Created by XMLmind XSL-FO Converter. Vers une nouvelle philologie Created by XM

Created by XMLmind XSL-FO Converter. Vers une nouvelle philologie Created by XMLmind XSL-FO Converter. Vers une nouvelle philologie iii Created by XMLmind XSL-FO Converter. Tartalom I. Vers une nouvelle philologie ........................................................................................................... 1 1. Bernard Cerquiglini – Une nouvelle philologie ? .................................................................. 2 1. Le paradigme I (l’ancienne philologie) ....................................................................... 3 2. Le second paradigme (la nouvelle philologie) ............................................................. 4 2. Elena Llamas Pombo – Ponctuer, éditer, lire ........................................................................ 7 1. Ponctuation du mot ...................................................................................................... 8 2. Ponctuation de phrase .................................................................................................. 9 2.1. Ponctuation « rythmique » ............................................................................ 10 2.2. Ponctuation syntaxique ................................................................................. 13 2.2.1. Une ponctuation stéréotypée ............................................................. 13 2.2.2. Une ponctuation syntaxique et énonciative non figée ...................... 14 2.3. Ponctuation énonciative ................................................................................ 14 2.4. Ponctuation métaphrastique : rubrication et mise en page ............................ 14 3. En guise de conclusion .............................................................................................. 17 4. Bibliographie ............................................................................................................. 19 3. Etienne Brunet – Un texte sacré peut-il changer ? Variations sur l’Évangile ..................... 26 4. Levente Seláf – L’Anticlaudien français ............................................................................. 40 5. András Tñth – L’application de la théorie de transtextualité de Genette à l’analyse de contenu des bases littéraires multimédiatiques ........................................................................................... 56 1. La critique génétique ................................................................................................. 56 2. Le multimédia grand public ....................................................................................... 57 3. Vers une annotation collective ................................................................................... 57 4. Conclusion ................................................................................................................. 63 6. Martin-Dietrich Gleßgen – L’écrit documentaire français dans la Lorraine médiévale : quelques réflexions méthodologiques .................................................................................................... 65 1. 1. Ecrit documentaire et écrit littéraire ...................................................................... 65 2. 2. L’écrit documentaire dans la Lorraine médiévale : étude quantitative .................. 65 3. 3. Critères d’édition ................................................................................................... 67 4. 4. L’édition électronique ............................................................................................ 69 5. 5. L’auteur et le ‘lieu d’écriture’ ................................................................................ 72 6. 6. Original et copie .................................................................................................... 73 7. 7. Bibliographie sommaire ......................................................................................... 74 II. L’art de la mémoire, l’art de l’oubli ............................................................................................. 76 7. Ákos Teslár – Wooden Computer : Presentation of the Kuhlmann Sonnet Machine ......... 78 8. Ildikñ Bárczi – Ars compilandi. Le principe de l’encyclopédisme dans la composition des sermons au Moyen Age tardif ................................................................................................. 82 9. Ambroise Barras – O.G.M. : Oeuvres Génératives Matricielles. Génétique virtuelle d’une ou deux Chansons pour Don Juan, de Michel Butor ............................................................................. 86 10. Daniel Heller-Roazen – La perte de la poésie ................................................................... 91 III. Édition en ligne ........................................................................................................................... 96 11. Jacques Roubaud – Vers un Netscrit – Réflexions préparatoires destinées à la branche 6 d’un écrit en prose, dont le titre général est ‘Le grand incendie de Londres’ .................................. 98 12. Iván Horváth – Texte ...................................................................................................... 103 13. Daniel L. Golden – The Electronic Turn : Changes in Textual Structure ....................... 118 1. Inconceivable ........................................................................................................... 118 2. Unreachable ............................................................................................................. 119 3. Indigestible .............................................................................................................. 119 4. Unpreservable .......................................................................................................... 119 14. Waigh Azzam et Olivier Collet – Le texte dans tous ses états : le projet MÉDIÉVAL et l’édition électronique des œuvres du moyen âge ................................................................................. 122 15. Alain Vuillemin avec le concours de Karine Gurtner – William Blake : Songs of Innocence and of Experience / Les Chants de l’Innocence et de l’Expérience (1798-1794) ........................ 128 1. Un essai d’édition critique, bilingue et multimédia ................................................. 128 2. En mode hypertextuel et hypermédia ...................................................................... 128 3. En langage naturel ou bilingue ................................................................................ 