Pourquoi les CPA doivent apprendre à coder Enfant des années 1980, Gerry Wilton

Pourquoi les CPA doivent apprendre à coder Enfant des années 1980, Gerry Wilton s’est rapidement intéressé aux ordinateurs et au codage. À ses débuts à titre de CPA, dans les années 2000, il est appelé à auditer des coopératives d’épargne et de crédit de même que des compagnies d’assurance. Il puise alors dans son expérience en program mation, en l’occurrence avec Visual Basic pour Applications (VBA), afin d’automatiser la conversion de fichiers textes en documents Excel et en rapports pouvant être analysés et utilisés comme élé ments probants. Ainsi, une tâche qui aurait pris auparavant des heures à effectuer manuellement est accomplie d’un seul clic. - - « La plupart des comptables connaissent bien Excel, mais pas au point de s’en servir pour explorer des données ni d’utiliser pleinement ses outils », explique M. Wilton, aujourd’hui directeur de l’exploitation à BAIWay. Ce cabinet spécialisé de Mississauga (Ontario) implante des systèmes de gestion de docu ments et fournit aux experts-comptables de la formation et des services-conseils en la matière. - En cette époque où les données règnent en maîtresses, savoir coder et connaître les langages de programmation (VBA, Python, SQL, etc.) deviendront des atouts de plus en plus importants, puisque les percées technologiques se multiplieront et accéléreront la production de données. Selon IDC, auteur du livre blanc The Digitization of the World From Edge to Core, la somme des données à l’échelle mondiale passera de 33 zetta octets (Zo) en 2018 à 175 Zo en 2025, soit un taux de croissance annuel composé de 61 %. Qui plus est, dans un monde en pleine mutation, où les données deviennent la matière première des entreprises, le codage, l’analyse prédictive et l’apprentissage machine seront au cœur du succès des comptables, ainsi que l’indique le rapport de PwC Data driven: What students need to succeed in a rapidly changing business world . - « De nos jours, les comptables, en particulier ceux qui occupent un poste au sein de la fonction finance d’une entreprise, travaillent avec des données et des bases de données structurées. Ils utilisent des outils « En cette époque où les don nées règnent en maîtresses, il est essentiel que les comptables sachent coder et connaissent les rudiments de la programmation. » - — Alan Huang, professeur agrégé de finance, Université de Waterloo tel SQL pour traiter ces données », commente Alan Huang, professeur agrégé de finance à l’École de comptabilité et de finance de l’Université de Waterloo et nommé conjointement à l’École des sciences informatiques. « À l’avenir, les comptables seront appelés à faire le lien entre les problèmes opérationnels et les données. Pour y parvenir, ils doivent avoir des compétences en codage. » L’abc du codage À la base, le codage consiste à écrire un script dans un langage de programmation compris par un ordinateur. Ce script donne l’ordre à l’ordinateur d’exécuter une tâche particulière. Des actions courantes comme l’envoi de courriels ou la saisie d’un numéro de carte de crédit pour régler un achat sont rendues possibles seulement parce que quelqu’un a entré un ensemble précis d’instructions (le code) dans un langage que l’ordinateur comprend. « L e codage est l’outil qui permet de communiquer avec l’application utilisée. Une bonne communication est la clé de l’efficacité. » — Gerry Wilton, directeur de l’exploitation, BAIWay Selon M. Wilton, apprendre un code revient à apprendre la langue de l’application dans laquelle ce code est utilisé. Le codage n’est plus l’apanage des informaticiens; il peut servir à quiconque exécute des tâches faisant appel aux technologies, car il procure un contrôle sur ces dernières. Pour les comptables qui savent déjà ajouter des formules dans Excel, le codage apparaît comme un prolongement logique de leurs activités. Les avantages de savoir coder Il ne fait aucun doute que le codage améliore l’efficacité, car il permet d’automatiser des tâches répétitives et de faciliter l’analyse de grandes quantités de données, ce qui est impossible dans Excel. Or selon un nombre croissant d’experts, le codage aiderait les comptables à réfléchir de façon plus logique et méthodique. En effet, il fait envisager chaque problème ou tâche comme un proces sus d’ingénierie (c.-à-d. déterminer les exigences et les contraintes, cerner les solutions possibles et procéder à des tests). Aussi, des compétences en codage et une compréhension du langage des données permettront de valider le caractère raisonnable des résultats découlant des tâches automa tisées ou exécutées par une machine. De plus, il est important de posséder les aptitudes nécessaires pour comprendre la logique sous-jacente d’un code afin de pouvoir bien modifier ce dernier au besoin. - - Le codage au service de l’automatisation, de l’analyse des données et de la visualisation des données Prenons un cabinet qui reçoit une liste comportant 15 000 noms de fichiers pour des déclarations T2, dans le désordre; il est impossible d’en faire facilement le tri. Renommer manuellement les fichiers prendrait des heures. Toutefois, il est possible d’écrire un script afin d’imposer une règle d’affectation des noms et un critère de tri, ce qui éliminerait la nécessité de renommer chacun des fichiers. Quinze minutes plus tard, tout est réglé.  