La tactique est l'art de diriger une bataille, en combinant, par la manœuvre, l
La tactique est l'art de diriger une bataille, en combinant, par la manœuvre, l'action des différents moyens de combat en vue d'obtenir le maximum d'efficacité. En dehors du domaine militaire et par extension, ce terme s'applique à toute confrontation (économique, commerciale, sportive, ludique, diplomatique, etc.) et décrit l'art d'utiliser de manière optimale les modes opératoires et les moyens dont on dispose, pour emporter un gain ou une décision. Contrairement à la tactique dont l'enjeu est local et limité dans le temps (gagner la bataille), la stratégie a un objectif global et à plus long terme : c'est l'art de coordonner l'action de l'ensemble des forces pour gagner la guerre ou préserver la paix. Les deux notions peuvent même être contradictoires. Ainsi, la bataille de Dunkerque (25 mai au 3 juin 1940) est un succès tactique des Allemands puisqu'ils ont pris la ville. Mais c'est une victoire stratégique alliée car le corps expéditionnaire britannique a pu être évacué à temps, ce qui a pesé lourd dans les suites de la guerre. La charge de la brigade légère, pendant la guerre de Crimée, montre par le contre-exemple les effets d'un désastreux défaut de tactique. Sommaire 1 Exemples de tactiques o 1.1 Trois mouvements de base : appui - couverture - débordement o 1.2 La défense élastique ou défense en profondeur 2 Voir aussi o 2.1 Bibliographie o 2.2 Articles connexes Exemples de tactiques Trois mouvements de base : appui - couverture - débordement Conçus pour la section d'infanterie (36 combattants) à trois groupes de combat face à une dizaine d'ennemis, le principe des trois mouvements de base peut aussi bien être appliqué par un groupe de combat face à un binôme de soldats, que par une compagnie face à une section. Dans ce dernier cas, l'appui sera réalisé par la troisième dimension : artillerie, aviation, flotte côtière (on parle alors d'appui feu naval). Le but de la manœuvre est de se rendre maître d'un point du terrain. Dans l'ordre de mise en œuvre, nous avons : appui, couverture, débordement. Après reconnaissance du terrain environnant l'ennemi par un chef de groupe ou par le chef de section, les trois groupes partent du même point. Le groupe d'appui fait face immédiatement à l'ennemi. Il s'agit pour lui d'immobiliser l'ennemi pendant le déplacement des deux autres groupes. Le deuxième groupe assure la couverture des deux autres en surveillant une autre direction potentiellement dangereuse. Il peut servir de réserve. Le troisième groupe contourne largement la position adverse en profitant de la couverture du deuxième. Au moment où le groupe d'appui ouvre le feu ou intensifie le tir sur l'objectif, le troisième groupe donne l'assaut par le flanc. Une fois le troisième groupe arrivé à proximité de l'objectif, le premier groupe reporte son tir sur un autre secteur du terrain pour éviter les tirs amis. La défense élastique ou défense en profondeur Humvees américains Utilisée dans la phase statique de la Première Guerre mondiale, elle est formalisée par l'armée allemande avant d'être à son tour reprise par les alliés et l'armée française en particulier avec l'arrivée au pouvoir de Clemenceau. Elle vise à répondre aux offensives massives sur de larges proportions du front. Elle relève du principe d'économie et de concentration des forces. La défense élastique, c'est d'abord l'aménagement du terrain, en première ligne, mais aussi à l'arrière. Dans un contexte de guerre de tranchées, des bastions, redoutes, positions fortifiées, équipés de mitrailleuses sont installés. À l'arrière, les moyens sont mis en œuvre pour organiser le casernement des réserves et leur déplacement rapide sur les différents secteurs du front. Lorsque l'offensive se produit, plutôt que de casser l'attaque, les troupes de ligne reculent en bon ordre sur des positions préparées à l'avance, tout en ralentissant l'ennemi. Les places fortes, quant à elles, tiennent. Leur rôle est de : 1. ralentir la progression pour donner à l'État-major le temps de diriger les réserves sur le secteur du front attaqué ; 2. segmenter en plusieurs pointes et canaliser l'attaque ennemie vers les points où le défenseur qui a concentré ses troupes va commencer la contre-attaque. Lorsque les pointes de l'ennemi sont là où on veut les voir, et lorsque les troupes pour la contre-attaque sont rassemblées, le défenseur prononce la contre-offensive pointe après pointe avec le maximum de ses réserves afin d'obtenir un rapport de force favorable sur le point de la contre-attaque pendant que le reste des unités ennemies s'embourbe. Cette tactique va être la première utilisation efficace de la mitrailleuse lourde. Elle va mettre en lumière le rôle des sapeurs (Génie militaire) et des sapeurs télégraphistes (les