THEME 8: LA COMMUNICATION ÉCRITE. LES DIFFÉRENTS TYPES DE TEXTES ÉCRITS. STRUCT
THEME 8: LA COMMUNICATION ÉCRITE. LES DIFFÉRENTS TYPES DE TEXTES ÉCRITS. STRUCTURE ET ELEMENTS FORMELS. NORMES QUI RÉGISSENT LE TEXTE ÉCRIT. ROUTINES ET FORMULES. 0.- INTRODUCTION I.- LA COMMUNICATION ÉCRITE 1.- Théorie de la communication 2.- Caractéristiques de l’écrit 3.- Analyses contrastives : Français écrit / Français parlé II.- STRUCTURE ET ELEMENTS FORMELS. NORMES QUI RÉGISSENT LE TEXTE ÉCRIT III.- LES DIFFÉRENTS TYPES DE TEXTES ÉCRITS 1.- Classements des messages écrits 2.- Le message purement référentiel: informer 3.- La fonction phatique dans les messages écrits 4.- La fonction expressive dans les messages écrits 5.- La fonction conative dans les messages écrits 6.- La fonction métalinguistique dans les messages écrits: définir, expliquer 7.- La fonction poétique dans les messages écrits IV.- ROUTINES ET FORMULES V.- CONCLUSION VI.- BIBLIOGRAPHIE 1 THEME 8: LA COMMUNICATION ÉCRITE. LES DIFFÉRENTS TYPES DE TEXTES ÉCRITS. STRUCTURE ET ELEMENTS FORMELS. NORMES QUI RÉGISSENT LE TEXTE ÉCRIT. ROUTINES ET FORMULES. 0.- INTRODUCTION : Former un jugement critique et éthique, engendrer des idées, structurer la connaissance, donner une cohérence et une cohésion au discours, aux actions et aux tâches, (…), contribue en plus au développement de l’estime de soi et de la confiance en soi-même. Voilà l’un des défis que se propose la LOE en matière de compétence de communication linguistique dans l’annexe 1 du Décret Royal 1631/2006 du 29 décembre. Pour y parvenir, les apprenants vont, tout au long de l’enseignement obligatoire secondaire apprendre les outils qui vont être présentés. Parmi ceux- ci, ceux qui nous intéressent en premier chef pour ce thème, figure la communication écrite et ses éléments qui régissent le discours écrit, élément essentiel pour nos apprenants de FLE. Dans la communication verbale, on distingue souvent la communication orale de la communication écrite. Nous allons voir ici les différents types de textes écrits et les normes qui régissent le texte écrit mais sous une dimension communicative dirons-nous. Commençons par quelques généralités. I.- LA COMMUNICATION ÉCRITE La langue française se sous divise en langue écrite et langue parlée est formée par des phonèmes, tandis que la langue écrite est formée par signes graphiques ou graphèmes. L’écriture d’après Saussure fixe les signes de la langue. Elle est la forme tangible des images acoustiques du langage articulé. Elle manifeste d’ailleurs un état très avancé de la langue et ne se rencontre que dans les civilisations évoluées. Son origine est dans le besoin que les hommes ont éprouvé de conserver, pour les véhiculer ou les transmettre les messages du langage articulé. 1.- Théorie de la communication La communication est la fonction première de la langue. Toute communication qu’elle soit orale ou écrite a pour but la transmission d’un message ; elle implique un certain nombre d’éléments qui sont indiqués dans le schéma de la communication. Jakobson propose une analyse des termes constitutifs de tout procès linguistique, de toute communication verbale (les éléments de la communication) : a) L’émetteur ou destinateur (ou locuteur) ou «scripteur» communication écrite envoie un message au destinataire (auditeur) ; ce peut être un individu ou un groupe. b) Le récepteur ou destinataire reçoit le message. Sa « mission » est de décoder le message. On peut faire une distinction utile entre : - récepteurs effectifs (tous ceux qui, mis en présence du message, sont amenés à le décoder), qui peuvent être «non concernés», voire illégitimes, clandestins, … - et récepteurs ciblés, auxquels le message est véritablement adressé ; c’est à ce dernier type que l’on pourrait réserver le terme de destinataire. Dans le cas de communications 2 médiatiques le ciblage du destinataire réellement visé peut être crucial, (ex : campagne anti-tabac, etc.) c) Le message est l’objet de la communication ; il est constitué par le contenu des informations transmises. d) Le canal de communication (ou contact) correspond à la voie matérielle qu’emprunte le message pour circuler de l’émetteur au récepteur. On distingue généralement les différents canaux selon la modalité sensorielle qui est sollicitée chez le récepteur : l’ouïe (canal auditif), la vue (canal visuel) sont chez l’homme les principaux, mais on peut également exploiter le toucher (canal tactile; cf. le cas du braille), et beaucoup plus marginalement l’odorat (canal olfactif ; cas des parfums) et le goût (canal gustatif, fonctionnant la plupart du temps en couple avec le précédent) Ce contact permet de maintenir la communication. Un même message peut exploiter simultanément plusieurs canaux; on parle alors de communication multicanale (par exemple : communications audio-visuelles: deux canaux, auditif et visuel). La transmission réussie d’un message requiert non seulement un canal physique