Collection EO/FP dirigée par Armand Dayan Gilbert BÉVILLE Docteur en Droit Dipl

Collection EO/FP dirigée par Armand Dayan Gilbert BÉVILLE Docteur en Droit Diplômé en Sciences Politiques Ancien élève de l’École d’Organisation Scientifique du Travail Ancien élève du Centre de Formation des Experts de la Coopération Technique Internationale Président du CIEL (Cercle International d’Études Ludiques) JEUX DE COMMUNICATION à l’usage du formateur 75 FICHES Cinquième édition  Éditions d’Organisation, 1976, 1995, 1997, 2001, 2004 ISBN : 2-7081-3122-2 INTRODUCTION L’enjeu des messages « On ne triomphe pas de ses adversaires en essayant de les convaincre. Il faut simplement attendre qu’ils meurent. » Max PLANCK – Oui. Mais si nous mourrions avant ? L’émission des messages précède leur réception ; mais celle-ci se heurte à des difficultés qu’il faut connaître au préalable. Première partie : la réception des messages Un orateur (s’exprime), un auditeur (écoute). Parmi les schémas les plus simples : C A Émetteur Récepteur A : Le message apparent C : Le message caché Schéma 1 : Une relation entre émetteur et récepteur Le cas est limite : en général, il n’y a pas un seul émetteur, ni un seul récepteur, ni un seul message. Ainsi de suite. D’où des situations variées, périlleuses parfois.  Editions d’Organisation 15 • Les risques de l’information L’information peut être fausse, absente, complexe. Le récepteur loin d’être passif doit être vigilant. • L’observation de l’information L’information même parfaitement valable risque de passer ina- perçue, influencée par des habitudes ou déformée par une per- ception subjective. Dans le schéma no 1, A représente le message apparent – par exemple une image – C le message caché : la signification de l’image. Le récepteur doit faire un effort pour aller au-delà des apparen- ces. Savoir ce que l’émetteur voulait dire ou prendre conscience du sens subjectif que lui, récepteur, attribue au message. La communication est également rendue ardue par les erreurs volontaires : le récepteur ne veut pas d’information, il refuse de voir les faits, complice, en cela, de l’émetteur qui ne dispense pas les renseignements nécessaires, qui ne veut pas dévoiler la réalité. « Dites un nombre entre 0 et 10 ». « 7 ». « Je dis 8 ; vous avez perdu, vous devez un café. » Jeu anodin et phénomène important. Dans la vie, on oublie souvent de fixer les règles. Il est alors facile de dire : « Vous n’êtes pas dans la ligne » suivi parfois d’une sanction dramati- que. • Le traitement de l’information Pour éviter les pièges, le récepteur de bonne volonté doit appren- dre à se déconditionner, sortir de son cadre habituel, traiter les données reçues, mettre en œuvre toute son ingéniosité – en somme un jeu, le lude, activité libre, réglée, efficace et plaisante. Un plaisir ! celui ressenti par tous ceux qui savent lire, dessiner, calculer (eh oui, les mathématiques)... et qu’il faut faire partager  Editions d’Organisation 16 et savourer. Au premier degré : en jouant, tout simplement. Au deuxième degré : après la partie – en stages de formation notamment – lors des commentaires, analyses, débriefings (comme on le dit si élégamment) en deux mots la réflexion, le lude continue. Car le jeu est une situation active. Si à son propos nous compre- nons phénomènes, règles, méthodes, lorsque sensation, pen- sée, action sont intégrées, nous serons à même d’adopter un comportement efficace d’autant plus intéressant qu’il a sans cesse l’occasion de s’exercer. Nous passons une partie de notre temps à communiquer. Vital ! Des expériences pénibles le prou- vent : l’individu complètement isolé dans une chambre noire, un caisson, ne recevant aucun message (et ne pouvant plus en émettre) perd tous ses moyens. On admet ainsi que la liberté devienne nécessaire. Deuxième partie : la création des messages • Les types de communication Le récepteur, s’il risque parfois de mal interpréter, le fait souvent de façon fort judicieuse. Les annotations de Christophe Colomb, en marge du Livre des merveilles de Marco Polo, montrent tout le parti qu’en a tiré le futur amiral de la Mer Océane. « Cantar de mio Cid » (chanson de mon Cid, édition bilingue, Georges Martin, Aubier, Paris, 1996), une légende historique du XIIe siècle a été reprise sans discontinuité jusqu’à Corneille et a influencé les hommes politiques français du XVIIIe siècle. Il n’empêche que le messager du XXIe siècle connaît mal le comportement futur du récepteur.  