Support de Cours ORACLE 11g : Administration, par Mawunya Koffi GBENOU Chapitre
Support de Cours ORACLE 11g : Administration, par Mawunya Koffi GBENOU Chapitre 13 : Sauvegarde et récupération • Principes • Archivage des fichiers de journalisation • Présentation du Recovery Manager • Sauvegarde • Le référentiel RMAN • Récupération • Les techniques de flashback • Utiliser le Database Control Principes 1. Vue d’ensemble Assurer la sécurité des données est une des tâches principales de l’administrateur. Cette sécurité est assurée par : • la mise en œuvre d’une protection des fichiers sensibles de la base : o fichiers de contrôle ; o fichiers de journalisation. • la mise en place d’une stratégie de sauvegarde/restauration : o adaptée aux contraintes de l’entreprise ; o testée et documentée. La protection des fichiers de contrôle et des fichiers de journalisation s’effectue par multiplexage (voir le chapitre Gestion des fichiers de contrôle et des fichiers de journalisation). Les questions à se poser pour définir la stratégie sont les suivantes : • Est-il acceptable de perdre des données ? • Est-il possible d’arrêter périodiquement la base ? • Est-il possible de réaliser une sauvegarde complète de la base pendant l’arrêt ? La réponse à la question "est-il acceptable de perdre des données ?" est rarement "oui". Si exceptionnellement, la réponse est "oui", il faut déterminer jusqu’à quelle limite : 1 jour, 2 jours, 1 semaine ? Il est également nécessaire de déterminer la nature de l’activité sur la base : • Les données sont-elles mises à jour quotidiennement par les utilisateurs ? C’est typiquement le cas dans une application transactionnelle. • Les données sont-elles mises à jour périodiquement (toutes les nuits, toutes les semaines) et simplement consultées dans la journée ? C’est typiquement le cas avec une application décisionnelle. 1 | P a g e Support de Cours ORACLE 11g : Administration, par Mawunya Koffi GBENOU 2. L’archivage des fichiers de journalisation Comme nous l’avons déjà vu, les fichiers de journalisation constituent un journal des modifications apportées à la base. Ils sont organisés en groupes écrits de manière circulaire : les informations sauvegardées sont donc par défaut périodiquement écrasées. Ces fichiers de journalisation peuvent être réappliqués à une sauvegarde de fichier de données, pour rejouer toutes les modifications survenues entre la sauvegarde et un incident ayant endommagé le fichier (restauration de média), à condition d’avoir conservé tous les fichiers de journalisation ; ceci est possible en faisant fonctionner la base de données en mode ARCHIVELOG. Ce mode de fonctionnement permet de garantir zéro perte de données en cas d’incident sur un fichier de données. Le principe de récupération en mode ARCHIVELOG est le suivant : À un instant T0, une sauvegarde d’un fichier de données est réalisée. Après T0, l’activité de mise à jour se poursuit, générant des entrées dans les fichiers de journalisation. L’archivage étant activé, les fichiers de journalisation pleins sont archivés. À l’instant T1, un incident se produit et le fichier de données est perdu. La récupération du fichier de données consiste à prendre la dernière sauvegarde du fichier (qui ne contient évidemment pas les modifications effectuées depuis) et à appliquer sur cette sauvegarde les fichiers de journalisation archivés (qui eux, contiennent la trace des modifications apportées depuis la dernière sauvegarde), afin de ramener le fichier de données dans l’état où il se trouvait juste avant l’incident (pour être plus précis, dans l’état de la dernière transaction validée). 3. Solutions de sauvegarde et récupération Pour effectuer des sauvegardes et des récupérations, vous avez deux possibilités : • utiliser l’outil Recovery Manager (RMAN) fourni par Oracle : c’est la méthode recommandée ; • procéder "à la main" avec des commandes du système d’exploitation et des scripts SQL. 2 | P a g e Support de Cours ORACLE 11g : Administration, par Mawunya Koffi GBENOU RMAN est un outil ligne de commande qui facilite grandement les opérations de sauvegarde et de récupération, en limitant notamment les risques de fausse manoeuvre. RMAN peut être utilisé à travers une interface graphique dans le Database Control. Toutes les opérations de sauvegarde et de récupération présentées dans cet ouvrage sont basées sur l’utilisation du Recovery Manager. 4. Stratégies de sauvegarde disponibles Une sauvegarde peut être cohérente ou incohérente. Une sauvegarde cohérente est une sauvegarde de la totalité de la base de données après un arrêt propre de la base de données (pas après un SHUTDOWN ABORT ou un arrêt anormal de l’instance) ; ce type de sauvegarde est aussi souvent appelé "sauvegarde base fermée". Après un arrêt propre de la base de données, toutes les modifications ont été écrites dans les fichiers de données qui sont bien synchrones. Une base de données restaurée à partir d’une sauvegarde cohérente peut être ouverte immédiatement : il est inutile d’appliquer les fichiers de journalisation. C’est le seul mode de sauvegarde disponible lorsque la base de données fonctionne en mode NOARCHIVELOG. Une sauvegardeincohérente est une sauvegarde effectuée alors que la base de données est ouverte et que l’activité de mise à jour se poursuit pendant la sauvegarde ; ce type de sauvegarde est aussi souvent appelé "sauvegarde base ouverte". Les fichiers sauvegardés ne sont pas synchrones du point de vue des modifications enregistrées. Lorsqu’une base de données est restaurée à partir d’une sauvegarde incohérente, il faut appliquer les fichiers de journalisation pour rendre les fichiers cohérents. Les sauvegardes incohérentes ne sont possibles que lorsque la base de données fonctionne en mode ARCHIVELOG. Une sauvegarde peut être complète, partielle ou incrémentale. Une sauvegarde complète est une sauvegarde de la totalité de la base de données. Une sauvegarde partielle est une sauvegarde incluant uniquement une partie de la base de données. Les sauvegardes partielles sont forcément incohérentes entre elles. Pour qu’elles soient exploitables en restauration (ce qui est normalement l’objectif), il faut que la base de données fonctionne en mode ARCHIVELOG. Une sauvegarde incrémentale est une sauvegarde qui ne contient que les blocs modifiés depuis la dernière sauvegarde ; une sauvegarde incrémentale peut être complète ou partielle. Une sauvegarde cohérente complète nécessite de pouvoir arrêter la base de données et la sauvegarder en totalité pendant l’arrêt. 5. Quelle stratégie pour le mode de fonctionnement de la base ? Le tableau suivant résume les possiblités : Pertes de données acceptables Oui Non Sauvegarde base fermée possible Oui ARCHIVELOG NOARCHIVELOG ARCHIVELOG Non ARCHIVELOG ARCHIVELOG Le mode ARCHIVELOG est obligatoire si au moins une des contraintes suivantes existe : • Aucune perte de donnée n’est autorisée. • La base de données ne peut pas être fermée pour être sauvegardée. 3 | P a g e Support de Cours ORACLE 11g : Administration, par Mawunya Koffi GBENOU Le mode NOARCHIVELOG est possible si : • Des pertes de données sont acceptables. • La base de données peut être fermée pour être sauvegardée. Un autre avantage du mode ARCHIVELOG est que la base de données peut rester ouverte lorsqu’un incident survient sur un fichier de données qui n’appartient ni au tablespace SYSTEM, ni au tablespace UNDO actif. 6. Quelle stratégie pour la sauvegarde ? La première règle est de réaliser des sauvegardes fréquentes (au minimum tous les jours) et de conserver plusieurs cycles de sauvegarde (en cas de problème avec une sauvegarde). Si la base de données fonctionne en mode ARCHIVELOG, vous pouvez réaliser des sauvegardes bases ouvertes ; il n’y a pas de raison de s’en priver. Si la durée de sauvegarde et la taille des sauvegardes ne posent pas de problème (même en conservant plusieurs sauvegardes), vous pouvez réaliser systématiquement (tous les jours) des sauvegardes complètes. Si la durée de sauvegarde et/ou la taille des sauvegardes posent un problème, vous pouvez réaliser des sauvegardes incrémentales et/ou des sauvegardes partielles. Dans le cas de sauvegardes partielles, vous devez simplement être très rigoureux dans le suivi et veiller à tout sauvegarder sur un cycle complet de sauvegardes partielles. Il est important de réaliser des sauvegardes très fréquemment pour pouvoir procéder à une restauration en un temps raisonnable : partir d’une sauvegarde datant d’un mois et réappliquer tous les fichiers de journalisation archivés depuis un mois risque de se révéler très long si la base de données est activement mise à jour. Archivage des fichiers de journalisation 1. Vue d’ensemble Activer l’archivage des fichiers de journalisation s’effectue en mettant la base de données dans le modeARCHIVELOG : ce mode permet de garantir qu’un groupe de fichiers de journalisation ne sera pas réutilisé tant qu’il n’a pas été archivé. Depuis la version 10, placer la base de données en mode ARCHIVELOG démarre automatiquement deux processus d’archivage (ARC0 et ARC1) lors de l’ouverture de la base de données ; dans les versions précédentes, il fallait le faire explicitement. Par contre, il est toujours opportun, même en version 10, de positionner certains paramètres d’initialisation qui concernent les processus d’archivage. La base de données peut être créée d’entrée de jeu en mode ARCHIVELOG. Généralement, la base de données est créée en mode NOARCHIVELOG puis passée en ARCHIVELOG. Archiver les fichiers de journalisation générés par la création de la base de données présente un faible intérêt (mais un volume d’archives important). 4 | P a g e uploads/Management/ chapitre-13-sauvegarde-et-re-cupe-ration.pdf
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- Publié le Aoû 24, 2021
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- Langue French
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