Jean Sellier Une histoire des langues Et des peuples qui les parlent Copyright
Jean Sellier Une histoire des langues Et des peuples qui les parlent Copyright © Éditions La Découverte, Paris, 2019. 9 bis, rue Abel- Hovelacque, 75013 Paris. ISBN papier : 9782707198914 ISBN numérique : 9782348055096 En couverture : © Viktoriia Tomchakovskaya/Alamy Stock Photo Ce livre a été converti en ebook le 27/09/2019 par Cairn à partir de l'édition papier du même ouvrage. Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre national du livre. http://www.editionsladecouverte.fr Cette œuvre est protégée par le droit d’auteur et strictement réservée à l’usage privé du client. Toute reproduction ou diffusion au profit de tiers, à titre gratuit ou onéreux, de tout ou partie de cette œuvre est strictement interdite et constitue une contrefaçon prévue par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle. L’éditeur se réserve le droit de poursuivre toute atteinte à ses droits de propriété intellectuelle devant les juridictions civiles ou pénales. Présentation Comment raconter l’histoire des langues, d’avant la naissance de l’écriture jusqu’à nos jours ? Comment rendre compte de ce fait social, qui joue un rôle majeur dans le destin de tous les peuples ? Comment saisir les langues, aux frontières poreuses, dans leur mouvement perpétuel et leur inventivité, elles qui se heurtent, cohabitent, s’influencent, s’éteignent ou se recréent ? Compte tenu du grand nombre de langues – environ 6 000 aujourd’hui –, l’ouvrage se concentre sur celles dont il est possible de raconter l’histoire. Un récit en trois temps : celui d’avant l’écriture, le plus souvent mystérieux ; celui des traditions orales et de l’écriture pratiquée par des élites ; celui, enfin, de la large diffusion des textes imprimés. Des phases qui, selon les régions, s’enchaînent à des périodes différentes. Composé de modules – une région, une époque –, le livre ménage différents parcours. Le lecteur suit le fil d’Ariane, du début à la fin, ou « entre » par un sujet qui l’intéresse, puis circule au gré de ses curiosités. Un voyage dans le temps et l’espace qui invite, sans négliger les classiques (l’hébreu, le grec, le latin, le sanskrit, etc.), à partir à la rencontre du javanais, du persan, du breton, du yiddish, du swahili, du quechua… ou des pidgins mélanésiens. Une synthèse unique et accessible : 5 000 ans d’histoire, près de 70 cartes inédites et illustrations. Table des matières Avant-propos Première partie. Avant l’écriture Avant l’écriture Les linguistes remontent le temps La grande famille indo-européenne De l’Oural à l’Extrême-Orient La colonisation du Pacifique Les langues d’Afrique Le puzzle américain Deuxième partie. Les langues écrites avant l’imprimerie Présentation Les débuts de l’écriture au Proche-Orient Les succès de l’écriture cunéiforme L’égyptien ancien Les langues sémitiques avant l’islam L’antiquité gréco-romaine Le grec ancien Le latin et les autres langues d’Italie antique Les langues de l’Europe médiévale Les langues romanes Les langues celtiques insulaires Les langues germaniques Les langues slaves, baltes et finno-ougriennes Le grec, des byzantins aux ottomans Les mondes arabe et turco-iranien L’Iran et l’Asie centrale avant l’islam L’expansion de la langue arabe Le persan et les langues voisines L’arménien et le géorgien Les langues turques et leurs cousines mongoles et mandchoue Le rayonnement de l’Inde L’Inde ancienne et médiévale Le tibétain L’influence indienne en Asie du Sud-Est La Chine et ses voisins Des Shang aux Qing À l’école chinoise : le coréen, le japonais et le vietnamien L’écriture maya et les autres systèmes méso-américains Troisième partie. Les langues modernes Présentation L’Europe occidentale L’anglais et les langues celtiques Les langues scandinaves L’allemand moderne Le néerlandais, les Pays-bas et la Belgique Au contact du français et de l’allemand Français et langues de France L’italien et ses dialectes Langues et dialectes des Alpes Les langues de la péninsule ibérique Le basque L’Europe centrale et orientale Les langues finnoises et baltes Le polonais Le yiddish Les langues des pays danubiens Les langues slaves du Sud et l’albanais Le grec moderne Les langues slaves de l’Est : russe, ukrainien, biélorusse Le romani L’arabe, l’hébreu et les langues d’Éthiopie L’arabe moderne et le berbère La reviviscence de l’hébreu Les langues d’Éthiopie et des pays voisins Les langues turques, iraniennes et du Caucase Les langues turques Le persan et les langues iraniennes Les langues du Caucase et l’arménien L’Asie du Sud et du Sud-Est Les héritiers de l’Empire des Indes : l’Inde, le Pakistan et le Bangladesh L’Asie du Sud-Est continentale Les archipels de l’Asie du Sud-Est Le chinois, le japonais et le coréen La modernisation du chinois Les langues non chinoises de