Les mots sont des fenêtres ou bien ce sont des murs Initiation à la communicati
Les mots sont des fenêtres ou bien ce sont des murs Initiation à la communication non violente Marshall B. Rosenberg Fiche de Lecture pour le cours DSY221, Dimitra Coutsoyannis 12/11/2011 Fiche de lecture basée sur le livre : Marshall B. Rosenberg, Les mots sont des fenêtres (ou bien se sont des murs) : Initiation à la communication non violente, La Découverte, Paris, 2002 DSY221 : Fiche de lecture Dimitra Coutsoyannis 1 / 10 Sommaire Biographie..............................................................................................................................................1 Postulats.................................................................................................................................................1 Hypothèses.............................................................................................................................................2 Résumé de l’œuvre................................................................................................................................2 1. L’élan du cœur............................................................................................................................2 2. Quand la communication entrave la bienveillance.....................................................................2 3. Observer sans évaluer................................................................................................................3 4. Identifier et exprimer les sentiments.........................................................................................4 5. Prendre la responsabilité de ses sentiments..............................................................................6 6. Demander ce qui contribuerait à notre bien-être......................................................................8 7. Recevoir avec empathie.............................................................................................................8 8. Le pouvoir de l’empathie............................................................................................................9 9. Exprimer pleinement la colère...................................................................................................9 10. L’usage de la force dans un but de protection........................................................................9 11. Se libérer et apporter un soutien à autrui..............................................................................9 12. Exprimer sa reconnaissance en communication non violente..............................................10 Principales conclusions.........................................................................................................................10 Bibliographie........................................................................................................................................10 DSY221 : Fiche de lecture Dimitra Coutsoyannis Biographie Marshall Rosenberg est fondateur et directeur des services pédagogiques du « Centre pour la Communication non violente ». En 1961, il a été nommé docteur en psychologie clinique par l’université de Wisconsin. Il lui a été attribué, en 1966, le titre du diplomat status en psychologie clinique par le « American Board of Examiners in Professional Psychology ». Il a été formé également à la psychothérapie psychanalytique et il a été élève de Carl Rogers. La recherche des outils rapides et concrets pour favoriser la paix a conduit Marshall Rosenberg vers le développement des techniques qui promeuvent la résolution des conflits personnels ainsi que professionnels ou politiques. Il a enseigné les pratiques de la Communication Non Violente (CNV) dans 60 pays et il s’est adressé aux publics très variés : éducateurs, parents, dirigeants, militaires, professionnels de la santé psychique et mentale, avocats, prisonniers, agents de police, etc. Marshall Rosenberg enseigne en Europe et aux Etats-Unis et se déplace souvent en Afrique, en Europe de l’Est et au Moyen-Orient afin de travailler comme médiateur dans des conflits. En 2006, il a reçu le prix « Bridge of Peace Award » pour la CNV. Postulats La CNV nous aide à mener une démarche positive et paisible pour faire face aux conflits ou à d’autres situations. Elle s’articule en deux phases en utilisant à chaque fois les quatre composantes : observer sans évaluer, exprimer ses sentiments, comprendre et exprimer ses besoins, faire une demande. Les deux phases se constituent à exprimer d’abord notre sincérité, c.à.d ce qui nous anime et non pas ce qu’on pense de l’autrui, et en suite à recevoir avec empathie, qui implique de vider notre esprit et écouter de tout notre être. Les 4 composantes Les phases de la CNV 1 DSY221 : Fiche de lecture Dimitra Coutsoyannis Hypothèses L’hypothèse principale sur laquelle s’appuie la CNV est la conviction que nous aimons donner et recevoir dans un esprit de bienveillance. Cette bienveillance fait partie de notre nature profonde. La CNV nous aide à rester généreux et à trouver le vrai contact avec nous-mêmes ainsi qu’avec autrui. Résumé de l’œuvre 1. L’élan du cœur Etant donné que nous donnons et recevons dans l’esprit de notre bienveillance naturelle, la CNV est l’outil pour satisfaire ce besoin. « Il s’agit d’une pratique qui peut être efficacement appliquée à tous les niveaux de communication et à toutes sortes de situations : - Relations de couple, - Relations familiales, - Milieu scolaire, - Milieu professionnel, - Relation thérapeutique, - Négociations diplomatiques et relations d’affaires, - Résolution de conflits et différends de toutes sortes. »1 La démarche de la CNV s’appuie sur les quatre composantes : « J’observe en comportement concret qui affecte mon bien-être. Je réagis à ce comportement par un sentiment. Je cerne les désirs, besoins ou valeurs qui ont éveillé ce sentiment. Je demande à l’autrui des actions concrètes qui contribueront à mon bien-être. »2 Les deux phases de CNV sont basées à l’expression de notre besoin et à la réception avec empathie en utilisant les quatre composantes. La CNV nous permet d’avoir une qualité d’expression et d’écoute dans le respect et l’empathie. 