E-learning et e-formation Du radar à l’agenda des directeurs des systèmes d’inf

E-learning et e-formation Du radar à l’agenda des directeurs des systèmes d’information Rapport introductif OCTOBRE 2001 LE CIGREF Le Cigref, Club informatique des grandes entreprises françaises, existe depuis 1970. Sa finalité est la promotion de l’usage des systèmes d’information comme facteur de création de valeurs pour l’entreprise. Il constitue un lieu privilégié de rencontre et d’échange d’informations entre les responsables des grandes entreprises françaises ou européennes utilisatrices d’importants systèmes d’information. Ce partage d’expériences vise à faire émerger les meilleures pratiques. Chaque année, le Cigref réalise des études sur des sujets d’intérêt commun. Rapports publiés par le Cigref en 2000-2001 : Comment le contrôleur de gestion peut-il assister le DSI ? Gérer les connaissances Défis, enjeux et conduite de projet Impacts et usages de la messagerie électronique Internet dans l’entreprise Panorama des usages Java, langage et architecture Fiche technologique La sécurité à l’heure d’internet Le phénomène Linux en entreprise Fiche technologique Nomenclature 2001 Les emplois-métiers du système d’information Observatoire 2000 des télécoms XML, vers un format universel ? Fiche technologique. 2e édition Tous ces rapports sont disponibles ou paraîtront très prochainement en anglais. Ils peuvent être obtenus en se connectant sur le site web du Cigref : www.cigref.fr AVERTISSEMENT Ce rapport a été rédigé par Renaud Phelizon, chargé de mission du Cigref, dans le cadre de sa thèse professionnelle pour l’obtention du mastère spécialisé management des systèmes d’information et des technologies de HEC - École des Mines de Paris, promotion 2000-2001. Les idées contenues dans ce rapport ne sont pas le fruit d’un échange d’expériences entre les membres du Cigref. Elles restent de la responsabilité de leur auteur. Cette étude constitue un rapport introductif à cette thématique. SOMMAIRE 1. INTRODUCTION 7 1.1 2001, l’année de l’e-learning ? 7 1.2 L’économie fondée sur la connaissance 8 1.3 Management des processus d’apprentissage 9 1.4 Objectifs de ce rapport 10 2. COMPRENDRE L’E-LEARNING 13 2.1 L’espace conceptuel de l’e-learning 13 2.1.1 Performance, compétences, connaissances 14 2.1.2 Définir l’apprentissage 16 2.1.3 Définir le « e » d’e-learning 17 2.2 La dynamique de l’e-learning 18 2.2.1 Facteurs sociaux et culturels 18 2.2.2 Facteurs humains et organisationnels 19 2.2.3 Facteurs techniques 19 2.3 Champs d’application : stratégie, organisation, produit 20 2.3.1 L’e-learning est-il stratégique ? 20 2.3.2 Apprentissage organisationnel et entreprise apprenante 22 2.3.3 La « marchandisation » de l’apprentissage 24 2.3.4 L’hybridation de l’apprentissage : E-learning et frontières de la firme 24 2.4 Réingénierie des processus d’apprentissage 26 2.4.1 Quand l’information et l’expérience valent mieux que la formation 27 2.4.2 Le support électronique à la performance 27 2.5 Mettre en œuvre l’e-formation 29 2.5.1 Tirer les leçons du passé 29 2.5.2 Inconvénients 30 2.5.3 Avantages 31 2.5.4 Réinventer l’ingénierie de la formation et l’ingénierie pédagogique 32 2.5.5 Où ? 34 2.5.6 Quand ? 35 2.5.7 Qui ? 36 2.5.8 Comment ? 39 3. IMPACTS SUR LE SYSTÈME D’INFORMATION 47 3.1 La DSI utilisatrice 47 3.2 La DSI support et productrice de l’e-learning 49 3.2.1 Le système d’information est-il prêt pour supporter l’e-learning et l’e-formation ? 49 3.2.2 Productrice 52 3.3 Pourquoi l’e-learning est un problème de gouvernance ? 53 3.3.1 Définir la gouvernance du système d’information 53 3.3.2 La gouvernance et le développement du système d’information 56 4. LEADERSHIP ET CHANGEMENT : QUELS RÔLES POUR LE DSI DANS LA MISE EN ŒUVRE DE L’E-LEARNING ? 59 4.1 Refuser ou bloquer l’e-formation 59 4.1.1 Pourquoi le DSI ne souhaiterait pas inscrire l’e-formation à son agenda ? 59 4.1.2 Sept raisons (bonnes ou mauvaises) de refuser l’e-formation 59 4.1.3 Neuf manières de bloquer l’avancée de l’e-formation 63 4.2 Être le leader de l’e-learning 64 4.3 Justifier l’e-learning à la direction (et à vous-même) 66 4.3.1 Proposer une vision et fixer l’horizon 66 4.3.2 Élaborer la stratégie e-learning 67 4.3.3 Construire un business case convaincant 69 4.4 les 4 C du succès 70 4.4.1 Culture 71 4.4.2 Changement 72 4.4.3 Champions 76 4.4.4 Communication 76 5. CONCLUSION 79 5.1 Ne retenir qu’une chose 79 5.2 La première chose à faire 79 5.3 L’avenir de l’e-learning 80 5.3.1 La fin du « e » 80 5.3.2 Quelques défis à relever 80 ANNEXE 1 : QUESTIONS POUR LE DIRECTEUR DE LA FORMATION 83 ANNEXE 2 : PANORAMA DE L’OFFRE 87 ANNEXE 3 : CHOISIR SON LEARNING MANAGEMENT SYSTEMS (LMS) 91 ANNEXE 4 : LES STANDARDS TECHNIQUES DE L’E-LEARNING 95 ANNEXE 5 : RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 103 Cigref – E-learning et E-formation 7 1. INTRODUCTION « Donne-moi un poisson et je mangerai un jour. Apprends-moi à pêcher et je mangerai tous les jours1. » Proverbe