Des ressources professionnelles pour les enseignants-documentalistes Métier Cen

Des ressources professionnelles pour les enseignants-documentalistes Métier Centre de ressources Communication-Diffusion CDI outil pédagogique Société de l'information Vous êtes ici : Accueil » Société de l'information » Le monde du livre et de la presse » Histoire du livre et de la documentation » Biographies » John Dewey : philosophe américain de l’éducation John Dewey : philosophe américain de l’éducation par Marie-France Blanquet, [septembre 2010] Mots clés : Dewey, John (1859-1952) , Vie d’un grand pédagogue : Apprendre ? Apprendre par l'action : rôle de l'expérience : synthèse de sa philosophie Conclusion Notes Imprimer John Dewey Spécialisé en psychologie appliquée et en pédagogie, ce philosophe est principalement connu pour sa célèbre école-laboratoire, appelée communément « l’école Dewey ». Il est un des principaux pédagogues du mouvement d'éducation nouvelle. Il importe de le distinguer de son homonyme déjà rencontré dans le Personnage du mois et plus connu des documentalistes : Melvil Dewey Vie d’un grand pédagogue : Apprendre ? Certainement, mais vivre d'abord, et apprendre par la vie, dans la vie. 1859 : Naissance le 20 octobre à Burlington dans le Vermont, au sein d’une famille modeste de commerçants. 1879 : Il sort diplômé de l'Université du Vermont 1879-1882 : Il enseigne comme instituteur en Pennsylvanie, à Oil City, ce qui lui permet de comprendre qu'il n'est pas fait pour travailler dans l'éducation au niveau primaire ou secondaire. Il reprend alors ses études au département de philosophie de l’université John Hopkins 1883 : Il travaille sous la supervision de G. Stanley Hall, dans le premier Laboratoire Américain de Psychologie 1884 : Il obtient son Ph.D de l'École des Arts et Sciences de l'Université Johns Hopkins. Sa thèse non publiée et perdue était intitulée "The Psychology of Kant" 1884-1894 : Il occupe un poste universitaire à l'Université du Michigan. C’est pendant son séjour dans le Michigan que Dewey fait la connaissance de sa future femme, Alice Chipman. Elle est entrée à l’université après avoir enseigné plusieurs années dans différentes écoles du Michigan. Dewey lui doit l’orientation que prennent ses intérêts vers la fin des années 1880. Il lui reconnaît d’ailleurs le mérite d’avoir insufflé « punch et substance » à son travail, et elle a une influence considérable sur la formation de ses idées pédagogiques 1890 : Dewey s’éloigne de l’idéalisme pour s’orienter vers le pragmatisme et le naturalisme. Il commence son combat contre les dualismes qui opposent l’esprit et la pensée, la théorie et la pratique, les sciences et les humanités… 1894-1896 : Naissance et ouverture de l’ « école Dewey » avec 16 enfants et deux institutrices. En 1903, elle compte 140 élèves avec 23 instituteurs et 10 assistants diplômés de l’université. 1894-1904 : Dewey rejoint la nouvelle Université de Chicago où il forme sa théorie du savoir fondé empiriquement, alignant ses idées sur la nouvelle École de Pensée Pragmatique. C’est au cours de la décennie passée à Chicago que Dewey élabore les principes de sa philosophie et commence à entrevoir le type d’école que requiert l’application de ses principes 1897 : Publication de Mon Credo pédagogique (My pedagogic creed) [1] 1899 : Il publie son œuvre principale en matière d'éducation, "The School and Society" ; (L’école et la société) et est élu président de l'Association américaine de psychologie [2]. 1903 : Publication de "Thought and its Subject-Matter"ouvrage rassemblant des essais de ses collègues de Chicago, dont le titre collectif était &"Studies in Logical Theory". Dewey dirige alors le département de philosophie, de psychologie et d'éducation et fonde aussi l'University of Chicago Laboratory Schools (École Laboratoire de Chicago) où il actualise ses connaissances en pédagogie 1904- 1952 : Il est professeur de philosophie à la fois à l'Université Columbia et à l'École Normale. 1905 : Il devient président de l'Association Américaine de Philosophie. Il est également membre de longue date de la Fédération Américaine des Enseignants. 1910 : Comment nous pensons (How we think) [3] : Penser, c'est expérimenter , et en vérifier les conséquences, c'est mettre à l'épreuve une hypothèse par une action, qu'elle soit réelle ou imaginaire. Les idées sont donc des instruments, ou encore des moyens de transformation de l'expérience. Penser implique de ne jamais oublier l'acte de vérification des idées-hypothèses. Explorer comment nous pensons, c'est aussi réfléchir aux manières dont nous pouvons aider les enfants à développer cette aptitude. Il n'y a pas de théorie sur "comment nous pensons " ; Votre recherche... Recherche avancée Le Blog Savoirs CDI Savoirs CDI: John Dewey : philosophe américain de l’éducation http://www.cndp.fr/savoirscdi/societe-de-linformation/le-monde-du-liv... 1 sur 8 03/01/2015 16:27 sans que l'on puisse la vérifier dans une pédagogie. 