Zhuangzi Manuscrit datant de la dynastie Tang du Zhuangzi, découvert parmi les
Zhuangzi Manuscrit datant de la dynastie Tang du Zhuangzi, découvert parmi les manuscrits de Dunhuang et conservé au Japon (réplique datant des années 1930). Auteur Zhuangzi Version originale Langue Chinois classique Titre 莊子 Lieu de parution Chine Date de parution ive siècle av. J.-C. Zhuangzi (livre) Le Zhuangzi ou Tchouang-tseu (chinois : 莊子 ; pinyin : Zhuāngzǐ ; Wade : Chuang-tzu ; EFEO : Tchouang- tseu) est un ancien texte chinois de la fin de la période des Royaumes combattants (476 à 221 av. J.-C.), qui contient des histoires illustrant la nature insouciante du sage taoïste idéal. Nommé d'après son auteur traditionnel, Zhuangzi (369 à 288 av. J.-C. environ), c'est l'un des deux textes fondateurs du taoïsme, avec le Dao de jing. Il se compose d'une grande collection d'anecdotes, d'allégories, de paraboles et de fables, qui sont souvent de nature humoristique ou irrévérencieuse. Il est composé de 33 chapitres, dont seuls les sept premiers — appelés « chapitres intérieurs » — sont réellement attribués à la personne de Zhuangzi tandis que les chapitres restants — respectivement « chapitres extérieurs » et « chapitres divers » — sont attribués à diverses écoles s'inscrivant dans la continuité intellectuelle de Zhuangzi, et voient leur paternité débattue par les sinologues. Ses thèmes principaux sont la spontanéité en action et la libération du monde humain, en particulier de ses normes, conventions et technologies. Les fables et anecdotes tentent d'illustrer la vanité des distinctions humaines entre le bien et le mal, le grand et le petit, la vie et la mort, ou l'humain et la nature. Alors que d'autres philosophes chinois anciens se concentrent sur le devoir moral et personnel, Zhuangzi encourage l'errance insouciante, le « non-agir » (無為, wúwéi), la spontanéité naturelle, la méfiance envers le langage et la communion avec la « Voie » cosmique (道, dào) en suivant la nature. Il met également en avant des pratiques de maîtrise de soi et de son énergie intérieure (氣, qì) reposant sur la quiétude et l'absence de pensée. Il valorise la figure de l'homme authentique, sage et invincible, parvenu à cet état supérieur grâce à ces postures morales et ces pratiques, qui est à l'origine du « Saint » de la tradition taoïste. Bien qu'il soit principalement connu comme une œuvre philosophique, le Zhuangzi est plus généralement considéré comme l'un des plus grands textes de toute l'histoire de la Chine. Chef-d'œuvre à la fois philosophique et littéraire, il influence considérablement les écrivains et dramaturges depuis plus de 2 000 ans et la dynastie Han (206 av. J.-C. à 220 apr. J.-C.) et laisse des traces dans la culture chinoise telles que la fable du Rêve du papillon ou celle de l'oiseau mythique Peng. La méfiance de Zhuangzi envers la politique et les institutions qui transparaît dans l'œuvre inspire également en Occident, de sorte qu'il est parfois considéré comme le « premier anarchiste de l'Histoire ». Zhuangzi rêvant d'un papillon de Shibata Zeshin (1888). Exposé au Honolulu Museum of Art. Histoire Paternité et histoire textuelle Manuscrits Commentaires Contenu Description Passages notables Le Rêve du papillon Le cuisinier (ou boucher) Ding Le faisan des marais La mort de Chaos Le refus des responsabilités politiques La joie des poissons La mort et le tambour La mort de Zhuangzi Liste des chapitres Thèmes Non-agir, spontanéité et vagabondage Rejet du monde et de la politique Relation avec la nature et métaphores animales Relativisme, langage et scepticisme Le Saint, un « homme authentique » Quiétude, expérience mystique et culture de soi Spécificités des chapitres extérieurs et divers Réception et influence Chine antique Taoïsme Bouddhisme Chine médiévale et moderne Réception en Occident Influence littéraire Notes et références Notes Références Bibliographie Traductions Bibliographie anglophone Bibliographie francophone Liens externes Le Zhuangzi est attribué à un homme du nom de Zhuang Zhou , désigné comme de coutume à l'époque par le titre « Maître Zhuang » (Zhuangzi) — du mandarin standard 莊子, Zhuāngzǐ, aussi romanisé en Tchouang-tseu (EFEO) ou Chuang Tzu (Wade-Giles) —, dont le nom personnel est Zhou. Peu de choses sont connues de la vie de Zhuangzi. Il est généralement dit qu'il est né vers 369 av. J.-C. à un endroit appelé Méng (蒙) dans l'État de Song (autour de l'actuelle Shangqiu, province du Henan), et meurt vers 301, 295 ou 286 av. J.