Objet d’étude : Le roman et le récit du Moyen- Âge au XXI e siècle Fiche de lec

Objet d’étude : Le roman et le récit du Moyen- Âge au XXI e siècle Fiche de lecture : L’Étranger, Camus, 1943 I. Recherches sur l’auteur 1. Biographie.  Nom : Camus  Prénom : Albert  Date et lieu de naissance : 7 novembre 1913 à Mondovi (aujourd’hui Dréan) en Algérie  Date et lieu de décès : 4 janvier 1960 à Villeblevin (France) Albert Camus n'a pas connu son père, tué par un éclat d’obus dès le début de la première guerre mondiale. Il est élevé par sa mère, presque sourde, illettrée et qui fait des ménages pour entretenir ses deux enfants. Il grandit donc dans la pauvreté, qui lui fait honte une fois qu’il parvient au lycée, et peut comparer son train de vie avec celui de ses camarades plus fortunés. Mais il fait d’heureuses rencontres : en particulier celle de son instituteur, Louis Germain, qui l'initie aux joies de la lecture et l’aide à obtenir une bourse pour la suite de ses études. Puis Jean Grenier, son professeur de philosophie au lycée d’Alger qui lui fait découvrir Nietzsche. Après une licence de philosophie, il devient journaliste engagé (parti communiste et Alger-Républicain), puis fut résistant. D'une courte adhésion au parti communiste (1935-1936), Albert Camus retire une méfiance de l'endoctrinement et la certitude que la stratégie politique ne doit jamais prendre le pas sur la morale. En 1943, il rencontre Jean-Paul Sartre et travaille avec lui au journal "Combat". Leur complicité intellectuelle durera jusqu'à la publication de "L'homme révolté", en 1951, Albert Camus refusant la conception marxiste de la révolution qui légitime l'utilisation de la violence et dénonçant les perversions de 1789 et 1917. Il est prix Nobel de littérature en 1957 et meurt dans un accident de voiture. 2. Mouvement littéraire et auteurs emblématiques L'absurde est un mouvement littéraire du milieu du XXème siècle, de 1938 à 1960 environ. Ce mouvement naît après les deux guerres mondiales du XXème siècle. Ce mouvement est l'expression de l'impuissance de l'homme à trouver un sens à l'existence, et de la confrontation de l’homme avec un monde qu'il ne comprend pas. L’Étranger de Camus (1942) est un exemple du mouvement avec le personnage de Meursault qui semble profondément conscient de l'absurdité de l’existence. Camus, pour dépasser, la condition tragique de l’homme (exposé dans le cycle de l’absurde), va ensuite proposer de faire entendre une révolte humanitaire et solidaire (dans le cycle de la révolte). Autre auteur représentatif de ce mouvement, Jean-Paul Sartre (1905-1980) avec des romans comme la Nausée (1938) et le mur (1939). 3. Bibliographie  L’envers et l’endroit (roman, 1935)  Révolte dans les Asturies (théâtre, 1936)  La Mort heureuse (roman, 1936-1939) Cycle de l’absurde  L'Étranger (roman, 1942)  Le Mythe de Sisyphe (essai, 1942)  Caligula (théâtre, 1944)  Le malentendu (théâtre, 1944) Cycle de la révolte  La Peste (roman, 1947)  Les Justes (théâtre, 1949)  L'Homme révolté (essai, 1951)  L'Eté (essai, 1954)  La Chute (roman, 1956)  Les Possédés (théâtre, 1959) 4. Combat de Camus pour l’abolition de la peine de mort La lutte de Camus contre la peine de mort prend racine dans un dégoût viscéral que lui inspire la peine de mort, dégoût évoqué notamment dans Le Premier Homme, ouvrage dans lequel Camus raconte combien son propre père avait été éprouvé par le spectacle de la mise à mort d’un condamné. Albert Camus semble parfois faire se rejoindre différents types de mise à mort, qu’il s’agisse d’assassinats, d’exécutions sommaires ou de peines capitales appliquées suite au jugement d’un tribunal. Ce dernier cas de figure est cependant plus grave aux yeux de l’auteur, car il constitue une sorte d’institutionnalisation raisonnée du penchant meurtrier de l’Homme. La Seconde Guerre mondiale mettra en branle les convictions abolitionnistes de Camus. En 1944, la perte de plusieurs de ses amis résistants l’amène à soutenir quelque temps une politique d’épuration. Il revient ensuite sur ce choix. Il s’exprimera souvent sur cette crise de l’Homme qu’illustrent l’existence et l’acceptation de la peine de mort dans nos sociétés modernes. Au cours des années 1954/1955, Camus prend la défense de nombreux condamnés à mort. Ses interventions permettent de sauver la vie de nombreuses personnes. Lors de la guerre d’Algérie, Camus, militant pour une solution fédéraliste et requérant une trêve civile en vain, souhaitera n’apporter son soutien officiel ni aux violences mortelles du FLN, ni à celles des ultras et d’un gouvernement