futures Transmissions). Elle atteindra sa pleine efficacité avec l'utilisation des chars d'assaut en appui de l'infanterie. Voir aussi Bibliographie Armée de terre française, Tactique générale, Economica, Paris, 2008, (ISBN 978- 2717856255) Général Michel Yakovleff, Tactique théorique, Economica, Paris, 2006, (ISBN 978- 2717852653) Tactique militaire utilisée par Alexandre le Grand La tactique militaire utilisée par Alexandre le Grand (356-323) tend à approuver l'avis de plusieurs historiens : qu'il a été l'un des plus grands généraux de l'histoire. Au cours des batailles du Granique (334) et d'Issos (333) remportées contre l'armée perse de Darius III, Alexandre emploie la tactique dite du « marteau et de l'enclume ». Mais lors de la bataille de Gaugamèles (331), les Perses possèdent une armée largement supérieure en nombre à l'armée macédonienne. Cette tactique de l'encerclement par des unités rapides et puissantes n'est plus envisageable. Alexandre doit composer et décide d'une formation de combat innovante pour l'époque : ses unités sont disposées en échelons ; elles feignent de vouloir contourner l'ennemi pour mieux le diviser et créer ainsi une brèche dans ses lignes de défense. Sommaire 1 Composition et armement des troupes 2 Tactique du « marteau et de l'enclume » o 2.1 Principe o 2.2 Étape 1 : « le marteau » o 2.3 Étape 2 : l'« enclume » 3 Tactique lors de la bataille de Gaugamèles o 3.1 État des forces o 3.2 Déroulement de la bataille 3.2.1 Disposition en échelons 3.2.2 Occupation maximale du terrain 3.2.3 Retraite de Darius 3.2.4 Poursuite de Darius 4 Notes et références 5 Voir aussi 6 Bibliographie Composition et armement des troupes L'origine d'une infanterie de ligne, hoplitique, peut remonter au règne d'Archélaos1 : avant lui, la seule infanterie lourde dont dispose le royaume de Macédoine lui est fournie par des cités grecques alliées. Phalange macédonienne Cependant son véritable créateur est Philippe II, considéré comme l'inventeur de la phalange macédonienne2 : une infanterie lourde particulièrement efficace, car débarrassée d'une partie de son armement défensif — le bouclier est réduit d'un tiers, la cuirasse abandonnée — au profit d'une pique plus longue (5,5m3), la sarisse, et d'une vitesse de charge accrue. La longueur des sarisses permet d'augmenter le nombre de rangs d'hoplites pouvant combattre. Cette sarisse comporte une pointe à chaque extrémité et pesait lourd (5,6 kg). À sa base, une courte pointe de bronze (qui ne rouille pas) lui permet d'être planté en terre pour arrêter la charge des soldats ennemis4. Cette stratégie est particulièrement efficace pour briser les charges de cavalerie ou des phalanges adverses. Mais, la phalange macédonienne est tout aussi redoutable en utilisation offensive: Le principe est d'accumuler le maximum d'énergie cinétique pour que l'impact des lances soit le plus dévastateur possible3. Pour cela, les hoplites chargent en groupe compact sur 16 rangs si serrés que leurs masses se cumulent. L'allègement de l'équipement augmente la vélocité de la phalange or l'énergie cinétique est proportionnelle au carré de la vitesse (E=1/2Mv²). Dès lors les phalanges macédoniennes sont beaucoup plus puissantes que leurs homologues classiques et l'impact est susceptible de renverser plusieurs rangs de fantassins adverses. Pour augmenter cet effet, les sarisses sont relevées à la verticale pendant la charge (elles forment alors un réseaux très serré qui arrête les projectiles) et mises à l'horizontale au dernier moment, la hampe venant pousser l'épaule du fantassin en avant, créant ainsi une onde de choc qui se propage jusqu'au premier rang et qui libère un impact destructeur sur l'infanterie adverse, cumulant l'énergie de la masse lancée des hoplites avec celle de la chute des sarisses5. En dehors de la formation serrée de la phalange, la sarisse est gênante lors des marches. À cet effet, elle aurait pu être divisée en deux parties qui sont jointes avant la bataille, grâce à une bague en fer maintenant les deux morceaux6. Autre avantage, cet armement moins coûteux, permet d'équiper un plus grand nombre de soldats. Cette réforme militaire a donc aussi des conséquences politiques considérables : elle permet d'intégrer un nombre beaucoup plus grand de Macédoniens dans la défense du royaume, et dans sa vie politique. À la fin du règne de Philippe, le nombre de Macédoniens mobilisables dans l'infanterie lourde recrutée sur une base territoriale est estimé à 30 000 hommes. Bataille d'Issos représentée sur une mosaïque de la Maison du Faune à Pompéi — aujourd'hui au musée de Naples L'armée de Philippe comprend un noyau de uploads/Management/ la-strategie-militaire.pdf
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- Publié le Dec 07, 2022
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