Réalisé par les membres de la Commission ASH dans le cadre des Cycles de confér

Réalisé par les membres de la Commission ASH dans le cadre des Cycles de conférences 2015-2016 Il est important avant tout de bien comprendre ce que l’on appelle les troubles DYS ou encore Troubles Spécifiques du Langage et des Apprentissages (TSLA). Les troubles Dys concernent les fonctions cognitives. Ces fonctions représentent tous les processus cérébraux par lesquels l’être humain reçoit l’information, la traite, la manipule, la communique et s’en sert pour agir. Ils sont nommés troubles cognitifs spécifiques, car ils ne peuvent être totalement expliqués ni par une déficience intellectuelle globale, ni par une déficience sensorielle ou neurologique lésionnelle, ni par un trouble du spectre autistique ou un trouble psychique. Les troubles DYS apparaissent au cours du développement de l’enfant , avant ou au cours des premiers apprentissages, correspondent à une atteinte durable et persistante affectant une ou plusieurs fonctions cognitives. Ces troubles cognitifs neuro-développementaux perturbent donc l’acquisition, la compréhension, l’utilisation et le traitement de l’information verbale ou non verbale. Ils ne s’expliquent pas par des facteurs externes. Ils surviennent chez un enfant d’intelligence normale, et normalement scolarisé. On distingue entre autres :  La dyslexie/dysorthographie : trouble d’apprentissage du langage écrit (lecture, transcription)  La dysphasie : trouble du développement de la parole et du langage entraînant une restriction notable d’acquisition du langage expressif (ce que l’on produit) et/ou réceptif (ce que l’on comprend)  La dyspraxie : trouble de la planification et de l’automatisation des gestes volontaires  La dyscalculie : trouble des outils de logique mathématiques  Le T.D.A.H : trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité  Les troubles des fonctions exécutives (trouble de la planification, du traitement séquentiel, et de la mémoire de travail). Définition de l’OMS (organisation mondiale de la santé) Les troubles spécifiques des apprentissages NE SONT PAS dus à : - Une intelligence limitée - Un trouble de la vision ou de l’audition - Un accident ou un traumatisme - Un trouble psychologique - Un manque de scolarisation ou une insuffisance culturelle 1 Qu’appelle-t-on les DYS ? Les signes d’alerte : comment repérer un trouble du langage oral ? Cycle 1 Cycle 2 Cycle 3 et 4 De 2 à 3 ans  enfant qui ne paraît pas comprendre  utilise des «mots phrases »  est inintelligible  enfant qui ne parle pas  enfant ayant tendance à l’écholalie  enfant qui ne se souvient pas des comp- tines  enfant comprenant très bien mais mu- tique ou presque (parlant par gestes par exemple) De 3 à 4 ans  ne comprend pas les consignes simples  est inintelligible  réduit les phrases à 1 ou 2 mots  n’utilise pas le je, ni les autres pronoms  comprend bien mais s’exprime peu ou pas, très maladroitement sans syntaxe fiable De 4 à 5 ans  comprend moins bien qu’il ne parle ou comprend, s’adapte bien mais a du mal à verbaliser  n’est pas ou peu intelligible  phrases sans verbe ou mal construites  cherche fréquemment ses mots même si on lui demande juste de dénommer ce qu’il voit GS maternelle  n’utilise pas le pronom «qui»  n’exprime pas (ou peu) de notions de temps et d’espace  est en décalage par rapport aux autres  n’arrive pas à intégrer les jeux de pho- nologie en grande section CP-CE1  aucun ou un seul connecteur maîtrisé  mauvaise construction de la phrase (ex : mots dans le désordre, verbes à l’infinitif…)  utilisation inadéquate des pronoms per- sonnels, l’élève parle indistinctement des différents personnages d’un récit, chaîne anaphorique non maîtrisée  difficultés à manipuler les termes géné- riques  confond des mots proches phonétique- ment mais sans lien sémantique ou in- versement  grosses difficultés persistantes de pa- role (accroche toujours les mots longs)  difficultés à isoler, identifier, supprimer, permuter, des syllabes, puis des pho- nèmes (conscience phonémique dé- faillante)  persistance d’un trouble de la parole ou du langage (déformation de mots, cons- tructions grammaticales incor- rectes)  mauvaise utilisation du lan- gage oral  difficultés à manier certains concepts (humour, jeux de mots …) 2 Comment les repérer ? Les signes d’alerte : comment repérer un trouble du langage écrit ? Cycle 1 Cycle 2 Cycle 3 et 4 X Grande section maternelle  n’arrive pas à intégrer les jeux de phonologie CP – CE1  inversion persistantes de lettres, de chiffres ou encore de groupes de lettres, omission, ajout ou confusion de lettres ou de syllabes dans le mot  grande lenteur : la vitesse de lecture n’augmente presque pas au cours de l’année  copie problématique ; outre sa len- teur, l’élève multiplie les retours au modèle  difficulté dans la transcription