2. Quand la communication entrave la bienveillance Notre bienveillance naturelle (donner et recevoir du fond du cœur) est écartée quand nous utilisons un langage « aliénante » basé sur des jugements moralisants et des comparaisons. Dans le premier cas, nous utilisons un langage qui sous-entend que ceux qui se comportent de façon autre que notre comportement ou nos valeurs ont tort ou sont mauvais. Dans le deuxième cas, les comparaisons entravent notre bienveillance et celle d’autrui car ils sont une autre forme de jugement. Ce type de communication « aliénante » nous empêche à prendre conscience que chacun est responsable de ses actes et ses sentiments. « Nous nions la responsabilité de nos actes lorsque nous attribuons leur cause à : - des forces impersonnelles et vagues J’ai nettoyé ma chambre parce que j’y étais obligé. - notre état de santé au diagnostic dont nous sommes l’objet ou à nos antécédents individuels ou psychologiques Je bois parce que je suis alcoolique. - les actes d’autrui J’ai frappé mon enfant parce qu’il courait dans la rue. 1 Page 16. 2 Page 15. 2 / 10 DSY221 : Fiche de lecture Dimitra Coutsoyannis - le diktat d’une autorité J’ai menti au client parce que le patron me l’a demandé. - la pression sociale J’ai commencé à fumer parce que tous mes amis fumaient. - une politique institutionnelle, des règlements, des lois Je dois vous renvoyer pour cette infraction car c’est la politique de l’école. - la fonction attribuée à un sexe, à un groupe social ou à une tranche d’âge Je déteste aller travailler, mais j’y vais car je suis père de famille. - des impulsions incontrôlables J’ai mangé un gâteau parce que c’était plus fort que moi. »3 Une autre facette de ce type de communication est de communiquer ses désirs sous forme d’exigences. « En soi, l’exigence fait explicitement ou implicitement planer sur le destinataire la menace ou d’un reproche ou d’une punition au cas où il ne s’y plierait pas. »4 3. Observer sans évaluer La première composante de la CNV est d’observer sans évaluer et ainsi sans porter de jugement. Il ne s’agit pas d’écarter l’évaluation mais de bien séparer l’observation de l’évaluation. Quand elles sont mêlées, il est fort probable que nous allons recevoir de la résistance car notre interlocuteur perçoit de la critique dans nos propos. La CNV n’utilise pas des généralités, elle les déconseille. Il est préférable d’utiliser des observations précises qui font référence à un contexte spécifique. Le tableau ci-dessous est un extrait du livre (p.43) et démontre des modes de communication qui contiennent des observations sans ou avec des évaluations. Mode de communication Exemple d’observation mêlée d’évaluation Exemple d’observation exempte d’évaluation 1. Emploi du verbe être sans indiquer qu’il s’agit d’un jugement. Tu es trop généreux. Quand je te vois donner tout ton argent de poche, je pense que tu es trop généreux. 2. Emploi des verbes à connotation évaluative. Pierre traîne dans son travail. Pierre ne commence à réviser qu’à la veille des examens. 3. Propension à considérer notre évaluation des pensées, sentiments, intentions ou désirs d’autrui comme la seule possible. Elle ne rendra pas son travail. Je ne pense pas qu’elle rende son travail, ou Elle a dit : « Je ne rendrai pas mon travail. » 4. Confusion entre prédiction et certitude. Si tu ne prends pas des repas équilibrés, tu auras des problèmes de santé. Si tu ne prends pas des repas équilibrés, je crains que tu n’aies des problèmes de santé. 5. Emploi de référents trop vagues. Les immigrés ne savent pas entretenir leur jardin. Je n’ai pas vu nos voisins immigrés tondre leur pelouse. 6. Emploi de mots exprimant l’aptitude ou l’inaptitude à Jacques est un mauvais footballeur. En vingt matchs, je n’ai pas vu Jacques marquer un seul but. 3 Page 31. 4 Page 33. 3 / 10 DSY221 : Fiche de lecture Dimitra Coutsoyannis agir, sans indiquer qu’il s’agit d’un jugement. 7. Emploi d’adverbes ou d’adjectifs sans indiquer qu’il s’agit d’un jugement. Paul écrit très mal. Je n’arrive pas à déchiffrer l’écriture de Paul. 4. Identifier et exprimer les sentiments La deuxième composante de la CNV consiste à identifier et à exprimer nos sentiments. Pour faire face, il est favorable de développer un vocabulaire affectif qui nous permet d’exprimer nos propre sentiments avec précision et clarté. Ce type de vocabulaire nous aide à communiquer plus facilement car il évite de faire allusion au monde d’autrui. Exprimer nos sentiments peut être considéré aujourd’hui comme un signe de faiblesse. Or, dans la CNV l’expression de nos sentiments nous aide à résoudre des conflits. La CNV nous aide également à séparer nos sentiments de nos interprétations mentales. Par exemple, les adjectifs ci-dessous (page 57) expriment plutôt nos interprétations des actes d’autrui que nos sentiments : abandonné incompris persécuté attaqué indésirable piégé bousculé maltraité provoqué bridé manipulé rabaissé coincé materné uploads/Management/ les-mots-sont-des-fenetres-ou-bien-ce-sont-des-murs-initiation-a-la-communication-non-violente.pdf
Documents similaires
-
17
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Dec 29, 2021
- Catégorie Management
- Langue French
- Taille du fichier 0.1950MB