Discours de la méthode René Descartes Biographie de René Descartes Fils d'un me

Discours de la méthode René Descartes Biographie de René Descartes Fils d'un membre du parlement de Rennes, René Descartes a fait ses études chez les jésuites. En 1616, diplômé d'une licence de droit, il s'est enrôlé dans l'armée tandis que débutait la guerre de Trente Ans. C'est lors des sièges en Hollande qu'il décida de se consacrer à l'étude et aux sciences. Il parcourut alors l'Europe en spectateur et se mêla aux cercles savants. En 1628, il s'exila en Hollande où il s'attela à la rédaction de ses réflexions philosophiques et mathématiques. Convaincu d'une unité du savoir, réunie en une 'Mathématique universelle', il bâtit le raisonnement logique de la pensée : la déduction et l'intuition évidente pour seules guides de la raison, devenu postulat de base avec l'énonciation évidente du 'je pense, donc je suis'. Avec ses 'Discours métaphysiques', il tente de prouver l'existence de Dieu et affirme que toutes les vérités découlent de lui. Insistant sur la notion de libre arbitre, il redéfinit la morale et ses applications éthiques. Convié à s'établir à la cour de Christine de Suède, René Descartes mourut peu de temps après son arrivé. Discours de la méthode Le discours de la méthode, publié en 1637, est le premier texte philosophique de Descartes. Cet ouvrage se présent sous la forme d'un discours dans lequel Descartes a rédigé de manière plutôt biographique, le cheminement de sa pensée dans la recherche d'une vérité métaphysique. Le thème de ce discours est la recherche raisonnée de la Vérité des sciences. Dans cet ouvrage, Descartes a exposé deux thèses principales, la conclusion à laquelle il parvient "je pense donc je suis", et l'existence de Dieu et de l'âme humaine. Comme nous l'indique la préface, ce discours a été découpé en six parties, afin de le rendre moins long. Nous analyserons tout d'abord chaque des six parties et ensuite, nous parlerons de l'œuvre en générale. La première partie commence par une citation restée célèbre, "Le bon sens est la chose au monde la mieux partagée : car chacun pense en être bien pourvu." Elle est une sorte de biographie intellectuelle, une considération portant sur les sciences. Descartes raconte qu'il s'est intéressé aux mathématiques pour ses certitudes et ses évidences. En ce qui concerne les livres anciens, il les compare à " une conversation avec les plus honnêtes gens des siècles passé". Les écrits portant sur les mœurs possèdent plusieurs enseignements, la théologie concerne aussi bien les ignorants que les doctes et la philosophie fonde les sciences, mais ne les bâtis pas. Nonobstant, il dénonce aussi les sciences telles que l'alchimie, la magie, … Il fait des recherches sur ses sciences afin d'en apporter son jugement et de consolider son savoir. Ses considérations l'amèneront à abandonner les sciences, car fondamentalement incertaines. En effet, le bon sens ne permet pas d'accéder à la vérité absolue. La deuxième partie nous expose les principales règles de la méthode recherchées par Descartes. Ce dernier se trouve dans une chambre chauffée par un poêle, seul avec ses pensées. Cet isolement le fait réfléchir sur les idées apportées par différentes personnes et que le travail seul est bien plus efficace que le travail de groupe qui n'apporte rien, si ce n'est que de nombreux opinions diverses. Il veut se différencier des personnes qui se précipitent et qui se réfèrent toujours aux intellectuels. Il préfère se conduire lui-même et remettre en questions certains concepts. Pour cela, il s'impose quatre principes : - ne recevoir aucune chose pour vraie tant qu'il n'est pas sûr de sa véracité, c'est-à-dire qu'elle soit claire et distincte. - Diviser un problème en autant de parties nécessaires pour pouvoir le résoudre. - Commencer par le plus simple et aller au plus compliqué. - Toujours vérifier de ne rien omettre. Il utilisa ces principes pour l'arithmétique et, lorsqu'il atteignit un âge mûr, pour la philosophie. La troisième partie nous expose les maximes que Descartes s'imposa pour travailler : - "Obéir aux lois et aux coutumes de mon pays" - "Etre le plus ferme et le plus résolu en mes actions" - "Tâcher toujours plutôt à me vaincre que la fortune, et à changer mes désirs que l'ordre du monde" - "Employer toute ma vie à cultiver ma raison, et m'avancer autant que je pourrai en la connaissance de la vérité, suivant la méthode que je m'étais prescrite." Descartes entreprit de voyager durant neuf ans. Il chercha la vérité et, sans s'adonner à la philosophie, il se forgea de grandes idées. La destruction de ses croyances l'amena à l'élaboration de nombreuses observations. Dans la quatrième partie, Descartes nous prouve l'existence de Dieu et de l'âme humaine, qui sont les fondements de la métaphysique. Il nous parle de ses méditations métaphysiques et de son rejet pour toutes les choses qui exprime un doute, aussi minime soit-il. La seule vérité qui existe, selon lui, est "je pense donc je suis", qu'il définit comme le premier principe qu'il cherchait. Cela l'amène à affirmer qu'il y a séparation entre le corps et l'esprit, et que tout ce que "nous concevons fort clairement et fort distinctement" est vrai. Il s'interroge sur ses doutes, ce qu'il l'amène à penser qu'il est imparfait, tout comme Dieu, mais que si quelqu'un devait s'approcher de la perfection plus que les autres, ça serait Dieu, qui n'a pas de corps. A partir de ce moment, l'existe de Dieu est, pour Descartes, aussi sûre que les démonstrations de géométrie sont fausses. De plus, il soutient que l'on cherche à prouver l'existence de Dieu par nos yeux, ce qui est vain. Il conclut en ajoutant que les idées nous arrivant durant notre somme peuvent être aussi vraies que les pensées que l'on a lorsqu'on est éveillé, étant donné que c'est Dieu qui nous les transmet. La cinquième partie évoque l'ordre des questions de physiques qu'il a cherchés et plus particulièrement l'explication du mouvement du cœur et la différence qui est en notre âme et celle des bêtes. Il parle de la matière, des lois de la nature, de la lumière, de la Terre plus particulièrement. Il passe ensuite aux hommes et aux animaux, avec notamment le mouvement du cœur et des artères, dû à la dilatation de chaleur. Enfin, il donne sa théorie sur les animaux qui agissent comme des automates en fonction de leurs organes, et qui sont totalement dénoués de raison, et surtout d'âme. La sixième partie sert de conclusion. Il y raconte les choses qu'il croit être requises pour aller plus en avant en la recherche de la nature qu'il n'a été, et qu'elles raisons l'ont fait écrire. Descartes est revenu sur cette partie trois ans après avoir écrit le reste de cet ouvrage. Il y mélange toues les remarques qu'il a à faire à propos de sa méthode. Dans cette œuvre, Descartes utilise la première personne du singulier, ce qui marque une rupture avec le siècle précédent. Ce "je symbolise tout d'abord l'histoire intellectuelle de Descartes, il est l'unique espace de la connaissance. Dans "JE pense donc JE suis", il nous montre le lien entre l'acte et l'existence. Le "je" est aussi une définition du travail philosophique : "je pense", on ne peut le faire à la place de quelqu'un d'autre. On remarque aussi la récurrence du terme "méthode". Ce mot signifie à la base le chemin pour accéder à la vérité. Pour trouver la méthode, Descartes nous donne plusieurs règles, plusieurs principes qui sont indispensables selon lui. Toute l'œuvre tourne autour de ce mot, afin de lui donner un sens véritable. Ce discours est, à la base, une rupture avec le monde ancien et un écrit de combat. Afin de susciter la rupture, il utilise l'écriture comme une arme, notamment avec la première personne du singulier et l'absence de précisions historiques. Descartes s'oppose notamment à deux courants philosophiques : le scolastique et le scepticisme. En revanche, il semble être attaché au stoïcisme, à la physique mécanique et à l'universalité des lois physiques de la raison. Cette œuvre est, sur le point philosophique, une réussite mais sur le point scientifique, un échec. Cependant, elle a fait de Descartes un des pères de la modernité. Ainsi, ce discours nous montre sur quoi se fonde la connaissance de la nature, et ce qui constitue le propre de l'Homme. uploads/Philosophie/ discours-de-la-methode-de-descartes.pdf

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