des lettres, dans l’anticipation du tracé  n’entre pas ou difficilement dans la combinatoire  sauts de lignes en lecture  difficultés à mémoriser l’orthographe des mots nouveaux  erreurs phonologiques en lecture et orthographe  persistance d’erreurs phonologiques et/ou visuelles en lecture et orthographe  confusions entre phonèmes sourds et sonores (p/b, t/d, k/g, f/v, s/z, ch/j)  confusions entre les lettres visuellement proches (b/d, m/n, u/n, a/o, E/F, C/G)  inversions (or/ro, cri/cir)  omissions (ba pour bar, arbe pour arbre, vigule pour virgule)  substitution, (coukeau pour couteau, chauffeur pour faucheur)  paraphonémies, confusions de sons complexes (oin/ion, ur/ère, ien/ein)  lexicalisation, lecture d’un mot pour un non-mot (aivron lu aviron)  régularisation, lecture phonologique d’un mot irrégulier (chorale/lu soral)  paralexie, lecture d’un mot pour un autre (soin lu soie)  sauts de lignes en lecture  écrit phonétique  difficultés à consolider un stock orthographique stable (mots invariables)  fréquentes erreurs d’application des règles  grammaticales, catégories grammaticales confuses  difficultés dans la copie et la prise de notes, nombreuses ratures  « vilaine écriture », mauvaise tenue du crayon  mauvaise compréhension de la lecture des leçons  difficultés pour transcrire ses idées en expression écrite  mathématiques : troubles dans l’acquisition du nombre, difficultés dans la mé- morisation de la table de multiplication, difficultés en géométrie, difficultés dans la résolution de problème Les enseignants peuvent faire passer le ROC aux élèves de 6e et/ou 5e. Durée : 13 minutes. Téléchargeable gratuitement sur http://www.cognisciences.com/article.php3?id_article=42 3 Comment aider un enfant dysphasique ? La dysphasie est un trouble structurel, primaire et durable de l'apprentissage et du développement du langage oral. Elle peut cibler plus particulièrement l’expression (« dysphasie expressive »), la compréhension (« dysphasie de réception ») ou les deux à la fois (« dysphasie mixte »). Elles portent sur des aspects complexes :  soit de la réception c’est-à-dire de la compréhension du langage,  soit de la programmation des sons de la langue puis de leur production,  soit sur la disponibilité des mots ou encore sur leur agencement syntaxique au sein de la phrase. Ces domaines du langage peuvent être déficitaires ou préservés indépendamment les uns des autres. C'est pourquoi les enfants doivent faire l'objet d'un diagnostic précis permettant de poser les indications thérapeutiques. Le langage écrit est souvent d'acquisition problématique. De fait, les troubles ont un retentissement constant sur les apprentissages scolaires classiques, puisque le langage est l'outil privilégié de la transmission du savoir à l'école. Les manifestations courantes  Paroles indistinctes, problèmes de syntaxe, expression par mots isolés, discours plus ou moins construit, manque de mots…  Les personnes atteintes par ces troubles ont du mal à transmettre aisément des informations, des sentiments, à réciter des leçons, à raconter des histoires, à dialoguer, et ont des difficultés dans toutes les restitutions orales.  Difficulté de compréhension de ce qui est transmis oralement, et donc inadaptation des comportements. Les impacts éventuels sur la scolarité → Troubles de la perception auditive : difficulté dans le traitement des sons → Difficultés d’élocution : peu de langage oral, mots déformés → Pauvreté du lexique : lexique peu précis, problème d’accès au lexique → Troubles de la compréhension de consignes et d’énoncés → Troubles de la syntaxe : phrases incomplètes, difficulté de conjugaison, confusion des genres → Difficultés dans la construction d’un discours et la compréhension de textes → Le trouble de langage oral peut avoir des répercussions sur le langage écrit, avec pour conséquence des perturbations de la lecture et de l’orthographe (déchiffrage des mots, compréhension des phrases et des textes…) Attention : il ne faut cependant pas délaisser le langage écrit, qui peut consolider le langage oral et la compréhension ... Des conseils à destination des enseignants En général  Créer un climat de confiance : valoriser ses manifestations orales, s’appuyer sur ce qui marche.  Expliquer au reste de la classe les aménagement et les adaptations (Avs, ordinateur, étayage, échappatoire codifiées…).  Travailler avec les rééducateurs.  Se donner du temps pour parler avec lui. Au niveau de la réception du langage de l’adulte à l’élève  Attirer l’attention de l’élève quand on lui parle en établissant un contact visuel, physique, s’appuyer sur la gestuelle corporelle : → Soigner le flux de parole, l’intonation, accentuer les mots importants.  Ajuster la complexité du message uploads/Litterature/guide-les-dys-en-classe.pdf

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