Stendhal : - Né en 1783 à Grenoble - Décédé en 1842 à Paris - Œuvres majeures :

Stendhal : - Né en 1783 à Grenoble - Décédé en 1842 à Paris - Œuvres majeures :  Vanina Vanini (1829)  Le Rouge et le Noir (1830)  La Chartreuse de Parme (1839) Stendhal, de son vrai nom Henri Beyle, est né à Grenoble en 1783 dans une famille assez bourgeoise. A Paris, sous le Directoire, les débats d’idées le passionnent et aiguisent de plus en plus son esprit critique. Rejoignant l’armée de Napoléon Bonaparte, il découvre l’Italie et l’Allemagne grâce aux nombreuses campagnes militaires dans les quelles il a participé. Après 1815, il devient critique d’Art à Milan et compose des ouvrages touristiques. Dès 1830, Louis-Philippe le nomme consul de France à Triest, puis à Civitavecchia. Il y complète ses romans majeurs tels que Le rouge et le Noir (1830), La Chartreuse de Parme (1839). Malheureusement, une crise d’apoplexie le terrasse en mars 1841 à Paris. Il mourra l’année suivante, laissant derrière lui de nombreux manuscrits inachevés. Vanina Vanini :  Genre : nouvelle  1 ère édition : 1829  Thématique : danger, amour, passion, mariage, révolte Ce qu’il est bon de savoir avant de lire l’œuvre : Le Carbonarisme : Les carbonari forment une société secrète italienne, à l’origine composée de charbonniers, qui ces derniers prônent des idéaux démocratiques et libertaires. Les carbonari sont organisés en « ventes », petites compagnies de quelques dizaines d’hommes. Cette société commence à jouer un grand rôle dans les combats politiques au XIXe siècle et participe aux révolutions qui conduit à l’unification de l’Italie. En effet, au XIXe siècle, ce pays est divisé en plusieurs États (Lombardie, Toscane, États pontificaux, etc.) ayant chacun leur gouvernement propre. Sachant que plusieurs de ces États subissent la suprématie autrichienne. Des hommes politiques, tel Cavour, jettent les bases du futur État italien, par une série de réformes, et, petit à petit, le royaume d’Italie se constitue. L’annexion de Rome, qui en devient la capitale en 1871, marque l’aboutissement de nombreuses années de luttes, menées en particulier par le général Garibaldi, qui prend la tête de plusieurs campagnes militaires. Vanina Vanini une nouvelle romantique simpliste : - Il s’agit d’un récit court centré sur un évènement unique : l’histoire d’amour entre les deux héros ; - Les personnages sont peu nombreux : Vanina et Pietro Missirili dominent le récit et seul un petit nombre de personnages (don Livio et le ministre de la police) gravite autour d’eux ; - Les descriptions sont sommaires : le lecteur n’a que peu de détails sur le physique et le caractère des personnages ou sur les lieux ; - Le cadre spatio-temporel est restreint : l’histoire se déroule à Rome et dans la région de la Romagne, sur une période de quelques mois seulement. La nouvelle Vanina Vanini parait en 1829 dans la Revue de Paris. Elle est ensuite directement intégrée dans le recueil Chroniques italiennes, publié après la malheureuse morte de l’auteur. Résume Détaillé : Analyse des personnages : Pietro Missirli : Pietro Missirili est un jeune homme âgé de 19 ans au moment de l’histoire et est le fils d’un chirurgien de la région de Romagne. Ce dernier fait partie des carbonari, dont il deviendra même un des chefs, lui donnant de nombreuses responsabilités sur ses épaules à son très jeune âge. De plus, l’auteur souligne, dès les premières pages, son « excès d’audace romanesque », ce qui le rapproche de Vanina. Aussi fougueux et passionné qu’elle, il partage immédiatement les mêmes sentiments de la jeune fille lorsqu’elle lui est venue en aide quand il était blessé. Cependant, on constate que pendant toute l’histoire il oscille de nombreuses fois entre son amour pour elle et le service de la patrie. Son sens du devoir et de l’amitié lui fait finalement rejoindre ses camarades. En effet, étant un homme rempli d’honneur comme on a déjà pu le remarquer, il ne veut pas passer pour le traitre qui les a dénoncés et souhaite continuer à servir la cause des carbonari. Courageux, il peut aussi se montrer violent et n’hésite pas à tuer pour servir la cause qu’il défend. Don Livio : Don Livio est « le jeune homme le plus brillant de Rome ». Le prince Vanini rêve que sa fille accepte de l’épouser. Mais « si on lui eût donné à lire un roman, il eût jeté le volume au bout de vingt pages, disant qu’il avait mal à la tête [et c]’était un