autre part écrit et oral, on en perçoit à la fois l’intérêt et la difficulté. Comment faire face à la quantité et à la variété des problèmes posés ?Y a-t-il possibilité de progresser ? Nous examinerons la question dans un développement en trois parties dont les deux premières traiteront respectivement de la question de l’oral et de l’écrit et dont la dernière traitera plus généralement des méthodes de travail. On laisse deux lignes entre l’introduction et le développement. 1 ère partie Une partie peut-être composée d’une ou de plusieurs sous- parties. Chaque sous partie est constituée : - d’une idée - de quelque chose qui l’étaie. Ce peut être : - une démonstration, - un exemple, - une citation. Lors d’une dictée, le premier mouvement du candidat est l’écoute. Sans être déterminant, c’est le moment de la collecte des premiers indices ayant trait au contexte, au vocabulaire, aux difficultés. Comme ce n’est que la première vague, il convient de l’aborder sereinement. Des problèmes liés à la phonétique, le plus fréquent est celui des paires minimales. Il s’agit de deux sons très proches, c’est-à-dire qu’ils ont les mêmes traits à l’exception d’un seul. Les exemples sont très nombreux. Ils sont souvent à l’origine de contre sens à l’échelle d’un mot (« il importe » / « il emporte ») ou d’une phrase (« Son mari est en Asie » / « Son mari est un nazi »). Savoir distinguer certains phonèmes est par conséquent primordial. Savoir opérer cette distinction nécessite non seulement de savoir l’identifier mais aussi de savoir la produire. C’est pourquoi on aura autant intérêt à s’entraîner à dicter un texte qu’à le transcrire. En cela, le travail sur les paires minimales est essentiel. La deuxième difficulté concerne tout ce qui est homophone. Lors de récentes dictées données en quatrième et en deuxième année, la confusion à eu lieu entre les pronoms démonstratifs « ce » et « ceux » qui peuvent se prononcer exactement de la même façon, notamment lorsque le locuteur cherche à avoir une articulation parfaite. C’est une difficulté spécifique du français. Les mots serbes pour dire « quand » et « baignoire » disposent d’une accentuation différente. Il est impossible en français de distinguer ces deux vers de l’humoriste Alphonse Allais : Par les bois du djinn où s’entasse de l’effroi, Parle et bois du gin ou cent tasses de lait froid. Aucun examinateur ne posera volontairement ce type de piège pourtant relativement fréquent. C’est dire l’importance de la prise en compte du contexte. Enfin, il arrive que, pour rendre intelligible un texte qui pose des difficultés de compréhension, on entende quelque chose qui n’a jamais été prononcé. Même si on n’est jamais à l’abri d’un doute, on peut le réduire en amont en s’entraînant à l’écoute. L’un des meilleurs moyens est de transcrire régulièrement un court extrait audio (ou audiovisuel) trouvé sur le net. Les erreurs de ce type sont quasiment inévitables mais l’exercice, s’il est régulier, pourra apporter une expérience des formulations qu’elles soient idiomatiques ou habituelles. On laisse une ligne entre deux parties. 2 ème partie Le texte doit être organisé en fonction du nombre d’idées. C’est pourquoi il est essentiel de réfléchir au sujet AVANT de commencer à rédiger. Vous pouvez noter les idées que vous avez pour les organiser. Ce que le correcteur sanctionne avant tout, c’est le résultat, à savoir le texte tel qu’il est écrit. Plus facile qu’une rédaction dans le sens où les phrases sont déjà composées, il suppose non seulement une connaissance mais surtout une pratique des règles de grammaire. Lors d’une consultation autour d’une dictée, face à une erreur, deux cas de figures peuvent se produire. Ou bien, l’étudiant ne comprend pas l’erreur pointée. Dans ce cas, il faut s’astreindre à revoir la grammaire pratique pour la quelle de nombreuses explications et exercices sont accessibles sur Internet, dans les médiathèques ou dans le bureau 111. Ou bien l’étudiant l’identifie aussitôt. Outre la frustration naturelle que cela provoque généralement, il permet de prendre conscience de l’importance de la relecture (même s’il faudrait concentrer toute