FGC/ Master M1 / Ethique, déontologie et propriété intellectuelle Notions d’éth
FGC/ Master M1 / Ethique, déontologie et propriété intellectuelle Notions d’éthique et de la déontologie Mme TAREK. K / 2017- 2018 1 Première partie : Ethique et déontologie Chapitre I : Notions d’éthique et de déontologie I- Introduction I-1- historique Ethique et morale sont deux termes voisins qui sont souvent mal différenciés dans la littérature parce qu’ils sont équivalents étymologiquement. Le terme éthique est utilisé, dès le XIIIème siècle, dans le milieu restreint des philosophes de profession et renvoie à une racine grecque : éthos qui veut dire mœurs. Le premier usage attesté du terme morale dans la langue française se situe en 1530 et provient du mot latin mores ou mœurs. Les philosophes américains sont généralement portés à assumer la pleine synonymie que révèle l’étymologie et font de l’éthique et de la morale un usage indifférencié. A l’inverse, les penseurs européens aiment à préciser les domaines de compétence. Le terme déontologie vient du grec deon : discours ou traités. Il a été forgé par le philosophe et jurisconsulte anglais Jeremy Bentham dans un ouvrage posthume publié en 1834 : « Deontology or the science of morality ». Son utilisation en France remonte au début du XX° siècle, plus d’un siècle après la mort de Bentham, les médecins français se sont donnés un code de déontologie (1947). C’était un recueil des devoirs des médecins envers leurs patients et envers leurs confrères. Ce fut le premier code de déontologie. Maintenant, toutes les professions en ont un. Littéralement, la déontologie est la science des devoirs, ce qui est très proche de la définition originelle de l’éthique vue comme la science de la morale. En leurs sens premier, et en se référant à l’étymologie, éthique, morale et déontologie sont des synonymes, ils désignent la science de la conduite humaine, la science qui recherche ce qui convient à l’être humain dans tous les domaines de son activité, et qui a pour objectif principal, le fondement de l’art de vivre, en conscience, des valeurs en jeu, pour définir en définitif les comportements des individus dans le but d'obtenir une société idéale et le bonheur de tous. FGC/ Master M1 / Ethique, déontologie et propriété intellectuelle Notions d’éthique et de la déontologie Mme TAREK. K / 2017- 2018 2 La morale, l’éthique et la déontologie définissent les comportements bons, vertueux ou acceptables dans la société, que ceux-ci soient privés ou publics, individuels ou collectifs. Ces termes partent tous du principe selon lequel les comportements humains ne sont pas tous d’égale valeur, que certains d’entre eux ne sont pas acceptables et qu’il faut quelquefois contrôler les comportements et contraindre les personnes. Mais, elles postulent également que les humains peuvent s’entendre autour de certains principes et valeurs guidant leurs conduites, pour le mieux-être de chacun et de tous. I-2- Pourquoi avons-nous besoin de l’éthique et de la déontologie ? En raison des changements constants de la société et de la nécessité d’y adapter nos règles de conduite et nos comportements, à cause des pressions sociales pour les droits individuels afin de trouver un équilibre optimal entre ceux-ci et les droits collectifs, et en fin, par la progression des sciences, de la technologie et des métiers et de leurs moyens nouveaux. II- Définitions II-1- Morale C’est une science relative à la conduite humaine qui enseigne à faire le bien et à éviter le mal. Elle se définit comme étant un ensemble de règles, de valeurs et de principes qui fonctionnent comme normes dans une société donnée, souvent même tenues comme universellement valables et considérées comme bonnes de façon absolue et que l’homme suit dans sa vie aussi bien personnelle que sociale. Ces normes régissent le comportement des membres d’une même société les uns à l’égard des autres. La morale répond à la question « que dois-je faire ? » dans la recherche d’un bien idéal individuel ou collectif dans une société donnée. Elle est donc impérative, directive, normative, voire, judiciaire, car possiblement est à l’origine des récompenses ou de sanctions. Elle est à usage collectif, et du ressort du politique, du religieux et du sociétal. FGC/ Master M1 / Ethique, déontologie et propriété intellectuelle Notions d’éthique et de la déontologie Mme TAREK. K / 2017- 2018 3 II-2- Ethique La morale réfère à un ensemble de valeurs et de principes qui permettent de différencier le bien et le mal, le juste de l’injuste, l’acceptable de l’inacceptable, et aux quels il faudrait se conformer. L’éthique, quant à elle, n’est pas un ensemble de valeurs et de principes en particulier, il s’agit d’une réflexion argumentée en vue de bien agir. Elle propose de s’interroger sur les valeurs morales et les principes