Cours d’Ethique et Déontologie Professionnelle Par P.O. MONAMA ONDONGO Th. 1 PR

Cours d’Ethique et Déontologie Professionnelle Par P.O. MONAMA ONDONGO Th. 1 PREAMBULE DEFINITIONS Pour nous permettre d’avoir plus au moins la même compréhension dans la suite de nos débats, nous nous efforcerons d’abord de donner un sens aux deux termes que composent notre sujet, à savoir éthique ainsi que déontologie professionnelle. 1. ETHIQUE Ethique est un ensemble des valeurs adoptées librement par un individu ou par un groupe d’individus en fonction d’objectifs tenus pour positifs ; nécessaires et utiles pour la société. Elle constitue ainsi un ensemble des concepts moraux d’un individu ou surtout d’un groupe d’individus. Donc l’éthique, c'est-à-dire la loi morale plonge ses racines d’abord dans les profondeurs de notre être individuel. Mais en même temps, la loi morale relève surtout intimement de la société. En effet, pour que la loi morale soit une réalité vécue et une norme objective, il faudra qu’elle articule la conscience individuelle avec la conscience collective. Mais, s’il n’avait que ces deux instances la morale n’aurait pas tant de rigueur. Pour y parvenir, elle doit en plus plonger ses racines plus profondément encore dans la transcendance métaphysique telle que ; la morale chrétienne, la morale laïque, la morale islamique, la morale républicaine, etc… 1.1. L’individu. La morale individuelle s’impose comme une instance normative et de discernement sur soi-même, sur ses sentiments, sur sa raison et sa conscience. En effet, avant tout engagement par la volonté voulante d’un individu, il serait bon qu’il soit éclairé de la lumière de discernement. Mais su un individu n’était guidé que la volonté voulante, il deviendra ainsi comme une locomotive aveugle que le conduira très vite vers la mort. De l’autre côté, la raison discernante est incapable d’engagement, elle test amorphe. C’est alors sa conscience qui relie les doubles aspects et confère à l’individu un dynamisme éclairé. Cependant, si la loi morale ne relevait que de la seule conscience de l’individu, il courrirait un double danger : l’illuminisme et l’obscurantisme Cours d’Ethique et Déontologie Professionnelle Par P.O. MONAMA ONDONGO Th. 2 éthique. L’obscurantisme est subjectif, elle consiste à suivre tout ce que sa conscience juge bon tandis que l’obscurantisme est aveugle, car on ne peut jamais voir clairement la justesse de ce qui se passe dans sa propre conscience. L’évaluation objective de ce que l’on fait en peut être saisi et jugé avec rigueur que par les autres. 1.2. La société La société, riche de l’expérience millénaire de la tradition peut légiférer et impose des normes. La loi morale à ce niveau acquiert une plus grande objectivité car, elle devient le lieu de communication avec la société et avec la tradition. Cette communion est pour l’individu, un lieu de sécurité, de développement et d’un véritable discernement. En effet, lorsqu’on discerne soi- même sur son propre cas, on est à la fois juge et partie ; tandis que si ce sont les autres qui nous évalues, qui discernent sur nous, le résultat est généralement plus véridique. Le « Je » doit accepter l’autre dans ce qu’il est sa complexité où le positif fait ménage avec le négatif. En même temps que je dois contester ce qui est négatif dans l’autre, je dois aussi accepter la contestation qui nous vient d’autrui. Nous réclamons pour nous des meilleures conditions de vie, de travail, etc., et nous oublions souvent les autres. L’éthique est une réalité éminemment sociale, car dans son action, le « Je » peut vouloir dominer l’autre, le mettre à son service, mais il peut aussi le respecter, voir le servir. Dans sa passion, le « Je » peut être tolérant ou vengeur. Le grand problème d’éthique c’est la relation entre les deux pôles, le « je » et le « tu » peuvent en effet s’agrandir ou s’amoindrir au détriment pou au profit de l’autre. C’est pourquoi, la conscience individuelle seule ne peut servir de la loi morale. Pour qu’elle soit une réalité vécue et une norme objective, il faudra qu’elle s’articule autour de la conscience collective. 1.3. Métaphysique La société à son tour doit prendre conscience d’elle-même et se forger des idéaux. Elle le fera d’une part, grâce aux contacts qu’elle entretient avec d’autres sociétés du monde, et d’autre part, grâce à l’expérience métaphysique et le cosmos. Cours d’Ethique et Déontologie Professionnelle Par P.O. MONAMA ONDONGO Th. 3 Dans le monde négro-africain, l’éthique se fonde sur l’expérience du sacré. La loi éthique négro-africaine exige qu’il ait une étoile qui dirige le navire humain à partir du cosmos. La loi morale est ainsi fondée sur base métaphysique ce qui la rend moins contraignante et permet son accomplissement de façon plus aisé, si non l’interdit serait toujours transgressé. 