-C. . Il aurait vécu dans l'État de Chu, dans la partie méridionale du monde chinois antique, et sa pensée est couramment rattachée à celle de ce pays, dont serait également originaire Laozi, qui présente de nombreuses originalités par rapport à celle de la plaine Centrale, que l'on retrouve aussi dans les aspects « pré-taoïstes » des poèmes des Élégies de Chu . Zhuangzi aurait également passé du temps à Linzi, la capitale de l'État de Qi et correspondant de nos jours à la ville de Zibo ; il aurait alors été en contact avec les savants de l'académie Jixia , plutôt associée aux courants naturalistes . Sima Qian (145-86 av. J.-C.) dans son Shiji (史記, aussi appelé « Mémoires historiques »), la première des Vingt-Quatre histoires dynastiques de Chine, tient une biographie de Zhuangzi. Cependant, la majeure partie semble avoir été tirée d'anecdotes prises dans le livre Zhuangzi lui-même . Aussi, Jean Levi écrit à ce sujet que « de la lecture du Zhuangzi, on ne peut rien déduire de la vie de l'auteur ; il s'agit d'une pure fantasmagorie » . Dans l'introduction de sa traduction de l'œuvre, le savant américain Burton Watson conclut : « Quel que soit Zhuang Zhou, les écrits qui lui sont attribués portent l'empreinte d'un esprit brillant et original » . Comme la plupart des ouvrages attribués à des penseurs de l'époque des Royaumes combattants, le Zhuangzi est en fait un ouvrage composite à l'histoire complexe, composé sur plusieurs générations autour d'un noyau attribuable à son auteur présumé. Il est généralement considéré que ses différents passages ont été couchés par écrit entre le ive siècle av. J.-C. et le iie siècle av. J.-C., ce qui correspond à la période finale des Royaumes combattants et au début de la dynastie Han. Sa version « canonique » est celle présente dans l'édition et le commentaire de Guo Xiang, mort en 312 de notre ère (dynastie des Jin occidentaux) , ce qui est plutôt tardif puisque la majorité des textes des penseurs de l'époque pré-impériale ont été compilés au ier siècle av. J.-C. . Sommaire Histoire Paternité et histoire textuelle 1 2,3,4,5 6,7 3 8 9 10 11 1 12 Zhuangzi par Hua Zuli (environ xive siècle, dynastie Yuan). Paul Pelliot inspectant les manuscrits de Dunhuang dans la « bibliothèque murée » des grottes de Magao en 1908. Les détails de l'histoire textuelle du Zhuangzi avant la dynastie des Han (206 av. J.-C. - 220 apr. J.-C.) sont donc largement inconnus. Des traces de son influence à la fin de la période des Royaumes combattants (475 – 221) dans des textes philosophiques tels que le Guanzi, le Han Feizi, le Huainanzi ou le Lüshi Chunqiu suggèrent que la lignée intellectuelle de Zhuangzi est déjà assez influente dans les États de Qi et Chu au iiie siècle av. J.-C. . Le Shiji de Sima Qian se réfère à un Zhuangzi de 100 000 mots et fait référence à plusieurs chapitres qui sont encore dans le texte . Le Livre des Han, terminé en 111 apr. J.-C., énumère un Zhuangzi en 52 chapitres, que de nombreux experts croient être la forme originale du travail . Un certain nombre de formes différentes du Zhuangzi survivent sous la dynastie Tang (618 – 907), mais c'est une forme plus courte et plus populaire de 33 chapitres du livre compilée par le penseur et écrivain Guo Xiang vers l'an 300 qui s'impose comme la source de toutes les éditions survivantes . C'est manifestement à cet éditeur qu'il faut attribuer l'« élagage » qui fait passer l'ouvrage de 52 à 33 chapitres. Il s'en explique dans une postface conservée dans le manuscrit médiéval du Kōzan-ji : il a supprimé des passages fantastiques rappelant le Shanhaijing, ouvrage antique de géographie mythique, d'autres traitant de divination par les rêves, de chamanisme, ce qu'il considérait comme des superstitions . En 742, le Zhuangzi est canonisé comme l'un des classiques chinois par une proclamation impériale de l'empereur Tang Xuanzong, qui lui décerne le titre honorifique Vraies écritures de la Florescence du Sud (南華真經, Nánhuá zhēnjīng) — bien que la plupart des savants chinois orthodoxes ne considèrent pas le Zhuangzi comme un véritable « classique » (經, jīng) en raison de sa nature non confucéenne . Depuis les temps anciens, les sept premiers chapitres du Zhuangzi — appelés « chapitres intérieurs » (內篇, nèi piān) — sont considérés comme l'œuvre de Zhuangzi lui-même, et la plupart des spécialistes modernes s'accordent sur ce point . Les 26 chapitres restants, d'origine hétérogène, sont divisés entre « chapitres extérieurs » (外篇, wài piān), quinze chapitres (8 à 22), et « chapitres divers » ou « mixtes » (雜篇, zá piān), onze chapitres (23 à 33) . Leur paternité est débattue. Les uploads/Litterature/ zhuangzi-livre.pdf
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- Publié le Nov 16, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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