129 4. Conclusion ............................................................................................................... 130 Created by XMLmind XSL-FO Converter. I. rész - Vers une nouvelle philologie Vers une nouvelle philologie 2 Created by XMLmind XSL-FO Converter. 1. fejezet - Bernard Cerquiglini – Une nouvelle philologie ? Une nouvelle philologie ? Gastronome formé dans la plus saine tradition cartésienne, l’auteur de ces lignes n’eut jamais de goût pour la nouvelle cuisine, le beaujolais nouveau, ni pour les nouveaux philosophes. Il sait également que, selon Romain Rolland, charmant paléo-penseur s’il en fut, « les néo sont des rétro ». On ne rencontra donc jamais sous sa plume l’expression « nouvelle philologie ». Cette philologie nouvelle, cependant, ne laisse pas d’exister. Pour une raison d’importance : on prend grand soin de la vilipender. Deux ou trois colloques, désormais publiés, se sont consacrés à l’exécution patiente et collective des livres ou articles qui tentèrent de renouveler quelque peu les approches et les méthodes. Citons, pour les Etats-Unis, le recueil assassin dirigé par Keith Busby 1 , dont la recension dans Romance Philology fut adroitement confiée à M. Peter Dembowski 2 : autant confier une rubrique judiciaire à Jack l’Eventreur. On ne saurait trop remercier ces collègues du soin qu’ils prennent. Il est temps, néanmoins, de leur répondre. Si l’on entend, comme eux, par « philologie » la critique textuelle et l’édition des textes médiévaux, une approche nouvelle est bien en train de voir le jour. La position des « nouveaux philologues » est d’ailleurs des plus simples, et, dans la perspective de l’histoire des sciences, très acceptable. Elle repose sur le raisonnement suivant : – une science telle que la philologie, qui combine théorie et pratique, porte en elle des concepts et notions formant un paradigme. Ce paradigme contient en particulier, de façon explicite ou implicite, une théorie, forcément datée, du texte et de la littérature (ce que nous appellerons option critique) ; il n’est pas étranger par ailleurs aux techniques d’information et de communication de son temps. – Par suite, la philologie, comme toute science, est historiquement déterminée et doit accepter une analyse historique. – Dans cette perspective, on peut soutenir qu’un nouveau paradigme est en formation. Ce qui en soi n’a rien de scandaleux. Afin de contraster les approches, et sans ignorer les simplifications d’une telle présentation, nous décrirons les deux paradigmes selon un tableau en deux colonnes, que le lecteur voudra bien garder sous les yeux. Paradigme I Paradigme II Option critique Autorité textuelle Partage textuel Technologie Imprimerie Internet Métaphore Arbre Réseau Héros Auteur Scribe Amour Unicité Variance Objet Copie méprisée Réception positive Texte comme Essence verbale Matérialité du codex 1 Towards a synthesis ? : Essays on the new Philology. Amsterdam ; Atlanta, GA : Rodopi, 1993. 2 Romance Philology, Vol.49 : No.3 (Feb. 1996), p.301-307. Bernard Cerquiglini – Une nouvelle philologie ? 3 Created by XMLmind XSL-FO Converter. Principe Décontextualisation Contextualisation But Reconstruction Simulation Méthode Interventionnisme Comparaison Résultat Livre imprimé Hypertexte Relations à : 1. Oralité Écriture comme résidu Dialectique Oral/Écrit 2. Théorie médiévale de l’écriture (Rien de spécial) « Surplus de sens » 1. Le paradigme I (l’ancienne philologie) Le paradigme I (l’ancienne philologie). À l’évidence, subsiste un solide, impressionnant et beau paradigme d’ancienne philologie. Discipline illustre et vénérable : le désir de s’assurer d’un texte par l’établissement comparatif et la reconstruction de son original prend sa source dans la philologie alexandrine. Et l’on peut suivre le progrès de méthodes jusqu’à nous, via les grammairiens latins et l’humanisme renaissant. Toutefois, le corps d’idées et de méthodes dont les philologues contemporains ont hérité, et qu’ils mettent en œuvre traditionnellement, semble s’être constitué au début du 19ème siècle. Convergent alors trois phénomènes, de nature bien différente. Le progrès de l’imprimerie, qui atteint enfin la pratique industrielle de la reproduction à l’identique, incarnant l’idée de texte dans la page imprimée ne varietur. La naissance, ensuite, et le développement de la notion d’auteur, qui, à partir des années 1800, acquiert des droits, un patrimoine, et une autorité sur son œuvre (correction des épreuves, bon à tirer) ; l’auteur est bien celui qui autorise la reproduction. La scientificité, enfin, de la critique textuelle qui, au moment où la linguistique devient une science, prend sa place au sein du savoir positif (Lachmann). Un tel paradigme constitue la philologie, depuis près de deux siècles. Ses traits principaux se laissent apercevoir : – l’option critique : l’autorité textuelle. Il y eut un bon texte, original conçu par l’auteur et contrôlé par lui. – la technologie : l’imprimerie. Il s’agit de donner l’image moderne et définitive (une page imprimée) de l’original textuel. – la métaphore : l’arbre. Les manuscrits dont on dispose ne sont que des copies de copies. Il convient de les classer, afin de faire apparaître leur lien génétique, puis de les évaluer, en fonction de leur distance à l’original supposé. Pensée du 19ème siècle, arborescence verticale qui dispose les manuscrits comme des espèces darwiniennes ou des langues indo-européennes. – le héros : l’auteur. Celui-ci a bel et bien existé ; il avait le plus grand talent. Aucune faute en effet, dans les leçons du texte ou dans sa langue, ne peut lui être attribuée, aucune faiblesse (notion de lectio difficilior) ; les adultérations proviennent des copistes. Un génie trahi par une armée de nains, telle est bien l’idée romantique de l’auteur. Goût des ruines, idée de décadence, culte de l’auteur surhumain : l’ancienne philologie puise ses idées littéraires dans le Romantisme, – plus que dans le Moyen Age, notons-le, même quand elle édite des textes médiévaux... – l’amour : celui de l’unicité. Ce paradigme porte au pinacle l’unicité sublime de la version originale. Il méprise, par suite, redoute et regrette la variance des manuscrits médiévaux, souffre de ces variantes qui, disait Joseph Bédier, « grouillent comme des vers ». – l’objet d’exercice : une copie méprisée. L’ancien philologue, quand il se compare à ses collègues spécialistes de littérature moderne, en ressent de la gêne, voire de la honte. uploads/Litterature/ vers-une-nouvelle-philologie.pdf

  • 14
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager