LA BONNE GOUVERNANCE ET LA PERFORMANCE D’ENTREPRISE] ESIF 2010-2011 PLAN Introd
LA BONNE GOUVERNANCE ET LA PERFORMANCE D’ENTREPRISE] ESIF 2010-2011 PLAN Introduction CHAPITRE I : Généralités sur la performance d’entreprise Section1 : La performance globale de l’entreprise Section 2 : L’approche financière de la performance Section 3 : La mesure de la performance financière CHAPITRE II : Relation entre la bonne gouvernance et la performance d’entreprise Section 1 : Rôle des différentes parties prenantes dans la définition de la performance d’entreprise Section 2 : La gouvernance d’entreprise et la qualité de l’information financière Section 3 : Le gouvernement d’entreprise : un système de contrôle de gestion Conclusion Bibliographie 1 LA BONNE GOUVERNANCE ET LA PERFORMANCE D’ENTREPRISE] ESIF 2010-2011 Introduction La performance a longtemps été réduite à sa dimension financière. Cette performance consistait à réaliser la rentabilité souhaitée par les actionnaires avec le chiffre d’affaires et la part de marché qui préservaient la pérennité de l’entreprise. Mais depuis quelques années, on est schématiquement passé d’une représentation financière de la performance à des approches plus globales incluant des dimensions sociale et environnementale. D’autres acteurs (appelés parties prenantes) ont fait leur apparition et la notion de performance a connu un regain d’usage. A présent, la pérennité des entreprises ne dépend plus uniquement de l’aspect financier de leurs activités, mais également de la manière dont elles se conduisent. Dès lors, la responsabilité des entreprises s’élargit, elle ne se limite plus aux seuls actionnaires, mais intègre d’autres parties prenantes (associations, ONG, syndicats, clients, fournisseurs, …). Face à cette dimension complexe de mesure de la performance de l’entreprise, le concept de la bonne gouvernance d’entreprise doit fournir des solutions de bonne conduite, en incluant tous les aspects environnementaux, économiques et sociétaux de l’entreprise or, le recours à l’approche financière reste encore privilégié en raison des indicateurs concrets de mesure de la performance qu’elle fournit. A travers ce travail, nous allons essayer en premier lieu de définir la performance globale ainsi que les divers indicateurs qui permettent de la mesurer selon l’approche financière et dans un deuxième chapitre, nous allons traiter la relation entre la bonne gouvernance et la performance financière. 2 LA BONNE GOUVERNANCE ET LA PERFORMANCE D’ENTREPRISE] ESIF 2010-2011 CHAPITRE I : Généralités sur la performance d’entreprise Section1 : La performance globale de l’entreprise a-essai de définition Le concept de performance peut être défini pour une entreprise, comme étant le niveau de réalisation des résultats par rapport aux efforts engagées et aux ressources consommées. Le concept de performance s’appuie largement sur les notions d’efficacité et d’efficience. La performance est, par ailleurs, relative à la vision de l’entreprise, sa stratégie et ses objectifs. C’est dans ce sens que la performance d’une entreprise peut se mesurer sous différents angles, on parle de performance commerciale, financière, organisationnelle….etc. Depuis quelques années, la performance n’est plus seulement limitée à la seule dimension financière de l’entreprise. En effet, la pérennité des entreprises dépend de la manière dont elles se conduisent et de la responsabilité qu’elles engagent vis-à-vis de l’ensemble de leurs parties prenantes (actionnaires, associations, ONG, syndicats, clients, fournisseurs…). C’est dans ce contexte qu’apparaît le concept de performance globale. Ce concept naît en Europe avec l’apparition du développement durable et prend en compte la responsabilité sociétale de l’entreprise vis-à-vis de ses parties prenantes. 3 LA BONNE GOUVERNANCE ET LA PERFORMANCE D’ENTREPRISE] ESIF 2010-2011 RCE b- Difficultés de mesure de la performance Au cours des dernières années, on est passé de modèles de performance monocritère vers un modèle multicritère qui intègre les attentes des différentes parties prenantes : les actionnaires, les clients, les salariés ou les tiers externes. Les critères de performance et l’évaluation qui en est faite peuvent également varier pour une même partie prenante, en fonction de l’attente sociétale, du niveau de concurrence et plus généralement du contexte de l’entreprise. Les critères de performance sont parfois peu conciliables, voire contradictoires et le manager a souvent pour rôle de les rapprocher. L’enjeu est de parvenir à faire des choix « cumulatifs ». Pour réussir, il faut faire du« et » au lieu du « ou » ou du « un peu des deux ». 