Vous avez un projet SAP, une salle de projet, un mur libre, des post-it, de l’é
Vous avez un projet SAP, une salle de projet, un mur libre, des post-it, de l’énergie et la volonté d’animer positivement vos équipes : à vous de passer à l’action de façon pragmatique et dynamique pour booster votre projet en utilisant le Scrum, un outil dérivé de la méthodologie Agile. Comment créer un contexte convivial avec vos Key-users pour un échange hebdomadaire riche et motivant ! Je vous présente ici mes recommandations très concrètes issues de notre expérience réussie de migration SAP dans un projet d’envergure à l'histoire incroyable et dont voici d'ailleurs un témoignage: https://www.jaimemonsap.com/lhistoire-incroyable-mais-vraie-du-go-live-sap-de-perrigo-france-realise- 100-a-distance/ Denis CERISIER 25 ans de Direction Administrative et Financière et de direction de projets Directeur Corporate Europe Intégration SAP du groupe PERRIGO 06 21 12 19 69 cerisierdcc@yahoo.fr https://www.linkedin.com/in/denis cerisier/ Scrum : première approche Un nouvel article sur le Scrum ? Pas tout à fait. Une documentation abondante existe sur la toile à ce sujet, et ce ne sera pas mon propos. Il ne s’agit pas ici de théorie, mais bien de l’expérience pratique de mise en place rapide et efficace du Scrum, comme un des éléments de la gouvernance de projet SAP, une gouvernance qui a contribué à la réussite d’un projet que j’ai dirigé. Beaucoup d’éléments pratiques donc, simples à mettre en œuvre, au risque, on me le pardonnera, de ne pas respecter totalement la doctrine ou tous les aspects de la méthodologie Agile à la lettre. Mon objectif : vous permettre de déployer rapidement, efficacement et sans frais votre démarche Scrum. Commencez demain! Lancez-vous! Mais qu'est-ce donc que le Scrum ? SCRUM… le mot est lâché. Mais d’où vient-il ? A la base : du rugby. Le « scrum » désigne au départ tout simplement la mêlée. Mais le mot désigne aussi l’une des méthodes inspirées du concept AGILE pour la gestion de projet, surtout utilisée, à l’origine, dans le développement de logiciel. Le Scrum Agile va prendre au rugby le contact, l’interaction, mais avec des règles de respect et d’écoute qui normalement doivent éviter de sortir les cartons… Au Scrum master, qui anime l’échange, à rester vigilant. Le Scrum est une méthodologie de management de projet qui vise à créer un cadre d’échange itératif entre tous les membres d’un projet en organisant de façon régulière des sessions communes de stand-up sur l’avancement du projet. Elle organise la somme des micro tâches individuelles ou communes en les resituant en permanence dans la logique d’ensemble du projet (démarche holistique). Elle a pour objectif d’agir vite pour créer le maximum de valeur. Dynamique, visuelle, interactive, la méthode doit permettre de nous réveiller des réunions interminables et des Powerpoint fastidieux. Certains considèrent le Scrum comme impossible pour un projet SAP, qu’ils jugent trop encadré. C’est oublier qu’il y a de la créativité et de l’interaction, même dans un projet SAP. Selon moi, le Scrum peut justement créer cet espace de liberté et d’échange, en combinaison avec les règles propres imposées par le phasing et les délivrables du projet SAP : une maximisation sous contrainte en quelque sorte. Le triptyque infernal de l'inefficience de communication des organisations non agiles Plusieurs maux rongent nos organisations dans leur communication décisionnelle et témoignent de leur incapacité à s’aligner de façon productive pour décider rapidement : - tout d’abord, les e-mails, souvent pléthoriques, mal ciblés ou inefficaces, dernier reste de la communication asynchrone ; insuffisants en termes d’efficacité de communication, ils sont d’ailleurs partiellement remplacés par les chats en ligne de type Jabber, qui génèrent davantage de réactivité. Aussi étonnant que cela puisse paraître, si l’e-mail est le plus efficient des moyens de communication asynchrone, il reste, de loin, bien moins efficace que les communications synchrones : échanges téléphoniques ou face-to-face. Il demeure pourtant un des moyens de communication actuel les plus utilisés dans l’entreprise. Dans une société virtualisée, le risque est à la démultiplication des mails, avec ses dérives : confusion destinataire (pour action) / en copie (pour information) ; risque de déresponsabilisation voire de simple transmission du travail à son voisin… Au pire, il finit par générer son propre besoin : traiter ses mails devient une tâche en soi ! - ensuite, vient la sacro-sainte présentation Powerpoint : souvent trop longue, trop détaillée, pas assez efficace. Le succès d’outils de type Prezi surfe d'ailleurs sur la nécessité d’accompagner le discours (zoom / unzoom) pour le dynamiser, reprendre de la hauteur dans l’argumentation ou visualiser les enchaînements