COURS 1 ORGANISATION ET SÉCURITÉ AU TRAVAIL 1/ Introduction à l'organisation du
COURS 1 ORGANISATION ET SÉCURITÉ AU TRAVAIL 1/ Introduction à l'organisation du travail Organisation du travail : Une bonne organisation du travail est un facteur d’efficacité pour l’entreprise. Avec l’augmentation de l’emploi salarié, l’organisation devient de plus en plus complexe. Parfois, les producteurs font appel à des compétences extérieures pour mettre en place un plan d’organisation. Structuration de l’entreprise : Les plus grosses entreprises adoptent des modes d’organisation équivalents à ceux des autres secteurs d’activité. Certaines entreprises sont divisées en service avec pour chacun un responsable. Exemple : production (champs et conditionnement, administration, coordination – gestion, finance). Le chef d’exploitation chapeaute l’ensemble. La répartition des tâches : La répartition des tâches dépend de la production et du mode de commercialisation. L’organisation sera plus efficace, les salariés seront autonomes, mais avec une cohésion de l’équipe de travail. Calendrier des travaux : Pour optimiser l’organisation du travail, le chef d’entreprise prend en compte la globalité des ateliers,il reconstitue un calendrier des différents travaux nécessitant (la main-d’œuvre et les moyens). Il peut planifier les tâches des salariés permanents et gérer à l’avance l’embauche de saisonniers. Regroupement de producteurs : Certains exploitants individuels se regroupent sur un seul site de production. Ce regroupement leur permet de faire des économies sur les investissements. Objectif de l'organisation du travail et la répartition des tâches Les effets (directs ou indirects, positifs ou négatifs...) de cette organisation sur : La productivité, La qualité, Les délais de production, La gestion des aléas, La communication entre les personnes, Etc. Les bases de l'organisation du travail : L'organisation du travail a pour rôle : de définir et répartir les fonctions, tâches et postes de travail ; de mettre en place les moyens en matériel (machines - postes de travail) et en personnel (recrutement - formation - affectation) ; de coordonner et réguler les activités : ordonnancement, système d'information, commandement, politique du personnel. Les différentes conceptions de l'organisation rencontrées dans l'entreprise : La plus marquante dans l'histoire des sociétés industrielles est l'Organisation Scientifique du Travail (OST). Ses principes ont été définis à la fin du siècle dernier par Taylor. On peut les résumer ainsi : simplifier et diviser les tâches d'exécution, diminuer l'effort, séparer l'exécution, la conception et le contrôle, sélectionner les ouvriers, faire travailler individuellement, rémunérer aux pièces. À partir des années 60, l'approche sociotechnique des problèmes d'organisation et de conditions de travail a été appliquée dans des entreprises. Cette organisation vise la prise en compte des facteurs techniques, économiques, humains et sociaux dans la conception de l'organisation. 2/ La circulation de l'information Comment circule l'information autour de vous ? Comment, vous-même, recevez-vous des informations sures, par exemple : la tâche à effectuer, la charge de travail, les risques professionnels, la vie de l'entreprise, les projets en cours, etc. L'ergonomie L'ergonomie vise à adapter le travail aux caractéristiques physiques, mentales, psychologiques des opérateurs, afin de réduire les risques d'inconfort, de fatigue, de maladie, d'accident. Elle a recours aux différentes sciences, techniques et technologies (médecine, biomécanique, physique, organisation du travail...) et elle utilise des connaissances relatives à l'homme (physiologie, psychologie) pour les appliquer au travail. L'intervention ergonomique, qui vise à corriger une situation existante sur un poste de travail, dans un atelier, passe par une phase initiale privilégiée de recueil d’informations et d'entretiens avec les opérateurs concernés. Cette phase permet de recenser les avis, les points de vue des opérateurs sur " leur travail". Cours 2 La Santé et la Sécurité au travail 1. Introduction La Santé et la Sécurité au travail sont une des préoccupations constantes des chefs d’entreprise. Aujourd’hui, la jurisprudence met l’accent sur une obligation de sécurité de résultat de l’employeur, plaçant la Santé et la Sécurité au travail au cœur des démarches de responsabilité sociétale de l’entreprise. La Santé et la Sécurité au travail sont au carrefour d’exigences multiples à prendre en compte : · Humaines : évaluation des risques, formation du personnel · Organisationnelles : responsabilité, délégation de pouvoir, · Économiques : productivité, taux de cotisation, pertes d’exploitation, · Techniques : respect de règles et de normes, conception des lieux de travail et ergonomie. On distingue classiquement de grandes catégories de risques : • liés aux machines dangereuses, • liés aux produits chimiques (corrosifs ou irritants, inflammables, explosifs), • de chutes (de hauteur, de plain-pied), • lors des opérations de manutention (chutes d'objets ou de matière, accidents pour la colonne vertébrale telle que lombalgies...), • dus à la circulation de véhicules, • dus à l'électricité, • liés à des