1 Département de Sciences de l'éducation Master 1 Sciences de l'éducation à dis

1 Département de Sciences de l'éducation Master 1 Sciences de l'éducation à distance Année universitaire 2017-2018 Unité d'Enseignement 5 Dossier Exploratoire de Recherche réalisé par DUBOIS Christelle Numéro étudiant : 21713931 La métacognition et ses effets sur les apprentissages scolaires Sous la direction de : M. DAGUET Hervé Session : n°1 2017- 2018 3 Sommaire Introduction _________________________________________________________6 I. Contextualisation de notre recherche ___________________________________8 A. De notre ressenti à la découverte personnelle de la métacognition _________ 8 B. Les textes institutionnels et la métacognition __________________________ 9 C. La métacognition dans les classes _________________________________ 10 II. Cadre théorique de la métacognition __________________________________ 11 A. La naissance d’un concept : la métacognition_________________________ 11 1. Les filiations et articulations de la métacognition avec d’autres concepts .. 11 2. La définition du concept de métacognition .................................................. 12 B. Les composantes de la métacognition ______________________________ 13 1. Les connaissances métacognitives ............................................................ 14 a. Les connaissances métacognitives au sujet des personnes _________ 15 b. Les connaissances métacognitives au sujet de la tâche ____________ 15 c. Les connaissances métacognitives au sujet des stratégies __________ 15 2. La gestion active de ses propres processus cognitifs ou les stratégies métacognitives ................................................................................................ 16 a. Les activités de planification et d’anticipation ____________________ 16 b. Les activités de contrôle ____________________________________ 17 c. Les activités de régulation, d’évaluation ou d’adaptation ____________ 17 3. Les expériences métacognitives et les aspects affectifs de la métacognition ........................................................................................................................ 18 C. La métacognition : un concept opérationnel en éducation _______________ 20 1. L’acte d’apprendre et la métacognition ....................................................... 20 2. Le transfert des apprentissages grâce à la métacognition .......................... 23 3. La motivation et la métacognition : un rapport en pleine évolution ............. 24 D. Réflexion épistémologique du concept de métacognition ________________ 25 III. Notre recherche : de sa problématique aux données recueillies _____________ 28 4 A. Notre démarche de recherche ____________________________________ 28 B. Notre problématique ____________________________________________ 28 C. Nos hypothèses _______________________________________________ 29 D. Notre dispositif de recherche : description et critères spécifiques du dispositif de recherche ______________________________________________________ 30 1. La population de référence et l’échantillon choisi ....................................... 30 2. Une technique d’enquête qualitative au service de la recherche : l’entretien semi-directif .................................................................................................... 31 3. Les critères de validité et de scientificité de notre dispositif de recherche .. 34 E. Les données recueillies : les représentations initiales des élèves concernant la métacognition et ses effets sur les apprentissages scolaires. _______________ 34 1. Effets des connaissances métacognitives sur les apprentissages scolaires35 2. Effets des stratégies métacognitives sur les apprentissages scolaires ....... 35 3. Effets de la métacognition sur la motivation ................................................ 36 4. Effets des connaissances métacognitives sur les stratégies métacognitives ........................................................................................................................ 37 5. Effets des expériences métacognitives sur les connaissances et les stratégies métacognitives ................................................................................................ 37 6. Effets de la métacognition sur le transfert des apprentissages ................... 38 7. La transmission de la métacognition à l’école ............................................. 38 F. Analyse des données recueillies et de notre méthodologie de recherche. ___ 38 1. Analyse critique des représentations initiales des élèves concernant les effets de la métacognition sur les apprentissages scolaires. .................................... 38 2. Résultats de la mise à l’épreuve de nos hypothèses .................................. 41 3. Analyse critique de notre méthodologie de recherche et perspectives pour notre Master 2 ................................................................................................. 