logiques de façon dynamique. En gestion de projet avec un groupe, Powerpoint peut très vite s’apparenter au pire des somnifères… - enfin, les réunions inefficaces : manque de préparation, ordre du jour déficient, absence de relecture du compte-rendu précédent, voire de compte-rendu tout court, passivité des participants, etc… Dans le pire des cas, pour compenser le temps perdu, les participants gardent leur laptop ouvert : une réunion peut devenir un immense espace de non-communication entre un intervenant qui parle dans le vide et des collaborateurs qui traitent leurs e-mails… la boucle infernale est bouclée ! Le Scrum, une autre forme de communication : quelques règles Les bases du Scrum: une réunion d'équipe différente Le Scrum consiste à réunir, de façon régulière, l’ensemble des participants d’un projet, dans une salle dédiée (idéalement la salle projet) pour un moment efficace mais convivial d’échange autour du statut du projet. Pas de mails, pas d’ordinateur ouvert, pas de présentation Powerpoint, mais l’organisation d’un échange vif, clair, ouvert et qui a ses règles. Le Scrum repose sur une communication interactive face à un tableau, ou face au mur de la salle de projet que l’on aura customisé pour cet exercice (voir infra) et qui doit rester inchangé pendant toute la durée du projet Dans les modes de communication synchrones, on constate que la conversation face-to-face, devant un tableau, est de loin la plus efficace Plusieurs raisons à cela : inscrire au tableau incite à formaliser les points et à acter si tous les points doivent être notés, le format est concis et précis (gain de temps vs mail) chaque point est l’objet d’un mini-échange avant d’écrire et de coller le post-it au tableau du Scrum (le « Scrumboard ») : il y a donc un alignement préalable sur la formalisation. Ecrire la même chose, c’est déjà avoir échangé positivement et vérifier que l’on a bien la même compréhension du point à traiter La base du process revient donc à formaliser les sujets de la façon la plus efficace possible dans un laps de temps restreint sous l’animation du Scrum master, chef d’orchestre de la réunion. le Scrum n’est pas le lieu de résolution des problèmes Le Scrum est d’abord un lieu d’échange et d’alignement pour identifier les sujets définir leur statut d’avancement, de priorité et de criticité allouer le travail: identification claire du (ou des) destinataire(s) de la tâche identifier les blocages (« blockers ») Le Scrum obéit à une règle absolue : la bienveillance et l’écoute La réunion doit être le reflet de la libre expression de chacun, qui doit rester mesurée et factuelle. Si l’un des intervenants dans le projet exprime un point bloquant, et même en cas de désaccord avec un autre participant, le Scrum master doit mettre ce point au Scrumboard dans la colonne des blockers (voir infra). Ne pas le noter serait dévaloriser celui qui exprime le blocage et risquer de faire aveuglément confiance à celui qui estime que le point est clos. Il est donc de la responsabilité de l’animateur d’inscrire le point, ne serait-ce que pour mieux le lever lors de la prochaine session. La levée des blockers tout au long d’un projet génère une vraie sensation positive, pas seulement entre les deux protagonistes, mais pour l’ensemble du groupe. La salle du Scrum : l’anti-salle du Spectre de James Bond Créez de la convivialité : Une salle projet est un lieu privilégié, sorte d’espace protégé du reste de l’entreprise. Pour des projets d’envergure comme SAP, il faut "extraire" les Key-Users, le temps du projet, du quotidien de l’entreprise. On recrute pour cela des backfills remplaçant les Key-Users, le temps du projet. La salle de projet doit devenir leur refuge. L’espace a son importance : clair, vaste, convivial : n’hésitez-pas à y installer des canapés, des coussins, de la couleur ou tout autre élément qui contribue à se sentir bien. Le bien- être du corps facilite la concentration et l’échange des idées. Bannissez les organisations rigides et face à face type salle de Direction du Spectre à la James Bond ! L’idéal est d’avoir l’ensemble de l’équipe confortablement installé et tous les participants tournés vers le Scrumboard, regardant dans la même direction. Inspirez-vous des idées d’agencement des salles de brainstorming. Laissez aussi l’équipe choisir ces agencements, vous serez surpris de leur créativité sans agacer votre Directeur Financier … La répartition des rôles : Théorie et pratique En mode agile, on distingue en principe 3 rôles : - les développeurs : ceux qui savent comment faire - le Project owner : celui qui sait quoi faire et pourquoi on le fait - le uploads/Management/ piloter-un-projet-sap-en-mode-agile-avec-le-scrum.pdf
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- Publié le Mai 27, 2021
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