UNIVERSITE D’ALGER FACULTE DE PHARMACIE LABORATOIRE D’HYDROLOGIE BROMATOLOGIE C

UNIVERSITE D’ALGER FACULTE DE PHARMACIE LABORATOIRE D’HYDROLOGIE BROMATOLOGIE Chapitre N 2 CARACTERES ORGANOLEPTIQUES ET PHYSIQUES DES EAUX NATURELLES PLAN I. APERCU GENERAL DU CONTENU DES EAUX NATURELLES 1. Classification des substances contenues dans l’eau 2. Potabilité de l’eau (définition et critères) II. LE PRELEVEMENT EN HYDROLOGIE 1. Types de prélèvement 2. Matériel utilisé 3. Mode de prélèvement 4. Transport et conservation 5. Quantités nécessaires 6. Fréquence 7. Renseignements à fournir 8. Analyses effectuées sur le site III. LES CARACTERES ORGANOLEPTIQUES 1. Aspect 2. Couleur (origine, mesure, normes et interprétations) 3. Odeur (définition, origine, mesure, normes et interprétations) 4. Saveur, gout, flaveur (définition, origine, mesure, normes et interprétations) IV. LES CARACTERES PHYSIQUES 1. La turbidité 2. La température 3. Le pH 4. La conductivité et la résistivité électrique 5. La radioactivité 6. Normes 7. Conclusion i. APERCU GENERAL DU CONTENU DES EAUX NATURELLES L’eau absolument pure n’existe pas dans la nature, les eaux brutes non traitées contiennent toujours de nombreuses substances d’origine naturelle ou provenant de l’activité humaine. L’eau de pluie peut être considérée comme l’eau naturelle la plus pure. 1. Classification des substances contenues dans l’eau Les substances présentes dans l’eau peuvent être classées comme suit :  Selon la nature chimique de l’élément : -Des gaz (O2, N2, CO, CO2) provenant de la dissolution des gaz atmosphériques. -Des sels minéraux (cations, anions en solution Na+, K+) ainsi que des sels ou des matières minérales peu solubles provenant des sols et sous-sol où l’eau a voyagé : calcaire, argile -Matières organiques plus ou moins soluble, substances humiques, matière résultant de l’entrainement et de la décomposition des matières minérales et végétales.  Selon la nature hygiénique de l’élément : Cette classification est mise par l’OMS, cette classification est la suivante : -Les éléments fondamentaux : O2, CO2 et ses dérivés (H2CO3, HCO3-, CO32-), Ca2+, Mg2+. Ces éléments entrent dans la composition naturelle de l’eau, leur teneur est en rapport direct avec le niveau de la qualité de l’eau (à partir de ces taux, une eau peut être considérée de bonne ou mauvaise qualité). -Eléments liés à la potabilité de l’eau : cortège soufré, azoté et matières organiques. -Eléments présentant un risque pour la santé : éléments indésirables tel que Fe, Zn, Mn... -Eléments toxiques tel que l’As, Hg... -Composés organiques tel que les phénols et pesticides. 2. Potabilité de l’eau  Définition de l’eau potable : C’est une eau dont la consommation ne présente pas de dangers pour la santé humaine à court, moyen et long terme. Elle doit être conforme aux normes de potabilité au niveau national (NA 6360 concernant les eaux préemballées, eaux minérales, eaux de source JO n°05-12 de 20 août 2000) et dont les fondements sont les directives pour la qualité de l’eau potable de l’organisation mondiale de la santé. Une eau propre doit être :  Limpide, incolore, inodore, Fraîche (7 – 12°C).  Aérée (30 cm3 de gaz/ litre).  Pourvue d’une faible proportion de sels minéraux (carbonates, sulfates,chlorures) qui lui donnent une saveur faible mais agréable et une certaine valeur nutritive. L’eau ne doit pas contenir plus de 0,50g/l de sels minéraux. Une eau trop salée est purgative. Trop riche en calcaire (eau dure) ou en sulfate de chaux (eau séléniteuse), elle cuit mal les légumes, dissous mal le savon.  Dépourvue de matières organiques, dont la présence est un indice de souillure. On en tolère 5mg/l au maximum.  Dépourvue de germes, de vers, de parasites et de microbes pathogènes. L’eau potable n’est pas stérile. On y tolère de100 à 1000 bactéries non pathogènes par cm3. (G. Menant, Janvier 1984). II. LE PRELEVEMENT EN HYDROLOGIE L’échantillon doit être homogène, représentatif et obtenu sans modifier les caractéristiques physico- chimiques de l’eau (gaz dissous, matières en suspension, etc.). (Le Rodier). 1. Les types de prélèvement : 1.1. L’échantillonnage actif : Le prélèvement instantané : Le prélèvement instantané n’est qu’un reflet de la composition de l’eau qui a un caractère évolutif, surtout vis-à-vis des phénomènes de pollution. Une meilleure appréciation de ces variations peut résulter d’une multiplication des prélèvements, mais ceci constituera une sujétion matérielle et financière. Le prélèvement continue : En pratique, le préleveur évitera de constituer un échantillon moyen s’étalant sur plus de 24 heures. 