chinois « The next big killer application for the Internet is going to be education. Education over the Internet is going to be so big it is going to make e-mail look like a rounding error. » John Chambers, PDG de Cisco Systems, lors du Comdex 1999 « e-Learning will be the killer application over the next two to three years, with over half of IT training being done remotely. » Sean Maloney, vice-président d’Intel, lors du Comdex 2001 Il serait difficile de dire que l’e-learning suscite un enthousiasme sans précédent tant le domaine des usages des technologies de l’information à soulevé par le passé de vagues immodérées d’euphorie. Mais une chose est sûre, c’est un des sujets les plus en vue du domaine en cette année 2001. Plus remarquable sans doute est la capacité de l’e-learning à rester aussi « populaire » et médiatisé depuis plus de 2 ans. Au-delà du bruit, qu’en est-il vraiment aujourd’hui ? Selon nous, il est indéniable que l’e-learning est rentré dans le radar des directeurs des systèmes d’information2 français mais il ne semble pas (encore) inscrit sur son agenda. De cette hypothèse découle l’origine, les objectifs et la construction de ce rapport. 1.1 2001, l’année de l’e-learning ? Killer application, c’est l’expression accolée à l’e-learning. • Amener la formation à l’individu et non l’individu à la formation ; • supprimer les temps et les frais de déplacements ; • former à la demande ; • apprendre à son rythme ; 1 Ou comment on articule entre répondre au problème immédiat (curatif) et supprimer le problème (correctif), qui est souvent le dilemme à résoudre dans la gestion de la performance. 2 Nous emploierons désormais l’abréviation « DSI » pour exprimer la personne en charge du fonctionnement du système d’information de l’entreprise. Dans notre acception, cela englobe à la fois l’informatique et les télécommunications. Dans la réalité, plusieurs personnes peuvent assurer ces missions. Il est probable qu’aucun DSI ne se reconnaisse entièrement dans les rôles et situations que nous décrivons. Nous espérons seulement que parfois ils reconnaissent un de leurs condisciples ! 8 Cigref – E-learning et e-formation • enseigner à n’importe qui, n’importe quoi, n’importe où, n’importe quand, via n’importe quel équipement3 sont quelques-uns des arguments les plus séduisants. Il semble important et opportun d’essayer de comprendre le phénomène réel derrière le bruit médiatique. Qu’est-ce vraiment que l’e-learning ? Pourquoi survient-il maintenant ? Que peut-il apporter à l’entreprise ? Quels sont les impacts pour le système d’information et sa gestion ? Autant de questions que nous allons essayer de mettre en perspective. 1.2 L’économie fondée sur la connaissance Une nouvelle économie fondée sur la connaissance4 est en place. Il existe une tendance lourde à l’accroissement du rôle économique du savoir qui peut être stylisé en trois éléments majeurs : • accroissement continu de la part du capital immatériel dans le stock réel de capital ; • extension des industries intensives en connaissances ; • montée des emplois hautement qualifiés. Les estimations actuelles montrent que la part du capital intangible (éducation et formation, santé, sécurité et mobilité, R&D) dans la richesse des nations développées est devenue supérieure à celle du capital tangible (structures et équipements, stocks, ressources naturelles) dans la seconde moitié des années 1970. Dans les économies occidentales, plus de 70 % de la richesse est produite par les services. Mais le plus important est sans doute que l’économie fondée sur la connaissance se caractérise par un régime de changement rapide et permanent. Les facteurs expliquant et renforçant ce mécanisme sont en particulier : • les technologies de l’information et de la communication, avec un fort degré d’innovation et des forts impacts organisationnels et sur l’économie (fonctionnement des marchés) ; • la part des emplois non affectés directement à la production, « agents du changement », en progression constante. 3 Teach Anyone Anything Anywhere Anytime Any Device. 4 Nous reprenons la distinction proposée par D. Foray [2000], selon laquelle l’expression « économie fondée sur la connaissance » désigne le phénomène réel et celle « d’économie de la connaissance » représente la discipline analysant ce phénomène. Cigref – E-learning et E-formation 9 La faculté d’adaptation et donc d’apprentissage devient supérieure à la faculté d’optimisation. Ce qui signifie que l’on accepte en permanence un certain degré d’inefficience, marge de manœuvre nécessaire pour s’adapter à un changement permanent. Avis d’expert : Dominique Foray une économie du changement continu L’argument partagé par certains économistes et certains gestionnaires est qu’un nouveau régime s’est substitué au régime qui uploads/Management/ 2001-e-learning-e-formation-web.pdf

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  • Publié le Jui 03, 2021
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