MPSI/PCSI Sciences de l’Ingénieur 1/15 Analyse des systèmes : Langage SysML 1.
MPSI/PCSI Sciences de l’Ingénieur 1/15 Analyse des systèmes : Langage SysML 1. Introduction / définitions. 1.1. Ingénierie Système : L’Ingénierie Système (IS) est une démarche méthodologique générale qui permet de concevoir, faire évoluer et vérifier un système. L’ensemble de ces activités permet d’apporter une solution économique et performante aux besoins d’un client et à la vie d’une entreprise. La démarche de l’Ingénierie Système fait appel à trois visions d’un produit ou système : Fonctionnelle : permet de décrire l’expression du besoin et la réponse en terme fonction et de cahier des charges. Structurelle : permet de décrire la structure du système. Comportementale : permet de décrire le comportement du système. Ces trois visions utilisent de nombreux outils de représentation : dessin 2-3D, schéma de principe, représentation symbolique… Il s’est avéré nécessaire d’avoir un outil numérique commun d’un bout à l’autre de la chaîne pour des raisons de performance et de compétitivité. Le langage SysML répond à ce besoin. Le langage SysML est un moyen de regrouper dans un modèle commun à tous les corps de métiers, les spécifications, les contraintes, et les paramètres de l'ensemble du système. Il permet ainsi d'éviter tout problème de communication dans l'élaboration du produit. MPSI/PCSI Sciences de l’Ingénieur 2/15 1.2. Différentes étapes du cycle de vie d'un système : La notion de « cycle de vie » est indissociable d’un système. Elle exprime les différentes étapes qui vont de l'analyse du besoin jusqu’à l'élimination et/ou le recyclage de ses constituants. MPSI/PCSI Sciences de l’Ingénieur 3/15 1.3. Analyse du besoin : « Un besoin est une nécessité ou un désir éprouvé par un utilisateur » (NF X 50-150). Le client est sensible à l’évolution du contexte économique, social et environnemental ainsi qu’au degré d’innovation, le besoin évolue donc constamment. Exemple : le vélo à assistance électrique. 1.4. Cahier des Charges Fonctionnel (C.d.C.F.) : Le cahier des charges fonctionnel est un document qui permet de formaliser avec précision le besoin du demandeur. Il énumère les contraintes, qui peuvent être économiques, environnementales, humaines, industrielles, matérielles… 2. Le langage SysML SysML est un langage graphique, composé de diagrammes qui permettent d’aborder plus facilement les systèmes pluri techniques. SysML « Systems Modeling Language », veut dire Langage de Modélisation de systèmes. Les diagrammes SysML permettent de représenter : Les exigences du système. Les composants du système. Les flux de toute nature (matière, énergie et information). Le fonctionnement du système. Les diagrammes SysML : Sont utilisés tout au long du cycle de vie du système (conception, analyse…). Sont communs à tous les champs disciplinaires. Ont leur description propre et sont le plus souvent liés entre eux. Remplacent la plupart des autres outils de description auparavant utilisés. MPSI/PCSI Sciences de l’Ingénieur 4/15 Il y a 9 diagrammes SysML (tous ne sont pas au programme) : 3. Diagramme des exigences (requirement diagram, Notation SysML: req) But : Il décrit les exigences du cahier des charges fonctionnel. Une exigence exprime une capacité ou une contrainte à satisfaire par un système. Elle peut exprimer une fonction que devra réaliser le système ou une condition de performance technique, physique, de sécurité, de fiabilité, d’ergonomie, d’esthétisme… Les exigences servent à établir un contrat entre le client et les réalisateurs du futur système Règles : On indique l’exigence du système dans le premier rectangle, avec un texte descriptif et un identifiant unique. On décompose cette exigence en exigences unitaires On peut ajouter des données quantitatives et des précisions Limites et préconisation : Ne pas chercher à poser toutes les exigences pour rester lisible. Réaliser plusieurs diagrammes d'exigences si nécessaire, regrouper les exigences techniques sur un seul diagramme par exemple, puis les autres groupes d'exigences sur d'autres diagrammes. Exemple 1 : Store automatisé. Ces dernières années, une demande du marché grandissante s'est développée concernant les stores de protection solaire (terrasses de bars, vitrines de magasins, pavillons de particuliers, etc…). Pour une plus grande simplicité d'utilisation, notamment afin d'éviter une commande manuelle fastidieuse, des mécanismes de commande motorisés et des systèmes automatiques de contrôle de stores se sont développés. MPSI/PCSI Sciences de l’Ingénieur 5/15 Le système SOMFY : Protège le store contre le vent, selon un seuil réglable. Actionne le store automatiquement en fonction du soleil, selon un seuil réglable. Permet si besoin une commande manuelle du store. Visualise l'état de l'automatisme, par des