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La fleur des belles epees l x27 epee de cesar borgia

LA FLEUR DES BELLES ÉPÉES ??-r ?? t ?? J L'ÉPÉE DE CÉSAR BORGIA 'ÉP? E est la mère de toutes armes disait au xv siècle Henry de Sainct- 's ? Didier Longtemps elle resta la sou- W veraine ma? tresse de la galanterie le plus argument de l'amour après avoir été le symbole de la force du courage et de l'honneur Si ? T ?? ' elle est aujourd'hui déchue dans nos m ?urs de son rôle héro? que et chevaleresque elle a du moins conservé tout son prestige aux yeux des col- lectionneurs elle est devenue l'un des plus précieux ornements de nos musées la gloire de quelques collections particulières le phénix de la curiosité Et véritablement il n'est pas d'objet plus ?er plus noble plus magni ?que que l'épée J'ai toujours compris le culte que lui ont voué quelques amateurs ra ?nés Des ma? tres incomparables en l'art de travailler et d'émailler les métaux précieux de forger de ciseler et d'incruster le fer y ont appliquéleurs plus rares leurs plus ingénieuses facultés Le xn et le xm siècle avaient donné a l'épée une forme décisive puissante et sévère qui convenait à l'arme de guerre de ces rudes époques peuàpeuallégie dans son galbe humanisée si je puis dire parles subtiles recherches des artistes de la Renaissance et par l'adoucissement de la vie sociale elle atteint vers la ?n du xve siècle à l'apogée de la perfection et de l'élégance aussi bien par les propor- tions de sa lame que par l'exécution et le dessin de sa poignée Les Cplus belles ?uvres sortent alors des ateliers italiens surtout milanais et vénitiens et ce sont pour la plupart des chefs-d' ?uvre Nuremberg et Augsbourg en produisent aussi d'admirables Mais les symptômes de décadence apparaissent déjà dès le second tiers du xvi siècle l'épée décline rapidement et s'avilit dans les redondances de l'or- nementation et le maniérisme eneminé de la forme Beaucoup de ces pièces de ma? trise nous sont parvenues Nous les retrouvons au Musée de Dresde au Louvre au Cabinet des Médailles au Musée des Invalides à l'Armeria de Turin et à celle de Madrid à la collection Ambras à Vienne chez M Spitzer qui a réuni entre tant de merveilles une des plus extraordinaires séries d'épées qui soient au monde chez sir Richard Wallace chez M Ressmann chez M Dupasquier et aussi chez M Édouard de Beaumont qui sans bruit et petit à petit avec un goût et une expérience infaillibles a amassé de véritables trésors Une histoire de l'épée serait un livre du plus singulier intérêt je ne connais qu'un seul homme qui soit en mesure de la faire c'est M de Beaumont lui-même Il nous la promet je souhaite que la réalisation'de sa promesse ne se fasse pas trop attendre M de Beaumont prélude aujourd'hui à cette besogne de haut vol par une publication de luxe dédiée aux délicats Le titre en dé ?nit le caractère C'est un choix une sorte de musée de dix des