Lecture Nietzsche Le Gai Savoir MPSI 2 Questionnaire 1 à rendre par mail avant

Lecture Nietzsche Le Gai Savoir MPSI 2 Questionnaire 1 à rendre par mail avant le Jeudi 30 Avril au soir… Le cours à partir de ce questionnaire aura lieu le samedi matin entre 11h et 12h30. ( Je n’ose pas vous convoquer les 1er et 8 Mai… ) Idem le samedi suivant 9 mai, je vous enverrai la semaine prochaine un autre questionnaire..) Vous êtes fortement incités à écouter les émissions sur Nietzsche sur France culture, ainsi que la réalisation pour la radio faite à partir de lecture de la supplication. https://www.franceculture.fr/emissions/archives-des-fictions-de-france-culture/la-supplication-de- svetlana-alexievitch https://www.franceculture.fr/emissions/series/nietzsche-le-gai-savoir https://www.franceculture.fr/emissions/le-gai-savoir/le-gai-savoir-nietzsche Deux remarques pour commencer.. Sur Hugo/ Nietzsche/ Alexievitch, trois malheurs, qui font trois méditations sur la vie, trois possibilités de résurrections ? sur ce qui amoindrit la force vitale, dans les trois cas, et sur les forces nouvelles ou non qui en résultent. Sur la lecture de Nietzsche… pourquoi des fragments, son élitisme, la provocation ( on comprend mal ? et il faut interpréter ? ou on comprend trop bien et il faut discuter le discutable ? et en cas quel éclairage donnent ces passages sur le reste de l’œuvre ? ) Par 1 1/ De quoi fait état le premier Fragment ? / D’un gai savoir, gaya scienza, référence aux chants des troubadours du moyen age.. la gaya scienza étant une façon de dénommer en occitan l'art de composer des poésies lyriques. Effet de //D’une « guérison », guérison d’un esprit plus que d’un corps, en corps que.. Du récit de l’expérience vécue de cette guérison. Guérison qui explique l’unité du livre, qui n’est pas tant dans le concept, dans la cohérence des idées, dans la systématicité, mais « fait d’arrogance, d’inquiétude de contradictions, … » venu de « l’espoir de la santé », qui n’est pas tant ici ce qui fait vivre, que la vie elle-même car cet espoir est « ivresse ». Il va s’agir donc de lire ce livre comme l’effet de cette guérison, plus que comme un exposé de philosophie, mais comme la philosophie du guéri… ///Guérison de quoi ? « victoire sur l’hiver » « d’un esprit qui a résisté patiemment à une terrible et longue oppression- patiemment fermement, froidement, sans s’incliner, mais sans espoir- Question de contexte, Question physiologique et philosophique. Le corps ici, a des effets sur l’esprit , comme il le dira plus loin, et cette état de santé qui est lié à ce séjour à Gênes ( importance du lieu, du climat, du paysage…) révèle la maladie dont souffrait l’esprit : cette maladie est celle du sens, de l’impossibilité à admettre que le monde n’a pas de sens. Nietzsche va mieux, corps et donc esprit.. Nietzsche commença à s’occuper du Gai Savoir immédiatement après que fut achevée l’impression d’Aurore. En juillet et août 1881, il prit à Sils-Maria les premières notes dont sortit plus tard l’œuvre tout entière. Les ébauches furent continuées jusqu’à la fin de la même année, puis la rédaction définitive parachevée, en un seul mois, à Gênes, pendant « le plus beau de tous les mois de janvier » (1882), c’est pourquoi Nietzsche appelle son volume « le présent de ce seul mois ». Les maximes en vers du prologue Plaisanterie, ruse et vengeance, furent écrites en grande partie au cours de ce même hiver à Gênes, puis en avril 1882 à Messine. Un complément d’environ 40 aphorismes fut joint au manuscrit, le 4 juillet, à Tautenburg, près Dornburg. La préface avait été écrite à Ruta, près Gênes, en octobre 1886, le cinquième livre à la fin de la même année à Nice. Les Chants du Prince « Vogelfrei » datent de diverses époques, entre 1882 et 1884. Cf Clément Rosset : La force majeure Pour en venir maintenant au contenu du gai savoir nietzschéen on peut le définir sommairement en disant qu’il est savoir du non-sens, de l’insignifiance, du caractère non signifiant de tout ce qui existe. – On remarquera évidemment qu’un tel savoir implique un paradoxe, d’être plutôt non- savoir que savoir : puisque sa science se résume à l’ensemble des faux savoirs qu’il récuse (soit les innombrables versions ou variantes de la notion d’un sens inhérent à la réalité). Je reviendrai plus loin sur cet apparent paradoxe, signalant seulement ici que, si le savoir nietzschéen se confond à la limite avec une ignorance, il n’en constitue pas moins un savoir, - savoir de la désillusion en quoi consiste d’ailleurs très classiquement le savoir philosophique, et ce dès Socrate