1.2. L’échantillonnage passif : L’échantillonnage passif est une technique basée sur les mécanismes de diffusion des polluants du milieu aquatique vers une phase réceptrice contenue dans le dispositif. Ces échantillonneurs sont immergés en continu dans la masse d’eau à contrôler pour des durées variables allant de quelques jours à un peu plus d’un mois. Cette durée est fixée selon plusieurs critères : le type d’information recherchée, le type d’échantillonneur choisi, les molécules d’intérêt et la contamination du milieu. Il est applicable aux molécules apolaires et les métaux, un peu moins pour les composés polaires et en cours de développement pour les radionucléides. 2. Le matériel de prélèvement :  Flacons en verre borosilicaté ou en Polyéthylène haute densité (PEHD) :  Les flacons à usage unique en verre ou en plastique :  Les flacons métalliques :  Pour les analyses bactériologiques, les flacons en verre seront stérilisés par la chaleur, soit à l’autoclave à 120 °C pendant 1heure, soit au four Pasteur à 180 °C pendant 1 h 30. La stérilisation des flacons en matière plastique peut s’effectuer par irradiation (rayonnements γ ou électrons accélérés) avec une dose intégrée de 25 kGy.  Il convient d’éviter le réemploi des flacons et surtout le mélange des flacons utilisés pour les analyses d’eau potable avec ceux utilisés pour des eaux industrielles, des eaux de rejets, des eaux de surface, etc. 3. Le mode de prélèvement : Le mode de prélèvement varie en fonction de l’origine de l’eau :  Dans le cas d’une rivière, nappe ouverte, réservoir, ou d’une citerne : La bouteille sera plongée à une certaine distance du fond (50 cm) et de la surface, assez loin des rives ou des bords ainsi que des obstacles naturels ou artificiels, en dehors des zones mortes ou des remous, et en évitant la remise en suspension des dépôts.  Dans un lac ou une retenue d’eau : Il y a lieu de choisir plusieurs points de prélèvements et, en chacun d’eux, de prélever plusieurs échantillons à différentes profondeurs. Le mélange de plusieurs échantillons ainsi recueillis peut donner un échantillon moyen.  Dans une eau souterraine : - les prélèvements se situeront normalement au terme d’une épreuve de pompage ininterrompue d’une durée totale de l’ordre de 30 heures ou, tout au moins à la fin de la dernière journée d’une série de trois journées consécutives de pompage de 10 heures.  Dans le cas d’une eau de robinet : selon ce qu’on veut analyser : - si le but est le contrôle de l’eau distribuée, il est indispensable d’attendre que l’eau en stagnation dans les canalisations soit éliminée. En pratique, il convient d’ouvrir le robinet à débit maximum pendant 5 à 10 secondes puis de le ramener à un débit moyen pendant 2 minutes. Présenter alors la bouteille sous le robinet sans l’avoir fermé. -Si le but de l’analyse est de contrôler la concentration de certains éléments relargués par la canalisation, tels que zinc, plomb,cuivre, il convient de laisser l’eau stagner dans celle-ci pendant toute la nuit et de prélever l’eau immédiatement à l’ouverture du robinet. - Dans le cadre d’une analyse microbiologique il faut d’abord bien se laver les mains et flamber l’intérieur du robinet à l’aide d’un chalumeau ou d’un coton imbibé d’alcool. Remplir le flacon jusqu’au niveau de remplissage sans mettre les doigts à l’intérieur du bouchon ni sur le goulot du flacon. L’eau ayant subi une désinfection par le chlore entraine des perturbations dans le dosage colorimétrique, ce chlore peut être éliminé par ajout de thiosulfate de sodium NaS2O3. 4.Transport et conservation des prélèvements : Le temps entre le prélèvement et l’analyse doit être réduit (jusqu’à 72 h), car pendant ce temps des phénomènes chimiques et bactériologiques peuvent modifier les paramètres à doser (précipitation, adsorption sur les parois du récipient, photo décomposition, volatilisation, biodégradation) d’où la nécessité d’ajouter des adjuvant de conservation et de transporter dans des conditions de T° favorable (généralement +4°C) et à l’obscurité (dans des emballages isothermes afin d’assurer une conservation satisfaisante.) 5.Quantités nécessaires : Le volume nécessaire pour une analyse complète d’eau peut varier de 2 à 5 litres. - Analyse de potabilité de routine : au moins 2 L répartis dans 2 flacons d’un litre. - Analyse physico chimique complète : 5 litres. - Analyse bactériologique de routine : 4 flacons de 250 ml. - Analyse bactériologique des germes pathogènes : 5 flacons de 1 litre. (Voir annexe: tableau 1 pour les quantités les récipients selon le paramètre) 6. Fréquence de l’analyse : La fréquence de l’analyse peut varier en fonction de :  Nombre de la population raccordé à l’alimentation en eaux potable AEP, plus la population est importante plus la fréquence des analyses augmente.  La fréquence augmente s’il y’a une contamination par des rejets industriel ou présence de substances uploads/Management/ 2-caractacres-organolacptiques-et-pysiques-d-x27-une-eau.pdf

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  • Publié le Dec 10, 2022
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