2 Pourquoi les CPA doivent apprendre à coder Autre cas : une nouvelle version de CaseWare vient d’être lancée, et 30 postes doivent être mis à niveau. Plutôt que configurer chaque ordinateur un à un, un script est écrit et exécuté pour déployer simultanément des paramètres identiques à tous les appareils à l’échelle du cabinet. Ces exemples, fournis par BAIWay, illustrent quelques situations où un code peut servir à automatiser des processus qui exigent beaucoup de travail. De plus en plus, les CPA sont appelés à combiner, à trier et à préparer des données provenant de sources différentes. Une compréhension des règles de programmation et de rédaction des scripts permettra d’en faire plus. Le tout contribue à préparer les données de façon plus efficace afin d’en tirer de précieuses informations opérationnelles. Malik Datardina, stratège en gouvernance, risque et conformité à Auvenir, possède le titre de Certified Information Systems Auditor (auditeur agréé des systèmes d’information, ou CISA). Il ajoute fréquemment des scripts à un logiciel d’analyse en audit afin d’automatiser la préparation des données en vue des écritures de journal. « Par exemple, nous devons souvent transférer des données entre deux systèmes aux configurations différentes. J’ai écrit un script qui automatise le traitement des données SAP et autres afin d’importer facilement celles-ci dans QuickBooks. La saisie manuelle des données me prendrait presque une journée complète. J’ai pu écrire un script dans ACL (aujourd’hui Galvanize) qui permet d’effectuer la même opération en tout juste deux heures. » Par ailleurs, M. Datardina met à profit sa connaissance du codage et des outils analytiques, dont ACL, pour gérer et pour préparer les données. Ainsi, il peut facilement cerner certaines exceptions, produire des échantillons statistiques aux fins d’analyse et rapprocher différents types de fichiers. « Les outils analytiques sont faits pour exécuter des requêtes et reproduire aisément cette analyse ultérieurement », explique M. Datardina. Un autre avantage est que les données de base ne chan gent pas, contrairement aux autres tableurs non conçus pour réaliser des analyses, notamment Excel, ce qui élimine un risque. « L es CPA n’ont pas à être des spécialistes des données, mais ils doivent avoir une certaine aisance à employer celles-ci. En d’autres mots, ils doivent apprendre à utiliser certains outils et des langages de programmation, dont ACL, Power BI, R et Python, qui permettent de préparer les données. Une telle aptitude représente un atout indéniable pour les CPA en entreprise. D’ailleurs, les CPA qui traitent eux mêmes les données sont plus productifs, ont une meilleure approche stratégique et apportent davantage de valeur à leur organisation. Ils ne dépendent plus d’un responsable des TI ou d’un analyste pour obtenir des données. » — Malik Datardina, stratège en gouvernance, risque et conformité, Auvenir - - Sans surprise, on constate que les offres d’emploi dans le domaine de la finance font de plus en plus référence aux compétences suivantes : • capacité à promouvoir l’automatisation à l’aide d’outils de program mation de base et d’analyse des données de pointe; - • solide connaissance des langages de programmation, dont VBA, Python, R et SQL, ainsi que des outils de modélisation des données; • capacité à recueillir des données, puis à les manipuler et les interpréter pour isoler les princi pales tendances et pour synthétiser les constatations dans des rapports succincts et informatifs; - • capacité à créer des outils pour appuyer les analyses approfondies.  3 Pourquoi les CPA doivent apprendre à coder « Afin que la fonction finance contribue efficacement aux activités de Canadian Tire, la majorité de nos professionnels de ce service utilisent SQL pour extraire des informations de bases de données non financières. La prise de décisions est facilitée par les données; nous devons donc établir un plan de match pour analyser des millions de données pro venant de diverses sources, y compris de nos clients, produits et opérations, afin d’arriver à formuler des recommandations pertinentes et éclairées. » — Eric Kam, directeur de la uploads/Management/ rg-pourquoi-cpa-apprendre-coder-jan-2020.pdf

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  • Publié le Jul 20, 2021
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