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1 FSU REUNION Syndicat National de l’Education physique Fédération Syndicale 2

1 FSU REUNION Syndicat National de l’Education physique Fédération Syndicale 2 SOMMAIRE Préambule 1- Méthodologie de l’analyse 2- L’analyse des extrêmes 2.1- La réussite : tests de sortie 2.2- L’échec 2.3- Les apprentissages longs 2.4- Les apprentissages courts 2.5- L’origine sociale et la proximité des installations 2.6- Conclusion 3- Statistiques brutes 3.1- Les tests 3.2- Les apprentissages par niveaux 3.3- Les durées d’apprentissage 4- Les statistiques corrigées 4.1- Le nombre réel de non nageurs 4.2- La réalité en fonction des durées d’apprentissage 5.1 à 5.24 pour la totalité de la Réunion Conclusion et propositions 1. La validation des programmes EPS et de la priorité nationale 2. Temps d’apprentissage et transport 3. Le désapprentissage 4. Le respect de la circulaire de 2004 5. Aménagements à la réussite 6. La responsabilité institutionnelle 7. La responsabilité politique 8. La responsabilité parentale Résumé 3 PREAMBULE : En avril 2009, le SNEP REUNION rencontrait le nouveau Recteur, M. Mostafa FOURAR, son Secrétaire Général (SG), M. Eugène KRANTZ et l’IA-IPR d’EPS, M. Alain BILLAT. Parmi les thèmes abordés, le plus central était celui de l’enseignement de la natation : Outre le respect de la circulaire de 2004 sur l’encadrement réglementaire et la nécessité de plus de professeurs, nous leur faisions comprendre le grave retard d’infrastructures locales pour la réalisation de notre mission. Ce constat fait et approuvé, nous avons présenté les résultats de nos enquêtes : 50% de non-nageurs à la sortie de la 3ème Sur les moyens humains, « l’éloge de la fuite » fut la réponse apportée par le SG, compte-tenu des restrictions gouvernementales en laissant l’autonomie aux chefs d’établissements, qui pourraient faire des efforts… et 33% à la sortie du lycée pour ceux ayant la chance de connaître cet enseignement, partie intégrante du socle. Devant cette obligation, priorité nationale et académique, nous réitérions la demande acceptée par son prédécesseur : une enquête administrative officielle pour valider ou non nos chiffres et l’inscription du savoir nager dans le projet académique au même niveau que le français ou les mathématiques avec les mêmes perspectives de progrès pour les années à venir (indicateurs de performance). Surpris par les chiffres, le Recteur, alors nouvellement arrivé, prend conscience du retard culturel, pédagogique et citoyen de nos élèves qu’il méconnaissait complètement. Il s’inscrit dans la démarche de son prédécesseur. Il faut préciser que le mois précédent, notre intervention au CAEN –Conseil Académique de l’Education Nationale- avait fait accepter au vice-président du Conseil Régional, M. Raymond MOLLARD, l’organisation d’une réunion avec les mairies et le Conseil Général, sous la présidence de M. le Recteur, pour construire entre autres les 50 piscines manquantes sur notre île. Notre Inspecteur s’engageait alors à déclencher cette enquête sur tous les collèges de l’île et il nous a communiqué récemment les chiffres récoltés auprès de chaque équipe pédagogique. En recoupant ces informations avec les nôtres, ce rapport doit clairement orienter la décision du CTPA (Conseil Technique Paritaire Académique) qui fixera prochainement les objectifs du savoir nager, comme le savoir lire ou compter. Devant cette résolution, les élus devront prendre leurs responsabilités pour respecter l’engagement de l’Etat. Chaque maire pourra connaître par exemple le nombre de collégiens de leur commune ne sachant pas nager. Chacun, à son niveau, doit participer à l’épanouissement de notre jeunesse ! 1- METHODOLOGIE DE L’ANALYSE Le tableau de l’inspection semblait simple à remplir : le nombre d’élèves, de classes, le test d’entrée, le test de sortie avec le nombre de nageurs et de non nageurs (NN), le nombre de séances annuelles par niveau de classe (6ème, 5ème, 4ème, 3ème Pas de souci pour les pourcentages bruts de nageurs, ni pour les moyennes de leçons. En revanche, comme vous le verrez plus loin, les données de sortie ne concernent que les élèves qui ont suivi des cycles effectifs. Donc nous avons transposé les résultats de sortie sur la population totale de l’établissement. Par exemple, un collège qui n’enseigne qu’en 6 ). Sur les 76 collèges publics, 54 ont rempli toutes les cases (71%), 12 ont répondu partiellement (16%) et 10 sans chiffres (13%) dont 3 « excusés » car