AMELIE HAMON Université Paris I – Panthéon-Sorbonne UFR 03 Histoire de l’Art et
AMELIE HAMON Université Paris I – Panthéon-Sorbonne UFR 03 Histoire de l’Art et Archéologie M MA AR RI IO O C CO OS ST TA A E ET T L L’ ’E ES ST TH HE ET TI IQ QU UE E D DE E L LA A C CO OM MM MU UN NI IC CA AT TI IO ON N Mémoire de Master 1 Sous la direction de Madame Corinne Welger-Barboza Septembre 2006 Sommaire Remerciements……………………………………………………………………..…………........ p 5 Introduction………………………………………………………………………………………....…. p 6 Chapitre 1 : Naissance d’un courant…………………………………………………………………….. p 9 I. Nouvelle pratique et théorie esthétique………………………………......... p 10 A/ Octobre 1983 : naissance du collectif………………………....... p 10 B/ Mario Costa et Fred Forest : co-fondateurs du collectif...... p 12 C/ Mise en place d’une stratégie de médiatisation…….…….… p 14 D/ Principes et intentions ……………..….……………………….……… p 17 II. Genèse de l’Esthétique de la communication………………………….... p 20 A/ Signaux précurseurs………………………………………………...…… p 20 B/ Artmedia : laboratoire expérimental de discussion et de promotion des technologies de la communication…….….. p 24 III. Intérêt grandissant pour le réseau Internet…….………………………... p 27 A/ Net art : définition d’une nouvelle forme d’expression artistique …………...……………………………………………………..… p 27 B/ Préhistoire du Net art……………….…………………………………… p 28 Chapitre 2 : Héritages esthétiques…………………………………………………………….. p 30 I. « Dé-subjectivation » de l’art………….…................……………………..……. p 31 A/ Héritage de l’esthétique de l’ornement……………………..…… p 31 a. Simplification formelle et structurelle de l’œuvre d’art……….............. p 32 b. Implications sociologiques de l’esthétique de l’ornement................... p 34 c. Aspect rationnel et scientifique des œuvres du Computer Art.……..…. p 35 2 B/ Héritage de Marcel Duchamp…………..……………...……..….... p 36 a. Déshumanisation de l’œuvre d’art…………..…….……………………….. p 37 b. Dématérialisation de l’œuvre d’art……………...……………..………….. p 38 C/ Héritage des années 60-70…………………….…….………………. p 41 a. Communication sans information……………….………….……..……….. p 41 b. Mise en avant des spécificités du médium…………………...…………… p 43 c. Un retour au Formalisme ?…………………………………….………………. p 45 II. Le Sublime technologique………....……………….…………………………….. p 47 A/ Survivance du Sublime dans l’art…...…..………….…………..…. p 47 B/ Un climat technophobe…..…………….……………………………….. p 49 C/ « Thématisation » de l’espace et du temps.…….………………. p 52 a. Bouleversements de l’équilibre spatio-temporel généré par les nouvelles technologies………………...………………………..…………...... p 52 b. L’Infini dans le temps et dans l’espace…………………….....……………. p 53 D/ Réappropriation des technologies par la programmation.. p 56 Chapitre 3 : Pour une nouvelle esthétique…………………………………………………… p 58 I. La révolution du Web…….…………….……………………………………...…...… p 59 A/ Dépendance technologique………..………………………..………… p 59 B/ La fin du linéaire et des grands récits……………………………… p 60 C/ Rupture épistémologique……………………...………………….….… p 61 D/ Formation d’une hyper-conscience………..……………..………… p 62 II. Reconfiguration de notre expérience esthétique………………………... p 57 A/ La notion d’artiste en voie de disparition……….………………. p 57 a. Partage des compétences……………………………..………………………… p 57 b. Rôle de l’interactivité…………………………..………..……………………... p 58 B/ L’œuvre d’art : insaisissable……………………………..……………. p 69 a. Le flux et le transitoire………………………………….…………..………….. p 69 b. Mise en cause définitive de l’ « aura »…..………….……….…..………….. p 71 3 III. Positionnement par rapport à l’Art Contemporain…………………..…. p 72 A/ L’Esthétique de la communication et la création actuelle.. p 73 a. L’anachronisme de la production artistique depuis 1980.................... p 73 b. La crise de l’Art Contemporain………………………………………….……... p 76 B/ L’Esthétique de la communication et le système de l’art… p 77 Conclusion………………………………………………………………………………………..…….. p 81 Biographie…………………………………………………………………………………………..….. p 83 Sélection de sites Internet……………………………………………………………….……… p 87 Glossaire……………………………………………………………………..…………………………. p 90 Illustrations…………………………………………………………………………………………….. p 92 4 Remerciements Je remercie l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et tiens à exprimer toute ma gratitude envers mon directeur de mémoire, Madame Welger-Barboza, maître de conférences en Science de l’Information et de la Communication et en Histoire de l’art à l’Université Paris 1, pour ses suggestions et son soutien qui ont accompagné toute l’évolution de mon travail. J’aimerais saluer ses efforts pour dynamiser le secteur de la recherche dans ce domaine grâce à l’organisation de nombreux colloques et conférences sur le thème des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Ma considération va bien entendu à ces artistes qui continuent à exploiter les possibilités du réseau et plus généralement des nouveaux média, ainsi qu’aux acteurs du monde du Net art. Je remercie chaleureusement toute l’équipe du Cube – Art/3000 (espace multimédia, situé à Issy-les-Moulineaux) et en particulier Rémy Hoche, avec qui j’ai eu la chance de collaborer et grâce à qui j’ai pris goût pour le numérique. Ma considération va aussi aux lecteurs de cette étude pour l’intérêt qu’ils portent à ce sujet. Je remercie Signora Cinelli et Signora Iamuri, maîtres de conférences en Art Contemporain à l’Université Roma3, où j’ai effectué mon année de Master 1, pour leurs conseils sur les sources italiennes susceptibles d’enrichir ma recherche. Un grand merci également à Madame Cazalé, critique spécialisée dans les nouveaux média pour ses précieuses adresses de sites Internet, ainsi qu’à Yves Michaud pour sa dédicace personnelle de L’art à l’état gazeux qui a nourrit ma réflexion. Je tiens à remercier enfin toutes les personnes qui ont su encourager et valoriser cette recherche, je pense en particulier à Pierre Alègre, ainsi qu’au comité de lecture qui s’est spontanément constitué. 5 Introduction « …par suite de l’accélération permanente de l’évolution dans les diverses branches de l’activité humaine, il est devenu absolument nécessaire de prévoir des conditions de cette évolution, car les échéances d’arrivée des paliers raccourcissent à un rythme rapide. Sans une certaine prévoyance nous risquons d’être dépassés par les événements, ou d’être mal orienté»1. Nicolas Schöffer, sculpteur français d’origine hongroise, 1972 Quelles seront les conditions de création de demain ? Cette question, qui fut au centre des préoccupations des avant-gardes des années 60-70, réapparaît depuis peu sous la plume du professeur Mario Costa, né en 1936 à Torre de Greco, dans la région de Naples en Italie. Philosophe et titulaire de la Chaire d’Esthétique de l’Université de Salerne, Mario Costa a donné une interprétation philosophique à de nombreuses avant-gardes artistiques, en s’intéressant plus particulièrement, à l’exploitation des nouveaux média depuis le début des années 70. Auteur d’une quinzaine d’essais, publiés en France et en Italie, il cherche à en dessiner les implications philosophiques et esthétiques. Il apparaît comme l’un des premiers intellectuels à mettre l’accent sur la valeur esthétique des nouveaux média. L’Esthétique, introduite par le philosophe allemand Baumgerten au XVIIIe siècle, est une branche récente de la philosophie de l’art. Elle porte sur l’appréciation, la réception et l’évaluation des œuvres. Hegel, que Mario Costa site fréquemment dans ses ouvrages, fut le premier à établir un lien entre les Esthétique et Histoire de l’art. Toutefois, lorsque Mario Costa traite de l’Esthétique, il ne se réfère pas seulement à cette catégorie de la philosophie qui vise à l’évaluation qualitative d’une œuvre, mais lui apporte une plus large signification. On doit au philosophe italien d’être à l’origine de notions telles que le Sublime technologique, et celle de l’Esthétique de la communication, une définition synthétique et esthétique liée aux dispositifs technologiques de contacts à 1. Nicolas Schöffer, La Ville cybernétique, Paris, Denoël-Gonthier, 1972, cité par Jean-Louis Ferrier dans L’Aventure de l’art au XXe siècle, Paris, Hachette, 1990, p.693 6 distance qui donnera naissance au début des années 80 à un courant artistique du même nom. De telles notions s’appliquent à un type de production artistique bien précis que nous nous efforcerons de définir, et qui, d’après Costa sont aujourd’hui bien connues et pratiquées. Internet étant le moyen de communication privilégié à l’heure actuelle, nous seront amenés à évoquer une pratique artistique émergeante, qui intéresse tout particulièrement le groupe de l’Esthétique de la communication, à savoir le Net Art, également connu sous le nom de « Web art » ou « Cyberart ». Afin de rester fidèles au raisonnement de Mario Costa, nous devons circonscrire notre champ d’étude des œuvres qui circulent sur le réseau et de fait nous n’analyseront que les exemples choisis par le philosophe italien pour illustrer ses théories. Le lecteur pourra cependant approfondir sa connaissance du Net art grâce aux références et sites d’œuvres indiqués dans la bibliographie. Aussi ferons nous l’économie de nous inspirer des nombreuses références philosophiques auxquelles Costa fait très fréquemment appel, afin d’éviter de nous engager sur des territoires que nous maîtrisons peu ou pas encore. Nous ne traiterons donc que de l’Esthétique relative à la Théorie de l’art et non à la Philosophie. Autre précision, cette fois d’ordre sémantique, lorsque nous évoquerons l’Esthétique de la communication, nous parlerons à la fois de la pratique artistique, du collectif et du courant de pensée qui l’accompagnent. Notre choix s’est porté sur Mario Costa, l’un des trois co-fondateurs avec Fred Forest et Horacio Zabala du groupe l’Esthétique de la communication, car, étant donné son ancienneté et son parcours de philosophe et de professeur en Esthétique, son discours apparaît moins polémique que théorique, contrairement à son homologue français. Autre figure emblématique et certainement la plus médiatique de l’Esthétique de la communication, Fred Forest est l’auteur d’essais engagés tels que Pour un art actuel (1997), Fonctionnement et disfonctionnement de l’Art Contemporain (2000), Repenser l’Art et son enseignement (2002). L’objet de cette étude n’est donc pas de prendre parti pour des positions parfois radicales de certains protagonistes de l’Esthétique de la communication, mais de mettre en exergue quelques grands principes de ce courant, en nous référant aux théories uploads/Management/ costa-mario-y-la-estetica-de-la-comunicacion.pdf
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- Publié le Jui 21, 2022
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