LED. Une fois les consignes fixées, l'automatisme gère complètement la montée et la descente du store, sans l'intervention humaine, en gardant toujours comme priorité la vitesse du vent. Le système est peu bruyant, son installation est discrète et son prix de revient est très raisonnable. MPSI/PCSI Sciences de l’Ingénieur 6/15 Exemple 2 : Radio réveil à projecteur. Symboles de relation utilisés : Contenance : Décompose une exigence composite en plusieurs exigences unitaires. Raffinement (refine) : Consiste en l’ajout de précisions. Dérivation (deriveReqt) : Consiste à relier des exigences de niveaux différents, par exemple des exigences système à des exigences de niveau sous-système, etc… MPSI/PCSI Sciences de l’Ingénieur 7/15 Gestion des exigences Le diagramme d’exigences permet tout au long d’un projet de relier les exigences avec d’autres types d’élément SysML. Précision sur les exigences Il est courant de définir des propriétés pour les exigences, par exemple : Priorité : haute, moyenne, basse. Source : client, marketing, technique, législation Risque : haut, moyen, bas. Statut : proposée, validée, implémentée, testée, livrée 4. Diagramme des cas d’utilisation (use case diagram, Notation SysML: uc) But : Il montre les interactions fonctionnelles des acteurs et du système d’étude. Il délimite précisément le système, décrit ce que fera le système sans spécifier comment (et non ce que fera l’utilisateur). Il exprime les services (use cases) offert par le système aux utilisateurs (actors). Exemple 1 : Store automatisé. MPSI/PCSI Sciences de l’Ingénieur 8/15 Règles : On trace un cadre délimitant le système et contenant un ensemble de séquences d’actions (Elles peuvent aussi être liées entre elles). A gauche on place les acteurs humains à droite les acteurs non humains (un acteur non humain est représenté par un rectangle). On décrit les actions réalisables par le système (les services rendus par le système aux acteurs, sous forme de verbe à l’infinitif plus compléments) Les acteurs peuvent être reliés entre eux soit par une flèche bidirectionnelle (chaque acteur agit sur l’autre) soit par une flèche unidirectionnelle (un acteur agit sur l’autre) Exemple 2 : Radio réveil à projecteur. Symboles de relation utilisés dans l’exemple : Dépendance : 2 items distincts mais dont l’un dépend de l’autre (A dépends de B). On précise le type de relation : inclusion «include» ou extension « extend» Généralisation : dépendance de type « filiation » entre 2 items (A est une sorte de B). MPSI/PCSI Sciences de l’Ingénieur 9/15 5. Diagramme de définition de block (Notation SysML : bdd). Rôle : Montre le système du point de vue composant. Il répond à la question « qui contient quoi ? ». Le bloc SysML (« block ») constitue la brique de base pour la modélisation de la structure d’un système. Ce bloc peut représenter un système complet, un sous- système ou un composant élémentaire. On a différentes zones : La définition du bloc qui présente son nom et son type (le bloc système représente le premier niveau du modèle) Les attributs qui représentent des propriétés qui caractérisent ce bloc. Les opérations qui représentent ce que l’on peut demander au bloc. Les blocs sont décomposés afin de décrire la hiérarchie du système. Relation entre blocs : La composition : C’est une relation forte. Elle indique qu’un block a nécessairement besoin du sous-block. L’agrégation : c’est une relation moins forte qui n’implique pas d’obligation. MPSI/PCSI Sciences de l’Ingénieur 10/15 Exemple : Diagramme de définition de bloc « bbd » du Radio réveil à projecteur. D’un point de vue méthodologique, il est souvent intéressant de remonter d’un cran et de modéliser le contexte du bloc principal (celui qui porte le mot-clé « system context »). Limites et préconisation : La question du zoom est importante, même si on peut descendre assez bas dans les détails, il n’est en général pas pertinent de le faire. Ce diagramme est utile pour montrer les grosses briques du système. Il n'est pas obligatoire de faire apparaître les propriétés et les opérations dans chaque bloc. Dans ce cas le diagramme est relativement pauvre en informations, mais il offre d’un coup d'œil la structure du système. MPSI/PCSI Sciences de l’Ingénieur 11/15 6. Diagramme de block interne (Internal Block Diagram « ibd »). Le diagramme de bloc interne décrit la vue interne d’un bloc. Il se base sur le « bdd ». Il représente la connexion entre les éléments d’un bloc. Exemple : Radio réveil (basé sur le « bdd ») Le diagramme de bloc interne décrit la logique de connexion, de services et de flots entre blocs grâce au concept de « port ». Les ports définissent les uploads/Management/cours-sysml-pdf 1 .pdf
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- Publié le Jui 30, 2021
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