moraux qui devraient orienter nos actions, dans différentes situations, dans le but d’agir conformément à ceux-ci. L’éthique est une réflexion, une recherche sur les valeurs humaines : la vie, la mort, le respect de la personne, la liberté, la confidentialité…Plus que de permettre de discerner entre le bien et le mal, elle amène à choisir entre plusieurs formes de bien, voire le moindre mal. Elle repose sur la réflexion, les qualités humaines et l’ouverture. Elle est le fruit d’une réflexion collective, d’échanges et de débats portant sur les valeurs afin de les critiquer, de les renouveler, et ce à la mesure des changements que la vie quotidienne fait émerger. Une telle réflexion est alimentée notamment par la morale, par la religion, par la psychologie et par la sociologie. À cet égard, le discours éthique est appréciatif. C’est une démarche active, qui peut et doit évoluer dans le temps. Enfin, elle est rarement directive, elle est suggestive et surtout amène à formuler les questions de manière à permettre à chacun de trouver la réponse la mieux adaptée, dans une situation donnée, au respect et au bien-être de l’autre. Différentes formes d’éthique, que l’on peut distinguer par leur champ d’application (l’environnement, la médecine, l’informatique ou l’enseignement supérieur par exemple) ou par leur fondement culturel (religion, traditions...). Mais l’éthique n’est pas uniquement un concept théorique. Elle engage à des actions bien concrètes («ne pas faire ceci», ou « agir comme cela ») et à l’adoption d’un comportement particulier dans le respect de soi- même et des autres. Elle peut donc, au final, être qualifiée d’activité pratique, car le principe n’est pas d’acquérir un savoir ou une sagesse, mais d’agir dans la société d’une façon responsable. FGC/ Master M1 / Ethique, déontologie et propriété intellectuelle Notions d’éthique et de la déontologie Mme TAREK. K / 2017- 2018 4 II-3- Déontologie La déontologie est un ensemble de règles et des devoirs qui s’appliquent dans un contexte professionnel. C’est-à-dire c’est l’ensemble de règles et de devoirs qui régissent l’exercice d’une profession. Il s’agit de poser les conduites acceptables pour la profession ou la fonction concernée. Elle s’exprime le plus souvent par un code professionnel ou code de déontologie et parfois par une commission de déontologie. Par exemple, la déontologie de l’avocat, la déontologie médicale, la déontologie du journaliste…etc. A l’université par exemple, c’est l’exposé des règles de bonnes conduites entre enseignants, étudiants et le personnel administratif et technique. Le code spécifie les bonnes et les mauvaises pratiques. Cela permet à la fois de donner de la crédibilité et de la reconnaissance à un métier et de pouvoir sanctionner des pratiques non conformes à certaines règles établies. En ce sens, un Code de déontologie, en fournissant des repères et des principes pratiques, aide le professionnel dans la prise de ses décisions. Une déontologie professionnelle a enfin pour objectif de circonscrire un espace professionnel et de fournir l’identité propre d’une profession. Les règles déontologiques s’appliquent de manière identique à tous les membres du groupe professionnel, dans toutes les situations de la pratique. Une autorité est chargée de les faire respecter et d’imposer des sanctions en cas de dérogation. Pourquoi avons-nous besoin de la déontologie ? Dans le but de : - assurer la protection du public en favorisant une pratique professionnelle consciencieuse, responsable et de haute qualité; - aider le professionnel à faire preuve d'un comportement éthique plus exigeant que celui qu'on attend du commun ; - éviter des situations conflictuelles entre professionnels appartenant à une même profession ou à des professions apparentées; - sauvegarder une bonne image et le renom de la profession auprès du public. FGC/ Master M1 / Ethique, déontologie et propriété intellectuelle Notions d’éthique et de la déontologie Mme TAREK. K / 2017- 2018 5 II-4- Valeurs Les valeurs sont tout ce qui est vrai, beau et bien, selon un jugement personnel plus ou moins en accord avec celui de la société dans laquelle on vit. La valeur est donc liée à nos aspirations individuelles ou collectives; elle constitue une préférence et une référence pour la conduite qui inspire nos gestes et nos décisions. II-5- Devoir Direction précise de la conduite commandée par des valeurs données. II-6- Obligation Lien d'ordre éthique qui assujettit l'action de l'individu aux impératifs du devoir. II-7- Responsabilité Obligation qui consiste d'une part à rendre compte de ses actes et de ceux dont on a la charge, et d'autre part, uploads/Philosophie/ ethique-chapitre-1.pdf
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- Publié le Oct 18, 2022
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