bornages, • liés à des fluides sous pressions, • etc. 2. Les principes généraux de la prévention Le cadre réglementaire de référence s’appuie sur la directive algérienne, transposée par la loi du 90-11 et déclinée dans le Code du travail. « L'employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs. » La mise en œuvre des principes généraux de prévention peut s’appuyer sur les axes de travail suivants : · éviter les risques, · évaluer les risques qui ne peuvent être évités, · combattre les risques à la source, · adapter le travail à l’homme (afin notamment de limiter le travail monotone et le travail cadencé et de réduire les effets de ceux-ci sur la santé), · tenir compte de l’état d’évolution de la technique, · remplacer ce qui est dangereux par ce qui n’est pas dangereux ou moins dangereux, · planifier la prévention (en intégrant la technique, l’organisation, les conditions de travail, les relations sociales et l'influence des facteurs ambiants), · prendre les mesures de protection collective en leur donnant la priorité sur les mesures de protection individuelle, · donner les instructions appropriées aux travailleurs (pour leur sécurité). 3. L’évaluation des risques L’évaluation des risques est la première étape indispensable d'une politique de santé et de sécurité au travail. L’employeur doit formaliser par écrit dans un document unique les résultats de l’évaluation des risques. L’évaluation des risques professionnels est une approche structurée (associer le personnel. Le médecin du service) qui consiste à identifier, classer, hiérarchiser les risques en vue de mettre en place des actions de prévention. 3.1. Document unique L’évaluation des risques est matérialisée par le document unique qui recense l’ensemble des risques dans l’entreprise. Il n’est pas un simple catalogue des risques, mais une analyse de ces derniers et des moyens de prévention. Il permet d’assurer une traçabilité de la politique de prévention des risques mise en œuvre. 4. Principales familles de risques · Circulation routière (à l’extérieur et à l’intérieur de l’entreprise), · Risques psychosociaux (stress, harcèlement, agressions et violences physiques ou verbales, etc.), · Incendie / explosion (émanation de gaz ou vapeurs, source d’ignition par point chaud, défaut d'organisation des secours…), · Équipements de travail (machines, systèmes, appareils à pression, etc.), · Produits dangereux, risque chimique et cancérigène (stockage et utilisation des produits neufs, élimination des déchets, etc.), · Chute (chute de plain-pied, chute de hauteur, etc.), · Manutention manuelle (troubles musculo-squelettiques, blessures liées aux efforts physiques…) et mécanique (utilisation d’appareils ou matériels de levage fixes ou mobiles), · Addictions (alcool, drogues, etc.), · Ambiance de travail (bruit, éclairage, température, aération et assainissement, etc.), · Électricité (contact avec une partie métallique sous tension ou un conducteur électrique, etc.), · Amiante, · Intervention d’entreprises extérieures, · Agents biologiques (contamination, infection ou allergie à ces produits, etc.), · Rayonnements (lasers, ultraviolets, ionisants et non ionisants, etc.), · Hygiène et sécurité (non-respect des règles d'hygiène et d’hygiène alimentaire, non-organisation du travail, non-respect de l’obligation de formation, etc.), · Travail sur écran (ergonomie, gestes et postures), · Projections. 5. Classer les risques La classification des risques permet d’estimer leur importance. Pour toutes les unités de travail, chaque danger et chaque risque sont évalués par les différents acteurs. Cette concertation est l’occasion de mettre en commun des approches diverses (médicale, technique et organisationnelle). L’employeur doit analyser les risques selon des critères adaptés à sa situation. Exemples de critères · Fréquence de répétition du risque, · La probabilité de réalisation du risque, · La perception du risque, · Nombre de travailleurs concernés dans l’unité ou susceptibles d’être concernés dans l’environnement immédiat, 6. Proposer des actions de prévention L’évaluation des risques professionnels a pour objectif de susciter des actions de prévention. Exemples · Amélioration des conditions de travail : température des locaux, aération/ventilation, éclairage, exposition au bruit, rythmes et horaires de travail, etc. · Réduction des manutentions manuelles, · Mise en place de protections collectives des travailleurs, · Mise en place d’équipements de protection collective et/ou individuelle, · Réalisation d’actions de prévention, d’information ou de formation des travailleurs, · Suppression ou réduction de situations dangereuses : vérifications périodiques des installations électriques, limitation de l’exposition ou remplacement des produits dangereux, etc. · Optimisation de l’organisation des déplacements et de la circulation au sein de l’entreprise. 7. Maladie Professionnelle (MP) Elle résulte en effet d'une exposition plus ou moins prolongée à un risque existant lors de l'exercice habituel de la profession, par exemple l'exposition uploads/Management/ cours-1 3 .pdf
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- Publié le Oct 26, 2022
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