42 a. Critiques et évolution de notre problématique et de nos hypothèses __ 42 b. Un nouvel échantillon à prévoir _______________________________ 43 c. De nouvelles techniques d’enquête à envisager __________________ 44 5 IV. Conclusion générale de notre Dossier Exploratoire de Recherche ___________ 45 Liste de références bibliographiques ____________________________________ 46 Annexe 1 : Transcription de l’entretien semi-directif réalisé avec Clémentine _____ 55 Annexe 2 : Transcription de l’entretien semi-directif réalisé avec Rose __________ 69 Annexe 3 : Grille d’analyse thématique de nos entretiens avec Clémentine et Rose 75 Annexe 4 : Bulletin du premier trimestre de Clémentine (2017-2018) ___________ 90 Annexe 5 : Bulletin du second trimestre de Clémentine (2017-2018) ____________ 91 Annexe 6 : Bulletin du premier trimestre de Rose (2017-2018) ________________ 92 Annexe 7 : Bulletin du second trimestre de Rose (2017-2018) ________________ 93 6 Introduction Traditionnellement, dans le modèle français, l’école est le lieu de l’acquisition des savoirs, savoir-faire et savoir-être. La loi Haby de 1975 abrogée en 2000 (Journal Officiel de la République Française, 2000) et la création du collège pour tous ont permis la démocratisation de l’école où il s’agira de former tous les enfants afin de les rendre épanouis et performants. Mais cet idéal semble inaccessible : la crise du système éducatif français révélée par les résultats nationaux aux enquêtes internationales que sont PISA (Programme International pour le Suivi des Acquis des élèves) en 2015 (OCDE, 2016) et PIRLS (Progress in International Reading Literacy Study) en 2016 (DEPP, 2017) traduisent que de nombreux élèves sont en difficulté scolaire en France. Ce constat doit faire prendre conscience que le système scolaire français n’est pas adapté pour lutter contre la difficulté scolaire et reste alors un système de reproduction des différences sociales comme Bourdieu (Bourdieu et Passeron, 1964) avait pu l’exprimer dans les années 70. Plusieurs causes sont responsables de ces faits mais une de nos constatations est que l’école n’est pas le lieu où les enfants, les élèves, apprennent à apprendre : que ce soit à l’école primaire, au collège ou au lycée beaucoup d’élèves doivent apprendre … sans savoir apprendre. Il y a pourtant un concept qui concerne cet apprentissage d’apprendre à apprendre : la métacognition. Métacognition dont nous avons essayé de construire littéralement la définition : la métacognition serait ce qui dépasse, englobe la fonction de connaissance puisque le préfixe grec méta est un élément qui exprime dans les sciences humaines ce qui dépasse, englobe un objet ou une science. Et que la cognition est ce qui désigne la fonction de connaissance. La métacognition ne pourrait-elle pas être le maillon manquant : celui qui permettrait à tant d’élèves d’apprendre à apprendre ? 7 Dans une première partie nous allons réaliser une contextualisation de notre situation professionnelle afin d’illustrer comment nous en sommes venue à découvrir la métacognition. Nous chercherons ensuite si ce concept se trouve dans les textes institutionnels avant d’explorer rapidement ce qu’il en est sur le terrain, au sein des classes. Dans une seconde partie nous définirons le cadre théorique dans lequel la métacognition s’inscrit en citant des auteurs, des chercheurs qui ont réalisé des travaux sur la métacognition. Nous découvrirons ainsi la naissance de ce concept, sa définition, ses différentes composantes, ses rôles avant de livrer une réflexion épistémologique sur ce concept un peu particulier. Nous aboutirons alors à notre problématique qui sera de nous demander quelles sont les représentations d’élèves concernant les effets de la métacognition sur leurs apprentissages après les avoir très rapidement informés des différentes composantes de ce concept. Ainsi dans une troisième partie nous restituerons quel chemin nous avons suivi pour mener à bien notre recherche. Nous montrerons comment nous avons essayé d’éprouver nos hypothèses grâce à une technique d’enquête qualitative qu’est l’entretien semi-directif avant de révéler nos résultats, l’analyse de ceux-ci et de la technique utilisée et les réponses à notre problématique. Forte de notre expérience réalisée lors de ce Master 1 en Sciences de l’éducation nous envisagerons en conclusion quel sera le prolongement logique de notre recherche en MARDIF l’an prochain en tirant des leçons de notre démarche de recherche en cette année scolaire 2017-2018. 8 I. Contextualisation de notre recherche A. De notre ressenti à la découverte personnelle de la métacognition Professeure certifiée de Sciences de la Vie et de la Terre depuis 1997, nous avons enseigné dans des établissements différents : - dans les Deux-Sèvres à Parthenay de 1997 à 1998 au Lycée Général et Technologique Ernest Pérochon - en Seine-Saint-Denis en Zone Violence à Noisy-Le-Grand de 1998 à 2005 au Collège Jacques Prévert - en Seine-Maritime à Bolbec de 2005 à 2009 au Collège Roncherolles puis à Yvetot depuis 2009 au collège Albert Camus Et depuis 21 ans notre constat est le même : tant d’élèves ne savent pas apprendre ... et échouent à l’école. Tant d’élèves pensent qu’apprendre revient à lire ses leçons, comme si par magie les apprenants pouvaient s’imprégner des savoirs, savoir-faire et savoir-être sans être acteurs, voire même auteurs de leurs savoirs. Et de constater que l’école n’est pas le lieu où les élèves apprennent à apprendre, que les enseignants dans leurs formations initiale et continue ne reçoivent pas de notions sur « comment apprendre à apprendre ». Ces enseignants qui de façon naturelle ont su apprendre : souvent d’anciens bons élèves, ceux-ci n’ont pas eu à « apprendre à apprendre » : ils savaient apprendre … Apprendre ne serait-ce pas pour ces professionnels aussi un processus qui relève de la magie ? Un processus implicite qu’ils ne jugent pas opportun d’apprendre à leurs élèves ? Quelle déception de se sentir ainsi démunie, quel désarroi ressentons-nous depuis toutes ces années quand nous voudrions tant apprendre à apprendre à ceux en panne et en peine de réussite scolaire. Des formations nous avons longtemps cherchées : inscription à des stages de formation professionnelle sur les gestes mentaux, les mémoires et les uploads/Philosophie/ christelle-dubois.pdf

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