son attention dès le premier jet). Malheureusement, cette prise de conscience est rarement dépassée. L’auto-relecture est plus difficile que la relecture d’un autre texte, mais encore une fois un travail régulier sur un texte étranger pourra porter des fruits non négligeables. Je recommande régulièrement le site de lecturel mais un travail d’équipe peut être tout aussi positif peu importe la production écrite sur laquelle on travaille (transcription, rédaction, etc.). Enfin, on s’aperçoit parfois que la mauvaise compréhension du texte est à l’origine de nombreuses erreurs. Si une pratique régulière de la lecture peut aider passivement à assimiler l’orthographe de tel ou tel mot, elle est inutile si elle n’est pass critique. « Ai-je bien compris cette phrase ? », « qu’a-t-il voulu dire ? » et surtout « comment pourrais-je reformuler / traduire cette expression » sont des questions nécessaires à la compréhension d’un texte. Nous avons conscience d’enfoncer des portes ouvertes mais il n’est jamais inutile de rappeler l’évidence. Nous allons d’ailleurs continuer à le faire dans la dernière partie qui nous permettra de préciser certains aspects pratiques évoqués plus tôt. On laisse une ligne entre deux parties. 3 ème partie L’organisation est très importante, elle se voit dès l’introduction. D’ailleurs, on ne corrigera pas une dissertation si l’introduction ne respecte pas les règles présentées ci-dessus. Nous avons souvent fait référence à Internet dans les lignes qui précèdent en renvoyant l’étudiant à une auto-formation. On pourrait penser que nous bottons en touche, mais notre rôle est aussi d’aider qui veut progresser doit en cherchant ensemble quels sont les problèmes les plus urgents à régler et quelle méthode lui convient le mieux pour progresser. Une formation ne peut pas être passive et un étudiant ne peut pas se satisfaire des cours dispensés. Dans le cadre d’un travail avec le lecteur, l’exercice de la transcription (qui ne doit pas être trop long) semble faire partie des meilleurs car il indique d’une part la volonté de l’étudiant à travailler et d’autre part, il permet de dénouer certains problèmes rencontrer. C’est le moment où l’on découvrira les expressions idiomatiques qui constituent souvent des pièges. Selon les tempéraments, on peut aussi chercher à travailler en équipe. Faire une dictée à deux permet au locuteur de travailler sa diction (prononciation et prosodie) et à l’auditeur de s’entraîner à cette épreuve. Ce type de confrontation favorise chez l’auditeur un certain sens critique (« as-tu bien prononcé ? ») et chez le locuteur une attention accrue à cette prononciation en soulignant tel ou tel phonème pouvant prêter à confusion (« C’est une question DE tempérament. »/ « C’est la question DU tempérament. » permettant en plus de faire le lien avec le système de la détermination.) Qu’il provienne d’un collègue ou d’un professeur, ce retour est très important. Il ne faut pas pour autant le laisser rester lettre morte. Comment ? À chacun sa méthode (listes, fiches, tableaux, pratique, etc.) l’essentiel étant de ne pas se laisser submerger par les difficultés. Le dernier conseil sera donc de ne pas chercher à résoudre tous les problèmes contenus dans une seule dictée (ou une rédaction) en une fois (parfois, il y en a de trop et cela peut être décourageant) mais plutôt de les traiter systématiquement et régulièrement. On laisse deux lignes entre l’introduction et le développement. La conclusion : - récapitule, - ouvre le sujet, posant d’autres questions. Nous avons tenté de présenter de manière globale les différents problèmes posés par la dictée. Il en ressort deux choses. D’abord, les questions de compréhension et d’expression, orales ou écrites sont liées. Ensuite cette épreuve constitue un exercice pratique qui demande par conséquent de la pratique. Tout comme on ne s’entraîne pas au marathon en courant 40 kilomètres par jour, la dictée réclame des exercices permettant de localiser les faiblesses afin de « muscler » les parties concernées. uploads/Litterature/ une-dissertation-est-un-texte-organise.pdf

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