De la sagesse de Salomon aux grands moralistes du XVII°siècle . •Définition: Un
De la sagesse de Salomon aux grands moralistes du XVII°siècle . •Définition: Un moraliste est un écrivain qui propose, sous une forme discontinue (temporaire), des réflexions sur les mœurs (coutumes, habitudes), les usages et les coutumes humaines, les caractères et les façons de vivre — en somme, les actions et les comportements des hommes. Il y a plusieurs sens ; Sens 1: Auteur qui écrit, qui traite de la morale. Sens 2: Auteur de réflexions sur les moeurs, sur la nature et la condition humaine. Sens 3: Personne qui, par ses œuvres, son exemple, donne des leçons, des préceptes de morale, en somme c'est un moralisateur. Le nom de « moraliste » pourrait être attribué à tous les écrivains qui traitent de morale pure, théorique ou pratique. C'est ainsi que des philosophes tels que Socrate, Platon, Aristote, Kant, les Pères de l'Église et les théologiens, saint Augustin, Bossuet, peuvent à juste titre être qualifiés de moralistes, ainsi que, dans un tout autre domaine, les fabulistes, dramaturges et romanciers, qui peignent les mœurs (en latin mores). Mais le terme de « moraliste » est plus spécialement réservé aux écrivains qui se sont attachés à juger de façon lapidaire, soit l'homme de tous les temps, soit la société de leur temps, en relevant particulièrement leurs travers. Sont donc catalogués comme tels les auteurs qui intitulent leurs œuvres. •Les grands moralistes Parmi les grands moralistes, il faut retenir, chez les Grecs, Théophraste (Caractères), Plutarque (Œuvres morales). Chez les Latins : Cicéron (De l'amitié, De la vieillesse, Des devoirs), Sénèque (Lettres à Lucilius, De la colère, Des bienfaits). Épictète, Marc Aurèle voient la racine de la volonté dans le discernement et, avec les autres stoïciens, ils nous demandent d'user de la vie selon la raison. Le bonheur dépend de la conduite de nos pensées et de notre accomplissement intérieur. La morale stoïcienne a inspiré nombre de vies héroïques. Elle pénètre tout le XVIIe s. français, Corneille, Descartes, Pascal. Son influence se retrouve chez Kant et chez Maine de Biran. •Garantir les valeurs morales Les moralistes, depuis toujours, apparaissent comme les législateurs des attitudes et des conduites humaines ; ils énoncent des normes destinées à préserver de la dégradation, voire de l'anéantissement, les valeurs morales, culturelles, religieuses sur lesquelles repose l'ordre social. Ainsi, il faut considérer les moralistes comme les gardiens des mécanismes de défense contre les agressions de la « modernité » ou du non-conformisme moral, lesquels se constituent au détriment des « vertus », devenues dérisoires, et qui incarnent dès lors un temps révolu. Le moralisme se présente donc comme un attachement profond à des systèmes de pensée et d'attitudes traditionnels. Un homme comme Stendhal (dont l'œuvre, romanesque ou non, est un tissu de sentences, pensées et jugements), jugé subversif à son époque (« cet homme si immoral », disait-on de lui dans les salons), est en ce sens un moraliste. Il s'en prend à la société bourgeoise qui préfère le profit à la gloire militaire, les satisfactions d'amour-propre à la passion, mais par référence à la grandeur napoléonienne. Les moralistes ne se veulent pas seulement les conservateurs d'un musée imaginaire des vertus. Ils visent la sagesse, la paix de l'âme. Ayant pourfendu les vices, travers et aberrations de leurs contemporains, ils adoptent une attitude réservée sur l'homme en général. Leur thème de prédilection est la fragilité de la nature humaine et l'étroitesse des limites dans lesquelles l'homme et son jugement se meuvent, que ces moralistes soient épicuriens ou stoïciens, qu'ils se nomment Montaigne ou Pascal. uploads/Philosophie/ expose - 2023-03-05T114552.149.pdf
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- Publié le Jui 05, 2021
- Catégorie Philosophy / Philo...
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