1916 Démocratie et éducation. Dewey désigne cette œuvre comme celle qui se rapproche le plus d’une somme de sa doctrine philosophique. « Que signifie la démocratie, si ce n’est que l’individu doit avoir son mot à dire dans la détermination des conditions et des buts de son propre travail ». C’est ce que font, dans son école, élèves et enseignants [4]. 1938 : Experience and education [5] l’expérience est essentielle dans l’éducation et pour l’apprentissage des élèves. Dewey décrit et explique le concept d’expérience et montre en quoi elle est importante dans l’éducation. 1952 : Décès le 1er juin 1952 à New York. Apprendre par l'action : rôle de l'expérience : synthèse de sa philosophie Dewey est l'initiateur du « hands-on learning » (« apprendre par l'action ») ou pédagogie du projet. Son école-laboratoire est loin de l'autorité habituelle. Le maître est un guide et l'élève apprend en agissant. Dewey souhaite réconcilier esprit et action, travail et loisir, intérêt et effort. Il pense que l'enfant doit agir plutôt que d'écouter. C’est pourquoi le terme d’expérience revient dans toutes ses œuvres. Art comme expérience Ce document contient une série de dix conférences faites par l’auteur à l’université de Harvard. Il s’applique à combattre la conception du beau comme une manifestation isolée du reste des concepts humains qui conduit à isoler dans des musées, par exemple, des objets intitulés : objets d’art. Pour lui, la qualité esthétique est la manifestation d’une expérience commune et non un phénomène à part car toute expérience est le résultat d’un jeu réciproque de forces mises en mouvement entre un évènement extérieur et une personne. Ce jeu n’est ni causal, ni désordonné. Il suit un processus avec un commencement et une fin. Lorsque ce processus se développe sans dissonances, alors il revêt par cela même une qualité esthétique ; à l’origine d’une émotion esthétique. L’œuvre d’art étant une œuvre d’expression doit pouvoir être communiquée aux autres. L’art tend donc essentiellement à mettre les hommes en rapport les uns avec les autres et à constituer entre eux, un lien d’expérience immédiate commune, moyen d’échapper à l’individualisme [6]. L'art comme expérience, traduction Jean-Pierre Cometti et alii, Éditions Farrago/Université de Pau, 2005 et Gallimard, 2001 Autorité Dans l’école traditionnelle, la méthode d’instruction est largement autoritaire. La discipline est cultivée en rendant les tâches difficiles et parfois désagréables. Le maître a donc assez souvent à exercer la contrainte d’une manière ou d’une autre. La meilleure méthode d’enseignement de l’époque, celle de Herbart, est de manière évidente centrée sur le maître. Le caractère autoritaire de cet enseignement est aussi un témoignage de l’atmosphère sociale de l’école. Le maître est le ‘monarque’ de la salle de classe. La soumission et l’obéissance à sa parole sont des vertus scolaires plus importantes que l’initiative et l’indépendance de l’élève. L’esprit social qui caractérise la salle de classe tend aussi bien à caractériser l’administration de l’école. Car les élèves attendent du maître les principes de leur conduite. Mais ce dernier suit le directeur de l’école, qui, lui, suit les autorités de l’Etat… L’école Dewey va aller à contre-courant de cette conception. Buts de l’éducation Dans un univers en constante évolution, le développement de l’enfant doit avoir une fin dynamique et non statique. C’est cette révision constante du processus d’éducation qui rend l’éducation progressive ; et c’est elle qui a placé Dewey a la tête du mouvement de l’Education progressive. Le premier critère d’un but valable de l’éducation est qu’il doit naître des activités actuelles, celles que l’enfant est amené à avoir, celles qu’il voit mener par ses parents, les amis de la famille, les gens dans la rue, les commerçants... Si les fins éducatives tirent leur origine des activités réelles de la vie, elles seront aussi nombreuses et variées que la vie elle-même. Le second critère pour un but éducatif valable, c’est qu’il reste flexible. Dans tous les cas, il n’appartient pas à l’enseignant d’imposer aux enfants des buts éducatifs, eux-mêmes souvent imposés par les instances supérieures sans les consulter . Imposer des buts éducatifs à un autre, c’est le priver de l’exercice de prévision, c’est-à-dire de la faculté de s’adapter. L’enfant qui apprend ne doit laisser son choix de but se transformer en un projet rigide et inflexible. Il ne s’agit pas, face à des situations identiques, d’avoir toujours le même comportement stéréotypé et appris. Il faut savoir s’adapter en bénéficiant des acquis de l’expérience. Civisme et démocratie Dewey est le premier à associer le terme de démocratie à uploads/Philosophie/ john-dewey-philosophe-americain-de-l-x27-education 1 .pdf

  • 24
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager