FRANCE Conception hygiénique et ingénierie des équipements pour l’industrie agr
FRANCE Conception hygiénique et ingénierie des équipements pour l’industrie agroalimentaire en Europe La lettre d’information Un centre certificateur EHEDG ouvre en France E n février, Actalia (anciennement Adria Normandie), installé à Vil- lers-Bocage à 25 km de Caen dans le Calvados, a obtenu une accré- ditation du COFRAC lui permettant de délivrer le label « Certified EHEDG ». Cette habilitation récompense deux années de préparatifs. Pour devenir organisme certificateur, la structure normande a recruté un docteur spécialiste de l’hygiène des procédés formé au protocole de certification au sein d’EHEDG international, et s’est dotée d’un banc d’essais lui permettant d’éprouver la nettoyabilité des équipements fermés selon le protocole décrit dans le document EHEDG N° 2. à ce jour, l’Allemagne est le pays où est délivré le plus grand nombre de certificats EHEDG, mais il existe également des centres certificateurs en Espagne, en Grande Bretagne, au Danemark, au Pays Pas et aux Etats- Unis. Le pari est que l’ouverture d’un organisme en France dynamise les démarches de certification parmi les équipementiers français. Actalia commence déjà à enregistrer des demandes et pourrait délivrer son premier certificat en juillet. Bernard Picoche, directeur sécurité des aliments et innovation en procédés d’Actalia « L’une de nos tâches sera d’accom- pagner les équipementiers peu fami- liers de la certification. En qualité de centre technique, nous sommes habitués à faciliter le transfert tech- nologique vers les PME ». Nicolas Rossi, certificateur chez Actalia « Le nombre de constructeurs fran- çais à demander la certification EHEDG d’équipements est jusqu’à présent resté limité. Pour pleinement jouer notre rôle facilitateur, nous proposons aux équipementiers qui se lancent de venir assister en voisins aux tests sur banc d’essais. » Dès sa création en 2006, EHEDG France avait comme objectif qu’un organisme certificateur existe sur le territoire national. C’est en effet une demande des industriels et des équipe- mentiers français et, comme la traduction en français des guides EHEDG, c’est un point que nous avions inscrit dans nos priorités. Cela aura pris en défi- nitive six années avant de se concrétiser mais c’est désormais chose faite. Nous avons souhaité marquer cet évènement en tenant notre assem- blée générale chez Actalia à Villers Bocage fin mars et c’est pourquoi aussi, nous avons choisi de dédier un numéro spécial de notre lettre d’in- formation à la certification des équipements. Vous y trouverez des explications sur le proces- sus pratique mais aussi sur les enjeux du certificat EHEDG des équipements tant pour leurs constructeurs que pour leurs utilisateurs industriels. Alors, bonne lecture et longue vie aux équipe- ments « Certified EHEDG ». Erwan Billet, Président de l’EHEDG France É D I T O p. 2 et 3 p. 7 et 8 p. 4 à 6 La lettre de l’EHEDG France Juin 2013 Certification, mode d’emploi • La certification EHEDG en 10 questions-réponses Témoignages d’équipementiers • MOUVEX • DÉFINOX • COPERION • GOAVEC Témoignages d’industriels • LACTALIS • MOULIN DE LA MARCHE N°7 Repères • L ’EHEDG a été créé en 1989 • Le label « Certified EHEDG » existe depuis 2000 • Il existe au total 7 centres certificateurs en Europe et aux États-Unis • En 2012, 34 équipements ont été certifiés EHEDG R é a c t i o n s n Quels sont les équipements certifiables? Les pompes, les vannes et les capteurs arrivent en tête des matériels les plus représentés sur la liste des équipements certifiés EHEDG, mais d’autres familles de matériels sont également éligibles à la certification. Parmi d’autres exemples, une bande transporteuse, un pupitre de commande et une armoire électrique ont récemment obtenu le label EHEDG. Seule condition pour être certifiable : l’équipement doit former un ensemble autonome. Il n’est par exemple pas possible de certifier un entraînement de moteur dont on ne peut pas dire sur quel moteur il sera monté. Pour avoir une idée des matériels certifiables, le mieux est de consulter la liste des équipements déjà certifiés (www.ehedg.org/index.php?nr=82 &lang=en). n Comment se déroule la certification ? Pour solliciter le label EHEDG, l’équipementier doit choisir un centre certificateur parmi les 7. Ce centre réalise d’abord une revue hygiénique de l’équipement, c’est-à-dire qu’il évalue le matériel d’après les plans et de visu. Si le centre formule un avis défavorable à l’issue de cette première étape, il explique au constructeur les faiblesses du matériel et lui suggère de corriger la conception puis de se prêter de nouveau à une revue hygiénique. Si le centre formule un avis favorable à l’issue de l’examen des plans, et si un doute persiste (le plus souvent), il peut