ils n’ont pas la possibilité d’enseigner la natation. Dans ces cas nous avons appliqué la proportion de 49% de NN sur la population globale. Nous avons pu compléter certaines colonnes par nos propres renseignements et donc dégager des statistiques plus fines et suffisantes à l’exploitation. Mais il ne tient pas compte des dispensés et du nombre d’élèves par groupe. ème (et c’est majoritairement le cas) conserve 37% de non-nageurs (NN). Nous multiplions alors ce 4 pourcentage par la totalité des élèves de l’EPLE sachant que peu pourront bénéficier d’un apprentissage à l’extérieur. On obtient ainsi le nombre de NN en fin de cycle collège. La deuxième difficulté est apparue dès la première lecture comme vous le verrez dans le chapitre suivant sur les écarts importants entre les EPLE. Sans mettre en doute la bonne foi des collègues, il nous a semblé nécessaire de pondérer les résultats par deux coefficients : - Premièrement les dispenses qui sont raisonnablement hors tableau sur la base d’un peu moins de un élève par classe soit 3% de plus. Deuxièmement face à la disparité évoquée sur les tests, nous avons considéré que 25% des élèves dits nageurs pouvaient n’avoir pas atteint la définition du nageur soulignée au bas de l’enquête académique de l’inspection : sauter dans l’eau, aller chercher un objet à 2 mètres de fond, se stabiliser 10 secondes sur le dos, nager 50 mètres en aisance respiratoire. Cette majoration ne vise pas à « gonfler » les chiffres, elle est la correction minimale pour obtenir une analyse objective de la situation. Il nous semble évident que l’ancienne notion du nageur –faire 50 mètres- a sans doute été largement utilisée et que peut-être, les équipes ont voulu légitimement montrer leur travail. Il serait absurde de partir sur un chiffre de 25% de NN à la sortie en prévoyant un indicateur de performance amélioré à 22% pour l’année 2009-2010, puis à 20% en 2010-2011 et se retrouver in fine avec 40% de NN. Ni l’inspecteur, ni le recteur ne pourrait souffrir une telle approximation. Et encore moins les élèves ! C’est pourquoi, nous proposons à l’inspection que cette enquête soit reconduite chaque année et complétée par un test de sortie systématique pour toutes les classes de 3ème . Nous aurions alors un chiffre de fin de cycle plus précis. 2- L’ANALYSE DES EXTREMES 2.1- La réussite : tests de sortie Sur 60 collèges, 5 sont sous la barre des 10% de NN (8,3%). Le record est à 2% avec 22 séances annuelles en 6ème, puis 5,6% avec 18 séances en 6ème seulement, puis 6,5% avec 21 séances en 6ème et 5ème, puis 9% avec 32 séances en 6ème et 5ème Après consultation, les EPLE concernés (petites communes ou quartiers proches d’une piscine) ont bénéficié d’un enseignement en primaire les amenant à moins de 25% de NN aux tests d’entrée. et enfin 9,5% avec 28 séances sur 3 niveaux. 15 collèges sont sous la barre des 20% de NN, soit 25% des collèges. 2.2- L’échec Sur 60 collèges, 7 franchissent la barre des 50% de NN (11,7%) : • 76,5% avec 33 séances (6 et 5èmes • 73% avec 12 séances en 6 ) dans la zone sud ème • 65% avec 6 séances en 6 dans la zone ouest ème • 57% avec 14 séances en 6 dans la zone est ème • 57% avec 20 séances en 6 dans la zone est ème • 52% avec 68 séances de la 6 dans la zone sud ème à la 3ème • 48% avec 36 séances sur 3 niveaux dans la zone est dans la zone nord • Là on est sûr que le protocole des tests de sortie a été strictement appliqué. On comprend bien que les apprentissages courts ne sont pas favorables mais un apprentissage plus long ne donne pas de garantie selon le quartier où on se situe. 5 2.3- Les apprentissages longs • record 75 séances de la 6ème à la 3ème dont 30 en doublette en 6ème • 70 séances (30, 15, 15, 15 de la 6 (2 profs pour 1 classe), 14% de NN à la sortie dans la zone est ème à la 3ème • 60 séances (4x 15 de la 6 ), 22% de NN dans la zone nord ème à la 3ème • 53 séances sur 3 niveaux, 18% de NN dans la zone nord ), 25% de NN dans la zone ouest Et c’est malheureusement tout pour plus de 50 séances, mais cela confirme que le travail paye dans de bonnes conditions d’apprentissage. 2.4- Les apprentissages courts Sans revenir sur les établissements déjà cités, quelques exemples pour s’interroger : • 14 séances en 6ème • 10 séances en 6 uniquement pour 16% de NN dans la zone sud-ouest ème • 15 séances en 6 uniquement pour 16% de NN dans la zone est ème • 15 séances en 6 uniquement pour 15% de NN dans la zone sud ème uploads/Management/ rapport-natation-2008-2009-pdf.pdf