Chine, le mongol, l’ouïgour et le tibétain Le japonais et le coréen Les langues d’Océanie Peuples et langues d’Océanie De l’expansion coloniale aux indépendances L’Australie La Mélanésie, une aire culturelle Les langues océaniennes face aux immigrations Les autres langues océaniennes L’Afrique au sud du Sahara Un monde à part Les européens en Afrique Les créoles Du Sénégal au Tchad Les riverains du golfe de Guinée L’Afrique centrale L’Afrique orientale L’Afrique australe L’Afrique du Sud Madagascar Les langues des Amériques L’Amérique hispanique Le Brésil Les Caraïbes Les États-Unis Le Canada Bibliographie sélective I Avant-propos l y a deux mille ans, sur les bords de la Seine, on parlait le gaulois et le latin. Au temps de Charlemagne, on y entendait un latin ayant beaucoup changé ou un dialecte germanique dit « vieux francique », mais le gaulois avait disparu. Sous Hugues Capet (sacré roi de France en 987), le latin était devenu ce que les romanistes qualifient de « plus ancien français », et ainsi de suite. Que les langues s’inscrivent dans l’histoire paraît une évidence… et pourtant, l’histoire des langues est peu racontée. Il est vrai qu’il faut distinguer histoires « interne » et « externe ». L’histoire « interne » d’une langue relate l’évolution de sa phonétique, de sa morphologie, de sa syntaxe, de son vocabulaire, etc. ; elle relève d’un travail de linguiste. L’histoire « externe » considère la langue comme un fait social concourant à l’histoire générale des peuples qui la parlent ; elle relève d’un travail d’historien. C’est le cas du présent ouvrage. Soit, mais le champ n’est-il pas démesuré ? Une histoire des langues, de toutes les langues, depuis les origines ? En un volume ? Des bornes s’imposent. La première est temporelle : à quelle époque le récit doit-il commencer ? On considère habituellement que l’histoire au sens strict débute avec les premiers documents écrits il y a environ 5 000 ans. En réalité, la frontière n’est pas nette, mais il est clair que l’origine des langues (et a fortiori du langage), beaucoup plus ancienne, n’entre pas dans notre champ. La seconde résulte de la multiplicité des langues, aujourd’hui au nombre de six mille environ. La plupart ne peuvent faire l’objet d’un récit historique car on ignore leur passé : il en va ainsi, par exemple, des centaines de langues papoues dont l’étude systématique n’a débuté qu’après 1950. L’ouvrage se concentre donc sur les langues suffisamment documentées pour que l’on puisse en raconter l’histoire. Cela reste considérable. L’entreprise méritait pourtant d’être tentée, à condition de s’en tenir à l’esprit ayant inspiré les Atlas des peuples : informer, éclairer et guider le lecteur. Il n’y a pas de leçon à tirer de l’histoire des langues. Au fil du temps, elles n’ont pas accompli de « progrès » et ne se sont pas « dégradées » non plus. Il y a simplement, pour commencer, des débuts obscurs et, pour finir, une actualité que chacun peut observer ; entre les deux se situe une histoire, ou plutôt un faisceau d’histoires, qu’il importe de raconter. Aujourd’hui, si l’on s’interroge sur un sujet précis (disons, la langue haoussa), on trouve de multiples données sur la Toile. En revanche, si l’on cherche à situer le haoussa parmi les langues d’Afrique de l’Ouest, avant et pendant l’époque coloniale, puis dans le cadre de la République fédérale du Nigeria, c’est beaucoup plus difficile… En restituant le contexte, Une histoire des langues et des peuples qui les parlent répond à ce type de questions. L’ouvrage est conçu comme un guide. Chaque chapitre ou sous- chapitre forme un tout cohérent, relativement indépendant : une région du monde, une époque. Cette composition en modules permet des « itinéraires de lecture » : le lecteur « entre » dans l’ouvrage par un sujet « qui lui parle », choisit son parcours au gré de ses curiosités, quitte à revenir plus tard sur tel ou tel point… Il élabore ainsi lui-même sa propre vision du sujet. Une histoire des langues vous invite, sans négliger les classiques (l’hébreu, le grec, le latin, le sanskrit, etc.), à partir à la découverte du javanais, du persan, du breton, du yiddish, du swahili, du quechua… ou des pidgins mélanésiens. Première partie. Avant l’écriture Q Avant l’écriture ue peut-on dire de langues dont tous les locuteurs sont morts sans laisser de trace écrite ? Quelles langues nos ancêtres parlaient-ils avant qu’ils n’inventent l’écriture ? Et leurs ancêtres ? On en vient ainsi à la question plus générale de l’origine des langues. Depuis quand Homo sapiens s’exprime-t-il d’une telle façon que cela puisse uploads/Litterature/ une-histoire-des-langues-jean-sellier.pdf
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- Publié le Mar 11, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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