GESTION DES RISQUES LIES A LA CONSERVATION ET MANIPULATION DES PRODUITS PETROLI
GESTION DES RISQUES LIES A LA CONSERVATION ET MANIPULATION DES PRODUITS PETROLIERS PAR LES STATIONS-SERVICE A GOMA SIGLES ET ABBREVIATIONS AFDL : Alliance des Forces pour la Libération du Congo APENOKI : Association des Pétroliers du Nord-Kivu APEPENOKI : Association des Petits Pétroliers du Nord-Kivu ARPPDINOKI : Association des Revendeurs des Produits Pétroliers pour le Développement Intégral du Nord-Kivu ASBL : Association Sans But Lucratif FSEG : Faculté des Sciences Economiques et de Gestion INERIS : Institut National de l'Environnement Industriel et des risques INPP : Institut National de Préparation Professionnelle OCC : Office Congolais de Contrôle PME : Petite et Moyenne Entreprise PMI : Petite et Moyenne Industrie TFC : Travaux de Fin du Cycle ULPGL : Université Libre des Pays des Grands-Lacs V 2 E. COHEN, Dictionnaire de Gestion, 3ème Edition, 2001, 2001, p. 321 3 ISO Guide 73 (janvier 2010) : Risk Management-Vocabulary [3], p.6 1 O. HASSID, Les management des risques et des crises, DUNOD, 3ème Edition, France, 2011, p.1 1 0. INTRODUCTION GENERALE 0.1 Problématique Les années 2000, semblent marquer une nouvelle ère. Les attentats du World Trade Center et de Madrid, l'explosion de l'usine AZF à Toulouse, le Tsunami en Asie du Sud-est, l'Ouragan Katrina, les violences urbaines de novembre 2005, l'accident nucléaire majeur au Japon, ou encore les scandales financières d'Enron et de la Société Générale, sont autant d'événements différents qui semblent mettre en lumière l'urgence et l'exigence de maitriser les risques.1 Cette nécessité de gérer les risques s'impose aujourd'hui, en raison de leurs capacités à affecter négativement une fois déclencher, les membres de la communauté (par des lourdes pertes en vies humaines), les patrimoines des organisations ou encore leurs résultats. L'attention accrue portée au risque dans tous les domaines, traduit une évolution marquée des attitudes et pratiques de gestion. Il est sans doute malaisé de déterminer si une telle évolution correspond à une aggravation des menaces pesant sur les Entreprises dans un environnement plus turbulent ou si elle exprime simplement le souci d'une conduite plus rigoureuse et plus prévoyante des organisations.2 Désormais, il appartient aux responsables d'organisations de définir des stratégies palpables dans leurs politiques managériales, comme garde-fous pour barrer la route à toute menace éventuelle pouvant mettre en péril la survie de l'Entreprise. Dans le même ordre d'idées, l'Organisation Internationale de la Normalisation depuis janvier 2010, couple le risque aux objectifs des organisations en ces termes : « le risque est l'effet de l'incertitude sur l'atteinte des objectifs 3 ». Et donc, les Entreprises pour augmenter les chances d'atteindre leurs finalités, tant financières (rentabilité des capitaux investis), économiques (assurer leur croissance), que sociales (assurer le bien-être de la communauté) devront à tout prix garantir chacune sa pérennité en passant par une gestion des risques efficace et efficiente. A défaut, interviendront sans doute, des crises capables de ramener à zéro tous les efforts préalablement fournis c'est-à-dire les moyens (ressources financières et humaines) préalablement investis dans telle ou telle autre activité. Avec l'hypothèse que, l'identification des menaces peut permettre aux gestionnaires d'entreprises de développer des efforts visant à réduire l'exposition au risque et parfois à sa 2 limitation pure et simple, cette étude se penche sur le secteur pétrolier à Goma/Nord-Kivu, dans l'objectif bien entendu d'identifier d'abord les différents risques se rapportant à la conservation et à la manipulation des produits en carburant, et ensuite, apprécier la manière dont ils sont gérés par les stations-service. La ville de Goma, qui sa proximité au lac Kivu riche en méthane, en dioxyde de carbone (produits chimiques très inflammables) ; et aux deux volcans encore actifs, présente des risques permanents liés aux catastrophes naturelles en raison de tremblements de terre observés qui créent des fractures des roches jusqu'à l'intérieur de la ville, et capables d'émettre de la lave4. Ces menaces s'étendraient même jusqu' aux Stations-service, en raison des quantités importantes de leurs stocks en carburants, conservées dans des gros citernes souterrains. En s'inspirant de ce qui précède, il est impératif de se poser la question suivante : Comment s'organisent les Stations-service à Goma dans la gestion des risques liés à la conservation et manipulation de produits pétroliers ? De cette question principale découle les interrogations spécifiques suivantes : 1. Quels sont les risques éventuels liés à la conservation et à la manipulation des produits pétroliers? 2. Quelles techniques adoptent et mettent en oeuvres les Stations-service pour assurer la gestion de ces risques? 3. Combien représente la part des dépenses allouée à la gestion de risques dans les couts annuels des Stations-service? 