EXERCICES ET CONTRÔLES Semestre IV – MORPHOSYNTAXE M. Farid LAAMIRI - Contrôle
EXERCICES ET CONTRÔLES Semestre IV – MORPHOSYNTAXE M. Farid LAAMIRI - Contrôle N°1 "Un avis si pressant me fit regarder cette affaire d'un œil plus sérieux. Comme il me semblait impossible d'éviter la visite de G…M…, et qu'il me le serait aussi, sans doute, d'empêcher qu'il ne s'ouvrît à Manon, je pris le parti de la prévenir moi-même sur le dessein de ce nouveau Rival. Je m'imaginai que, me sachant instruit des propositions qu'il lui ferait, et les recevant à mes yeux, elle aurait assez de force pour les rejeter. Je découvris ma pensée à M. de T…, qui me répondit que cela était extrêmement délicat. Je l'avoue, lui dis-je, mais toutes les raisons qu'on peut avoir d'être sûr d'une maîtresse, je les ai (…) Il n'y aurait que la grandeur des offres qui pût l'éblouir, et je nous ai dit qu'elle ne connaît point l'intérêt. Elle aime ses aises, mais elle m'aime aussi, et, dans la situation où sont mes affaires, je ne saurais croire qu'elle me préfère le fils d'un homme qui l'a mise à l'hôpital. En un mot, je persisterai dans mon dessein, et m'étant retiré à l'écart avec Manon, je lui déclarai naturellement tout ce que je venais d'apprendre." (Prévot A. ,Manon Lesault ) QUESTIONS : 1)- Quelles relations grammaticales et logiques les éléments soulignés ont-ils avec le reste de l'énoncé ? 2)- Etudiez le statut propositionnel des verbes : « regarder » (L. 1) « me sachant » (L. 4) « lui dis-je » (L. 6) 3)- Faites l'analyse propositionnelle de la phrase : « (…) je persisterai………..(L. 10).…………apprendre » (L. 12) - ontrôle N°2 « La marquise fondit en larmes en apprenant l'étrange projet de son fils ; elle n'en sentait pas l'héroïsme, et fit tout son possible pour le retenir. Quand elle fut convaincue que rien au monde, excepté les murs d'une prison, ne pourrait l'empêcher de partir, elle lui remit le peu d'argent qu'elle possédait ; puis elle se souvint qu'elle avait depuis la veille huit ou dix petits diamants valant peut-être dix mille francs, que le marquis lui avait confiés pour les faire monter à Milan. Les sœurs de Fabrice entrèrent chez leur mère tandis que la comtesse cousait ces diamants dans l'habits de voyage de notre héros; il rendait à ces pauvres femmes leurs chétifs napoléons. Ses sœurs furent tellement enthousiasmées de son projet, elles l'embrassaient avec une joie si bruyante qu'il prit à la main quelques diamants qui restaient encore à cacher, et voulut partir sur-le-champ. - Vous me trahiriez à votre insu, dit-il à ses sœurs. Puisque j'ai tant d'argent, il est inutile d'emporter des hardes; on en trouve partout. Il embrassa ces personnes qui lui étaient si chères, et partit à l'instant même sans vouloir rentrer dans sa chambre. Il marcha si vite, craignant toujours d'être poursuivi par des gens à cheval, que le soir même il entrait à Lugano. » ( Stendhal, La chartreuse de Parme, Poche, p.37) QUESTIONS 1- Donnez la définition grammaticale et sémantique des mots soulignés 2- Relevez et analysez trois (3) cas différents de subordination non conjonctive 3- Expliquez l'articulation des propositions dans la phrase : « Quand elle fut… (L.2) … qu'elle possédait (L.4) ». - Contrôle N°3 « - Et bien ! Bianchon, je suis fou, guéris-moi. J’ai deux sœurs qui sont des anges de beauté, de candeur, et je veux qu’elles soient heureuses. Où prendre deux cent mille francs pour leur dot d’ici à cinq ans ? Il est, vois-tu, des circonstances dans la vie où il faut jouer gros jeu et ne pas user son bonheur à gagner des sous. - Mais tu poses la question qui se trouve à l’entrée de la vie pour tout le monde, et tu veux couper le nœud gordien avec l’épée. Pour agir ainsi, mon cher, il faut être Alexandre, sinon l’on va au bagne. Moi, je suis heureux de la petite existence que je me créerai en province, où je succéderai tout bêtement à mon père. Les affections de l’homme se satisfont dans le plus petit cercle aussi pleinement que dans une immense circonférence. Napoléon ne dînait pas deux fois, et ne pouvait pas avoir plus de maîtresses qu’en prend un étudiant en médecine quand il est interne aux capucins. Notre bonheur, mon cher, tiendra toujours entre la plante de nos pieds et notre occiput ; et, qu’il coûte un million par an ou cent louis, la perception intrinsèque en est la même au-dedans de nous. Je conclus en pensant à la vie du chinois. » (Balzac, Le père Goriot) QUESTIONS 1- Donnez