2. LA DEONTOLOGIE La déontologie est un ensemble des devoirs que s’imposent les professionnels eux-mêmes, dans l’exercice de leurs métiers. C’est donc un ensemble de codes, de chartes ou de documents indiquant les règles concrètes à suivre dans l’exercice du métier en fonction de l’éthique et de la morale. C’est un ensemble de devoirs reconnus par une corporation comme référence commune. La déontologie médicale par exemple, c’est une discipline que s’imposent les médecins eux-mêmes, une morale médicale élaborée par les médecins pour les médecins, qui constitue ainsi un lieu de dialogue entre confrères médecins. En effet, ce sont els médecins qui formulent eux-mêmes leurs règles de conduite, car ils connaissent mieux que les profanes, dans leur réalités concrètes, le cas de conscience, des conflits et de devoirs auxquels ils sont ainsi les mieux placés pour les codifier en connaissance de cause. Cours d’Ethique et Déontologie Professionnelle Par P.O. MONAMA ONDONGO Th. 4 Chapitre 1. INTRODUCTION Ce cours se propose d’être une parcelle entre l’Université et l’entreprise ; entre le milieu de formation et le monde du travail. En effet, au terme de parfois de plus de vingt ans de formation, nombreux étudiants ignorent même le processus pour l’acquisition d’un emploi dans une entreprise ; ce qui est en réalité la finalité de sa formation, à savoir acquérir un savoir faire et un savoir-être en vue de le mettre au profit de la société. Nous nous efforcerons ensuite de définir les relations et les règles qui doivent exister entre le travailleur et son employeur ainsi que avec ces collègues ; sa conduite à l’égard de l’outil dont il se sert, du procédé qu’il utilise, de l’ambiance qu’il doit entretenir au sein de l’entreprise afin de fournir un produit ou un service de meilleure qualité, au moindre coût, mais avec un minimum d’efforts et de temps ; tout en entretenant un climat social serin et permettre ainsi à l’entreprise de jouer son triple rôle qui est de satisfaire à la fois ses clients, ses salariés et ses actionnaires en mettant sur le marché des produits ou des services compétitifs. Nous passerons brièvement en revue les structures organiques des entreprises et insisterons sur la connaissance des lois cadres qui régissent la vie professionnelle des travailleurs. En effet, le cadre sera apprécié et son autorité acceptée grâce à sa compétence, son savoir faire et son savoir être gorgé pendant sa longue formation, mais il sera évalué, apprécié et jugé dans l’entreprise par son employeur grâce aux lois organiques. Nous insisterons enfin particulièrement sur l’efficacité et la crédibilité des cadres dans l’entreprise ; cas sans progrès économiques, par de progrès social par manque de moyen ; hors le progrès social est une nécessité absolue mais qu’il faut réaliser dans le cadre d’un progrès économique constant et développé au profit de tous. Les cadres autant que animateur d’institution sont des donneurs d’impulsions. Cours d’Ethique et Déontologie Professionnelle Par P.O. MONAMA ONDONGO Th. 5 Chapitre 2. MODALITES D’ACCES DANS UNE ENTREPRISE. 2.1. MOTIVATION DU DEMANDEUR. L’Eternel dit à l’Homme : « C’est à la sueur de ton front que tu mangeras ton grain … » (Genèse 3, de 17 à 24). Le Code du Travail Congolais de préciser dans ses dispositions générales, titre I, chapitre 1, article 2 ; je cite : « Le travail est pour chacun un dorait et un devoir. Il constitue une obligation morale pour tous ceux qui n’en sont pas empêchés par l’âge ou par l’inaptitude physique. Nous pouvons conclure que dans une société humaine, le travail rémunéré constitue une voie obligée pour gagner sa vie. Cependant, dans la société libérale qui est la notre, tout le monde n’est pas malheureusement logés sous le même enseigne en ce qui concerne les modalités d’accès dans le monde. On peut en effet y accéder de diverses manières selon son passé et son histoire, à savoir : 1. par sa propre initiative, on crée soi même son travail, on est son propre employeur ; 2. par succession ou héritage ; 3. par nomination pour mandataires ; 4. par élection pour les opérateurs politiques ; 5. par signature d’un contrat de travail avec une tierce personne pour œuvrer dans son entreprise. Il sied de noter que les quatre premiers cas sont des exceptions ; la plupart des étudiants finalistes seront en effet, appelés à chercher un emploi dans des entreprises. Comment procède-t-on ? Quelles sont les différentes étapes uploads/Philosophie/ethique-deontologie-cours-1.pdf

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