0.2 Hypothèses Vu les questions ci-haut posées, nous pensons que les Stations-service à Goma, cherchent à se prévenir des différents risques à leur portée, au niveau interne, comme à l'externe. De façon anticipative, les hypothèses suivantes sont formulées : 1. Les risques d'incendie, d'explosion, de pollution de sol ou de sous-sol et de réchauffement climatique seraient les plus importants ; 4Observatoire Volcanologique de Goma, United Nations Office for Project Service(UNOPS), dans <<Education sur les risques volcaniques dans le Virunga>> 3 2. Les moyens adoptés et mis en oeuvres par les stations-service pour la gestion de leurs risques seraient d'une part la couverture du risque et de l'autre la formation du personnel dans la prévention de ces risques ; 3. La part des dépenses allouée par les Stations-service dans la gestion de risques serait au minimum de 20% de leurs couts annuels. 0.3 Choix et intérêt du sujet La motivation du choix de ce thème de recherche, se justifie par les menaces permanentes, d'abord dans le chef des investisseurs dans les Stations-service en prolifération dans la ville de Goma, et ensuite à l'ensemble des populations environnantes. Sur le plan pratique, ce travail vient attirer encore une fois à différents niveaux, l'attention des intervenants du secteur pétrolier (Etat Congolais, Opérateurs économiques, Gérants des Stations-service, l'ensemble de la population, etc.), des menaces à leurs portées, et prendre ensuite chacun à son niveau, ses responsabilités en termes de prévention et gestion. Sur le plan théorique, le présent travail apporte une documentation supplémentaire fiable aux théoriciens du management des risques en particulier et à toute la communauté scientifique en général. 0.4 Méthodologie du travail Nous retiendrons à la Goode J. William que les techniques sont des outils utilisées dans la collecte des informations (chiffrées ou non) qui devront plus tard être soumises à l'interprétation et à l'explication grâce aux méthodes5. Nous aurons à cet effet les: a) Techniques Pour récolter les données, nous avons fait recours aux techniques suivantes : - La technique documentaire qui a permis de consulter certains ouvrages, rapports et articles qui contiennent des informations nécessaires pour mener à bien cette recherche ; 5 S. SHOMBA KINYAMBA et G. TSHUND'OLELA E.S., Méthodologie de la recherche scientifique, Etapes, Contraintes et Perspectives, éd. M.E.S., Kinshasa, 2003, p.46 4 - La technique d'interview qui par elle, nous sommes entrés en contact avec certains sujets cibles du secteur pétrolier pour des amples informations liées à notre thème de recherche ; - La technique du questionnaire qui nous a permis de constituer une série des questions, et les adresser aux opérateurs économiques du secteur pétrolier et/ou Gérants des Stations-service. b) Méthodes Pour cette étape aussi cruciale de cette étude, seule la méthode statistique nous a permis, non seulement à quantifier et chiffrer les résultats de la recherche ; mais aussi à résumer ces derniers sous forme des tableaux. 0.5 Délimitation du sujet La présente étude s'étend sur deux ans, soient de mai 2014 à mai 2016, avec comme champs d'application, le secteur pétrolier (Stations-service) dans la ville de Goma, avec comme domaine d'étude la gestion de risques. 0.6 Subdivision du travail A part l'introduction et la conclusion, la présente étude s'articule sur trois chapitres. Le premier présente la généralité sur la gestion du risque et les Stations-service. Le deuxième quant à lui, porte sur la présentation du secteur pétrolier dans la ville de Goma et enfin, le troisième s'appesantit sur la gestion des risques liés à la conservation et manipulation des produits pétroliers par les Stations-service à Goma. 5 Chapitre Premier : GENERALITE SUR LA GESTION DU RISQUE ET LA STATION-SERVICE Dans cette première partie de notre travail, nous essayerons de passer en revue les termes clés de notre thème. Pour ce faire, ce chapitre est scindé en deux sections : La première est consacrée à la notion sur la gestion du risque et la seconde sur la station-service. I.1 La gestion du risque Il sera question ici, de s'enquérir d'abord sur ce que c'est la notion de la gestion du risque, ensuite survoler l'une après l'autre les notions y relatives suivantes : les acteurs des risques, les outils permettant l'identification et l'évaluation de différents risques et enfin, relevez les méthodes pour traiter les risques (si évidemment la gestion des risques a gagné en technicité, elle a peu évolué en matière de représentation). I.1.1Notions et Définitions Beaucoup d'auteurs, plusieurs définitions. Nous retiendrons que : Pour le Professeur Pierre LASSEGUE, la gestion est comprise comme étant une science de l'action, utilisant des méthodes et des résultats des sciences pour conduire des organisations, c'est-à-dire uploads/Management/ gestion-des-risques-lies-a-la-conservation.pdf
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- Publié le Oct 03, 2021
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