les définitions grammaticale et sémantique des morphèmes soulignés et en gras (4p) 2- Expliquez le statut propositionnel des verbes : "voir"(L.3) ;"user"(L.4) ; "penser"(L.14) (6p.) 3- Relevez et étudiez deux coordinations à marquage différent (4p) 4- Faites l’analyse en propositions de la phrase soulignée : « Napoléon…capucins. » (L.10-12) (6p) - Contrôle N°4 « J'ai blâmé les extases des mystiques : je les blâme encore quand elles nous détachent de nos devoirs, et que, nous dégoûtant de la vie active par les charmes de la contemplation, elles nous mènent à ce quiétisme dont vous me croyez, semble-t-il, si proche, et dont je crois être aussi loin que vous. Servir Dieu, ce n'est point passer sa vie à genoux dans un oratoire, je le sais bien ; c'est remplir sur la terre les devoirs qu'il nous impose; c'est faire en vue de lui plaire tout ce qui convient à l'état où il nous a mis… Il faut premièrement faire ce qu'on doit, et puis prier quand on le peut ; voilà la règle que je tache de suivre. Je ne prend point le recueillement que vous me reprocher comme une occupation, mais comme une récréation , et je ne vois pas pourquoi, parmi les plaisirs qui sont à ma portée, je m'interdirais le plus sensible et le plus innocent de tous… Je n'ai point pour cet exercice un goût trop vif qui me fasse souffrir quand j'en suis privé, ni qui me donne de l'humeur quand on m'en distrait. (…) Si quelquefois mon cabinet m'est nécessaire, c'est quand quelque émotion m'agite, et que je serais moins bien partout ailleurs; c'est là que, rentrant en moi-même, j'y retrouve le calme de la raison. » (J.J.ROUSSEAU, LA NOUVELLE HELOISE) QUESTIONS 1- Donner les définitions grammaticale et sémantique des morphèmes soulignés. (6p.) 2- Expliquer le statut propositionnel des verbes : sembler (l.3) ; "servir" (l.5) ; rentrer (l.15). (6) 3- Faire l'analyse en propositions de la phrase soulignée lignes 8-9 :"Il faut…suivre" (8p.) - Contrôle N°5 « Malgré la résignation avec laquelle je m’étais soumis à ses volontés, je ne pus réprimer le murmure de mon cœur en la revoyant. Je lui parus triste et languissant. La joie de la retrouver ne l’emportait pas tout à fait sur le chagrin de son infidélité. Elle, au contraire, paraissait transportée du plaisir de me revoir. Elle me fit des reproches de ma froideur. Je ne pus m’empêcher de laisser échapper les noms de perfide et d’infidèle, que j’accompagnai d’autant de soupirs. Elle me railla d’abord de ma simplicité ; mais, lorsqu’elle vit mes regards s’attacher toujours tristement sur elle, et la peine que j’avais à digérer un changement si contraire à mon humeur et à mes désirs, elle passa seule dans son cabinet. Je la suivis un moment après. Je l’y trouvai tout en pleurs ; je lui demandai ce qui les causait. Il t’est bien aisé de le voir, me dit-elle, comment veux-tu que je vive, si ma vue n’est plus propre qu’à te causer un air sombre et chagrin ? Tu ne m’as pas fait une seule caresse, depuis une heure que tu es ici, et tu as reçu les miennes avec la majesté du Grand Turc au Sérail. » (Abbé Prévot, Manon, Flam, 83, p.82) QUESTIONS 1- Expliquer les relations grammaticales et sémantiques dénotées par les morphèmes soulignés (4p) 2- Relever et analyser deux cas différents de coordination (4p) 3- Etudier le statut propositionnel des verbes : « en la revoyant » l.2 ; « de me revoir » l.5 ; « me dit-elle » l.12. (6p) 4- Faire l’analyse en propositions de la phrase : « Elle me railla… (l.7)…cabinet. » (l.10). (6p) - CONTRÔLE N°6 «Jacques ne connaissait ni le nom de vice, ni le nom de vertu ; il prétendait qu’on était heureusement ou malheureusement né. Quand il entendait prononcer les mots récompenses ou châtiments, il haussait les épaules en souriant. Selon lui la récompense était l’encouragement des bons ; le châtiment, l’effroi des méchants. Qu’est-ce autre chose, disait-il, s’il n’y a point de liberté, et que notre destinée soit écrite là-haut ? Il croyait qu’un homme s’acheminait aussi nécessairement à la gloire ou à l’ignominie, qu’une boule qui aurait la conscience d’elle même suit la pente d’une montagne ; et que, si l’enchaînement des causes et des effets qui forment la vie d’un homme depuis le premier instant de sa naissance jusqu’à son dernier uploads/Management/ 10-exercices-et-controles-farid-laamiri.pdf
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- Publié le Mar 20, 2022
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