Editions d’Organisation 17 Émetteur Récepteur 1 2 3 4 Schéma 2 : Comportement possible du récepteur Il n’est pas nécessaire que le récepteur retienne tout du message reçu, il suffit qu’il en conserve l’élément (1) ; il peut le compléter (3), suivre des voies différentes (2 et 4). Comment les recommandations aux automobilistes pour mieux se conduire seront-elles suivies ? Malgré publicité et police. Mal. Jusques à quand ? (Quousque tandem ? diraient les latinistes). Heureusement, quelques règles sont utiles pour la création de certains messages oraux, écrits, graphiques. • La communication attrayante Nous savons que nous devons être clairs, précis, concis (à quel point ?). Savons-nous penser en image, avec humour, éclat, panache ? Stop. • Le renouveau Les nouvelles technologies de la communication et de l’infor- mation ? On ne peut que se réjouir de l’apparition de moyens nous faci- litant la vie professionnelle et privée, tout en gardant notre luci- dité et notre ludicité. NTCI ? Abus des abréviations et des termes à la mode (nou- veaux, modernes) comme la jeune mère qui invente la maternité  Editions d’Organisation 18 avec son premier bébé. Situons-nous dans une perspective passé, présent, futur qui évite d’être vite démodés. Le change- ment est alors plus rassurant, mieux assimilé : nous avons ainsi ces fameux repères dont on déplore la perte. Malgré toutes les précautions : erreurs, déviations, effets pervers. L’organisateur, le technicien... doivent mettre en place des cor- rectifs, des systèmes de redressement, de compensation. Mais avantages et inconvénients sont indissociables. Les problèmes demeurent. Soyons beaux joueurs, soyons philosophes. • Les sciences cognitives Sous le charme des neurones : la mémoire est la plus mécani- que des fonctions du cerveau : le souvenir le plus enfoui peut être rappelé, sans même appuyer sur une touche. Dès que nous connaîtrons les secrets du mécanisme, il suffira d’une fois pour apprendre une langue ; nous deviendrons facilement des poly- glottes. Vive enfin la Tour de Babel ! Au-delà des neurones : un document écrit exige un support matériel mais c’est plus que du papier et de l’encre. Un tableau, des couleurs, des pigments oui – dans « un certain ordre assem- blé » (Maurice Denis). Ordre voici l’immatériel, comme l’espace, le temps. « Longtemps, longtemps après que les poètes ont disparu, les chansons courent encore dans les rues » (Charles Trenet). Le buste de Néfertiti ? (traduction : La Belle que voilà.) Le sculpteur n’est plus. Néfertiti non plus. L’esprit, l’âme de l’époque demeu- rent : la valeur de notre civilisation. Renouveau certes. Cependant les nouvelles technologies et les sciences cognitives bien assimilées n’ont pas un statut spécial (sauf dans la recherche). On les trouve diffuses à toutes les éta- pes de la communication qu’elles enrichissent. Sachons en pro- fiter.  Editions d’Organisation 19 Collection EO/FP dirigée par Armand Dayan Gilbert BÉVILLE Docteur en Droit Diplômé en Sciences Politiques Ancien élève de l’École d’Organisation Scientifique du Travail Ancien élève du Centre de Formation des Experts de la Coopération Technique Internationale Président du CIEL (Cercle International d’Études Ludiques) JEUX DE COMMUNICATION à l’usage du formateur 75 FICHES Cinquième édition  Éditions d’Organisation, 1976, 1995, 1997, 2001, 2004 ISBN : 2-7081-3122-2 Observation objective Titre Image en mouvements. But Analyser des représentations mentales. Matériel (Voir p. 59) Le dessin d’une forme obtenue à partir du Créatec (puzzle à 7 pièces). Méthode (solution p. 121) Il s’agit de trouver la signification d’une forme inachevée, sachant que : 1) il y a 2 pièces : nos 2 et 6 à déplacer verticalement selon les axes a et b, les autres pièces étant immobiles ; 2) les opérations doivent se faire dans notre esprit ; 3) l’image finale est un ensemble dont toutes les pièces sont jointives. Indice : il s’agit d’une lettre. Variante 1 : le sphinx éloigne plus ou moins toutes les pièces. Variante 2 : les mêmes consignes peuvent s’appliquer à la croix grecque (fiche no 17). Durée Rarement 1 seconde bien que la situation soit relativement sim- ple. Participants Le « travail » étant individuel, le nombre importe peu. Idées • Pourquoi le cerveau cale-t-il lors des opérations dans l’espace alors qu’il est très à l’aise pour des calculs ? • Les sciences cognitives, neurologiques ne répondent pas à la question. • Il existe, ici, une difficulté supplémentaire : une fois toutes les pièces assemblées, la signification n’apparaît pas évidente. La forme de la lettre n’est pas habituelle – ou bien on ne pense  Editions d’Organisation fiche 14 Observation de l’information 57 pas a priori à une lettre : il faut souvent avoir une idée de ce que l’on cherche. Analogie • Dessin technique, industriel (du genre ensemble éclaté : un moteur en pièces détachées). • Les uploads/Management/ jeux-de-la-communication-extraits 1 .pdf

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  • Publié le Oct 23, 2022
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