4 LA BONNE GOUVERNANCE ET LA PERFORMANCE D’ENTREPRISE] ESIF 2010-2011 La mesure de la performance pourrait être la somme d’une mesure de l’activité (niveau de stock, nombre de transactions, coût moyen…) et d’une mesure de la qualité (taux de transactions à refaire, satisfaction du client). La qualité se découpe en trois niveaux : – la mesure de la satisfaction des clients ; – la mesure de la conformité des produits/services – la mesure des dysfonctionnements des processus. Comme le souligne l’Institut syndical européen, le point de vue n’est pas neutre par rapport à la mesure. S’il est objectivement possible de contrôler une mesure de production, dénombrable, il est par contre beaucoup plus subjectif d’affecter une mesure de la responsabilité sociale d’une entreprise. Toute mesure de performance comportant une part de subjectivité, il est impératif d'utiliser des indicateurs évalués par différentes parties prenantes et de profiter ainsi du « croisement des regards ». La difficulté est donc de bien répondre à l'enjeu de la mesure : comment identifier des indicateurs peu nombreux, simples, fiables et partagés avec les parties prenantes ? 5 LA BONNE GOUVERNANCE ET LA PERFORMANCE D’ENTREPRISE] ESIF 2010-2011 Section 2 : l’approche financière de la performance La performance d’entreprise est une notion centrale en sciences de gestion. Depuis les années 80, de nombreux chercheurs se sont attachés à la définir (Bouquin, 1986 ; Bescos et al.1993 ; Bourguignon, 1995 ; Lebas, 1995 ; Bessire, 1999 …) et plus récemment cette notion est mobilisée dans la littérature managériale pour évaluer la mise en œuvre par l’entreprise des stratégies annoncées de développement durable (Capron et Quairel, 2005). Dans le domaine de la gestion, la performance a toujours été une notion ambiguë, rarement définie explicitement. Elle n’est utilisée en contrôle de gestion que par transposition de son sens en anglais. Elle désigne alors l’action, son résultat et son succès. Pour expliquer la performance, nous retiendrons la définition de Bourguignon (2000). Ainsi la performance peut se définir « comme la réalisation des objectifs organisationnels, quelles que soient la nature et la variété de ces objectifs. Cette réalisation peut se comprendre au sens strict (résultat, aboutissement) ou au sens large du processus qui mène au résultat (action)….». Pour Lebas (1995), la performance n’existe que si on peut la mesurer et cette mesure ne peut en aucun cas se limiter à la connaissance d’un résultat. Alors, on évalue les résultats atteints en les comparants aux résultats souhaités ou à des résultats étalons. Dans ce contexte, l’évaluation de la performance peut être assimilée au «benchmarking». La définition de Bourguignon s’applique autant à l’organisation qu’à l’individu : « est performant celui ou celle qui atteint ses objectifs ». La performance étant définie, il convient à présent de s’intéresser à sa mesure? La logique financière offre une solution à ce qui est depuis longtemps problématique. 6 LA BONNE GOUVERNANCE ET LA PERFORMANCE D’ENTREPRISE] ESIF 2010-2011 Section 3 : La mesure de la performance financière Les indicateurs de mesure de la performance financière des entreprises sont particulièrement utiles pour la mesure du développement durable de celles ci. Parmi Ces indices, on distingue les ratios comptables qui permettent d’établir des rapports à partir des états financiers, et les indicateurs financiers qui permettent de mesurer la valeur ajoutée de l’entreprise. a- Ratios de la structure du passif Analyser la structure du passif revient à étudier l'équilibre des différentes sources de financement Ratio de l'indépendance financière Fonds propres / passif corrigé Appelé également le ratio d'autonomie financière, ce ratio mesure le degré d'endettement. En général, une entreprise est autonome lorsque plus de la moitié des ressources dont elle dispose provient des fonds propre, c'est à dire lorsque ce ratio est plus grand que 50% (0,5). Ratio de l'importance des capitaux étrangers à court terme Capitaux étrangers à court terme / Passif corrigé (Passif total – Frais d’établissement) Ce ratio mesure la dépendance de l'entreprise vis-à-vis du financement à court terme. L’évolution de ce ratio peut fortement être influencée par les délais de remboursement des dettes à long terme mais également par l'évolution du niveau d'activité. b- Ratios d’endettement 7 LA BONNE GOUVERNANCE ET LA PERFORMANCE D’ENTREPRISE] ESIF 2010-2011 Les ratios d’endettement, ou indices de risque financier, sont des indicateurs de la probabilité qu’une entreprise de respecter ses engagements envers ses créanciers. Immobilisations sur l’avoir des actionnaires Immobilisations / Avoir des actionnaires Indicateur de la sécurité de la mise de fonds (les immobilisations sont un capital réel dont la valeur devrait s’apprécier en période d’inflation et dont le détournement n’est pas facile), mais aussi de son « illiquidité ». Passif à l’avoir des actionnaires Passif à court terme + Dette à long terme / Avoir des actionnaires L’apport des actionnaires joue, pour les créanciers, le rôle d’un réservoir qui servirait au remboursement de la dette en cas de difficultés financières. Plus le ratio du passif à l’avoir est élevé, plus le risque financier est grand et plus le bénéfice net est variable, lequel rémunère le capital uploads/Management/ bonne-gouvernance-et-performance 1 .pdf
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- Publié le Aoû 28, 2022
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