et Platon : « Je sais que je ne sais rien . » Quoiqu’il en soit, l’affirmation du caractère insensé de quelque réalité que ce soit est le point central et invariant du savoir nietzschéen. Qu’est-ce qui distingue la guérison à la consolation ? La consolation n’est pas un remède, mais laisse le mal en nous détournant de lui, la consolation ne fait que différer la guérison, et peut même être nuisible, en aggravant le mal.. ( Sam Gour) Alors que la guérison, bien qu'elle ait pu être précédée d'une phase de consolation est bien différente, elle ne cherche pas à accepter une douleur mais à affirmer sa volonté de vivre pleinement. Ainsi, la force de vivre se trouve dans la guérison, cette force de vivre doit être comprise comme l'accroissement de sa puissance personnelle, « la jubilation des forces renaissantes » et la « fête après les privations et les faiblesses », c'est-à-dire, dans un renouvellement constant de sa propre force vitale. « Les conclusions sont des consolations ».. cf Flaubert ( « la bêtise, c’est de conclure ») La douleur conduit à penser le monde d’une certaine façon qui lui fait du bien ( ce sont ses « conclusions »), auxquelles ne veut pas se soumettre la « fierté ». Ces consolations auxquelles Nietzsche fait allusion tienne à tout ce qu’il désigne par « le romantisme » qui se caractérise par une sorte de lucidité face au « douloureux de la connaissance » mais « maladive » c’est-à-dire qui souffre de la souffrance, et augmente ainsi le « dégout » face à la vie. Il s’agit de la philosophie, et de l’art romantique, qui mettent l’artiste, le penseur, dans une position d’isolement, de solitude, de tristesse et de pessimisme. ( mieux que le nihilisme, qui consiste à nier radicalement la vie.) Par 2 2/ Quel rapport Nietzsche fait-il entre la pensée et la santé ? La pensée est un effet/ un reflet de la santé. Comme le dira Proust « nos idées sont des succédanés de nos chagrins » bref, nous pensons ce qui nous arrange. Ainsi la souffrance conduit à une certaine conception du monde, il s’agit alors de retourner les choses et de s’interroger sur la santé de celui qui produit telle ou telle conception du monde. « chez l’un ce sont les manques qui philosophent, chez l’autre les richesses et les forces » (Platon ? Montaigne ?) Ce qui est avantageux c’est le changement d’état, qui soudain fait apparaître comme un effet physiologique ce que l’on prenait pour une « vérité ». La souffrance oblige à penser, mais surtout le changement d’état permet de comprendre que nous ne pensons que par perspective, que du point de vue de telle ou telle santé. La vraie « santé » c’est la capacité de changer d’état et de perspective, d’avoir des déséquilibres, d’être en mauvaise santé… le philosophe Canguilhem, philosophe et médecin, lecteur de Nietzsche, l’a bien compris : "Nous ne pouvons pas dire que le concept de « pathologique » soit le contradictoire logique du concept de « normal », car la vie à l'état pathologique n'est pas absence de normes mais présence d'autres normes. En toute rigueur, « pathologique » est le contraire vital de « sain » et non le contradictoire logique de normal. Dans le mot français « a-normal », le préfixe a est pris usuellement dans un sens de privation alors qu'il devrait l'être dans un sens de distorsion…La maladie, l'état pathologique, ne sont pas perte d'une norme mais allure de la vie réglée par des normes vitalement inférieures ou dépréciées du fait qu'elles interdisent au vivant la participation active et aisée, génératrice de confiance et d'assurance, à un genre de vie qui était antérieurement le sien et qui reste permis à d'autres. .. Comme le dit Goldstein, les normes de vie pathologique sont celles qui obligent désormais l'organisme à vivre dans un milieu « rétréci », différent qualitativement, dans sa structure, du milieu antérieur de vie, et dans ce milieu rétréci exclusivement, par l'impossibilité où l'organisme se trouve d'affronter les exigences de nouveaux milieux, sous forme de réactions ou d'entreprises dictées par des situations nouvelles. Or, vivre pour l'animal déjà, et à plus forte raison pour l'homme, ce n'est pas seulement végéter et se conserver, c'est affronter des risques et en triompher. La santé est précisément, et principalement chez l'homme, une certaine latitude, un certain jeu des normes de la vie et du comportement. Ce qui la caractérise c'est la capacité de tolérer des variations des normes auxquelles seule la stabilité, apparemment garantie uploads/Philosophie/cours-nietzsche-preface-g-s-mpsi-2.pdf

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