réaliser un test sur banc d’essai. Il faut trois tests positifs sur 5 au maximum pour que l’équipement soit considéré hygiénique, et que le centre délivre un certificat. A ce stade, un deuxième centre certificateur valide l’opinion du premier centre et, dans le même temps, l’équipementier signe un contrat avec EHEDG. La démarche de certification peut être bouclée en un mois si l’équipement est abouti. Le certificat reste valable pendant toute la durée de commercialisation du matériel, pourvu que le constructeur n’apporte aucune modifi- cation au corps du matériel. n Quels sont les différents types de certificats ? Il n’existe pas un mais cinq types de certificats EHEDG dont les plus demandés sont : • Le type EL Class I qui concerne les équipements nettoyables en place c’est-à-dire sans démontage, • Et le type EL Class II, pour les équipements nettoyables après démontage. Mais la liste englobe également : • Le type EL Aseptic Class I qui concerne les équipements aseptiques nettoyables en place, • Le type EL Aseptic Class II, pour les équipements qui sont nettoyables après démontage et peuvent être libérés des microorganismes persistants après remontage, • Enfin, le type ED qui concerne les équipements destinés aux procédés secs et nettoyables à sec. n La certification passe-t-elle toujours par un test ? Le label EHEDG est accordé après passage de l’équipement sur banc d’essai, c’est du moins la règle générale à laquelle il existe des exceptions. Les modalités effectives dépendent de la nature du matériel et du type de certificat. En particulier, le schéma d’obtention de certains types de certificat (à savoir les types EL Class II, EL Aseptic Class II et ED) n’inclut pas de test sur banc d’essai. D’autre part, même pour les autres types de certificat (à savoir les types EL Class I et EL Aseptic Class I), l’organisme évaluateur peut considérer que le caractère hygiénique de l’équipement paraît évident et qu’il n’est pas nécessaire de réaliser un test pour le prouver (peu fréquent néanmoins). Les modalités du processus de certification sont détaillées dans deux documents EHEDG (Cf. Pour en savoir plus). L a c e r t i f i c a t i o n E H E D G e n L a certification EHEDG garantit que l’équipement a été évalué par un tiers et qu’il répond aux critères de conception hygiénique. A travers ce label, le constructeur apporte une caution à l’utilisateur. Il s’agit, chacun le sait, d’une démarche volontaire. Un équipement peut être parfaitement hygiénique sans être certifié mais son constructeur n’a alors pas d’éléments pour le prouver. Un industriel peut choisir d’inscrire au cahier des charges ses propres exigences d’hygiène, mais il doit pour cela être capable de définir ses attentes et juger la proposition du fournisseur. La certification EHEDG est une manière de sous-traiter l’évaluation de l’équipement. Le test pratique se déroule en quatre étapes : il consiste à appliquer sur les parois internes de l’équipement des souillures laitières contaminées en spores thermorésistantes, intégrer l’équipement à un pilote d’essais, dérouler une procédure de nettoyage modéré, et enfin observer la contamination résiduelle grâce à l’utilisation d’une gélose. L’équipement est considéré hygiénique s’il ne reste pas de contamination résiduelle. Il faut trois tests positifs pour que le certificat soit délivré. Le test pratique en images 2 n Quelle est la place des guides EHEDG dans le processus de certification ? Le doc. 8 sur les critères généraux de conception hygiénique est le document sur lequel le centre certificateur se base pour évaluer l’équipement. Celui-ci est le plus connu et le plus consulté des guides EHEDG. Mais l’évaluateur se réfère aussi au document spécifique à la famille à laquelle est rattaché l’équipement, et aux documents généraux qui concernent cette famille. Toute la difficulté, pour un équipementier qui vise la certification, est de n’oublier aucun des guides ayant un lien avec le matériel. Dès la phase de conception du matériel, l’équipementier peut demander au centre certificateur une aide pour recenser les différents documents pertinents. n Quelle est la différence entre les approches EHEDG et 3A ? La différence est d’abord géographique puisque le label EHEDG est né en Europe, et le 3A aux Etats-Unis. Ensuite, les préconisations EHEDG ont valeur de recommandations là où les standards 3A, définis pour les équipements laitiers en premier lieu, correspondent à une exigence réglementaire dans la plupart des Etats américains. Les recommandations d’EHEDG et 3A sont parfois différentes, même si elles sont rarement contraires. uploads/Management/ lettre-ehedg-france-n7-speciale-certification-juin-2013.pdf
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- Publié le Nov 08, 2022
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