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Le mémoire représente un élément important dans un Master de spécialisation. Il

Le mémoire représente un élément important dans un Master de spécialisation. Il est aussi, il ne faut pas l’oublier, une « carte de visite », voire un « outil d’aide à la vente » pour la recherche d’emploi de l’étudiant demain. Il importe donc d’apporter le plus grand soin à sa réalisation tant sur le fond que dans la forme. Voici une méthodologie : A - La réalisation du mémoire Le mémoire n’est ni un travail purement théorique, ni un rapport de mission, mais le résultat d’une démarche de recherche appliquée. Il doit donc présenter une réflexion argumentée et structurée en réponse à une question ou à une problématique soumise par l’entreprise à l’étudiant. En l’occurrence, il ne s’agit en aucun cas de traiter un problème donné à partir d’une posture naïve ou purement littéraire, mais d’apporter des réponses concrètes ou des préconisations réalistes et adéquates à l’entreprise, ce à partir des savoirs acquis et des méthodes présentées durant les cours. 7 phases ponctuent ce travail de recherche appliquée : 1 - Le choix de la mission pour l’élaboration du mémoire ; 2 - Phase d’identification de la problématique et de recherches préalables ; 3 - Phase de définition du plan de travail et de stratégie de recherche 4 - Phase de documentation approfondie et d’enquêtes de terrain ; 5 - Phase de vérification de l'hypothèse par le traitement des données ; 6 - Phase de synthèse du travail, de rédaction et de mise au point ; 7 - La soutenance du mémoire. 1 - Le choix de la mission pour l’élaboration du mémoire Le mémoire de Master est le résultat formalisé des relations entre l’étudiant, l’Institut (le responsable du Master et le directeur de mémoire) et l'entreprise (le « tuteur entreprise » de la mission de recherche). L’étudiant doit choisir une des missions proposées au responsable du Master par les entreprises partenaires de l’institut, cela en fonction de son projet professionnel et de ses aspirations. C’est à lui de se mettre en rapport avec l’entreprise pour y trouver le « tuteur entreprise ». Il lui appartient aussi de choisir un directeur de mémoire parmi les enseignants permanents. Le directeur de mémoire est un interlocuteur privilégié. Son rôle est de fournir à l’étudiant une assistance pédagogique et de l’orienter dans son travail. D'où l'intérêt de choisir un directeur de mémoire en rapport avec le contenu et le contexte de la mission. Chaque Directeur de Mémoire fixera avec l’étudiant les modalités et le rythme des contacts. Des rencontres avec le directeur du mémoire permettent à l’étudiant de confronter leur expérience et éventuellement de requalifier le contenu de la mission avec le « tuteur entreprise » de la mission. En tout état de cause le sujet de mémoire devra correspondre à un travail de résolution d’un problème ou la mise en investigation d’une problématique. 2 - La phase d’identification de la problématique et de recherches préalables Pour l’identification de la problématique : - Cerner le contexte : activité de l’entreprise, secteur, marché ; - Analyser la situation : stratégie de l’entreprise, contraintes et enjeux - Définir le problème : diagnostic des forces et des faiblesses, des opportunités et des freins pour l’entreprise, formulation claire de la problématique Pour les recherches préalables sur le sujet : - Procéder à un inventaire de la documentation, des données et études déjà disponibles sur le sujet, - Définir les méthodologies à mettre en œuvre ; - Rédiger, dans la mesure du possible, des notes de travail (compte rendu d’entretien, réflexions personnelles...) et des notes de lecture. (N.B. : Les fiches de cours du « Guide des études » donnent par matière enseignée un recueil d’ouvrages sur le domaine proposé par le professeur. 3 - La phase de définition du plan de travail Il s’agit ici d’arrêter une problématique d’investigation. Celle-ci consiste à définir les hypothèses de travail, à formuler une méthodologie de traitement du sujet proposé. Il est évident que la problématique peut évoluer au fur et à mesure que le travail avance, il n’en demeure pas moins indispensable que ce plan de travail doit être précisé avec soin. Cette phase est à discuter et à paramétrer avec le directeur de mémoire. 