français qui pratique la torture. Cependant, il apportera, à titre privé, son aide à plus d’une centaine de condamnés à mort en appuyant leur recours en grâce. Cette lutte contre le couperet durera jusqu’à la fin accidentelle de sa vie, en 1960. II. Le récit Structure Personnage(s) Lieu (x) Résumé Titre du chapitre Première partie Chap. I Meursault Meursault, le narrateur, est un jeune bureaucrate travaillant dans une société d’import-export d’Alger dans les années trente. Celui-ci vient de recevoir un télégramme lui annonçant le décès de sa mère placée dans un hospice de Marengo. Il obtient un congé de 48 heures malgré le mécontentement de son patron et prend le bus. Il voit le directeur de l’établissement qui lui parle de sa mère, mais il n’éprouve que de l’indifférence à ses propos. Il sait aussi que les funérailles auront lieu le lendemain. Il ne veut pas voir le corps une fois qu’il est à la morgue et il refuse également de prendre un repas proposé par le concierge, mais accepte le café qui lui est offert. En retour il offre une cigarette au concierge et ils se mettent à fumer ensemble. Il assiste à la veillée mortuaire parce qu’il y est obligé. Il est insensible à la douleur des autres vieillards qui sont également présents et il s’étonne même du fait qu’une femme pleure pendant la veillée. Il se croit en outre être observé et jugé par l’assistance. Le matin arrive. Meursault se soumet aux procédures présentées par le directeur et il suit le cortège avec les autres pensionnaires de l’hospice. Il doit marcher jusqu’à l’église. La procession est marquée par la chaleur accablante et par la présence de Thomas Pérez, le « fiancé » de sa mère qui peine à suivre. Le jeune homme assiste au service avec de l’indifférence et il n’éprouve ni douleur ni chagrin lors de l’ensevelissement du corps. Le narrateur, Meursault, vient d'apprendre le décès de sa mère. Il prend des congés et se rend à la maison de retraite (asile de Marengo) pour assister à l'enterrement durant lequel il ne versera pas une larme. Chap. II Meursault rentre à Alger et le samedi, le lendemain, il décide d’aller se baigner dans la mer. Il y rencontre son ancienne collègue de bureau, Marie Cardona, qu’il ne connait pas très bien. Ils batifolent dans l’eau pendant la journée et ils se mettent d’accord pour regarder un film de Fernandel au cinéma le soir. Après le cinéma ils rentrent chez Meursault et finissent la nuit ensemble. Marie rentre le matin et le jeune homme passe sa matinée au lit tandis que son après- midi se passe à regarder les gens à partir de son balcon. Meursault reprend le cours monotone de sa vie et se rend à la piscine municipale et retrouve une ancienne collègue, Marie, avec laquelle il entame une relation amoureuse. Chap. III Le lundi ressemble à toutes ses autres journées de travail entrecoupées par le déjeuner chez Céleste. Il rentre chez lui et il rencontre comme d’habitude son voisin Salamano flanqué de son chien qu’il n’arrête pas de houspiller. Il est ensuite approché par un autre voisin, Raymond Sintès, un ancien boxeur proxénète, dont le métier officiel est « magasinier », qui l’invite à rentrer chez lui et lui demande d’écrire une lettre qu’il adressera à sa maîtresse qu’il soupçonne de le tromper. Raymond veut qu’elle revienne pour qu’il se venge ensuite sur elle. Il présente d’ailleurs une blessure à la main et explique qu’il a eue en se battant avec le frère de la Maure, dont il craint encore les représailles. Meursault écrit la lettre qui aidera Raymond à se venger de sa maîtresse sans se poser de questions. Raymond Sintès, le voisin de Meursault, lui demande de rédiger une lettre pour piéger le frère d'une de ses anciennes maîtresses avec lequel il est en confrontation. Chap. IV Meursault passe une semaine ordinaire et il programme un samedi à la mer avec Marie. Ils passent un moment merveilleux à la plage et rentrent ensuite chez Meursault. Marie passe le dimanche avec lui et elle veut s’assurer de ses sentiments envers elle. Il lui avoue qu’il ne l’aime pas, ce qui désole la jeune femme. Ils entendent ensuite une violente dispute dans l’appartement voisin : c’est Raymond qui est en train de cogner une femme et de lui crier dessus. La scène ne s’arrête qu’après l’intervention d’un policier. La femme battue déclare que Raymond est un proxénète et celui-ci est convoqué au commissariat. Sintès demande à Meursault de témoigner pour lui et celui-ci soutient que Raymond a bien été trompé par uploads/Litterature/l-x27-etranger-fiche-de-lecture-1.pdf

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