mais aussi une prise de contact psychologique : prononcer une phrase à haute et intelligible voix ne suffit pas à la faire recevoir d’un destinataire inattentif. e) Le code est un ensemble de signes et de règles de combinaison de ces signes ; le destinateur y puise pour constituer son message. Le destinataire identifiera ce système de signes si son répertoire est commun avec celui de l’émetteur. Aussi, pour que la communication soit parfaite, il faut que les interlocuteurs possèdent une richesse de vocabulaire similaire. Certains types de communication peuvent recourir à l’utilisation simultanée de plusieurs canaux de communication et de plusieurs codes. On peut alors parler de communications pluricodiques (les panneaux du «code de la route» en par exemple, puisque certains exploitent conjointement code iconique (image) et code linguistique; à noter que pluricodiques n’implique pas multicanal, puisqu’on demeure dans ce cas dans la modalité visuelle). f) Le contexte ou le référent englobe les conditions extérieures aux messages qui influencent sa compréhension. C’est ce sur quoi porte le message, ce dont il parle. Il n’est absolument pas envisageable en dehors d’une situation de communication particulière. 2.- Caractéristiques de l’écrit En français, langue écrite et langue parlée, dans un niveau commun, n’ont ni la mème morphologie, ni la même grammaire, ni les mêmes moyens expressifs. Alors que la langue parlée est constituée de sons ou phonèmes, la langue écrite est formée de signes graphiques ou graphèmes. Il n’y a pas de stricte correspondance entre le nombre de phonèmes et le nombre de graphèmes utilisés pour un même mot, par exemple “panneau” contient sept graphèmes en langue écrite et quatre phonèmes en langue orale). P-A-N-N-E-A-U (graphèmes) /p/ /a/ /n/ /o/ (phonèmes) Il y a donc de nombreux graphèmes qui ni se prononcent pas à l’oral. D’autre part, l’écrit établit une communication avec un lecteur et n’obtient donc pas de réponse immédiate. Le message écrit nécessite un intervalle de temps plus long (par exemple, une lettre) que le message oral qui s’émet de façon inmédiate entre 3 émetteur et récepteur (par exemple une conversation). Il existe quelques exceptions par exemple sur Messenger, où la réponse est quasi immédiate. De plus, la langue écrite réalise des messages qui peuvent se conserver pendant longtemps et qui sont plus fiables que ceux exprimés à l’oral (par exemple une signature vaut plus qu’une parole donnée). Par contre, le message écrit nécessite de la description situationelle, contrairement au message oral qui place déjà émetteur et récepteur dans un contexte situationnel identique. De plus, il n’existe pas d’échange entre l’émetteur du texte écrit et le destinataire, le lecteur, (sauf sur Messenger là encore). Par ailleurs la langue écrite utilise des marques formelles comme les signes de ponctuation, mais ne peut substituer les moyens expressifs propres à la langue parlée (intonations, pauses, accents d’intensité, etc...) 3.- Analyses contrastives : Français écrit / Français parlé La langue parlée est formée par des phonèmes, tandis que la langue écrite est formée par des signes graphiques ou graphèmes. Nous allons voir les principales caractéristiques du discours oral en le comparant au discours écrit. MORPHOLOGIE - Il n’y a pas de correspondance stricte entre le nombre de phonème et le nombre de graphèmes utilisés pour un même mot). Une même lettre ou un groupe de lettres correspond parfois à différents phonèmes : S correspond à /s/ seuil, /z/ maison par exemple. - Certaines lettres muettes ne correspondent à aucun phonème : /p/ dans sculpture, /ct/ dans aspect, /nt/ du pluriel des verbes comme mangent - Un phonème correspond à différents graphèmes Ex : rang, temps, Caen, paon. GRAMMAIRE LANGUE ÉCRITE : Respect rigoureux des règles de grammaire. LANGUE ORALE : au niveau grammatical, l’oral a ses caractéristiques propres. 1. Pluriel = marqué par les articles parce que le –s et –x final ne se prononcent pas. (Exemple : les chats; à l’écrit on retrouve le S ; observons d’ailleurs qu’à l’oral le singulier et le pluriel sera marqué par la prononciation de « les » au lieu de « le » Il y a des exceptions comme par exemple les mots finis en –al, -ail, ciel > cieux, œil > yeux, œuf > œufs. 2. Recourt aux onomatopées, aux exclamations 3. Est rempli d’anacoluthes ou ruptures de construction. L'anacoluthe est une rupture de construction sur le plan de la syntaxe, c'est-à-dire une transformation, au milieu de la phrase, de la construction grammaticale que le début de la phrase laissait attendre. Il peut s'agir d'une faute involontaire à l'écrit: Ex: Déçue par son comportement, Jules présenta uploads/Management/ t-8-communication-ecrite-resumido.pdf
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- Publié le Jul 18, 2021
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- Langue French
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