Directeur de la publication : Saâd Benmansour Quotidien d’information générale
Directeur de la publication : Saâd Benmansour Quotidien d’information générale • 21ème année • N°5116 • Lundi 14 mars 2022 EN PARTENARIAT AVEC Réalisé par Mohamed Badrane Transition énergétique Le Maroc dans la cour des grands Projets à coup de milliards, stratégies ambitieuses, forte attractivité des bailleurs de fonds étrangers... Considéré jadis comme un outsider dans le domaine de l’énergie, le Maroc est devenu aujourd’hui une valeur sûre à l’échelle mon- diale en la matière. Grâce à une vision royale clairvoyante et une politique étatique volon- tariste, le Royaume est aujourd’hui dans tous les radars des grands investisseurs étrangers. Il faut dire que le Maroc a consenti au cours des dernières années de grands efforts en lançant des projets à coup de mil- liards et des stratégies ambitieuses dignes des grandes puissances énergétiques. Les chiffres sont édifiants. A ce jour, 61 projets sont en cours de développement ou de réa- lisation. Ils représentent une capacité totale de près de 4,6 gigawatts. Pour cela il a fallu un investissement de près de 53 MMDH. Ces données actualisées du secteur ont été pré- sentées par la ministre de la transition éner- gétique et du développement durable, Leila Benali, au Parlement. La ministre qui a fait un exposé sur les étapes clés pour la mise en œuvre de la stratégie pour la transition énergétique vers un développement durable a assuré que les ambitions fixées en matière d’énergies renouvelables ont été revues à la hausse pour dépasser l’objectif actuel de 52% du mix électrique national avant l’année 2030. Cela dit, d’après la ministre, ces projets restent insuffisants. C’est pour cela que nombre d’initiatives et de nouveaux programmes pour l’appui à l’investissement dans les énergies renouvelables ont été mis sur pied, dont un programme d’une capacité totale de 400 mégawatts pour la réalisation de projets d’énergie solaire photovoltaïque en vue de soutenir les PME et créer des emplois et un autre sur l’alimentation de la station de dessalement de l’eau de mer à travers l’utilisation des énergies renouve- lables. Ces efforts sont le résultat d’un enga- gement fort de la part du Maroc en matière du développement durable et de la protec- tion de l’environnement. Dans ce sens, Mme Benali avait confirmé le mardi 1er mars 2022, à Nairobi, que le Maroc s’est engagé depuis plus de deux décennies, sous la sage conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, dans les efforts internationaux dans le domaine de l’environnement et du déve- loppement durable. Mme Benali a souligné dans une allocution lors des travaux de la deuxième partie de la cinquième session de l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement (UNEA-5.2), tenue à Nairobi durant la période du 28 février au 2 mars, sous le thème « Renforcement des actions en faveur de la nature pour atteindre les objectifs de développement durable», que cet engagement a été concrétisé à travers l’adhésion du Maroc à la plupart des accords multilatéraux sur l’environne- ment et leur transposition en droit national. Mme Benali a également souligné que des objectifs très ambitieux ont été fixés, tant en termes de développement des énergies renouvelables qu’en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre, expli- quant que le Maroc ambitionne d’atteindre plus de 52% en matière de puissance élec- trique installée d’origine renouvelable d’ici 2030, et à relever le plafond de réduction des émissions de gaz à effet de serre à 45,5 % dans la Contribution déterminée au niveau national (CDN) à l’horizon 2030. Aujourd’hui, le Royaume est déterminé a maintenir le même cap et à accélérer la cadence de la transition énergétique pour atteindre la souveraineté énergétique, selon la ministre de la transition énergé- tique et du développement durable. Le Royaume s’emploie aussi pour la mise en place des objectifs de développement durable et de la stratégie énergétique en plus des énergies renouvelables, a précisé la ministre dans sa réponse au Parlement sur «la Stratégie énergétique nationale». Elle a ajouté que le Maroc est également déterminé à donner un nouveau souffle à une série de chantiers et de réformes ayant trait à l’efficacité énergétique dans divers domaines vitaux en vue de diminuer la consommation énergétique de 20% d’ici 2030. Conformément aux Hautes Orien- tations de SM le Roi Mohammed VI, le Royaume vise à atteindre les objectifs de la Stratégie énergétique nationale, après avoir revu à la hausse son ambition en matière des énergies renouvelables en vue de dépasser l’objectif actuel de 52% du mix électrique national à l’horizon 2030. La res- ponsable gouvernementale avait indiqué que des efforts se focalisent actuellement au niveau de chaque région du Royaume, comme étant un pilier important de nature à drainer les ressources et les