désavantage aux yeux de Vanina ». Cependant, on peut constater que c’est un jeune homme naïf, Bête et sensible à la flatterie come nombreux hommes qui sont amoureux, et il est utilisé sans scrupules par Vanina qui lui promet, pour arriver à ses fins, de se donner à lui pour sauver le carbonaro emprisonné. Vanina Vanini : Vanina est la fille du prince don Astrubale Vanini. C’est très tôt au début de la nouvelle, que Stendhal souligne la beauté de l’héroïne, « l’éclat de ses yeux et ses cheveux d’ébène », cautionnée par la réaction des invités au bal : « tous les regards la suivirent », et elle « fut proclamée la reine du bal ». En effet, on dit que c’est « une jeune fille que l’éclat de ses yeux et ses cheveux d’ébène proclamaient Romaine ». Elle refuse les plus beaux mariages et se plait à tourmenter son plus ardent prétendant, le prince Livio Savelli. De plus, son tempérament romantique se trouve exalté par sa rencontre avec le carbonaro Pietro Missirili, qui s’est évadé de prison. Mais elle est exempte de toute sensiblerie. Devant la blessure du jeune homme, au début du récit, elle ne songe pas à le plaindre, juste à le soigner : « Missirili ne trouva nulle pitié dans ses yeux si beaux, mais seulement l’expression d’un caractère altier [...]. » Comme vous avez pu le constater, Vanina est une femme d’action, téméraire, fougueuse mais aussi possessif en amour et égoïste car elle n’hésite pas, pour garder son amant, à prendre des risques, à mentir, à se travestir et à comploter. Elle va même jusqu’à dénoncer le groupe de révolutionnaires dont il faisait partie et qui comptait tant pour lui sachant qui l’était le chef. Sans oublier, qu’elle est aussi impulsive et impatiente, elle regrette souvent ses paroles et peut passer d’une grande agitation à un profond abattement. Fière et secrète, elle a du mal à dévoiler ses sentiments, masqués souvent par son orgueil, et peut se montrer froide, même avec son amant. Un amour perdu d’avance : L’obstacle, pour Pietro, est le conflit entre deux "amours", celui de Vanina et celui de la liberté. Ainsi, il vit un déchirement intérieur, souligné à plusieurs reprises dans son discours et marqué par ses hésitations : « Âme de ma vie, tu me fais tout oublier, lui dit-il, et même mon devoir. », « Je vous aime avec passion, lui dit-il ; mais je suis un pauvre serviteur de la patrie ; mais plus l’Italie est malheureuse, plus je dois lui rester fidèle. Vanina, je te refuse. », « Mon malheur, s’écria-t-il, c’est que je t’aime plus que la vie, c’est que quitter Rome est pour moi le pire des supplices. » De plus, on peut constater que souvent, chacune de ses paroles qui va à l’encontre de Vanina est apprécié par celle-ci. Prenons par exemple le moment où ce dernier refuse par honneur le mariage avec Vanina qui pourrait lui apporter la richesse et le permettre de s’élever politiquement. Cet évènement n’a fait que rehausser sa valeur aux yeux de Vanina et « ce fut un instant de bonheur parfait » conclut le narrateur. Quand il finit enfin par partir rejoindre les carbonari en Romagne, Pietro remplit donc son rôle de héros, et semble avoir réussi à concilier l’amour et le patriotisme, surmontant ainsi l’obstacle. Cependant, rien de tout cela n’était acquis. Quant à l’héroïne, l’amour ne peut se vivre pleinement pour elle que sous la forme d’un combat, qui la conduit d’abord à transgresser les conventions sociales et morales en cédant à Pietro : « Si sa folie fut grande, il faut avouer que Vanina fut parfaitement heureuse. » Mais elle est ensuite contrainte à livrer un autre combat, contre une rivale très puissante, la liberté que veut servir Pietro. Pour obtenir la victoire, elle use à la fois de sa richesse, en promettant « des armes et de l’argent », puis de l’arme féminine par excellence, les larmes : « Vanina pleura beaucoup. » Cependant, on ne peut pas lui enlever le fait de se donner à fond et de prendre d’énormes risques pour les personnes qu’elle aime allant même jusqu’ désobéir à son père. Elle est déterminée et est prête à tout pour ne pas occuper la seconde place dans le cœur de son amant. Malheureusement, cela ne suffira pas. En effet, son fond était bon mais la manière de faire était mauvaise. Quand, en refusant le mariage, Pietro répond à l’idéal d’héroïsme qu’elle s’est fabriqué, elle aussi peut hausser sa passion à ce même uploads/Litterature/ vanina-vanini.pdf

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