4 - La phase de documentation approfondie et d'enquête terrain Pour ce qui est du travail de documentation, quelques règles générales doivent être ici respectées : - toujours inscrire les références très précises des documents utilisés ; - ordonner la documentation collectée ; - multiplier les "explorations" des sources de première main possibles (bibliothèques et dépôts d’archives publics et privés, entretiens, observations directes, questionnaires, ...) ; - ne pas manquer les références fondamentales sur la question, celles qui font date et fournissent un bilan de départ (parfois un bref article joue ainsi un rôle "pionnier" et de très nombreuses études en découlent, il faut donc le lire à fond) ; - à partir de là, on peut lire très vite un nombre élevé de documents en recherchant ce qu'ils apportent de nouveau par rapport aux lectures de base ; il est très important de savoir distinguer la source fondamentale de la simple source de complément : c'est l'un des aspects de l'apprentissage de la recherche ; - périodiquement, faire un bilan de ce que l'on a acquis comme information, et de ce qui manque par rapport à la problématique posée ; - il faut aussi savoir s'arrêter, en considérant le mémoire comme l'étape d'une recherche qui pourra se poursuivre sous une autre forme. 5 - Phase de vérification de l'hypothèse par le traitement des données Il s'agit de la phase critique de toute recherche, celle de l'utilisation des données et des sources collectées et rassemblées pour procéder à la vérification de l'hypothèse. Elle implique : - un classement des données ; - une hiérarchisation par ordre d'importance; - une réflexion sur la méthodologie, à travers notamment la constitution du corpus de sources et son exploitation (ne pas oublier de se poser la question des éventuels biais et limites de ces sources et des conditions de collecte des données); - un traitement quantitatif (statistique) et/ou qualitatif; - une analyse de résultat. La démonstration permet-elle de vérifier l'hypothèse de départ ? Quelles sont les lacunes, mais aussi quels sont les points forts ? A ce stade, on a donc tous les éléments de la démonstration. On peut en principe adopter un plan (quasi définitif) qui sera utilisé pour la rédaction. 6 - Phase de synthèse du travail, de rédaction et de mise au point Les principes de base sont les suivants : - être clair, précis, concis : cela veut dire notamment éliminer de la rédaction tout ce qui n'est pas indispensable pour le sujet et la démonstration ; - éviter les doubles emplois et les répétitions (un bon plan seul permet d'y arriver) ; - l'introduction définitive n'est en général rédigée qu'à la fin, car elle doit présenter le travail, le situer, évoquer les problèmes liés au sujet; - préciser dès l'introduction, le sujet, la problématique, la ou les hypothèses, la méthodologie et le protocole d’enquête, le plan de recherche enfin ; - le lecteur doit être intéressé dès le départ (éviter de le noyer dès la première ligne avec des concepts compliqués et abscons) ; - le plan est important, mais n'est pas posé a priori ; il provient logiquement de la démarche même et de la démonstration. Un plan en deux parties le plus souvent, éventuellement en trois parties si le sujet s’y prête, est recommandé. - les subdivisions doivent être nombreuses, clairement indiquées, hiérarchisées selon une structure logique : numérotation décimale (1.1 ; 1.2 ; 1.1.1 ; 1.1.2 ; 1.2.1 ; 1.2.2) ou traditionnelle (I - A - 1 - a) ; - les références doivent être clairement indiquées. Pour cela, faire figurer en note de bas de page, toutes les références des sources d'information ou des ouvrages auxquels sont empruntées les citations. Faire figurer également d’autres citations (dont il faut fournir les références précises) qui peuvent venir renforcer le texte (elles sont alors précédées de l’abréviation cf. ou Cf., du latin confer : comparer) ; des renvois à d’autres passages du mémoire (précédés de l’indication “ voir supra ” pour renvoyer à une page antérieure ou “ voir infra ” pour renvoyer à une page postérieure) ; des illustrations, des exemples, des précisions ou des détails qui n’ont pas leur place dans le corps du texte ; - toute citation doit être intégralement retranscrite entre guillemets; - les citations doivent correspondre exactement au texte original. L’auteur est responsable de leur exactitude. Si elles sont courtes (1 à 2 lignes), elles seront données dans le texte, en romain, entre guillemets. Si elles sont longues (plus de 2 ou 3 lignes), elles seront sorties du texte, indiquées par un retrait à gauche, un espace avant et un espace après, sans guillemets, références entre parenthèses. - les interventions de l’auteur dans le texte d’une citation (suppressions, adjonctions ou remplacements de mots ou de lettres) seront indiquées entre crochets : – coupures de texte : uploads/Management/ realisation-d-x27-un-memoire-dans-un-master.pdf