investisse- ments, pour le transfert de technologie et la réalisation de la sécurité énergétique, rappelant à cet égard les Hautes Instruc- tions de SM le Roi en vue de consolider l’exemplarité de l’administration publique en matière d’efficacité énergétique et d’uti- lisation des énergies renouvelables. Transition énergétique : Le Maroc dans la cour des grands Projets à coup de milliards, stratégies ambitieuses, forte attractivité des bailleurs de fonds étrangers... w w w. a u j o u r d h u i . m a N°4378 • Du vendredi 12 au dimanche 14 avril 2019 Le Royaume vise à atteindre les objectifs de la Stratégie énergétique nationale, après avoir revu à la hausse son ambition en matière des énergies renouvelables en vue de dépasser l’objectif actuel de 52% du mix électrique national à l’horizon 2030. w w w. a u j o u r d h u i . m a N°5116 • Lundi 14 mars 2022 II EN PARTENARIAT AVEC N°5116 lundi 14 mars 2022 11 AU SERVICE DE L’ÉNERGIE DE DEMAIN ET DU DÉVELOPPEMENT DURABLE www.federation-energie.ma La transition énergétique occupe une place importante dans le nouveau modèle de développement (NMD). Dans ce sens, l’ambition du NMD du Maroc est de faire de l’énergie un levier d’attractivité et de développement, dans la perspective d’enclencher un véritable choc de compétitivité, autour de critères de prix et de modes de production bas carbone. Une telle approche permettra, par ailleurs, de renforcer la sécurité énergétique du pays (en volumes et en prix) et de l’ériger en acteur mondial dans la durabilité et dans le domaine des énergies renouvelables, avec une impulsion forte à la R&D et à l’industrialisation des équipements de production énergétique. Tenant compte des éléments du diagnostic et de l’ambition proposée, six orientations stratégiques ont été identifiées dans la perspective d’accélérer le processus de transition énergétique du Maroc et de lui permettre de répondre au mieux à ses besoins en termes de compétitivité économique et de durabilité. Il est question de la mise en place d’une nouvelle architecture institutionnelle autour d’un régulateur fort, indépendant et crédible pour l’ensemble du secteur : cette nouvelle organisation doit accompagner l’augmentation de la production décentralisée et de nouveaux entrants et doit encadrer le rôle des acteurs traditionnels dans une logique de libéralisation et d’efficience. Une telle libéralisation doit être assortie d’incitations et de sanctions par un régulateur fort, indépendant et compétent. Cela exige d’actionner pleinement le rôle du régulateur dans les phases critiques de la chaîne de valeur de l’énergie (production / approvisionnement – transport – distribution / commercialisation). Enfin, la régionalisation de la distribution constitue l’opportunité de modifier les incitations des sociétés de distribution en levant progressivement le monopole sur la moyenne tension et en autorisant le développement de la génération. Par ailleurs, le NMD préconise de mettre en place une politique tarifaire transparente, dynamique et compétitive, reposant sur une séparation claire du rôle des acteurs : les objectifs de la politique de tarification de l’énergie doivent être clairement énoncés et doivent favoriser la transparence (accès à l’information du régulateur), le dynamisme (en accompagnant les changements du marché), et la concurrence (garantie des tarifs les plus compétitifs possible). Pour accompagner une telle politique, il est impératif de compléter les réformes consistant à approfondir le marché de l’électricité et du gaz, en mettant en concurrence les sources de génération (électrique) et les sources d’approvisionnement (gaz) et en dégroupant clairement les activités de service public (transport et distribution) et celles du secteur marchand (production et commercialisation). La séparation des rôles de production, transport et distribution pourrait également être accompagnée par un renforcement des acteurs au niveau régional, la région étant le maillon idoine pour traiter et gérer le défi de la continuité et de la sécurisation de l’approvisionnement en électricité. Par ailleurs, il s’agira de restructurer l’ONEE pour lui permettre d’assurer sa fonction stratégique de modernisation du réseau de transport d’électricité et d’accompagnement de la réforme du secteur : la restructuration et l’établissement d’une autonomie stratégique et financière de l’ONEE est essentielle pour davantage de transparence sur le coût réel de l’énergie, qui est un préalable nécessaire à la clarification du coût réel pour l’Etat, à la revue de la tarification pour les usagers et à la mise en concurrence entre producteurs sur une base de référence juste et comparable. Le NMD pousse en outre vers le développement de la production décentralisée, uploads/Management/ 5116-special.pdf
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- Publié le Jan 27, 2022
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